Composition : recherchez la simplicité – Partie 1
Les plus belles photos sont souvent les plus simples… C’est une chose qu’il est malheureusement bien plus facile d’expliquer, que de réussir ! Ne pas confondre « simplicité » et « minimalisme »… Le minimalisme n’est pas la bonne solution je crois : et souvent le minimalisme dégénère en absence… En « vide » ! Le « vide de sens », le « vide d’éléments graphiques », le « vide de contenu plastique », ou le vide de « sens littéraire » : je n’aime pas beaucoup le minimalisme. Je m’en méfie…
Mais j’aime la « simplicité », ce qui est bien autre chose. Comment définir la « simplicité en photo » ? Pour me faire comprendre, j’ai recherché dans ma photothèque quelques exemples d’images « simples »… Qui correspondent (plus ou moins) à ce que j’aimerais réussir plus souvent. Comment « faire simple » ; sans « faire vide » ? Je n’ai pas encore totalement trouvé la solution, mais j’y travail… Première partie, ci-dessous… (lire la seconde partie : Composition : recherchez la simplicité – Partie 2).
Simplifier en suggérant, plutôt qu’en décrivant : parfois en cadrant un détail seulement, on raconte toute une histoire, bien plus « simplement » qu’en cadrant la totalité d’une scène… J’appellerais cela une « ellipse », un peu un équivalent photographique de l’ellipse littéraire (définition ici, lire aussi ici, mais plus compliqué). Ici j’ai pris la photo des pieds d’un novice (un petit moine), qui fait la sieste dans un monastère en Birmanie. Le cahier laisse imaginer la salle de classe. Le bois laisse deviner le monastère. Une bout de la robe de moine permet de situer la zone géographique…
Presque un logo, qu’on peut lire de très loin : souvent c’est en affichant les images en petit, que l’on peut évaluer une « vue d’ensemble » et se faire un idée de leur sens global… Et pour qu’une image reste « lisible » même en petit, il faut qu’elle soit « aussi simple que possible ». Ici nous avons des silhouettes de girafes, qui sont comme des idéogrammes Chinois dessinés sur une page. C’est « l’idée même » d’une girafe telle que l’on pourrait l’imaginer et la dessiner… Je ne crois pas avoir jamais réussi une photo de girafe, qui soit plus simple que celle-ci. Pour la petite histoire, c’était en plein midi avec une lumière plombée assez terrible.
Imaginez le reste… En faisant abstraction de la « simple représentation » on laisse une chance à la personne qui regarde une image, de s’imaginer son contenu. Et de se construire « son univers » : ce qui est intéressant. cela pousse éventuellement la personne qui regarde une photo, à rester un peu plus longtemps dessus. A l’explorer… Alors que lorsque « tout est dit » et que tout est évident : on accepte la photo pour ce qu’elle est : et l’on passe immédiatement à autre chose (remarque éventuellement en contradiction avec la photo logo des giraffes). Il s’agit ici d’une vue du Le Mékong, depuis un point de vue en hauteur situé au dessus de Luang Prabang au Laos. On distingue le phare avant d’un bateau qui remonte la rivière. Lire la suite…
Faire simple : c'est compliqué !