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Test terrain du Canon RF 16 mm f/2.8 STM : indispensable !

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Première particularité spectaculaire de ce Canon RF 16 mm f/2.8 STM annoncé en septembre 2021 : il est incroyablement compact et léger. Seulement 165 gr, c’est presque ridicule… Seconde particularité qui intéressera du monde : ce RF 16 mm f/2.8 est vraiment très bon marché, « presque donné » à seulement 350 €.

Mais que vaut-il sur le terrain ? C’est ce que j’ai voulu tester sur le long terme, au cours d’un voyage en Thailande qui m’a permis de tester également le Canon EOS R7. Rappelons que les premières impressions avaient été bonnes lors des premières essais à Paris : relire Test en cours : le Canon RF 16 mm f/2.8 STM… et Retour d’un lecteur sur le petit Canon RF 16 mm f/2.8.

Ce qui m’a séduit dans le concept, c’est que ce Canon RF 16 mm f/2.8 STM répond à une problématique à laquelle aucun objectif Canon ne répondait jusqu’à présent : disposer en permanence dans mon sac photo d’un « complément » ultra grand angle… Avant lui : il fallait obligatoirement se charger d’un objectif fixe ou d’un zoom ultra grand angle beaucoup plus lourd et beaucoup plus cher. Relire à ce sujet notre Test terrain de l’incroyable Canon RF 14-35 mm f/4 L IS USM datant de l’été 2021… Ou le récent  Test Terrain du zoom manuel Laowa 12-24 mm f/5.6. Ou même ce test de l’été 2020 du Samyang 14mm f/2.8 AF.
 
Et pour remonter à beaucoup plus ancien, relire éventuellement mon « coup de coeur » de 2016, pour un certain Sigma 24 mm f/1.4 Art, mon objectif préféré. Bien entendu « tout change si vite » : et ce Sigma 24 mm n’est resté mon objectif préféré que quelques années. Car finalement pas si léger… Et de plus en plus sérieusement concurrencé par la qualité des zoom 24-70 mm, ou 24-105 mm. Mais revenons au Canon RF 16 mm f/2.8 USM.
 

 

 

 

 


Il est minuscule : il est léger, il est « mignon »…

Je crois que pour certains photographes « un peu débrouillards »,  ce RF 16 mm pourrait (en grande partie) se substituer à un zoom ultra grand angle, type 16-35 mm… Même s’il implique certains défauts et limites qui affectent beaucoup moins les objectifs ultra Grand angles plus professionnels : plus couteux et plus lourds.

En effet, si vous disposez par ailleurs d’un zoom 24-105 mm, ou tout simplement d’un objectif fixe de 24 mm : alors vous n’avez pas « impérativement » besoin de toutes les focales entre 16 et 24 mm… Car généralement, quelques « pas en avant » ou « pas en arrière » suffisent pour ajuster votre cadrage. Ensuite l’outil recadrage de votre logiciel fera le reste. Sa fiche technique est totalement inédite : 

 

 
  • Modèle : RF 16 mm f/2.8 STM
  • Focale : 16 mm.
  • Construction : 9 éléments en 7 groupes.

  • Distance minimale de mise au point : 13 cm.
  • Grossissement maximum : 0.26x.
  • Diaphragme : à 7 lamelles.

  • Ouverture maxi / mini : f/2.8 – f/22
  • Motorisation Autofocus : STM
  • Protection : pas de protection anti pluie.
  • Stabilisation : pas de stabilisation
  • Diamètre de filtre : 43 mm.
  • Diamètre : 69.2 mm
  • Longueur : 40.1 mm.
  • Poids : 165 gr. 

 

  • Pare-soleil : EW-65C en option, environ 30 €

 

 

 

Le Canon RF 16 mm f/2.8 monté sur le Canon EOS R à 1/60 sec, au f/11 et à 200 ISO… Avec quelques ajustements d’exposition localisés dans Lightroom.

 

 

La construction est très belle avec une monture métallique très rassurante : ça fait sérieux, comme le reste de la gamme RF. Et même si le plastique est présent par ailleurs : ça ne me gène pas… Le diaphragme comporte sept lamelles. Le diamètre des filtres est de 43 mm ce qui est assez rare (on se passera de filtres généralement au 16 mm). Ce modèle n’est pas tropicalisé : pour le prix c’est normal… Une chose encore : il est assemblé à Taiwan comme tant de merveilles technologiques que nous utilisons au quotidien… D’abord une pensée pour nos amis Taïwanais qui vivent dans l’inquiétude et prions (égoïstement) pour que l’avenir de Taïwan reste serein.

 

J’avais adoré le premier pancake proposé en 2012 par Canon pour les reflex, le EF 40 mm f/2.8… Plus tard j’avais encore adoré leur pancake pour APS-C, le EF-S 24 mm f/2.8… Canon a suivi la même logique pour la conception de ce RF 16 mm f/2.8 STM et pour celle de son « clone » le RF 50 mm f/1.8 STM dont la fiche technique est proche. D’ailleurs, je vous proposerais un test du RF 50 mm f/1.8 bientôt, puisque je l’ai aussi utilisé en Thaïlande… Je rêve que Canon poursuive sur sa lancée et nous propose quelques autres « pancakes » : pourquoi pas un RF 20 mm f/2.8 ? Et pourquoi pas un RF 60 mm f/2.8 macro ?

 

 

L’autofocus STM est rapide (suffisamment rapide), mais il existe plus rapide chez Canon… Rappelons qu’il existe deux gammes de moteurs AF embarqués dans les objectifs chez Canon : les USM qui sont les plus rapides. Et les STM (pour Stepper-Motor) qui coutent un peu moins chers, sont un peu moins rapides, mais assurent de meilleures transitions pour la vidéo. Quoiqu’il en soit je n’ai pas eu à m’en plaindre : ni sur l’EOS R, ni sur l’EOS R7, ni sur l’EOS R5…

Comme sur de nombreux objectifs RF d’entrée de gamme : pas de bouton AF/MF. On ne trouve qu’un seul bouton « Focus / Control » sur le fût de l’objectif, qui permet de choisir le rôle de la bague de contrôle. Soit la Retouche du point et la Mise au Point Manuelle… Soit un réglage de votre choix à personnaliser dans les Menus Oranges. Relire le Test terrain du Canon RF 24-105 mm f/4-7.1 IS STM.

A noter que sur le récent EOS R7 on dispose enfin d’un bouton AF/MF directement à l’avant de l’appareil : une « première » sur les Canon EOS… Ce qui est beaucoup plus pratique, donc espérons que ce sera la règle à l’avenir sur tous les EOS R prochains. Malheureusement sur tous les EOS R précédents (EOS R3, R5, R6, RP et R) : il faut passer par les Menus pour activer la « mise au point Manuelle » : donc pensez à ajouter ce Menu dans vos « Menus Verts » personnalisés…

C’est une concession qui fait un « tache » sur des appareils semi professionnels. Même s’il est vrai que je n’ai presque plus jamais besoin de passer en mise au point Manuelle… Et qu’en plus, les appareils « pro » sont souvent utilisés avec des objectifs « pro », qui possèdent tous un bouton AF/MF… CQFD.

 

Diaphragme fermé à f/10, on aurait pu espérer un effet « sun star » un peu plus marqué et plus esthétique : ce n’est pas un « point fort » de cet objectif contrairement au zoom manuel Laowa 12-24 mm f/5.6 testé au même moment… Par contre : très peu de soucis de flare et de reflets, cet objectif délivre de beaux contrastes à contre jour. Pour le prix, c’est remarquable…

 

 


Plus près : approchez-vous plus près !

Plus la focale est courte et plus le photographe doit s’approcher de son sujet… Sans quoi vous n’allez photographier que de grands espaces vides. La photo à l’ultra grand angle n’est pas simple, c’est donc une très « bonne école »… Raison de plus pour tenter d’apprivoiser cet audacieux 16 mm : laissez-vous tenter car le risque financier est raisonnable (inédit pour une telle focale)… Et dans le pire des cas s’il ne vous plaisait pas : il sera facile à revendre je suppose.

J’ai apprécié la distance de mise au point très courte : seulement 13 cm (une tendance observée depuis 3 ans chez Canon), pour un grossissement maximal de 0.26×. Ce qui en fera un outil très créatif… Relire à ce sujet le Test du Canon RF 14-35 mm f/4 L IS USM. Mais aussi le Test du Canon RF 24-105 mm f/4-7.1 IS STM : deux objectifs qui offrent également une très courte distance de mise au point.

 

 
f/2.8
f/10
← GLISSEZ →

Tirez le curseur à gauche, pour voir l’ouverture à f/10. Tirez le curseur à droite, pour voir l’ouverture à f/2.8.

 

 

Ce qui est très appréciable : c’est la très bonne netteté au centre de l’image dès f/2.8… Cette netteté au centre s’améliore encore un peu à f/4, mais ne progresse plus beaucoup ensuite… Ce qui veut dire que dès f/2.8 l’objectif est pleinement utilisable. Et que f/4 sera l’ouverture la plus couramment utilisée.

Par contre le piqué dans les coins est moins intéressants, notamment à f/2.8 : c’est assez moyen. Ce serait le petit point faible de cet objectif, s’il fallait en trouver un… Ici encore une ouverture de f/4 sera probablement le meilleur choix : il est assez inutile de chercher à fermer au delà de f/5.6 pour gagner en netteté dans les angles.

Si la netteté dans les angles est votre obsession première : alors il faudra « dépensez plus » et surtout : « porter » beaucoup plus… Personnellement la netteté de cet objectif minuscule me suffit largement ; c’est bien net au centre et j’ai tendance à ne pas trop excentrer mes sujets.

Le flare est bien maitrisé globalement en contre jours : je n’ai pas eu à m’en plaindre même si je ne disposais pas du pare-soleil (EW-65C en option, environ 30 €)… On remarque peu d’aberrations chromatiques au centre. Mais elles sont visibles sur les RAW non corrigés dans les angles (ce qui est normal)… Mais celles-ci étant corrigées automatiquement sur les JPEG et dans Lightroom (lire ci-dessous), j’ai tendance à ne pas en tenir compte dans mon appréciation des objectifs…

A noter que cet objectif n’est pas dénué de « Focus Breathing », une information qui intéressera les vidéastes principalement…

 

Le Canon RF 16 mm f/2.8 USM est ici monté sur l’EOS R7 à capteur APS-C, en cadrage vertical… C’est le premier EOS R à proposer un mode panoramique automatique par balayage : c’est assez rare pour être signalé…

 

 


Corrections logicielles nécessaires !

Comme certaines productions Canon récentes (relire Test du RF 24-105 mm f/4-7.1 STM), ce RF 16 mm f/2.8 nécessite l’application automatique de corrections logicielles dans le boitier (pour les JPEG). A noter qu’il n’est pas possible de désactiver le correction logicielle de distorsion sur les JPEG dans le boitier : l’image est donc « obligatoirement redressée » sur les JPEG.

Et concernant les RAW, vous profiterez des corrections logicielles dans Canon Digital Photo Professionnel (si il existe des gens qui l’utilisent)… Ou plus probablement du profile parfait proposé par Lightroom Classic, ou Adobe Camera Raw. Relire : Lightroom Classic 11.1 corrige efficacement les défauts du Canon RF 16 mm f/2.8.

 

 

Vu la compacité et le prix de l’objectif, on acceptera de « faire avec » cette distorsion et ce vignettage corrigés à la voléeComme je l’explique dans cet article« il faut comprendre que ces défauts sont normaux… Les ingénieurs préfèrent se reposer sur la correction logicielle concernant ces deux caractéristiques (vignettage et distorsion qui sont faciles à corriger ainsi), ce qui leur laisse plus d’options pour concevoir des zooms plus performants en terme de netteté : ceci ne peut pas être amélioré en post traitement. Mais aussi plus compacts, tout en offrant un range focale plus ambitieux… »

« Repousser au moment du post traitement la correction de la distorsion et du vignettage à certaines focales extrêmes (principalement entre 14 et 16 mm) : permet de concevoir des objectifs aux caractéristiques inédites… Toutefois il y a un prix à payer : ainsi lorsque vous utilisez des ISO très élevés (au delà de 3200 ISO par exemple), alors la correction du vignettage peut générer davantage de bruit numérique dans les coins de l’image. Restons toutefois conscient que cela n’impacte pas une si grande quantité d’image… Et que ce phénomène pourra être de mieux en mieux corrigé, sur les futures générations de boîtier… ».

 

 
Sans correction
Avec Correction
← GLISSEZ →
Tirez le curseur à gauche, pour voir Avec les corrections Lightroom. Tirez le curseur à droite, pour voir Sans les corrections Lightroom.

 

 

 
Sans correction
Avec Correction
← GLISSEZ →
Tirez le curseur à gauche, pour voir Avec les corrections Lightroom. Tirez le curseur à droite, pour voir Sans les corrections Lightroom.

 

 

 
Sans correction
Avec Correction
← GLISSEZ →
Tirez le curseur à gauche, pour voir Avec les corrections Lightroom. Tirez le curseur à droite, pour voir Sans les corrections Lightroom.

 

 

A noter que les corrections de Distorsion et vignettage dans Lightroom sont ajustable grâce à 2 curseurs séparés. Il n’est pas obligatoire d’appliquer ces corrections à 100%. Ainsi dans Lightroom, je ne les applique parfois pas du tout… Ou à moitié, afin de ne pas recadrer trop fortement l’image (chaque correction de distorsion coupe obligatoirement un peu les angles du cadre). On peut aussi choisir d’accepter les corrections de distorsion (tout ou partie) et de ne pas corriger le vignettage. Ou inversement.

 

 

 


Que donne le RF 16 mm f/2.8 monté sur capteur APS-C ?

J’ai profité de mon Test terrain du Canon EOS R7 pour voir ce que donnait le RF 16 mm f/2.8 STM sur capteur APS-C : il est vrai que la gamme RF-S étant encore embryonnaire, les objectifs Full Frame RF sont forcément mis à contribution sur l’EOS R7. L’autofocus de l’EOS R7 est rapide et fonctionne très bien avec le RF 16 mm f/2.8. Une fois appliqué le facteur de crop de x1.6, on obtient l’équivalent Full Frame d’un 25,6 mm : presque un 24 mm donc…

 

 

Une telle focale est vraiment sympa à utiliser. A tel point que l’on imagine bien que Canon a conçu ce 16 mm avec en tête : une future gamme d’hybrides APS-C… D’autant que l’encombrement minimal du RF 16 mm fait merveille sur le boitier relativement compact de l’EOS R7 (lisez absolument notre test terrain) qui est une petite merveille et qui dépasse même tous nos espoirs : un peu grâce au RF 16 mm d’ailleurs… Même remarque d’ailleurs concernant le RF 50 mm f/1.8, qui donne un très intéressant 80 mm sur capteur APS-C. Les deux font la paire.

 

Le RF 16 mm f/2.8 STM monté sur sur capteur APS-C de l’EOS R7 : on obtient un très polyvalent 25,6 mm. Une fois redressé automatiquement par Lightroom on obtient de lignes parfaitement droites….

 

 

 


L’objectif qui avait toujours manqué à la gamme Canon EF…

Ce Canon RF 16 mm f/2.8 STM est l’un des objectifs Canon les plus surprenants, les plus attachants et les moins chers de la gamme canon RF… Un must : il est aussi l’objectif qui pour diverses raisons, à toujours manqué aux utilisateurs de reflex Canon à monture EF entre 1987 et 2020 (et l’on tentait de le remplacer avec diverses solutions plus ou moins convaincantes. Il existait un EF 14 mm f/2.8 fantastique, mais très coûteux – Relire Après un zoom trans standard quel second objectif ? et Ce qui compte c’est l’objectif). A ceux qui se demandent pourquoi Canon n’avait jamais proposé un tel EF 16 mm f/2.8 pour reflex : j’avance plusieurs hypothèses.

Hypothèse n°1 : techniquement il est désormais facile de concevoir une telle formule optique dans une enveloppe matériel et financière réduite : grâce à la distance réduite entre l’arrière de l’objectif et le capteur sur les EOS R. Le passage à l’hybride à permis de « libérer » la créativité des ingénieurs.
 
Hypothèse n°2 : ce petit prodige nécessite des correction logicielles massives du vignettage et de la distorsion qui sont importantes… Sans doute concevoir un 16 mm dépourvu de distorsion aurait-il conduit à un objectif trop lourd et volumineux. Une telle correction était difficile à proposer sur les reflex : même si elle était possible sur les fichiers JPEFG et RAW, il subsistait le problème de la correction en temps réel de la visée. Totalement impossible pour la visée optique, alors qu’elle est possible avec une visée électronique.
 

Hypothèse n°3 : une autre raison pour laquelle Canon n’avait jamais proposé un tel grand angle pancake pour ses reflex, est peut-être que la marque proposait déjà plusieurs excellents zooms grand-angle en monture EF, quelle devait commercialiser en priorité (afin d’amortir la recherche et le développement)… Et il me semble que « commercialement » parlant, un tel pancake grand angle de 16 mm à ce prix : est un « véritable tueur » de zooms grand-angle. Qui n’intéresseront plus forcément des photographes déjà satisfaits par leur petit 16 mm : du moins tant qu’il suffit à ses besoins…

Il faut comprendre qu’en 2022, la situation de Canon sur le marché des hybrides Full Frame est très différente de la position qu’elle occupait sur le marché des reflex entre 1987 et 2020… Actuellement alors que la concurrence est affutée (surtout celle de Sony), Canon doit veiller à attirer des photographes décidé à abandonner leur reflex : qui ensuite resteront fidèles à la « monture »… La période ou un photographe « lâche son reflex » pour passer à l’hybride est la période dangereuse : ou il risque de changer de marque ! Il est donc peut-être vital pour Canon de propose un tel RF 16 mm : si attractif, si peu couteux, si compact… Une fois que l’on a goûté au charme d’un tel objectif, il est probable que l’on reste fidèle cet au système R… Qui par ailleurs est devenu très séduisant.
 
 
 

 

 

 

Tout bon !

Moins Bien…

 

 

 

 

  • Encombrement minimal
  • Poids réduit : 165 gr.
  • Prix très raisonnable

 

  • Très bon piqué au Centre
  • Image rectiligne (après correction).

 

  • Autofocus efficace et silencieux
  • Distance minimale de MAP inédite
  • Grossissement de 0.26x

 

  • Lentille avant plate
  • Bague programable

 

 

  • Absence de stabilisation
  • Pas de tropicalisation
  • Pas de boutons AF/MF

 

  • Coins moins nets à f/2.8
  • A haute sensibilité : risque de bruit aux coins
  • Recadrage visible sur les JPEG du boitier
 

 

 

En conclusion : un objectif incontournable !
  • Construction et Finition - 90%
    90
  • Prise en main et ergonomie - 92%
    92
  • Discrétion, compacité, silence et poids - 98%
    98
  • Qualité optique générale - 86%
    86
  • Piqué de l'image - 94%
    94
  • Réactivité et vitesse de l'Autofocus - 92%
    92
  • Fonctionnalités et polyvalence - 86%
    86
  • Gamme de la marque (autres produits dans la gamme) - 96%
    96
  • Pertinence du prix - 97%
    97

Summary

La gamme Canon RF commence à être bien garnie et bien "ficelée" avec des objectifs diversifiés pour toutes les bourses... Le prix  de ce RF 16 mm f/2.8 STM étant de 339 € : je vous le recommande, il est "quasi obligatoire" dans la besace d'un utilisateur d'EOS R... Long de 6,9 cm pour 4 cm de diamètre et pesant 165 gr.  il fait plaisir à voir ! Une merveille, notamment avec son pare-soleil EW-65C qui n'est pas très encombrant : non fourni il coute 30 € environ.

Ce Canon RF 16 mm f/2.8 STM fera la paire avec un zoom 24-105 mm par exemple : y compris le modèle STM d'entrée de gamme peu lumineux (l'intérêt de le compléter avec une ouverture de f/2.8 étant de  faire face à certaines situations). Vu son poids et son angle de champs, il sera très utile aux amateurs de street photo, ou d'architecture. Et peut-être à certains photographes immobiliers, qui doivent souvent grimper des escaliers et photographier plusieurs appartements dans la journée. Ou encore aux "Vlogers" désirant se filmer en marchant...

J'ai été conquis par la bonne netteté au Centre : c'est ce qui compte le plus. Bien que malheureusement les coins soient moins impressionnants, spécialement à f/2.8... Séduit aussi par la distance minimale de mise au point : de seulement 13 cm qui en fait un outil pratique pour générer du "bokeh"... Du moins pour qui sait faire "rentrer dans le cadre" un premier plan très proche ! La balle est dans votre camps : il faudra être créatif...

Un tel exploit matériel (165 gr.) passe nécessairement par des corrections de la distorsion et du vignettage (qui sont importants)... Ces correction sont intégrées dans le boîtier pour les JPEG et disponibles dans certains logiciels pour les RAW : justement Lightroom propose un bon "profile de correction" par défaut pour ce RF 16 mm...

Mois après mois, Canon démontre sa maitrise dans la conception d'objectifs innovants... Les (nombreux) utilisateurs potentiels d'un tel grand angle peuvent donc adopter la monture RF sans hésiter... Que ce soit pour le Canon RF 14-35 mm f/4 L IS USM, pour le RF 70-200 mm f/4, ou pour sa version "pro" à f/2.8 qui est enthousiasmante.

Contrairement à d'autres références, le prix du RF 16 mm f/2.8 ne sera pas un frein. Canon semble s'atteler au développement d'une gamme d'objectifs RF, à prix doux... Ils ont tourné la page du reflex semble-t-il et ne cherchent plus à protéger artificiellement ce marché (qui était vital)... Preuve en est l'arrivée d'un EOS R7 peu coûteux, avec lequel le RF 16 mm f/2.8 fait une belle équipe. Les résultats sont impressionnants, l'ergonomie progresse, les focales se diversifient, pendant que le sac s'allège... Que de progrès depuis l'époque du reflex : déjà de l'histoire ancienne...

 

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92.3 %

 

 

 

 

 

 

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33 commentaires

  1. Hello,

    Est-ce que le Eos R dispose totalement de la correction du 16f2.8 en temps réel ?
    Tu m’as convaincu, cela fait un moment que j’hésite. Ayant le 24-105 f4 RF, il me manque parfois un grand angle style 16… me RX 15-35 et 14-35 sont pour moi hors budget.

    Salutations

  2. Excellent test ! Comme d’habitude…

    Il a l’air fantastique ce petit 16 mm : je sens que je vais craquer ! A ce prix là, on peut se faire plaisir un peu…

  3. Guillaume Grandin le

    J’ai eu tous loisir de tester ce 16mm, trop mignon avec son pare-soleil, durant 5 semaines de voyages aux USA en juillet. Je retrouve mes impressions dans votre article JF.
    Pour ce road trip j’ai décidé de partir avec mon « vieux » R, l’excellent RF 35/1,8 et 2 nouveaux objectifs spécialement acheté pour l’occasion, ce petit 16mm et le RF 100-400.
    Le but était de faire léger et surtout je ne voulais pas emporter mes optiques pro avec lesquelles je travaille toute l’année au risque de les endommager : 14-35, 24-105 et 70-200 et 85 fixe.

    Super content de cet ultra-grand angle de poche, tellement petit qu’il me servait de bouchons de boitier pour ranger le R dans mon sac.
    Je ne lui ai trouvé qu’un seul défaut : devoir le monter/démonter des dizaines de fois par jour pour jongler avec le RF 35/1,8 que j’adore tout autant ! Ma compagne et mes enfants se marraient en me voyant changer tous le temps mes optiques…
    La diversité des paysages ouest américains et la richesse des sujets rencontrés me donnaient sans cesse l’envie de faire une photo de plus avec l’un et l’autre de ces optiques, sans même parler de l’étonnant 100-400 avec lequel je me suis régalé !

    Bref, au bout de 2 semaines j’ai regretté de ne pas être parti avec mon RF 14-35, car il est à peine plus lourd ni plus encombrant que les 16 et 35 additionnés… Et je pense que mon vieux R a eu le temps de chopper quelques poussières supplémentaires sur son capteur quand j’oubliais quelques fois de l’éteindre avant de changer d’optique (le rideaux ne se baisse pas…)
    Mais comme dit JF, c’est une très bonne école. Il faut faire le pas de plus et rentrer dans le sujet ! Robert Capa disait « Si vos photos ne sont pas assez bonne, c’est que vous n’êtes pas assez prêt » ;-)
    Mis à part cette anecdote et un risque de tendinite au poignet à force de visser/dévisser, foncez acheter ce pancake ! :))

    • Je comprends, c’est l’intérêt d’un zoom de changer moins souvent ses objectifs… J’ai une suggestion : acheter un EOS R7 à la place du RF 14-35 mm ! On se retrouve du coup à échanger les objectifs d’un boitier à l’autre, mais moins souvent… Et surtout l’on obtient iun panel de focales très pratique :

      —————————-

      J’ai par exemple souvent travaillé ainsi : c’est très bien étagé pour la street photo

      – Canon EOS R + 16 mm f/2.8
      – Canon EOS R7 + 35 mm : ce qui donne un équivalent 56 mm assez intéressant.

      Puis l’on interverti et l’on obtient :

      – Canon EOS R + 35 mm
      – Canon EOS R7 + 16 mm : ce qui donne un équivalent 25,6 mm assez intéressant.

      On dispose donc de 4 focales : 16 mm + 25,6 mm + 35 mm + 56 mm

      —————————-

      On peut faire d’autres choix : plus resserré, plus qualitatif (le RF 24 mm f/1.8) et plus lumineux, mais moins polyvalent

      – Canon EOS R + 24 mm f/1.8
      – Canon EOS R7 + 35 mm : ce qui donne un équivalent 56 mm assez intéressant.

      Puis l’on interverti et l’on obtient :

      – Canon EOS R + 35 mm
      – Canon EOS R7 + 24 mm : ce qui donne un équivalent 38,4 mm (presque un 40 mm).

      On dispose donc de 4 focales : 24 mm + 35 mm + 38,4 mm + 56 mm

      —————————-

      On peut faire le choix d’un zoom : que ce soit la version f/4, ou la version STM moins lumineuse mais tellement léger.

      – Canon EOS R + 16 mm f/2.8
      – Canon EOS R7 + 24-105 mm : ce qui donne un équivalent 38-168 mm assez intéressant.

      Puis l’on interverti et l’on obtient :

      – Canon EOS R + 24-105 mm
      – Canon EOS R7 + 16 mm : ce qui donne un équivalent 25,6 mm assez intéressant.

      On dispose donc de 2 focales fixes et 2 zooms : 16 mm + 25,6 mm + 24-105 mm + 38-168 mm

      —————————-

      On peut faire encore un autre choix de zoom : plus long, plus polyvalent…

      – Canon EOS R + 16 mm
      – Canon EOS R7 + 70-200 mm f/4 : ce qui donne un équivalent 112-320 mm assez génial.

      Puis l’on interverti et l’on obtient :

      – Canon EOS R + 70-200 mm f/4
      – Canon EOS R7 + 16 mm : ce qui donne un équivalent 25,6 mm assez intéressant.

      On dispose donc de 2 focales fixes et 2 zooms : 16 mm + 25,6 mm + 70-200 mm + 112-320 mm

      —————————-

      Dans mon sac (ultra léger) je glissais souvent les deux boitiers (EOS R + EOS R7) accompagnés du :

      RF 16 mm : donc en plus un 25,6 mm
      RF 35 mm : donc en plus un 56 mm
      RF 50 mm : donc en plus un 80 mm

      – Et généralement le RF 24-105 mm : donc un 38-168 mm
      – Ou alors le RF 70-200 mm : donc en plus un 115-320 mm

        • Oui, mais en Mode Crop APS-C (x1.6) avec le Canon EOS R5 : la résolution s’effondre (on n’utilise qu’une partie centrale du capteur donc pas la totalité des 45 Mpix)… On tombe à Environ 17,3 mégapixels
          (5088 × 3392 précisément) : c’est assez ridicule face aux 32 Mpixels de l’EOS R7 (qui sont bien préférables et assurent un « grossissement » du sujet plus important (on pourra encore resserrer le cadrage en post traitement sur ces 32 Mpix)…

          https://cam.start.canon/fr/C003/manual/html/UG-09_Reference_0100.html

          Donc, si l’on utilise l’EOS R5 : on doit plutôt shooter en plein format et recadrer (juste ce qu’il faut) dans Lightroom, en post traitement… Ou alors on achète un EOS R7 en complément !

      • Oui l’intéret du zoom est de changer moins souvent ses objectifs… mais au prix du RF 14-35 F4 , autant partir sur un 2em boitier avec une focale fixe (R7+16, ou carrement partir sur un R10 si on possède déjà un RP pour utiliser le meme stock de batteries)

        En terme d’encombrement/poids et budget c’est « presque » pareil qu’un zoom L

        Et comme vous le dite avec 2 boitiers (en plus en mixant APSC et FF) et 2 focales fixes, plus de combinaisons.

        Et en prenant des focales fixes on gagne aussi en ouverture :)

      • Guillaume Grandin le

        Oui c’est exactement ce que je voulais faire, mais début juillet impossible de trouver un R7 dispo… Sinon cela aurait été parfait :))

        Pas de trop de soucis financier dans mes choix puisque je suis photographe pro, mais je fais attention, je n’achète que du matériel dont je suis certain de me servir dans mon travail, ce qui sera le cas pour ce R7.
        Et cet APS-C en monture RF je l’attend depuis septembre 2018 lorsque j’ai revendu mon 5D Mk IV pour le 1er R… (mon 80D s’est senti seul à ne pouvoir accueillir les nouveaux objectifs RF… IoI !) car pendant des années j’ai tjs travaillé avec un Full Frame + un APS-C afin de tirer parti du facteur crop 1,6.
        Peu de gens croyaient que Canon ferait ce boitier APS-C, JF en tête avec de bons argument il y a 4 ans, mais moi j’en étais certain. Sans le Covid je pense même que ces boitiers auraient vu le jour 1 ou 2 ans plus tôt.

        Au final très content de ce 16mm, je repartirai en vacances avec ;-)

          • Guillaume Grandin le

            C’est bien d’avoir tort contre une bonne nouvelle, car ce R7 en est une ! ;-)
            « La vraie photo c’est en Full frame » certes oui, et maintenant tous le monde est content du complément en APS-C, même des pro :))

            • L’un n’empêche pas l’autre ;-)

              La vraie photo c’est au full frame (je persiste et signe) : j’ai donc un full frame comme appareil principal et quand j’ai besoin de vrai photos…

              Mais j’ai aussi un APS-C (et même un G5X MkII à capteur 1 pouce) : quand de la « presque vraie photo » est suffisante ;-)

              • Guillaume Grandin le

                Tout à fait, j’ai tjs partagé mon accord sur ta formule « La vraie photo c’est en full frame ». Même en travaillant avec un APS-C en complément.
                Et c’est drôle, car tout pareil : je possède tjs aussi un petit G7X qui accompagne toutes mes vacances, surtout dans un caisson pour les plongées. D’ailleurs tu plonges aussi il me semble ;-)

  4. Il donne vraiment envie ce petit 16mm. Et les photos sont magnifiques JF!

    Dommage que Nikon ne propose pas de grand angle f2.8 pour le moment, car le petit 28mm f2.8 et 40 mm f2 sont des … petits bonbons (?). Ayant un 35mm f1.8 et le 50mm f1.8 pour travailler, j’apprécie le format et la légèreté des 40mm et 28mm pour voyager léger (récemment aux Açores, en Turquie et en Grèce).
    Si ils ne sont pas tropicalisés, ils ont bien tenu la pluie diluvienne açorienne.

    J’ai une préférence pour le rendu et le cadrage du 40mm et du 28mm plus organique et cinématographique que le couple 50/35.

    J’attends beaucoup de Nikon en terme de miniaturisation sur les prochains objectifs. Un 16 f2.8 ou un 20 f2.8?

  5. Je l’ai acheté en décembre dernier, en complément d’un 24-105L RF et du 50 1.8 RF (que j’ai eu d’occasion avec mon R6), il est effectivement très léger et très discret! Et il a l’air enfin en stock : il était compliqué à trouver fin 2021…

      • Oui bon après … tout le monde m’avait dit que le 50 1.8 et le 35 était à éviter +++ sur le R5.
        Bon au final ça marche pas si mal (en tout cas en terme de rapport qualité prix). Si c’est pareil pour le 16 je signe de suite.

        • Hein ? « Le RF 50mm f/1.8 et le RF 35 mm f/1.8 était à éviter +++ sur le R5 » ???

          Mais qui peut raconter de telles conneries ?

          On aura des résultats « mou » dans les coins à f//1.8 et net au centre : et c’est très bien comme ça !

          Et à f/4 : d’excellents résultats super nets au centre et pas mauvais dans les coins…

  6. JF si tu vas sur les forums photos tu vas halluciner, comme quoi les objectifs Canon RF premier prix sont dégueux sur le R5 car ils n’arrivent pas encaisser les 45 millions de pixels sur celui ci.

    Il faut pas dépasser les 20 millions de pixels ou sinon c’est a jeter.

    Fais un tour sur les forums tu verras par toi même, on dit de tout et n’importe quoi.

    A mon avis c’est ce qui voulait dire notre ami Romain, il s’est renseigner avant achat et il est tombé sur ce genre de conneries.

    Bref a éviter.

    • Je me passe bien des forums de discussion sur tous les sujets d’ailleurs !

      Je me souviens avoir (un tout petit peu) fréquenté le forum Chasseur d’Image à propos de Lightroom : c’était 90% d’idioties et d’idées reçues… Ce qui m’avait encouragé à tenir ce blog ;-) au moins j’étais libre d’endiguer les conneries.

      Ceux qui parlent ne savent pas. Et ceux qui savent s’abstiennent de parler.

  7. Pour ma part j’ai ce RF16 depuis quelques mois, accompagné d’un 24-240 et d’un génial RF600 f11.
    Je suis un photographe heureux qui ne se pose plus jamais de questions sur les objectifs qu’il doit prendre et sur le poids de son sac !
    Au diable les séries L trop chers et trop lourds, et vive sharpen AI.

    J’avoue qu’il manque peut-être un 50 ou un 35 lumineux. Peut-être.

  8. Perso, je viens de le recevoir.
    Ben ça à l’air pas mal du tout. J’ai fait quelques images tests histoire d’essayer en vitesse.
    C’est tout petit et ultra léger tout ça. Avec mon 24-105 Rf F4 j’ai enfin un petit combo à prendre partout qui pourrait rivaliser avec mon petit m50.

    Salutations

    Alain

  9. Bonjour, merci pour cet article !
    J’hésite à me prendre le R10 avec un 24-105 f4 et compléter avec ce joli 16mm pour une plus grande polyvalence. Qu’en pensez-vous sur ce boîtier ?

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