Matos photo : les pires fausses bonnes idées, partie 2
Surtout, avant d’aller plus loin : relisez bien mon introduction : Matos photo : les pires fausses bonnes idées, partie 1. Voici, la suite de notre revue « d’innovations », de caractéristiques à la mode, de gadgets, ou de « lubies photographiques »…
> Compter sur une tablette pour stocker et classer ses photos en voyage ! Les tablettes sont lentes, on y voit pas très bien les images, la colorimétrie est fantaisiste et la capacité de stockage est extrêmement limitée… Oubliez donc les tablettes pour stocker des photos en voyage : un point c’est tout…
Première solution : vous achetez davantage de cartes mémoires et attendez d’être rentré pour visualiser et sauvegarder tout ça… Seconde solution : vous utilisez un vrai ordinateur portable (certains modèles sont vraiment légers par exemple le Macbook 12″ d’Apple) et stockez vos images dessus (grâce à Lightroom par exemple). Sans oublier de réaliser des sauvegardes sur disques externes (en plus).
> Revenir à l’argentique ! Croyez-vous vraiment que si vous ne parvenez pas à « faire » de bonnes photos en numérique… Le fait de revenir à une technologie ancienne, vous aiderait à progresser ? Probablement pas…
Mon conseil : faites davantage de photos, multipliez les expériences. Peu importe l’appareil, peu importe la technologie… Choisissez la moins coûteuse, la plus efficace : donc certainement pas l’argentique ! Qui vous prendra énormément de temps et vous coutera très cher à la longue.
> La recharge par câbles USB « dans le boîtier » qui est livré sans chargeur : voilà encore un truc insupportable dont le seul intérêt est pour le constructeur de réaliser une petite économie. C’est très mesquin ! Et dire qu’il y a des testeurs sur Internet qui apprécient cela ! C’est peut-être qu’ils ne testent les appareils que par la fenêtre de leurs bureaux ?
Par contre pour le photographe voyageur (ou le photographe en week end, tout simplement) : une fois que sa batterie est vide, il doit immobiliser obligatoirement son appareil pour la recharger ! Adieux les photos nocturnes… Alors qu’avec un vrai chargeur (et à condition de posséder une seconde batterie – tout photographe sérieux possède une seconde batterie) : on peut continuer à utiliser l’appareil, pendant qu’une des batteries est sagement placée dans le chargeur occupée à se recharger.
> Les bagues d’adaptations : je n’en pense pas grand chose de bien ! Souvent elles coûtent assez cher… Et pourtant ne permettent pas de récupérer toutes les possibilités AF d’un système. Du moins en 2016… De plus, elles déséquilibrent l’ensemble boîtier objectif vers l’avant, l’ensemble devient relativement long, disgracieux et encombrant…
Je crois qu’il vaut mieux choisir astucieusement son système d’objectif d’abord et avant tout : donc la monture la plus richement dotée et diversifiée, ou celle qui vous donne accès à cet objectif unique au monde et indispensable, que vous souhaitez absolument utiliser… Puis ensuite : acheter l’appareil à placer derrière. Car c’est le choix des objectifs, qui compte largement plus que l’appareil.
Par contre j’aime bien le principe de certains objectifs Sigma Art récents, qui via un retour en SAV (relativement peu couteux), peuvent recevoir un élément arrière différent, adapté à une monture différente de celle que vous avez acheté initialement… Décidément, Sigma fait très fort : si seulement ils étaient aussi intelligent pour concevoir des appareils photos moins tarabiscotés ! Lire la suite…