Notre envoyé spécial Pierre Lagarde, photographe et fidèle lecteur de notre site, a pu essayer tranquillement le Canon EOS R… Et nous a préparé un compte rendu très complet, qui passionnera beaucoup de monde j’en suis certain.
Il n’est d’ailleurs pas le seul. J’ai reçu deux mails aujourd’hui, de la part de deux autres lecteurs qui ont pu le toucher et qui soulignent à quel point ils ont apprécié la prise en main, le viseur, l’Autofocus et le zoom 24-105 mm de l’EOS R (notamment)… Relire avant d’aller plus loin : Mes 10 bonnes raisons de craquer pour le Canon EOS R. N’hésitez pas à poster vos commentaires et à poser vos questions à Pierre. Qui vous répondra du mieux qu’il pourra j’en suis certain. Je lui laisse donc la parole :
« J’ai donc assisté à une présentation de l’EOS R hier après-midi qui avait lieu au magasin « Concept Store Photo André Percepied » de Nantes. Il y avait trois appareils Canon EOS R disponibles. Avec trois optiques :
– Le Canon RF 50 mm f/1.2 L USM
– Le Canon RF 24-105 mm f/4 L IS USM
– Le Canon RF 28-70 mm f/2 L USM
– Et les différents adaptateurs Canon
Il n’y avait pas encore de 35mm disponible, malheureusement, ce qui fait que je n’ai pas pu faire de comparaison avec le couple EOS 6D + 35 mm f/2 IS USM comme je l’avais prévu. Concernant le 35, le commercial présent m’a plus ou moins confirmé qu’à l’inverse du 35 mm f/2 IS USM, la partie portant la lentille frontale sera mobile, ce qui est moins bien que sur le F/2 qui est une optique IF, fermée, et donc plus solide a priori.
J’avais également apporté une optique manuelle avec adaptateur (Nikkor 180 mm f/2.8 AI-S + bague Novoflex, un geekerie :D) pour faire un test des systèmes de mises au point manuelle sur optiques tierces.
Concernant mes essais, je suis allé à l’essentiel de ce qui m’intéresse. Cet avis est limité à une manipulation de l’appareil pendant 2 heures. Je ne fais pas l’énumération des points que l’on pourra trouver dans la documentation, je donnerai uniquement mes impressions « informelles » et personnelles. A chacun d’en faire l’usage qui lui conviendra. Je n’ai testé aucune fonctionnalité vidéo : ça ne m’intéresse pas.
Le boitier, la prise en main : Le boitier est vraiment plus petit qu’un EOS 6D. Pour mes mains, assez grandes, je préfère la prise d’un EOS 6D ou EOS 6D mark II (cette dernière étant pour moi la meilleure que j’ai testée chez Canon… et oui, je ne lui trouve pas que des défauts à ce 6D2 ;) ). Pour en revenir à L’EOS R, même si la profondeur de la poignée est bien, c’est plutôt la hauteur de l’appareil qui m’a gêné. Le talon de l’appareil ne tombe pas à un endroit agréable pour moi. Bien sûr, ça reste très personnel.
En revanche, l’appareil est vraiment très agréable avec le grip. Qui plus est, il reste assez léger. On peut aussi jouer sur le poids en ne mettant qu’une seule batterie dans le grip, même si, bien sûr, on perd en autonomie.
Les boutons tombent assez naturellement sous les doigts et même si on peut être un peu décontenancé par la roue des modes – qui ne comporte plus d’indication « en dur » – la surprise passée, tout se passe très bien.
L’affichage sur le dessus de l’appareil m’a semblé un peu petit. Rien de bien gênant car il est bien clair aussi.
Je ne peux pas dire grand-chose de l’autonomie, les essais ayant été trop courts pour juger, bien sûr. Sur les deux heures d’usage continu, il n’y a pas eu besoin de s’en inquiéter en tous cas.
Les fonctionnalités : L’appareil est vraiment très configurable. Encore une fois, je n’ai pas trop compris les quelques critiques que j’ai vu sur le net à ce sujet. L’attribution de boutons à diverses fonctions est tout à fait efficace et permet d’avoir un appareil à sa main. Je n’ai pas vu trop de limites gênantes, contrairement à ce qu’on peut voir sur un EOS M6, par exemple, ou la mise au point sur bouton arrière est rendu inutilisable pas l’impossibilité d’avoir un autre bouton pour fixer l’exposition, entre autre limitation. Pour l’EOS R on a tout le contrôle dont on a besoin et bien plus, à mon avis.
Les menus sont les classiques de Canon, donc pas de surprise de ce côté.
Pour le mode FV, je m’étais un peu documenté avant moi-même. Le démonstrateur est passé très rapidement dessus mais j’ai pu l’essayer quand même (également rapidement, cependant). En résumé, il s’agit d’un mode « P » que l’on peut désengager à tout moment pour avoir le contrôle manuel de son choix (vitesse, ouverture, ou tout manuel).
La « bascule » de Program AE vers le contrôle manuel peut être attribuée à divers boutons sur le boitier. C’est en gros un moyen de passer rapidement du mode « Programme » à tous les autres modes de contrôles manuels de son choix sans lever l’œil du viseur. Une sorte d’ «override» pour le mode P. Personnellement, comme je ne m’en suis pas servi sur le terrain, je me garderais de juger de l’utilité réelle de cette fonctionnalité. En tout cas, ça fonctionne sans problème. Lire la suite…
Plutôt intéressante, cette première prise en main ! Mmmm ?