Vous tournez en rond ? Revenez au 35 mm f/2… ou f/1.8
Après avoir tout fait, tout essayé et tout tenté : il peut arriver qu’un photographe « tourne en rond », qu’il ne trouve plus autant de plaisir ni d’inspiration à re-photographier les même lieux (sa ville ou sa campagne)…
A réaliser toujours un peu les mêmes photos, aux mêmes moments et aux même endroits… Si vous ne lâchez jamais votre 24-70 mm ou votre 70-200 mm : il est probable que Paris (ou votre ville) finisse toujours par ressembler un peu… à Paris (ou à votre ville) ! Et même Hong Kong (qui je crois est infiniment plus variée et même plus intéressante que Paris), finira toujours par ressembler un peu : au Hong Kong « de la dernière fois »… Notamment si vous y passez environ un mois par an depuis 14 ans, comme c’est mon cas (pour connaitre les dates du prochain voyage photo à Hong Kong : me contacter ici).
Je vous suggère donc une solution pour « luter contre l’ennui photographique » (si vous ne l’avez pas déjà tenté) : lâchez vos zoom habituels… Sortez plus léger en ne prenant qu’un unique boitier (un Full Frame si possible) équipé d’un unique objectif fixe… Et quel objectif dans ce cas ? Je vous suggère d’essayer en priorité, un « petit » 35 mm bien lumineux qui reste suffisamment compact : par exemple un 35 mm f/2. Ou même un 35 mm f/1.8, à condition qu’il soit assez compact (j’insiste)… Relire : De bonnes résolutions photographiques… pour 2019 !
Un simple 35 mm f/2 ou f/1.8 est suffisant : en effet, il n’est pas forcément utile de vous alourdir d’un monstre encombrant ouvrant à f/1.4. Cela peut-être intéressant bien entendu, mais peut-être pas dans ce cas là… On l’a déjà remarqué ici : beaucoup d’objectifs assez lourds nous ont étés proposés ces dernières années et il nous faudrait : Des objectifs plus légers pour nos futurs hybrides Full Frame…
Enfin c’est à vous de voir, il est indiscutable qu’à f/1.4 vous aurez des résultats spectaculaires, un peu plus qu’à f/2… Tant que vous serez capable de transporter votre objectif f/1.4 sans vous fatiguer. Tout est là. Le danger en préférant des f/1.4 : c’est de vous retrouver à nouveau avec un sac trop lourd, comme c’était le cas avec votre zoom… Pour retrouver du plaisir : il faut aussi retrouver de la mobilité, de la vitesse et même une certaine « insouciance psychologique ».
Il faut que « l’enjeux photographique » soit moindre que lorsque vous sortiez avec vos deux zoom, en ayant pour but de « tout capturer »… Il faut revenir au plaisir, à la spontanéité et à la simplicité… En acceptant de ne « pas pouvoir tout photographier ». Non, en choisissant de sortir avec un unique objectif fixe à grande ouverture : dites-vous que vous allez « rater beaucoup plus »… Mais qu’en contre partie, vous allez peut-être donner plus de chances à des photos plus originales d’apparaitre. Des images que vous ne faisiez probablement pas avec vos zooms.
Certains jours, peut-être mieux vaudrait « moins d’images réussies »… Mais en contre partie quelques images plus « intéressantes » que d’habitude…
On tombe souvent dans ce travers : beaucoup d’images « réussies techniquement » qui sont toutes banales et toutes ressemblantes à celles que vous avez déjà réalisé… Et même éventuellement, toutes ressemblantes aux images que réussissent tous les photographes, qui travaillent avec les mêmes zooms que vous et passent au même endroit !
Le 35 mm : la focale ni trop large, ni trop étroite… Le 35 mm en Full Frame est probablement la focale la plus polyvalente. Elle est déjà suffisamment large pour des paysages ou des vues d’ensemble.
Entre parenthèse : surtout depuis que Lightroom nous permet de faire des « Fusion Panorama » faciles, « sur deux étages »… Au 35 mm pour viser plus large : pensez à assembler quatre, six, ou huit photos, disposées sur deux étages…
Capturez une première « ligne du haut » constituées de 2, 3, ou 4 images décalées latéralement (avec 10 ou 20% de zone se chevauchant). Puis cadrez plus bas et réalisez la « ligne du bas » : également constituée de 2, 3, ou 4 images. Et Lightroom se débrouillera très bien pour assembler tout ça : vous obtiendrez ensuite une image « plus large et plus haute » d’un ratio pas trop éloigné de votre 3/2 initiale. Comme si vous aviez shooté avec un 14 mm. Le fichier obtenu aura une résolution énorme, il sera au format .dng : donc conservant tout le potentiel d’ajustement des RAW d’origine… Fascinant lorsque ça marche bien.
Une autre solution plus simple est d’assembler 3 images cadrées verticalement et décalées latéralement : ce qui pèsera moins lourd mais qui est déjà intéressant et transforme votre 35 mm en 24 mm (à peu près). A noter que vous pouvez même faire du bracketing d’exposition en plus (si vous êtes vraiment motivés et face à un contraste important qui justifie ce braketing) : Lightroom Classic CC 8.0 mise à jour intermédiaire. Puisque depuis peu Lightroom est même capable d’assembler des « panorama HDR » : là c’est monstrueux et très excitant face à certaines scène très contrastées… Mais refermons cette parenthèse Lightroom et revenons à la photo au 35 mm. Lire la suite…
Il vous faut un 35 mm f/2 !