La première partie de cet article avait connu un certain succès (Qu’ai-je appris en 25 ans de photo professionnelle 1/2) voici un petit complément, avec quelques points auxquels je n’avais pas pensé initialement mais qu’il me semble indispensable d’ajouter.
Dans cette seconde partie, je vais notamment essayer de partager quelques « enseignements » plus pratiques et plus professionnels, que j’ai tiré de mon expérience de terrain… Quelles « leçons » ai-je tiré de toutes ces années à vivre, mais parfois aussi « à survivre » de la photo ? Certains constats sont assez difficiles et risquent de décourager les aspirants photographes dont la conviction est la plus fragile. Tant pis, je préfère leur dire la vérité que de contribuer à les « envoyer dans le mur »… Je vais peut-être leur rendre service en les décourageant.
Il est certain que si j’avais eu 25 ans en 2018 plutôt qu’en 1992 (année de mes débuts) et bien je n’aurais probablement pas la moindre chance de devenir photographe… En 2018, la société telle qu’elle est (en France) offre beaucoup moins de chance (qu’en 1992) de faire ce que vous voulez faire de votre vie. Oui, j’en suis absolument certain. Vos commentaires et témoignages sont les bienvenus en bas de l’article.
Le contact réel avec vos clients reste primordial : j’avais naïvement imaginé à partir des années 97, et 98, lorsque j’ai lancé mon premier site de photographe, que j’aurais moins besoin de me déplacer pour aller montrer mes images à mes clients (principalement des iconographes de magazines à cette époque). J’ai même pensé que je n’aurais plus besoin de me déplacer du tout ! Grave erreur… Il faut continuer à rencontrer « physiquement » vos clients, si vous voulez qu’ils continuent à vous acheter des photos… Car ils achètent autant « la personne que vous êtes » que vos photos.
Certes, il ne sera plus nécessaire de réaliser des impressions grand format : un bon iPad Pro, rend vos images encore plus belles. Mais quelques impressions de très bonne qualité, peuvent éventuellement êtres utiles, ne serait-ce que vous maitrisez toute la chaine graphique. Et de façon à démontrer que vos images « tiennent » le choc de l’impression. Car vos clients (eux aussi), savent bien qu’une photo peut « faire illusion » sur l’écran (magnifique) d’un iPad Pro.
Dans certains cas, l’impression d’une planche contact (également envoyée sous forme de JPG ou de PDF qui pourra être distribuée), peut elle aussi faciliter la décision, notamment dans le cadre d’un travail d’équipe. Car tout le monde ne dispose pas d’un bon logiciel de classement et d’affichage d’images.
Envisagez de perdre 10% à 20% de vos clients, à cause de vos tarifs élevés. Comment déterminer le juste niveau pour les tarifs, de vos prestations ou de vos tirages ? Voilà une question qui obsède beaucoup de professionnels débutants… Pourtant, ce n’est pas si compliqué.
Il me semble que le juste tarif, est celui qui sera accepté par vos clients. Et c’est lorsque vous commencez à perdre quelques clients (de 10 à 20% éventuellement), c’est là que vous savez que vous avez atteint le montant maximal à ne pas dépasser.
Au delà d’un certain taux de perte : c’est votre chiffre d’affaire qui sera mis en danger. En dessous : c’est vos prix qui ne sont pas assez élevés : car si 100% de vos clients sont satisfaits de vos tarifs, alors il est évident que vous n’êtes pas assez cher…
Ensuite : il y a des tas de cas particulier ! Par exemple, si vous travaillez dans le Luxe et que vos clients (potentiels) sont des Emirs du Golf, alors peu importe que 90% des clients refusent vos devis : il suffira d’une ou deux belles ventes par an, pour que votre business reste prospère. Mais cela n’est pas donné à tout le monde… Lire la suite.
conseils au professionnels... débutants !