La plupart des utilisateurs de Canon EOS qui me lisent depuis des années, sont curieux de savoir quels objectifs Canon RF je préfère utiliser depuis 2018… Faute d’argent et même « faute de temps », la plupart des photographes ne peuvent pas tout acheter, ni même « tout utiliser »… Ils doivent donc « choisir » ! Je vous propose donc « ma sélection » personnelle des 12 objectifs Canon RF, que je considère les plus utiles et les plus indispensables.
Bien entendu, tant que vous n’avez pas constitué votre gamme d’objectifs RF vous conservez quelques années une partie de vos anciens objectifs EF. Ils restent utiles grâce à la bague d’adaptation EF-RF. Par exemple j’ai conservé ce rarissime EF 28 mm f/2.8 IS USM sorti en 2012 (présenté en même temps que le EF 35 mm f/2 : une année faste pour la gamme EF avec l’annonce notamment du EF 24-70 mm f/4 L IS USM. Un des derniers EF que j’ai conservé pour mon EOS 5DsR (même si je ne l’utilise plus : je ne l’ai pas vendu car ce serait un déchirement de m’en séparer)… Pourquoi avoir conservé ce petit EF 28 mm ? Car il reste compact monté sur la bague EF-RF. Il est le second objectif le plus compact (après le EF 40mm f/2.8) conçu au cours de l’histoire des EOS depuis 1987.
Mais bien entendu : mis à part quelques exceptions notables (comme le EF 100 mm f/2.8 L IS Macro USM par exemple) : passer aux objectifs « natifs » en monture RF est un choix « plus rationnel »… Car les objectifs RF sont généralement plus légers, plus compacts, plus réactifs, plus « piqué », plus efficaces et même plus ergonomiques… Et un peu plus cher malheureusement. Autre qualité de cette gamme : il existe de nouveaux types d’objectifs : beaucoup plus étonnants, plus « disruptifs » et plus créatifs… A l’image du minuscule RF 16 mm f/2.8 : un de mes « incontournables ».
Les spécificités de cette monture « RF hybride » permettent de créer des innovations étonnantes, comme vous allez le lire ci-dessous. Bienvenu au 21em siècle : c’est vrai qu’il a commencé avec 20 ans de retard ce 21em siècle… Mais avec les objectif RF : on y est enfin !
Contrairement à une idée largement répandue, il y en a désormais pour tous les goût et tous les budgets dans la gamme Canon RF. La gamme RF est relativement diversifiée : notamment du côté des objectifs légers et peu coûteux : par exemple ce minuscule grand angle RF 16 mm f/2.8 STM dont le prix est environ 350 €… Comme du côté des objectifs experts coûteux : ceux qui « font la différence » face aux objectifs standards. Je pense spécialement à ce fameux Canon RF 135 mm f/1.8 L IS USM (test terrain ici) ; qui fait rêver les portraitistes… Et ce sont pour ces objectifs « Série L » exceptionnels et incomparable, que les photographes professionnels choisissent généralement Canon…
C’est parti pour la visite guidée des 12 objectifs RF que je préfère utiliser… Dans le cadre de mon activité personnelle qui va de la photo de voyage, à la street photo, avec des portraits et (très rarement) un peu de Macro…
Les 6 objectifs Canon RF fixes : incontournables…
01 / Canon RF 16 mm f/2.8 STM (test terrain ici) : l’ultra grand angle pas cher
Annoncée fin 2021, cette petite merveille compacte est vraiment très bon marché : seulement 350 €. Ce petit 16 mm f/2.8 est un véritable jouet avec lequel vous pourrez vous « éclater » : c’est par exemple l’objectif idéal des skieurs et snowboarders… Des amateurs de photo d’action et d’aventure. Monté sur un boitier ultra compact comme un EOS R8 (test terrain ici), il rentrera même dans une poche de parka… C’est aussi l’objectif idéal pour la « teuf » ou les festivals : vous pourrez évoluer au coeur d’une foule en transe ; sans risquer de blesser quelqu’un… Il est suffisamment lumineux pour la photo nocturne. Il ne pèse que 165 g. et ne mesure que 6,9 cm en longueur, pour 4 cm en diamètre : ces dimensions en font un « incontournable » pour la photo de voyage, pour les randonnées en montagne, ou encore pour la vidéo à main levée (à condition d’utiliser un boitier stabilisé comme l’EOS R6 MkII – testé ici)…
La philosophie de Canon concernant les objectifs « amateurs » depuis 2018 : est de se reposer assez souvent sur la correction logicielle. Ce qui autorise une grande souplesse dans le design de lentilles afin de créer des objectifs plus compacts et moins coûteux… Sans oublier des plages focales très surprenantes et novatrices. Les utilisateurs de Lightroom Classic apprécieront que le vignettage et la distorsions soient parfaitement corrigés en RAW par un profil livré dans le logiciel. Quand aux JPEG, c’est l’appareil qui les corrige directement à la volée dès la prise de vue (relire ceci).
Son diaphragme est constitué de sept lamelles ce qui donne un bokeh pas désagréable. Point fort de ce minuscule objectif : une distance de mise au point de seulement 13 cm. Ce qui permet un grossissement de 0.26x : cela garanti une grande créativité. Collez-le juste « sous le nez de votre sujet » afin de le mettre « en perpective » avec l’arrière plan et vous obtiendrez des cadrages étonnants ; au risque éventuellement de quelques déformations « créatives ».
Cet objectif n’est pas tropicalisé : pour le prix ce n’est guère choquant… Mais vous ferez « juste un peu attention » sous la pluie : comme il est minuscule vous l’abriterez facilement sous une veste. Le diamètre de filtre est 43 mm, mais mieux vaut se passer d’utiliser des filtres sur un tel ultra grand angle… Dommage que le petit pare-soleil EW-65C ne soit pas inclus dans la boite. La netteté au centre est plus que satisfaisante, mais il faudra fermer un peu le diaphragme jusqu’à f/4 ou même f/5.6 ; afin d’obtenir des bords bien nets. S’il n’est pas parfait à tous points de vue, ce mini grand angle est un must que je vous recommande de posséder. A moins évidement ; que vous ne préfériez un zoom grand angle comme le Canon RF 15-30mm f/4.5-6.3 IS STM (test terrain ici) avec lequel on pourra hésiter.
02 / Canon RF 24 mm f/1.8 MACRO IS STM (test terrain ici) : le grand angle fixe passe-partout
En 2018, mon premier objectif RF avait été le RF 35 mm f/1.8 IS STM (testé ici) avec le premier EOS R. Un excellent objectif compact, efficace et pas cher… Voici quatre ans plus tard son « quasi jumeau » : le RF 24mm F1.8 MACRO IS STM (vendu 719 €). Si vous utilisez parallèlement son jumeau le RF 35 mm, n’oubliez pas de coller un autocollant sur l’un des deux, pour les distinguer dans la pénombre… Ce nouveau RF 24 mm a été annoncé en juillet 2022 en même temps que le RF 15-30mm f/4.5-6.3 IS STM (test terrain ici ; qui se révèle tout aussi intéressant)…
Caractéristique la plus frappante : son poids de 270 gr. En main, c’est très léger : idéal pour se promener en ville et pour la street photo… L’ouverture généreuse de f/1.8 constitue un progrès depuis son ancêtre pour reflex le EF 24 mm f/2.8 IS USM. La stabilisation est de mise : jusqu’à 6.5 stops sur un capteur stabilisé. Et jusqu’à 5 stops sur un capteur non stabilisé. Enfin, le prix reste relativement raisonnable : 719 €… Bien que ce ne soit pas « bon marché » face à la concurrence (le pare-soleil EW-65B n’est pas inclu). Remarquons que ce RF 24 mm est plus cher que le RF 35 mm f/1.8 STM (testé ici) que l’on trouve à seulement 539 €.
Un bouton permet de désactiver si nécessaire la stabilisation… Le diamètre du filtre avant est de 52 mm, comme le RF 35 mm STM. On apprécie la présence d’un bouton AF-MF (dont certains objectifs d’entrée de gamme sont dépourvus) ; mais ici on a payé tout de même « assez cher » pour cela. Instantanément on comprend que le RF 24mm F1.8 MACRO IS STM fait une bonne équipe avec l’EOS R6 Mark II (test terrain ici), ou avec l’EOS R8 (test terrain ici) : l’ensemble est court et le poids reculé. En photo de rue il est agréable de se promener avec l’ensemble dans la main durant des heures (ce que l’on ne fait pas si facilement avec un zoom). L’Autofocus très efficace, la qualité de construction et les performances optiques très satisfaisantes.
On peut hésiter entre le RF 35 mm f/1.8 (environ 539 €) et ce RF 24 mm f/1.8 (environ 719 €) plus coûteux… Un peu une question de goût, mais je pencherais tout de même pour ce dernier, car en re-cadrant dans l’image au 24 mm, vous obtenez presque l’image que vous auriez faite au 35 mm (en perdant un peu de résolution bien entendu). Par ailleurs l’AF du RF 24 mm est plus performant et beaucoup plus silencieux… Cet objectif est un lointain descendant du EF 24 mm F2.8 IS USM ; mais en plus efficace et plus lumineux.. A l’usage on ne regrette pas cet investissement conséquent : je retiens spécialement son « form factor » pratique et sa prise en main : il est court et léger (270g.) ; contrairement par exemple au Nikkor Z 24 mm f/1.8 (450 g. et surtout 1.099 €), avec lequel je me sentirai bien encombré…
03 / Canon RF 50 mm f/1.8 IS USM (test terrain ici) : le pancake lumineux qui dépanne
Ce minuscule objectif Canon RF 50 mm f/1.8 STM a été le premier « pancake » en monture RF… Tout en étant le moins cher : seulement 229 €. Il est tout ce qu’un 50 mm devrait être : léger, simple, efficace et pas cher ! Je vous le recommande en complément d’un zoom : si vous souhaitez réaliser quelques images par faible luminosité, ou simplement alléger votre sac au maximum. Comme je travail souvent avec des zoom n’ouvrant qu’à f/4 (ou même beaucoup moins), le RF 50 mm f/1.8 me sert de complément ponctuel… Une solution « modulable » et astucieuse lorsque l’on « manque de lumière ». Il m’évite de devoir transporter des lourds et coûteux zooms professionnels ouvrant à f/2.8. En voyage, je peux emporter grâce à lui un ensemble boîtier + objectif, incroyablement léger et lumineux…
Il ne pèse que 160 gr : c’est vraiment minuscule ! Mais attention, il n’est pas stabilisé… Donc, si le capteur de votre appareil n’est pas stabilisé (EOS R, EOS RP et EOS R10) : révisez la règle du « un sur la focale » : ce qui n’est pas sorcier au 50 mm (au 50 mm visez autant que possible une vitesse de 1/50 sec ou davantage). Sinon, utilisez un Canon EOS R5, R6 ou R7 dont les capteurs sont stabilisés, ce qui permet de gagner jusqu’à 5 stops en vitesse avec des objectifs non stabilisés… Et jusqu’à 7 ou 8 stops avec les objectifs IS. Monté sur un EOS R7 (testé ici), il se transforme en 80 mm, ce qui le rend très intéressant en portrait également… Il fera la paire avec l’ultra Grand Angle pancake RF 16 mm f/2.8 USM (testé ici) qui est une petite merveille (et que je considère indispensable à tout propriétaire d’hybride EOS R).
Le diaphragme compte sept lamelles. Le diamètre des filtres est de 43 mm ce qui est rare : je me passe de filtres même si j’ai un faible pour le polarisant en paysage. Je n’ai pas acheté de polarisant de 43 mm : ponctuellement je maintiens simplement mon 77 mm devant l’objectif… sans le visser !
Ce RF 50 mm n’est pas tropicalisé : pour le prix rien de scandaleux… A noter que la lentille frontale s’avance légèrement durant la mise au point à courte distance : un détail, mais une mise au point interne eut été plus élégante. La distance minimale de mise au point descend à 30 cm, ce qui permet de générer du « bokeh » pour pas cher. Vous pourrez être créatifs, grâce à un investissement ridicule… Une telle compacité passe par des corrections logicielles de vignettage : réalisées par le boîtier pour les JPEG. Elles dépendent du logiciel utilisé pour les RAW : Lightroom et Photoshop proposent des profiles pour cet objectif.
Il est à ce point léger, qu’il reste « à demeure » dans mon sac de voyage. Cela me rassure de l’avoir : en cas de panne d’un autre objectif par exemple. Et lorsque je donne un cours de photo : je peux également le prêter à n’importe quel débutant sans inquiétude (lorsque je veux faire découvrir ce qu’est un objectif lumineux)… Encore plus court et plus léger que la version reflex qu’il remplace (qui était probablement un des best-sellers de tous les objectifs de l’histoire de la photo)… La promesse selon laquelle le passage aux hybrides Full Frame se traduirait par des progrès spectaculaires, est donc tenue !
04 / Canon RF 100 mm f/2.8 IS USM : l’objectif Macro sans concessions
On ne peut se tromper avec un 100 mm f/2.8 Macro : un tel piqué et un tel grossissement, ce type d’objectif est « unique ». Le RF 100 mm f/2.8 Macro coute 1.479 € : est-ce trop cher ? Personnellement je trouve ce prix attractif (c’est 1.250 € moins cher que le RF 135 mm f/1.8 L IS USM – testé ici).
Ce nouveau modèle RF restant tout de même assez coûteux pour un photographe « amateur » : on pourra éventuellement envisager son ancêtre en monture EF (à utiliser avec la bague EF-RF : j’en possédais d’ailleurs un exemplaire et j’en conserve un souvenir incroyable. Oui, l’ancien EF 100 mm f/2.8 L IS USM (1.299 €) était déjà incroyablement piqué : je l’utilisais notamment pour la « reproduction » de mes diapos argentiques (grâce à un adaptateur vissé à l’avant de l’objectif. Je détaillerais cette technique de « repro » un de ces jours)…
Les images que l’on réalise avec un 100 mm Macro (les portraits notamment) sont très différentes de ce que l’on peut faire avec un 85 mm (plus polyvalent qui permet de conserver plus l’ambiance du lieu)… Ou de celles que l’on fait avec un 70-200 mm (qui oblige à quelques compromis forcément). Un 100 mm est un « must » : à condition de disposer d’un peu de « recule »… Pour ceux qui n’auraient pas « absolument besoin d’un objectif « Macro » : la seule hésitation que vous pourriez avoir : c’est entre le RF 100 mm f/2.8 L IS USM et le RF 135 mm f/1.8 L IS USM (testé ici)… A condition de disposer d’un budget confortable.
Bien qu’il ne soit « Macro » et qu’il reste assez coûteux (2.699 €) je considère que le RF 135 mm f/1.8 L IS USM réunit une excellente combinaison de plusieurs paramètres très délicats à équilibrer : focale, ouverture, taille, poids… Et même prix d’achat (que je considère justifié considérant sa qualité d’image)…
- Poids : avec 935 g, le RF 135 mm f/1.8 L IS USM reste raisonnable et pas si encombrant pour une telle combinaison focale / ouverture / distance de m.a.p…. Il est plus léger que le RF 85 mm f/1.2 (pesant 1.195 g.) pour une dist. de m.a.p. de 85 cm… Quand le Sigma 135mm F1.8 DG HSM Art pèse 1.130 g pour une dist. de m.a.p. de 87,5 cm. Bien entendu le RF 100mm f/2.8 Macro fait mieux avec 685 g. Il est « Macro » mais son ouverture est de f/2.8.
- Prix : le RF 135 mm f/1.8 L IS USM reste reste « cher » : 2.699 € TTC… Alors que le RF 85 mm f/1.2 coute 3.199 € (donc 500 € plus cher)… Quand au RF 100 mm f/2.8 Macro : il ne coute que 1.449 € ce qui le rend très attractif (il est 1.250 € moins cher que le 135 mm).
Bien entendu un 135 mm n’est pas un 100 mm… Ni un 85 mm : ces trois focales produisent des images différentes… Quel drame d’avoir l’embarras du choix ! N’ayant pas encore eu le temps d’essayer le RF 100 mm f/2.8 Macro je ne peux rentrer dans les détails… Toutefois vous pouvez foncer « tête baissée » : car c’est forcément un must… Il est unique au monde, par ses caractéristiques : relire notre présentation publiée le jour de son annonce : Canon RF 100 mm f/2.8 L Macro IS USM.
05 / Canon RF 135 mm f/1.8 L IS USM (test terrain ici) : la machine à portrait qui change tout
Premier avantage de cet exceptionnel Canon RF 135 mm f/1.8 L IS USM : un bokeh magnifique… Obtenu grâce à la combinaison d’une focale « un peu plus longue » de 135 mm (plus on allonge la focale plus le bokeh augmente)… et d’une ouverture généreuse de f/1.8. Ensuite la rapidité de son Autofocus et l’incroyable efficacité de la stabilisation complètent ce tableau. Il suffit de parcourir les photos que j’ai réalisées cet hiver à Paris pour s’en rendre compte. La focale de 135 est unique, notamment pour des portraits étonnants avec un bokeh étonnant… Un 135 isole davantage le sujet de l’arrière plan qu’un 85 (avec davantage de bokeh).
Par ailleurs, un 135 mm permet de conserver plus de distance de sécurité : en shootant votre modèle de plus loin, il sera probablement moins intimidé. C’est notamment intéressant lorsque votre « modèle » n’est pas habitué aux photos : mieux vaut utiliser un 135 mm qu’un 85 mm. Un 135 mm reste par ailleurs plus léger et plus « lumineux » que tous les zooms 70-200 mm… Un 135 mm est un petit télé « intermédiaire » compact, lumineux et ultra piqué… Pour certains il est donc irremplaçable, bien qu’il soit plus « difficile » à utiliser qu’un 85 mm, notamment en intérieur à cause du recule nécessaire…
Bien entendu son prix de 2.699 € ne le destine pas aux « photographes amateurs » (même s’il me semble plutôt justifié)… Au delà du seul marché « pro » je suppose toutefois que de nombreux « amateurs » sont prêt à « dépenser plus » : pour ne pas faire les mêmes images que « les autres »… Ou simplement pour « dépasser » les images qu’ils réalisent depuis des années… Je ne vois rien de mieux que ce RF 135mm f/1.8 à leur conseiller pour se « distinguer ».
C’est le moment de vous lancer : jamais il n’a été aussi facile de réussir des photos nettes avec si peu de profondeur de champs. A l’époque du reflex utiliser ce type d’objectifs (qui étaient rares) exigeait d’être très expérimenté (et ne parlons pas de l’époque du film argentique). Mais en 2023 grâce aux progrès de l’Autofocus et de la stabilisation : presque tout le monde peut maitriser une telle ouverture combinée à une telle focale…
On peut considérer le choix d’un 135 mm f/1.8 comme un « choix audacieux » ; que probablement peu de photographes oseront faire… Peut-être craignez-vous de ne pas parvenir à exploiter un tel objectif ? Ou peut-être redoutez-vous de produire trop de photos floues ? Ou même de manquer de « recul » en intérieur ? Il est vrai que tout pousse (y compris les conseils de vos amis) au choix d’un 85 mm plus raisonnable : moins encombrant, moins cher, moins spécifique et bien plus polyvalent. Mais La chance sourit aux audacieux… Et ce Canon RF 135 mm f/1.8 L IS USM pourrait vous faire changer d’avis à propos de « pour ou contre » une focale aussi spécifique qu’un 135 mm (à la place d’un 70-200 mm, d’un 100 mm f/2.8 macro, ou d’un 85 mm)…
06 / Canon RF 600 mm f/11 IS STM (test terrain ici) : le super-téléobjectif ultra léger
Sur mon blog, ou sur Facebook (qui est un repaire de spécialistes) : que n’ai-je entendu à propos de cette fatidique ouverture de f/11… De la part d’experts auto-proclamés, qui n’avaient jamais essayé (ni même vu) cet objectif de leurs yeux ! Mais qui tous ont solennellement décrété qu’un 600 mm ouvrant à f/11, ne servirait à rien… Hypothèse que mes images peuvent infirmer.
Car je trouve cet objectif très utile et surtout « amusant » et facile à utiliser : la photo c’est aussi du plaisir ! Du plaisir pour tous : pas besoin de gros biscoteaux ! J’ai été très agréablement surpris de la légèreté et de la compacité incroyable de ce 600 mm… Et de tout ce que l’on peut faire avec à main levée : c’est-à-dire sans monopode, ni trépied. Le plus incroyable c’est qu’il ne mesure que 20 cm une fois replié… Sans oublier un prix de vente incroyable : de seulement 799 € TTC. Si un tel objectif ne servait à rien : Canon ne l’aurait probablement pas sorti (et je n’aurai pas eu envie de le tester non plus)…
Bien entendu, cet objectif ne sert pas seulement à faire de la photo animalière « en amateur »… Mais on peut essayer de tout faire avec : des portraits, des fleurs, des paysages, de la street photo… A vous de jouer ! La « compression des plans » dans la profondeur, est très intéressante pour « composer » des images graphiques, notamment en ville. La bokeh est modéré, mais il existe (voyez mes images)…
Ce Canon RF 600 mm f/11 IS STM, devrait plaire aux amateurs de meetings aériens. Aux surfeurs qui veulent photographier leurs potes (sans investir dans un matériel trop lourd, car ils voyagent)… Mais aussi aux parents qui photographient leurs enfants qui jouent au foot le samedi… Aux randonneurs qui n’ont pas envie de se charger. Voir aux paparazzis qui doivent rester discrets (j’en ai croisé dans ma carrière)… Mais aussi peut-être : intéressera-t-il quelques amateurs de street photo, qui veulent essayer autre chose que le 35 mm en ville… Pour changer un peu. Le grand reporter Robert Capa disait : « si ta photo n’est pas assez bonne, c’est que tu n’étais pas assez près ». Moi j’ajouterai avec pragmatisme : « mieux vaut un 600 mm f/11, que pas de 600 mm du tout ».
Le piqué de l’objectif, n’est pas au niveau d’un objectif professionnel bien entendu (mais bien peu de photographes auront les moyens d’investir dans un objectif professionnel). Toutefois, ce n’est pas une raison pour s’interdire de « tâter » du 600 mm, car c’est extrêmement ludique (il suffira de « booster » un peu le curseur netteté dans Lightroom). Si vous vous ennuyez un peu en photo avec votre 24-105 mm : alors cet objectif devrait vous « donner un petit coup de fouet créatif ». Personnellement : je l’ai adoré…
Les 6 zooms Canon RF polyvalents, que je recommande…
07 / Canon RF 15-30 mm f/4.5-6.3 IS STM (test terrain ici) : le petit zoom grand-angle du voyageur
Première caractéristique la plus frappante de ce RF 15-30mm f/4.5-6.3 IS STM (699 € seulement) qui ne vous aura pas échappée : c’est son poids minimal de seulement 390 gr. C’est très léger pour pas cher et ça vise très large… Il n’existe à ma connaissance pas (ou peu) d’équivalent à l’ultra grand angle Canon RF 15-30 mm f/4.5-6.3 IS STM qui est ultra bon marché, mais aussi très efficace. C’est un « must » dans la gamme « accessible » du constructeur et vraiment nous en rêvions depuis des années… Même en reflex nous n’avions rien de tel dans la gamme EF. Sa plage focale en fait un outil créatif impressionnant : du moins pour qui sait « faire rentrer dans le cadre » un premier plan très proche. Car il faudra être créatif et la balle est dans votre camps…
J’ai depuis longtemps « accepté l’idée » d’utiliser une ouverture modeste (et même très modeste)…Voire « glissante » pour mes zooms, ce qui était un peu « tabou » encore en 2005. Une ouverture modeste est d’autant plus acceptable sur un zoom grand-angle : car lors de l’utilisation « typique » de focales inférieures à 24 mm : on recherche le plus souvent une grande profondeur de champ : en paysage, en reportage, ou même en photo d’action. Donc cette faible ouverture maximum ne me pose pas de problème ; puisqu’en contrepartie l’objectif est ultra léger et peu onéreux : ce qui est devenu une chose plus importante en 2022 (bien plus qu’en 2012)… Ajoutons qu’à la focale de 15 mm (que l’on est le plus souvent tenté d’utiliser), l’ouverture est alors de f/4.5. Ce qui est largement suffisant.
Il faut le savoir, une telle plage focale dans une enveloppe physique aussi « contrainte » passe nécessairement par des corrections logicielles de distorsion et de vignettage… Qui sont intégrées dans le boîtier Canon pour les JPEG. Et qui dépendent du logiciel lors du traitement des RAW : sans oublier un peu de « savoir-faire »… Heureusement Lightroom et photoshop s’en sortent avec brio.
Vraiment, au vu des excellentes performances de ce « petit » zoom : il y a de quoi hésiter à préférer l’un des deux zooms ultra-grand-angle plus coûteux proposés par Canon dans ses gammes RF… A savoir le RF 14-35 mm que j’ai lui aussi beaucoup apprécié (Test terrain du Canon RF 14-35 mm f/4 L IS USM). Ou le très ambitieux RF 15-35 mm f/2.8 L IS USM : beaucoup plus lourd et plus performant (bien entendu)… Mon choix personnel : vous l’avez déjà deviné !
08 / Canon RF 14-35 mm f/4 L IS USM (test terrain ici) : le zoom ultra-grand-angle semi-pro
Encore un zoom Canon RF extraordinairement innovant, qui s’ajoute à une gamme RF qui commence à être bien ficelée et bien garnie… Il est le premier et le seul en son genre à offrir un tel range focale de 14 à 35 mm, tout en maintenant une bonne compacité. Un 14-35 mm : vraiment nous en rêvions depuis plus de 20 ans… J’ai été conquis par l’incroyable distance minimale de mise au point ; qui descend à 20 cm seulement quelle que soit la focale… Et cela en fait un outil impressionnant, du moins pour qui sait « faire rentrer dans le cadre » un premier plan très proche. La balle est dans votre camps : il faudra être créatif…
Il faut le savoir, un tel exploit optique passe nécessairement par des corrections logicielles de distorsion et de vignettage… Qui sont intégrées dans le boîtier Canon pour les JPEG. Mais qui dépendent du logiciel utilisé pour les RAW : de ses mises-à-jour, ou de votre savoir-faire à vous débrouiller avec… Ce que j’ai fait en attendant la prochaine version de Lightroom et ça s’est très bien passé (même en l’absence temporaire, d’un profile de correction dédié)…
Plus court et plus léger que la version reflex qu’il remplace : voilà l’argument principal en faveur de ce nouveau zoom… Le RF 14-35 mm f/4 L IS USM pèse 540 g. et mesure 84,1 mm de diamètre pour 99,8 cm de long… A comparer avec les 615 g. et les 112,8 mm de son prédécesseur : un EF 16-35 mm f/4 L IS USM qui était destiné à des boîtiers reflex eux-mêmes plus lourds que les boitiers EOS R…
La promesse selon laquelle le passage aux hybrides Full Frame se traduirait par des progrès spectaculaires… est donc tenue ! Elle se confirme à chaque présentation d’un nouvel objectif RF. Seul le prix de ces nouveaux zooms restera un frein pour certains photographes, spécialement les amateurs qui rêvent d’utiliser le matériel des professionnels (heureusement Canon semble par ailleurs s’atteler au développement d’une gamme d’objectifs RF fixes, à prix très doux)… Mais pour ceux qui vivent de leur photos : l’intérêt du switch vers les objectifs RF me semble évident. Tant les résultats sont impressionnants sans que le sac ne s’alourdisse trop.
09 / Canon RF 24-105 mm f/4-7.1 IS STM (test terrain ici) : le zoom standard ultra-léger du voyageur
Je sais que tous mes lecteurs ne rêvent pas forcément de ce zoom d’entrée de gamme, le RF 24-105 mm f/4-7.1 IS STM que l’on trouve seul ici pour 415 €… Mais ils ont tort, car pour ce prix il est incroyablement efficace, très compact et léger… Nombreux sont les râleurs qui se gaussent de son ouverture de f/7.1 au 105 mm : ils ont tort. Car ce zoom produit des images très nettes à toutes les focales, il est très bien construit et sait se rendre indispensable… Irremplaçable même.
Par ici la page consacrée au RF 24-105mm F4-7.1 IS STM chez Canon et ses caractéristiques… Je l’ai acheté pour mon usage personnel et l’ai beaucoup utilisé depuis deux ans… Lors de ballades Parisiennes : sans but et les mains dans les poches, mais aussi en randonnée en raquette en Savoie. Ou en randonnée dans l’ile de la Réunion… Un type de terrain ou le sac doit rester impérativement léger : je suis ravi de l’avoir emporté. Et il n’est pas du tout « abimé » après deux ans d’utilisation.
Ce petit zoom qui n’est pas impressionnant de par son ouverture, présente toutefois bien d’autres qualités : léger, bien construit, peu coûteux et très piqué à toutes les focales… Il est bien meilleur que certains l’imaginent, sans l’avoir essayé… Sa prise en main est très agréable et le design très réussi… La stabilisation est très efficace, cela tombe bien car l’ouverture descend à f/7.1 au 105 mm. D’ailleurs sans un système de stabilisation aussi efficace, peut-être n’existerait-il pas ? Son autofocus fonctionne bien et ne m’a jamais paru lent, ni hésitant. Le piqué au centre est très bon à toutes les focales, sur un capteur de 30 Mpix il sera largement suffisant… Et même avec les 45 Mpix de l’EOS R5 : il n’est pas ridicule. En somme vous pourrez faire de très bonnes photos dans la plupart des situations.
Certes un objectif aussi peu coûteux soufre de quelques défauts : notamment un fort vignettage au 24 mm : heureusement corrigé par Lightroom en RAW… Ou par l’appareil en JPEG. La distorsion n’est pas en reste : également corrigée par Lightroom. Au 24 mm, sans correction du vignettage : les coins sont noirs ! Mais pourquoi feriez-vous cela ? Au-delà de 28 mm les choses s’arrangent : le vignettage et la distorsion native sont contenues sans correction. On pourrait donc considérer qu’il s’agit d’un bon 28-105 mm, disposant d’une position 24 mm « en bonus » : imparfaite mais très utile… Je ne critiquerai pas l’unique bague à double usage (focus ou réglage) : car il ne s’agit pas d’un objectif « pro » ; mais simplement d’un petit zoom idéal pour les ballades et la photo plaisir. Et pour cet usage : il est très satisfaisant.
Je recommanderai de le compléter avec un ou deux fixes ouvrant à f/1.8. Notamment le RF 24 mm f/1.8 MACRO IS STM, ou le minuscule RF 50 mm f/1.8 IS USM… Et surtout par le RF 15-30 mm f/4.5-6.3 IS STM : le petit zoom grand-angle du voyageur : qui est son « frère jumeau »… Tous sont extrêmement légers et donneront à votre sac photo une grande polyvalence et une grande modularité ; aux côté de cette « Jeep à tout faire » qu’est le RF 24-105 mm f/4-7.1 IS STM. Vraiment : il fait le boulot… Les photographes exigeants (qui le peuvent) opteront sans doute pour son grand frère ouvrant à f/4 : car lui est une vraie merveille (peut-être le meilleur 24-105 mm jamais commercialisé)… Par contre, l’ensemble sera un peu plus lourd, un peu plus encombrant et surtout plus cher.
Mais moi qui ai préféré l’option « légère » dans un premier temps : et bien jusqu’à présent, je n’ai pas regretté mon choix une seule seconde… Et je m’en suis même félicité en randonnée, dans les montées… Si comme moi vous avez « un peu de mal » dans les montées : alors cet objectif sera le meilleur choix du randonneur ; qui pense que l’important n’est pas d’arriver le premier en haut ! Mais bien d’y arriver…
10 / Canon RF 70-200 mm f/4 L IS USM (test terrain ici) : le télé-zoom compact des professionnels
Voici un zoom très innovant qui avait « stupéfié » la communauté photographique, le jour ou il a été présenté… Il est le premier et le seul en son genre à offrir une telle compacité. On peut donc considérer que les promesses de Canon concernant le passage aux EOS R sont tenues… Les utilisateurs potentiels d’un zoom 70-200 auront donc intérêt à adopter la monture RF, que ce soit pour ce RF 70-200 mm f/4. Ou pour sa version « pro » à f/2.8 qui est également bluffante.
Ce Canon RF 70-200 mm f/4 L IS USM n’est pas donné : 1.799 € chez Digixo, ou encore à 1.799 € chez Amazon. Alors que la récente version EF 70-200mm f/4 L IS II USM, ne coûte que 1.299 €. Mais les 500 € de différence entre EF et RF me semblent justifiées, vu les bénéfices que l’on tirera de la version RF…
Le Canon RF 70-200 mm f/4 L IS USM n’est que 11 % plus léger que son prédécesseur pour reflex. Mais il est est 32 % plus court : cela me permet de le ranger dans mon sac différemment. Justement verticalement plutôt que latéralement : ça m’arrange bien… Toutes les caractéristiques techniques chez Canon.fr ici, il pèse 695 g seulement : à mettre en perspective avec les 780 g. du dernier EF 70-200 mm f/4 L IS USM II présenté en juin 2018.
Lors de mon test terrain j’ai apprécié sa prise en main, qui est fantastique grâce à un centre de gravité très reculé… La stabilisation est incroyable d’efficacité. L’Autofocus est une merveille et le silence de fonctionnement de mise. La qualité d’image est au rendez-vous avec un excellent piqué, très peu de défauts et une distance minimale de mise au point de 60 cm : un record pour ce type d’objectif ce qui augmente sa polyvalence grâce à de meilleurs gros plans.
Toutefois, tout n’est pas encore 100% parfait : notamment le prix qui reste plutôt élevé… On regrette un peu de « Focus Breathing », l’absence de multiplicateur x1.4… Ou encore l’absence de collier de pied ; que l’on peut toutefois pardonner car l’objectif est très court et relativement léger.
Malgré ces rares petits défauts : je vous le recommande… Car ce RF 70-200 mm f/4 L IS USM est de loin le meilleur 70-200 à f/4 que j’ai pu essayer. Et probablement le meilleur qui ait jamais été conçu jusqu’alors… C’est ce type d’objectifs exceptionnels qui permettent d’élever le niveau de votre production. De par son prix il ne s’adresse pas à tous les publics, certes… Mais tout le monde – y compris de vrais débutants – pourront tirer partie de ses qualités. Ce RF 70-200 mm f/4 rend l’utilisation d’une telle focale plus facile qu’avec un reflex. Du coup les débutants ne resteront pas « débutants »… aussi longtemps qu’à l’époque des reflex…
11 / Canon RF 100-400mm f/5.6-8 IS USM (test terrain ici) : le super-télé-zoom des voyageurs
Cet objectif est une divine surprise dans la gamme accessible du constructeur et l’un des rares objectifs bon marché à être équipé d’un moteur USM, plutôt que STM. J’ai adoré la prise en main et le poids contenu, parfaitement adapté à la balade et au voyage. La qualité de construction et les performances optiques sont satisfaisantes : voilà un bon objectif, léger et peu coûteux… Je ne vois pas grand chose à lui reprocher, du moment que vous acceptez l’idée de « faire avec » son ouverture modeste. Car oui : il est possible de « faire avec »… A condition d’être malin et de réviser vos « connaissances de base » de la technique photo (règle du 1/ focale pour la vitesse par exemple)… Tout le monde n’a pas les moyens de craquer pour le RF 100-500mm f/4.5-7.1 RF L IS USM : le super-télé-zoom des professionnels… Voilà pourquoi j’ai adoré ce petit zoom totalement inédit. Je vous le recommande : il entre sans problème dans le top 12 des meilleurs RF.
Comme le RF 70-200mm f/4 (testé ici), cet objectif est « parafocal » (mise au point constante selon la focale) : ce qui permet de zoomer sans s’inquiéter de refaire une mise au point à chaque palier (de toutes façons avec les progrès de l’AF des EOS R : on travail le plus souvent en Ai Servo… donc ne prêt plus attention à ce genre de détails). L’Autofocus est silencieux et rapide (moteur nano-USM), sans « focus breathing » gênant… Enfin la stabilisation est très efficace : en photo comme en vidéo ; ce qui rend plus acceptable la luminosité modeste.
Le piqué est excellent à quelques exceptions (qu’on pardonnera eu égard à la plage focale). Il décroit progressivement lorsqu’on approche 400 mm : au delà de 300 mm restez prudemment à f/11 sans fermer davantage. On soulignera la polyvalence de ce zoom grâce à une distance de mise au point de 88 cm et un grossissement de x0,41. Ces performances me suffisent largement, en tous cas pour la photo « loisir » je n’ai pas besoin de mieux…
Installé sur un capteur APS-C (depuis l’EOS R7 et l’EOS R10 les modèles APS-C se multiplient) : vous obtiendrez un équivalent Full Frame de 160-640 mm. Pour un utilisateur d’APS-C l’avantage d’un tel choix est de conserver la possibilité de compléter plus tard son équipement avec un boîtier Full Frame (qui deviennent plus accessibles depuis le Canon EOS R8 – testé ici) et de continuer à profiter de son premier téléobjectif (même remarque concernant l’étonnant RF 16 mm f/2.8 STM (testé ici)… Ou l’ultra grand-angle RF 15-30 mm IS STM – testé ici…
Entre 2018 et 2020 Canon avait inauguré des objectifs chers et lourds destinés plutôt aux professionnels… Il est rassurant de voir la marque développer maintenant ses gammes intermédiaires, légères et peu coûteuses… Et que les performances soient toujours au rendez-vous. Je vous recommande ce zoom original sans hésiter, vous serez conquis par sa polyvalence et ses performances…
12 / Canon RF 100-500mm f/4.5-7.1 RF L IS USM : le super-télé-zoom des professionnels
Voici le zoom polyvalent ultime dont rêvent depuis des décennies la plupart des professionnels de la presse sportive, certains photographes animalier et tout autre utilisateur de longue focale… Un test terrain sera publié sur le site un de ces jours (j’y pense). Ne critiquez pas son ouverture (de seulement f/7.1 à sa plus longue focale) : du moins pas avant de l’avoir essayé « sur le terrain »… Etudiez plutôt l’astucieuse répartition de ouvertures : tout au long de la plage focale. Et vous comprendrez que ce zoom est en fait une grande avancée technique. Notamment si on le compare à son prédécesseur pour reflex : le EF 100-400 mm f/4.5-5.6.
Ci-dessus, voici une comparaison visuelle du Canon RF 100-400 mm « amateur », face à son grand frère ultime : le RF 100-500 mm f/4.5-7.1L IS USM… Mais également face à l’ancien modèle pour reflex : le EF 100-400mm f/4.5-5.6L IS II USM (toujours en vente 2.589 € et pesant 1.640 g. un beau bébé)… Bien entendu une meilleure répartition de la luminosité maximale, se « paye cher » : autant financièrement qu’en poids et en « encombrement » dans le sac à dos.
Et l’on remarque d’ailleurs à quel point cette répartition est « équilibrée » sur le nouveau RF 100-500 mm. S’il est légèrement moins lumineux que son ancêtre EF à sa plus longue focales : il grimpe au 500 mm ce qui est très intéressant et plus polyvalent que 400 mm… Tout en étant un peu plus léger, plus performant, mieux stabilisé et doté d’un Autofocus infiniment supérieur : on arrête pas le progrès.
A l’impossible nul n’est tenu et rien n’exclu que vous trouviez « plus lumineux » que lui, un jour ou l’autre… Toutefois il faudra vérifier que vous ne le payez d’une façon ou d’une autre : éventuellement par un piqué moins constant… Ou alors par une distance minimale de mise au point, moins favorable ? Qui sait : il existe une infinité de paramètres à prendre en compte : il ne faut pas oublier de « tout comparer »…
Zoom, ou objectif fixe ? Comment se décider…
Revenons une fois de plus à cette question existentielle que vous vous posez forcément… Et que je me pose avant de partir en voyage : objectifs fixes, ou zooms ? Et dans le cas des téléobjectifs, cette question est d’autant plus difficile que c’est un type de focale ou les options en zoom sont nombreuses, souvent moins coûteuses et plus intéressantes que les fixes… Comme tendrait à le démontrer les excellent RF 70-200 mm f/2.8 L IS USM et RF 70-200 mm f/4 L IS USM par exemple.
Un choix de plus en plus large zooms présente une concurrence sérieuse pour les objectifs fixes. C’est d’autant plus évident qu’au télé, il faut marcher beaucoup pour changer radicalement de cadrage. Il est plus difficile de zoomer avec ses pieds au télé, qu’au grand angle ! Un point en faveur des zooms. Ce qui n’empêche pas d’apprécier les fixes ponctuellement : notamment s’ils sont légers comme le RF 100 mm f/2.8 IS Macro, ou exceptionnels comme le RF 135 mm f/1.8 L IS (testé ici).
Concernant maintenant les focales moyennes (entre 24 et 120 mm) : on peut supposer qu’une majorité de photographes sont convaincus par les zooms depuis 25 ans : tellement ils sont devenus performants. A l’exception des spécialistes exigeants du portrait ou de Macro : fidèles aux 85, 100 et 135 mm lumineux.
Et pour terminer ce tour d’horizon : c’est au-delà de 300 mm que les objectifs fixes reprennent l’avantage me semble-t-il… C’est le territoire de « grands blancs » destinés au sport, ou à la photo animalière… Bien qu’il existe de plus en plus de zooms capables de convaincre (on en reparlera à propos du Canon RF 100-400 mm). Zoom ou fixe, ce n’est pas à moi de vous convaincre. Je m’en tiendrai à rappeler certains arguments, qui pourraient influencer radicalement vos prises de vue :
- Ouverture : plus généreuse concernant les fixes bien entendu. Les questions sont : recherchez-vous des effets de bokeh (flou à l’arrière-plan) ? Travaillez-vous souvent au crépuscule et la question du contrôle de la sensibilité est-elle déterminante ?
- Poids : avantage aux fixes généralement. Toutefois si vous devez transporter deux ou trois fixes pour remplacer un zoom : alors cela changera la donne. Considérez le poids de l’appareil « en main » d’une part… Mais aussi le poids du sac photo complet !
- Encombrement : avantage aux fixes. Le poids n’est pas la seule question, il y a aussi la longueur de l’objectif qui peut gêner les mouvements et impacter la discrétion du photographe lors d’un évènement, ou dans la foule d’un marché…
- Distance minimale de mise au point : avantage aux fixes assez souvent. Quoiqu’il faut étudier la question au cas par cas : et certains zooms sont bon à ce jeux. La question est : avez-vous vraiment besoin de vous approcher à ce point de votre sujet ?
- Polyvalence : avantage aux zooms bien entendu… La question est : avez-vous vraiment besoin de toute une plage focale, allant potentiellement du 15 au 35mm ? Et cela serait-il réellement gênant de vous contenter d’un 16mm, d’un 24, d’un 28 ou d’un 35mm ?
- Netteté : avantage aux objectifs fixes et de très loin parfois… La question est : avez-vous besoin de faire des photos encore plus nettes que ce que vous obtenez déjà avec votre zoom ? En quelle taille publiez-vous vos images ? En quel format les imprimez-vous ?
- Rendu de l’image : au-delà du bokeh et du piqué, les objectifs fixes ont ce petit « quelque chose en plus », qui fait parfois la différence… Un je ne sais quoi dans le vignettage, dans le modelé, dans le contraste… La question est : ressentez-vous cette petite différence ?
Si vous avez été capable de répondre à ces quelques questions, alors vous savez déjà si par exemple un RF 100-400mm f/5.6-8 IS USM (pesant 635 g. et coûtant moins de 750 €) serait susceptible de vous concerner…
Personnellement, j’ai d’abord remplacé mon 24-70/4 par le RF 24-105/4. Puis après l’achat d’un R6, j’ai complété par le RF 70-200/4 (en remplacement du 70-200/4 IS).
Plus récemment, j’ai revendu mon Sigma 150-600 pour le RF 100-500, léger et très polyvalent, y compris en proxiphoto. J’en ai profité pour acheter le 16/2.8.
J’ai gardé la bague de conversion pour son EF 85/1.8 et le fabuleux Sigma 24/1.4 Art.
Je remplacerais bien mon « vieux » EOS R par un R7 à petit capteur pour plus d’allonge en ornitho avec le 100-500.
Le petit EOS R7 à capteur APS-C : je suppose qu’il arrivera avant l’été ! ! !
J’ai la quine :
Rf 15-35 f2,8 : super rendu, très lumineux, très contrasté. Je ne peux pas le comparer au 14-35, pas essayé;
Rf 24-105 f4 : en effet, j’ai de belles photos de paysage et de portraits faits avec. Acheté en combo avec le R que j’ai revendu; je ne l’utilise plus que rarement;
Rf 50 f1,2 mon arbalète, mon objectif le plus couramment utilisé. Utilisé autant à l’intérieur qu’à l’extérieur, je prends mon pied avec.
Rf 85 f1,2 : mon deuxième Rf, acheté en tout début de vacances d’été 2020, mon premier cliché à été sur un tronc de chêne à f1,2 : je suis resté sur le c… par le piquet sur tronc d’une part, et le bokeh périphérique d’autre part. C’est une machine à tirer des portraits. Moins utilisable que le 50 à cause de son range. Il est un peu plus gros que le 50;
Rf 100-500 : plus léger à trimbaler que l’ancien ef 70-200 2,8 : moins utilisé que tous les autres, j’ai néanmoins fait de beaux portraits à distance, et je confirme pour les matchs de foot : il arrive à créer des rendus que son ouverture ne laisserait pas imaginer initialement.
Tout ce bazar a un prix (je ne parle pas des euros) : malgrès un sac pd 30 l qui permet de contenir tout ça, dès que je veux bouger, et selon la sortie, ou événement, je sélectionne méthodiquement les optiques qui seront de sortie. Avec le r6 grippé, le sac et le trépied, on frise les 10 /12 kgs.
Pourquoi se charger d’un trépied ?
… mon avis est que ça ne sert plus à rien ;-)
Parce que je n’ai pas trouvé mieux pour être sur mes photos avec ma famille …
Ah oui , bien entendu !
… j’emporte parfois un mini trepied de 15 cm, pour ce genre de photo ;-)
Merci pour ton retour.
Tiens, question : quitte à choisir (en supposant que tu ne peux en avoir qu’un seul), tu préférerais avoir uniquement le 50L ou le 85L, en complément de ton 15-35 ?
Encore un très bonne article mon ami Jeff. Perso. mon RF 50 f1.8 stm est le plus souvent vissé sur mon Canon RP et j’adore ce Combo Compact léger et efficace. J’attends maintenant que Canon nous sorte aussi un RF 24 ou RF 28 mm f2.8 stm (pas forcement is pour être très compact et léger comme le RF 16mm ou le RF 50mm) ; En attendant j’utilise toujours aussi mon adorable petit pancake 40 mm f2.8 stm avec la Bague EF-RF et ça le fait très bien …
J’hésite aussi à remplacer par la suite mon 70-300 Nano IS SUM II par le RF 100-400, sachant que finalement je ne m’en sert pas très souvent ?! Mais ce que je peux dire, c’est que je ne regrette absolument pas mon passage au RP … en attendant un RP MII
Pareil, mon 50 STM est toujours visé sur mon RP :)
Certes, la douceur des images de mon ancien EF 50L me manquent, mais c’est pas les mêmes compromis (prix, poids…)
Le 24-105 STM (que j’ai dans le sac au cas ou) est étonnamment bon! De plus, il est tres leger. Pour avoir fait un trek dans les Paramos colombiens avec, c’est un vrai plaisir.
Oui, il est étonnamment bon ce RF 24-105 mm f/4 ! ! !
Merci du retour !
Le remplaçant de l’EOS RP ne devrait pas tarder je pense…
Hello, je ne connais pas les chiffres monde, mais en attendant, les ventes des « poursuivants « de Sony stagnent bien bas au Japon : https://nikonrumors.com/2022/01/26/interesting-the-same-number-of-nikon-z-canon-rf-and-fujifilm-x-lenses-were-sold-in-japan-last-month.aspx/
Qui aurait penser ça il y a 10 ans.
Oui, les chiffres sont intéressants : ils montrent que c’est Sony qui vend le plus d’objectifs actuellement. J’y vois quatre raisons :
– Les gammes d’hybrides Sony A7 sont devenues très populaire, au détriment des Nikon Z, ou alors des hybrides Micro 4/3 et APS-C (Fuji est inexistant dans les ventes d’hybrides)… Canon progresse doucement dans les ventes d’hybrides (on le voit dans l’autre graphique proposé par BNC : ci-dessous…)
– Il y avait beaucoup de retard à rattraper du côté du « parc installé » des objectifs Sony. Car les gammes d’objectifs Sony ont été longues à se développer… ET maintenant qu’elles sont riches et intéressantes : les utilisateurs de Sony A7 achètent « enfin » les objectifs qu’ils n’avaient pas pu acheter plus tôt. Pas mal d’utilisateurs de A7 ayant acheté précédemment des objectifs compatibles, ou même utilisé leurs anciens objectifs Canon EF à l’aide d’une bague… ceci depuis plusieurs années.
– Troisième explication : les nouveaux propriétaires des Canon EOS R et Nikon Z sont « contraints d’étaler leurs dépenses dans les objectifs » sur plusieurs années… Car la passage du reflex à l’hybride Full Frame leur coute assez cher.
– Quatrièmement : la force des systèmes Canon EOS R et Nikon Z (qui offrent la bague d’adaptation dans la plupart des kits), c’est que les nouveaux utilisateurs de ces hybrides peuvent utiliser immédiatement leurs anciens objectifs EF et F. Ce qu’ils envisagent d faire durant 2 ou 3 ans avant de les remplacer (très§s progressivement) par des objectifs RF et Z… Du coup les vente des hybrides Canon EOS R se portent très bien. Mais les ventes d’objectifs sont plus lentes…
C’est étrange que NikonRumors.com n’ai pas publié l’ensemble des chiffres BNC (qui sont limités au Japon) ! Ils ont « oublier » de citer par exemple la contre performance de Nikon sur les ventes d’hybrides.
https://photorumors.com/2022/01/25/the-latest-bcn-ranking-data-2/
Ils ont conclu uniquement : que les objectifs Nikon se vendaient aussi bien que les Objectifs Canon RF !
Oui vs parc installé ; par exemple moi qui ai gardé mon reflex pour le pro, mon Z7 ne sert que pour les vacances (et deuxième boitier pro) avec juste deux optiques Z : le 14-30 et le nouveau 24-120. Je ne passerai jamais 100% hybride ; j’aime trop OVF (quand tu pars 15 jours avec un evf et que tu repasses sur un OVF d’un boitier pro, c’est la claque immédiate).
Moi aussi j’ai gardé mon reflex ! Mais je ne l’utilise plus très souvent…
Je l’ai gardé principalement pour l’utiliser dans mon sac étanche avec un Samyang 20 mm f/1.8.
Et c’est vrai qu eta combinaison des deux : donne un viseur incroyablement lumineux et une image magnifique.
A mon avis, ça s’explique par :
le parc installé est plus grand.
Il y a plus d’opticiens tiers (Tamron, Sigma, Samyang), un possesseur Sony pourra avoir plus d’objectifs pour le même budget ou créer son setup pour moins cher.
Beaucoup de vidéastes utilisent du Sony (et le RP et R, c’était pas ça pour cette clientèle) et la vidéo rapporte plus que la photo
Après, dans 3ans la situation sera peut-être différente, le R6, R5 et cie seront plus présent chez les vidéastes.
Possible en effet… Il faudrait connaitre la part des ventes de Tamron, Sigma, Tokina en monture E d’ailleurs.
Autre chose surprenante : la part de marché d’Olympus sur les vente d’hybrides : qui reste assez haute, en dépit de la défection de la marque et sa « reprise ». C’est là que l’on prend conscience de « l’inexistence » numériquement parlant de la monture Fuji X. Totalement invisible…
La visibilité de Fuji dans les media photo, semble inversement proportionnelle à sa place de la marque dans la besace des photographes ?
Fujifilm est en gris .
Après, pas possible d’avoir les chiffres du parc pro et parc grand public.
Erratum : en jaune
Merci Jeff, encore un article très intéressant.
Je songe à migrer vers le système RF, non pas que je ne suis pas satisfait de ce que j’ai aujourd’hui : EOS 6D MII et une belle gamme de Zooms en f/4(16-35, 24-70, 70-200) et objectifs fixes lumineuses(28, 35, 50, 85) mais en dehors des performances annoncées des objectifs RF et boitiers(c’est très tentant) , c’est aussi le poids, c’est un facteur important (pour moi qui ai mal au dos) surtout quant on fait de la photo de voyage et qu’on porte le sac de longues journées pendant 10 à 15 jours de suite. L’encombrement est important également, surtout en photo de rue où il faut rester discret, le système RF semble répondre à ce besoin.
Je pratique la photo de voyage et la photo de rue, changer de système me permettrait aussi de rationaliser un peu, alors, je me suis livré à une petite réflexion sur que serait « mon sac idéal », je le répète , pour la pratique de la photo de voyage et photo de rue, en essayant d’allier qualité, poids, budget et j’arrive à ça :
– Boitier R6
– 14-35 mm f/4 (obligatoire)
– 70-200 mm f/4
– 50 mm f:1.8 qui s’intercale entre les deux zooms
– Et le 28 mm f/2.8 à venir ou le 35mm f/1.8 (mais j’ai une préférence aujourd’hui pour le 28mm alors que j’ai préféré pendant des années un 35mm, surtout qu’avec la définition des capteurs, on peut toujours un peu recadrer si nécessaire)
Je crois qu’avec ces choix , je couvre mes besoins (qui sont ceux d’un amateur) et je réponds à mes critères initiaux : qualité, poids et budget même si ça reste conséquent, je l’avoue)
Et vous, qu’en pensez-vous ?
Et tu a oublié dans ta « wish list » le petit RF 16 mm f/2.8 pancake ! ! !
Pas pour remplacer le zoom RF 14-35 mm f/4… mais pour le compléter certains jours : et sortir plus léger encore !
Hello,
Je doute qu’avec tout ça le dos ne soit toujours pas meurtri…
Ça reste lourd le FF.
Excellent article, comme toujours.
Est ce qu’il est possible d’avoir une sorte de regroupement des objectifs par rapport à l’autofocus des objectifs. Tous les STM ont le même moteur, même vitesse d’accroche, de suivi, même précision ? ou ça dépend, idem pour les nano usm, usm…
Au niveau AF : il existe forcément de petites différences de performance entre les gammes… Par exemple il faut savoir que le RF 85 mm f/2 n’est pas l’un des objectifs les plus rapides question AF. Mais il a d’autres qualités !
Bonjour JF, merci pour cet article qui devrait être un des plus lu en 2022.
Une idée pour le rendre encore plus pertinent et incontournable, surtout auprès de ceux qui souhaitent s’équiper ou qui hésitent entre plusieurs objectifs : Juste à côté des photos des objectifs, indiquer le prix / le poids / les dimensions, avec diamètre filtre.
Et bien-sûr tu y a déjà penser : compléter cet article au fur et à mesure des prochaines sorties RF
Plus tard, dans le même esprit faire un article sur les différents boitiers RF. Avec leur prédécesseurs en AF et équivalents dans les gammes des concurrents + les futures sorties possibles.
J’ai un 15-35/2.8, et ça déboîte. C’est comme avoir un 24-70/2.8 dont on aurait fait sauter toutes les limitations en matière de recul, en reportage en intérieur c’est absolument ultime.
J’avoue que si je n’avais aucune limite de budget, je prendrais un 70-200/4 et une des fixes @f/1.2, parce que le boulot fait par Canon est remarquable. (Sauf le poids, 1,2kg pour un 85 c’est l’enfer. Oui, le rendu est magique, mais c’est deux fois trop lourd à mes yeux et c’est bien dommage. Surtout quand on voit ce que Canon peut sortir avec ses f/2.8 nettement plus légers.)
(Mon optique idéale ça serait un 58mm f/1.4 Nikkor en monture RF, malheureusement ça n’existe pas.)
J’ai fait le choix du tout /4 pour les zoom, comme JF. Outre l’économie financière, j’ai fait ce choix sur le poids, en raison d’un handicap de santé qui ne me permet plus de supporter de lourds poids toute la journée.
Très content de ce petit 14-35/4, je ne l’ai pas comparé au 15-35/2,8 mais j’imagine que ce « grand-frère » est bon tout de suite à toutes les focales. Le 14 démarre 1° plus tôt mais une fois les corrections de distorsion / vignettage faites, c’est plutôt un 16… quid du 15-35/2,8 sur ce point ? Je pense que c’est bien mieux contenu. J’aimerais connaitre l’avis de ses propriétaires :))
Pour le reste c’est juste génial d’avoir un range aussi large avec un volume/poids/prix si contenu avec une bonne qualité !
Ensuite j’ai donc le RF 24-105/4, enfin top qualité, équivalent au dernier EF 24-70/2,8, l’ouverture en moins mais compensé mais de meilleures montées en iso des boitiers.
Que dire du RF 70-200/4… il tient debout dans mon sac photo, ce qui a fait définitivement pencher la balance plutôt que l’achat du RF 2,8.
Avec cette « trinité /4 » (pour un total de 5120€) on économise 2730€ sur la « trinité /2,8 » (7850€). De quoi financer tout ou parti d’un nouveau MacBook Pro 14″… sur lequel je n’ai pas manqué d’investir.
Pour finir, concernant les optiques fixes j’ai suivi le même raisonnement, le poids léger. Mais l’économie financière est encore plus flagrante entre un 85/2 à 700€ et un 85/1,2 à 3200€ voir 3650€ pour le DS… Ok ce n’est pas tout du la même qualité mais ce « petit » 85/2 me suffit dans mon travail. Il est bon dés le début à /2, donc je bosse à /2. aucun de mes clients ne s’est plaint sur la qualité des portraits que je leur livrais, bien au contraire. Même si son autofocus est plus lent, lors de séances en entreprises 95% de mes portraits son parfaitement piqués en suivi de l’oeil.
J’ai aussi le RF 35/1,8, rien en face en 1,2 pour le moment mais je ne le changerai pas.
Il sera intéressant de comparer le total prix des RF fixes 35/50/85 en 1,8 ou 2 contre leur grands-frères en 1,2. La différence se situerait aux alentours de 7000€ ! Ajouté au 2730€ de la trinité on est presque 10 000€. De quoi s’acheter quelques bons boitiers + un Mac, ou un billet d’avion pour paraphraser JF … ;-)
La gamme va encore s’étoffer, de plus Sigma et Tampon vont surement s’y mettre, il y en aura pour tous les goûts et toutes les bourses !
Pas vu de distorsion majeure à 15mm sur le 15-35. Faudrait surtout voir les mesures — perso, je ne me sens pas limité.
J’ai topé le 2.8 d’occaze au prix du f/4 neuf, et je voulais le meilleur possible en autofocus pour shooter dans les pires conditions possibles. Au moins je suis l’esprit serein (mais tout le monde n’a pas besoin d’un autofocus aussi infaillible que possible en UGA).
Je suis cependant d’accord, les f/4 ont l’air tout à fait remarquables et complets. J’irais même plus loin et je ferais l’impasse sur un transtandard. Un UGA et un 70-200 me suffisent pour ma pratique.
Concernant les fixes f/2 vs f/1.2, c’est tellement différent à l’usage que j’ai toujours du mal avec la comparaison. Autant à l’époque EF où les 1.2 pesaient 600 grammes y’avait comparaison. Autant là en 2022…
Je te rejoins sur une possible impasse du 24-105. J’ai appris le reportage de terrain dans les années 90 avec seulement 2 optiques, un 20-35 et un 70-200. Avec les 14-35 + 70-200 hyper compacts et légers je redécouvre le plaisir de bosser uniquement avec ce duo sur mes 2 boitiers :))
De plus, demain avec la sortie d’un APS-C en RF combiné avec un full frame, il sera possible de couvrir toutes les focales jusqu’au 320mm en switchant les optiques sur les boitiers.
Honnêtement je ne vois plus l’intérêt d’un format APSC, hormis pour des questions de coût. Un R5, un crop, et on a déjà l’APSC dans le full frame.
Et vu qu’on peut afficher le viseur en crop APSC, ça ne fait absolument aucune différence. (Si on tient absolument à cadrer avec le crop APSC visible.)
Parce que le 70-200 sur un APSC je trouve ça d’un relou, c’est archi pas pratique.
Oui comme tu le dis c’est aussi une question de coût. Tous le monde ne pourra pas s’offrir un R5. C’est une des raisons pour laquelle Canon va sortir un APS-C en RF, beaucoup de monde le réclame, les ventes auront du succès.
Ceci étant un R5 cropé ne sort « que » 17 Mpx, les futurs acheteurs d’un APS-C RF auront droit à au moins 32 Mpx.
Perso je bosse avec un R + R6. Je n’ai pas acheté le R5 car j’attend la sortie d’un full frame à plus de 50 Mpx, j’en ai besoin pour des grosses prod’.
Un APS-C RF pourra me séduire pour un usage perso mais aussi pour quelques petits reportages simples où j’apprécierai mon 70-200 transformé en 110-320, d’autant plus que ces nouveaux télé ne sont pas compatibles avec les multiplicateurs de focale x1,4 et x2… ;-)
Mais chacun ses habitudes de travail, l’essentiel c’est que Canon puisse les couvrir toutes, c’est en très bonne voie !
Super Article JF
Comme souvent répété et à mon humble niveau, j’ai banni le liseré rouge longtemps possédé sur le mark2, 3 et 6d. Avec mon R je suis parti sur la série des STM et franchement c’est top ! (24-105, 35, 16 et bientôt 85…)
Je fais partie d’une association de photographes, j’ai l’occasion de côtoyer pas mal dexpo de tout niveau et tout thème, et quand je vois des 1er prix accordé à des photos prises avec des smartphones (et vendu très tres cher soit à des particuliers ou à des mairies!!!!), pour moi, la série STM est largement suffisamment qualitative, et tellement peu chère…