Test terrain du Canon EOS R6 Mark II en Thaïlande

Pour tester le nouveau Canon EOS R6 Mark II et son capteur CMOS de 24 Mpixels (inédit chez Canon), nous sommes de retour en Thailande (après le test terrain de l’EOS R7 en aout), une destination injustement méprisée à cause de décennies de tourisme de masse… Et spécifiquement à Bangkok – métropole vibrante – idéale pour les amateur de street photo… Et de cuisine variée et parfois épicée : street food et street photo vont bien ensemble.

J’ai beaucoup testé l’EOS R6 Mark II avec des objectifs de budget intermédiaires qui me semblent totalement cohérents avec le tarif de l’EOS R6 Mk2… Notamment le RF 24mm F1.8 MACRO IS STM, ou le RF 15-30mm f/4.5-6.3 IS STM, ainsi que le Canon RF 24-105 mm f/4-7.1 IS STM et beaucoup le RF 100-400mm F5.6-8 IS USM (test terrain à venir)… Sans être « donné » le prix de cet EOS R6 Mark II reste relativement comparable à celui de ses concurrents en gamme intermédiaire. Seul le prix du Nikon Z6 II est légèrement en retrait ; ainsi que son système AF faut-il le préciser, ceci explique-t-il cela ?

• Le tarif boitier nu a été annoncé à 2.899 € (lien Digixo) : sans surprise, c’est une augmentation de 200 € par rapport à l’EOS R6 lors de son annonce.

• En kit à 3.259 € (lien Digixo) avec le RF 24-105 mm f/4-7,1 IS STM : qui n’est pas ridicule, j’en possède un moi-même (lire le test du RF 24-105 STM)

• Ou en kit à 4.199 € (lien Digixo) avec le RF 24-105 mm f/4 L IS USM : note assez salée, mais c’est le prix de l’excellence.

• A titre de comparaison on trouve le Sony A7 IV boîtier nu pour : 2.799 €.

• A titre de comparaison on trouve le Nikon Z6 II boîtier nu pour : 2.349 €.

• A titre de comparaison on trouve le Panasonic Lumix S5 II boîtier nu pour : 2.199 €.

Pour commencer : un détour par la page du Canon EOS R6 Mark II et le détail de ces spécifications… Et pensez à parcourir l’indispensable manuel en ligne du Canon EOS R6 Mk2 dont vous apprécierez l’efficacité, grâce aux illustrations et vignettes des Menus systématiquement affichées… Comparez ce manuel avec d’autres : par exemple le chapitre consacré à la connexion à un Smartphone chez Canon, chez Sony, puis chez Nikon (qui fait plus d’efforts que Sony). A noter que tous les modèles Canon EOS précédents ne profitent pas d’un tel Manuel en ligne : Home page en Français des manuels Canon en ligne. 

Et si vous souhaitez comparer certaines fonctions de cet EOS R6 Mark II avec le Canon EOS R5 : voici le manuel de l’EOS R5. Je ne reprendrais pas un par un tous les changements de ce nouveau « Mark II » car nous les avions  listé ici : 24 Mpx et rafale de 40 im/s pour le Canon EOS R6 Mark II… Mais voyons directement certains points remarquables qui me semblent faire la différence « sur le terrain » face à d’autres boîtiers et face à son prédécesseur que j’avais testé à fond (relire : le « test terrain » du Canon EOS R6, publié en juillet 2020).

Fiche technique (spécifications complètes ici : Canon R6 Mark II)

Le changement de position du bouton ON / OFF par rapport à l’EOS R6

Premier changement perceptible pour l’utilisateur habitué aux EOS R : le bouton de mise sous tension est désormais positionné à droite ; alors que sur l’EOS R6 il était à gauche… On pourra donc mettre sous tension l’appareil avec la seule main droite : progrès intéressant ! Mine de rien, cela change les choses dans la vraie vie… J’espère que Canon a trouvé « la » solution avec cet EOS R6 MkII et que cela ne changera plus. Possible que le prochain EOS R5 MkII et les autres EOS suivant adoptent tous cette disposition à droite. Car c’était déjà le cas pour l’EOS R7 (test terrain ici), pour l’EOS R8 et l’EOS R50.

Les premiers temps, il faudra vous rappeler que bouton tourné « totalement » vers la droite : l’appareil est allumé. Et bouton « totalement » vers la gauche : l’appareil est éteint. Et vous pouvez ignorer la position « bouton au centre » qui est la position « Lock »… Pourquoi cette position Lock ? Car elle empêche tout changement de réglage : c’est utile en studio par exemple. Ou même lorsque vous prêtez l’appareil à votre grand mère : en lui préparant des réglages adaptés…

Vous passerez peut-être (comme moi) par une période « transitoire » ; si vous utilisiez précédemment un reflex EOS, ou la plupart des EOS R (à commencer par l’EOS R5) dont les commutateurs ON / OFF étaient à gauche… Il faut dire que c’était le cas depuis l’EOS 7D en 2009 : qui avait inauguré cette position (relire le test terrain de l’EOS 7D au Cambodge, de l’histoire ancienne)… Cette habitude a été « intégrée » depuis toutes ces années.

La tentation sera grande durant quelques jours : d’éteindre l’appareil en « basculant » la molette de l’épaule gauche du boitier (mon cerveau y est habitué). Mais surprise : sur l’EOS R6 Mark II cette molette de gauche permet de basculer du Mode PHOTO au Mode VIDEO, ce qui est un progrès pour la plupart des gens, sauf pour moi ; car je filme assez rarement… J’ai donc fini par « bloquer » ce bouton avec un horrible bout de « gaffer » (désolé) : pour éviter de me retrouver en position Vidéo après avoir cru éteindre l’appareil. Une fois la période d’apprentissage passée, promis juré : je supprimerai cet infernal bout de gaffer. Et l’on considérera cette évolution, définitivement comme un progrès !

Un mot sur les différents boutons et molettes : qui sont toujours aussi parfaites physiquement (avec quelques options supplémentaires de configuration dans les Menus Orange). On note une légère amélioration du « Joystick ». Dont on peut toujours paramétrer la sensibilité dans les Menus (et je recommande de la pousser au maximum)… La poignée est toujours aussi confortable et profonde : les quatre doigts de ma main droite tiennent sans problème en hauteur. La prise en main est absolument parfaite.

EOS R6 Mark II EOS R6 ← GLISSEZ → Canon EOS R6 Mark II : 138 x 98 x 88 mm – 670 g. Avec le RF 24mm f/1.8 IS STM – 270 g. Canon EOS R6 : 138 x 98 x 88 mm – 680 g. Avec le RF 24mm f/1.8 IS STM – 270 g.

Du nouveau côté AF : retour du troisième Mode Ai-Focus

Commençons par parler de l’Autofocus et de son ergonomie… Car c’est là ou l’EOS R6 MkII fait la différence : y compris par rapport à un boitier « pro » comme l’EOS R5 qu’il dépasse presque selon moi (du moins, en attendant une mise à jour du firmware de l’EOS R5)… En préambule rappelons un petit détail : depuis plusieurs générations d’EOS le Mode « Ai Servo » (un terme* encore utilisé ici chez Canon) est remplacé par « Servo » ce qui est plus simple à mémoriser. Je suppose qu’il arrivait à certains de confondre Ai Focus et Ai Servo : les deux commençant par les même lettres « Ai » (comme Artificial Intelligence).

Mais venons-en au fait : sur ce Canon EOS R6 Mark II on remarque pour la première fois sur un EOS R le retour d’un troisième mode AF : le fameux  « Ai Focus » qui est  un mode intermédiaire entre One-Shot et  Servo. Vous disposez donc à nouveau des trois Modes AF habituels sur les reflex EOS : 

• One-Shot  –  équivalent de AF-S  :  Autofocus Single pour d’autres marques
• Ai-Focus  –  équivalent de AF-A  :  Autofocus Auto pour d’autres marques
• Servo  –  équivalent de AF-C  :  Autofocus Continu pour d’autres marques

Rappelons que ce mode Ai Focus est un mode One-Shot qui bascule automatiquement en Servo, lorsque le sujet bouge. Et que ce Mode intermédiaire avait étrangement disparu des premiers EOS R : peut-être le temps que Canon « finalise » l’ergonomie et la technologie de son nouveau système AF pour hybrides ?

Une petit remarque à ce sujet… J’ai depuis longtemps l’habitude de personnaliser une touche quelconque pour « basculer rapidement » de One-Shot à Servo (même si c’est moins vital désormais, car le nouveau Mode Ai-Focus est devenu beaucoup plus performant). J’ai choisi (par exemple) de programmer à cet effet la touche « étoile » (normalement dédiée à la Mémorisation d’Expo). J’ai malheureusement remarqué que cette touche « personnalisée » ne vous permet pas (pas encore…) de passer par la position intermédiaire Ai Focus : qui reste « ignorée » par la touche programmable (mais c’est peut-être temporaire).

En conséquence, une touche personnalisée (n’importe laquelle) permet d’alterner « uniquement » entre les modes One-Shot et Servo. Et c’est un peu embêtant si vous étiez précédemment en Ai Focus (réglé par le Quick Menu par exemple) : votre touche personnalisée ne semble soudain plus fonctionner, alors que vous l’avez bien programmé. Dans cette situation elle ne permet ni de passer en One-Shot ni en Servo (et j’ai pensé à un bug).

Alors qu’en fait elle fonctionne très bien : à condition d’être en Servo ou en One-Shot précédemment… Du coup si l’on est adepte de la « touche Perso » pour alterner One-Shot et Servo ; il faudra se souvenir de ce blocage. Et l’on ne profitera pas si souvent des bienfaits de la position Ai Focus (faute de penser à l’utiliser).

* Le terme servo signifie « asservi » ou « piloté »… et non « cerveau ». Quand au terme Ai : il signifie Artificiel Intelligence depuis les années 90 chez Canon.

Nouveau : AF Servo Suivi de zone Entière. Verrouillez le suivi latéral quelque soit le Mode

Autre apparition très remarquée : le nouveau Menu AF : « AF Servo Suivi de zone Entière » dont l’explication se trouve dans le Manuel PDF en Français ici à la page 503. Vous constaterez que l’explication dans le manuel est très sommaire ; alors que cette nouvelle fonction peut changer radicalement votre façon de travailler (peut-être car la fonction est très récente)… C’est une nouveauté apparue (en partie) sur l’EOS R7 que nous avions détaillé ici : Découverte d’une nouvelle méthode de travail (optionnelle) avec les Collimateurs (mais sur l’EOS R7 elle ne fonctionnait pas exactement de la même façon : il fallait garder le pouce appuyé sur AF-ON ce qui était moins pratique. Désormais une seule pression rapide suffit à activer, puis désactiver l’accroche).

Toujours dans le 3em Menu Orange : j’ai personnalisé programmé la touche AF-ON, afin d’activer / désactiver rapidement le « Début / Arrêt suivi AF zone Entière« . Imaginez que l’on ne dispose pas encore de cette fonction dans l’EOS R5 (mais je suppose qu’une mise à jour Firmware est prévue pour l’ajouter à moyen terme)…

Quelque soit le Mode AF (One-Shot, Ai Focus ou Servo) et quelque soit la « méthode de sélection des collimateurs » qui soit en cours (unique, groupes ou tous collimateur auto) : ce « AF servo suivi AF zone entière » est incroyablement pratique lorsque l’on veut « accrocher » un sujet « mobile latéralement ». On pourra instantanément « s’y accrocher » et le suivre « latéralement » sur toute la surface de l’image ; ainsi que dans la « profondeur ». Ceci même si l’on était réglé au départ sur un Collimateur unique, ou sur un Groupe (en langage Nikon on parle de « Suivi 3D »)…

Rappelons « qu’avant » en mode Servo (suivi AF permanent sans mémorisation) : si vous désiriez indiquer à l’appareil la « zone d’accroche initiale » et qu’ensuite l’appareil puisse suivre latéralement le sujet sur toute la largeur de l’image : il fallait obligatoirement choisir la Méthode « Tous Collimateurs Auto ». Et il fallait en plus personnaliser l’option « Collimateur initial pour le suivi » sur « Coll. AF réglé Manuellement ». Sinon c’est l’appareil qui choisissait automatiquement sa zone d’accroche initiale (priorité au sujet le plus proche et visages). Et tout cela était compliqué ! Surtout sans lire le manuel…

Mais tout ça, c’était avant, car le « Suivi AF zone Entière » a démodé tout ce processus. Tout est plus simple désormais, il suffit de penser à activer « AF servo suivi AF zone entière » à la troisième ligne, dans le premier Onglet des Menus Violets. Ouf ! N’oubliez pas de le faire surtout : ce serait dommage de passer à côté…

Autres raffinements remarquables de l’Autofocus

Nouveauté très intéressante et attendue de pied ferme : sur l’EOS R6 Mark II on peut enfin paramétrer une des nombreux « boutons programmables » du boîtier :  afin de basculer rapidement d’un type de « Sujet à détecter » à un autre… Ce que l’on ne peut pas faire actuellement sur un EOS R5 (mais une mise à jour firmware devrait le permettre bientôt je suppose). Rappelons les types de priorisations de « Sujet à détecter » (page du manuel en ligne) actuellement disponibles (on peut même imaginer que d’autres s’y ajoutent à l’avenir) :

• Priorité : Automatiquement sélectionnée
• Priorité : aux personnes
• Priorité : aux animaux
• Priorité : aux véhicules
• Aucune priorité

Par exemple lorsque vous êtes dans un marché local avec votre 100-400 mm, il est vraiment important de vous concentrer sur les « Personnes ». Sans quoi : n’importe quel obstacle (les mobylettes par exemples) ont tendance à « accrocher » vos collimateurs actifs. J’ai assigné ce basculement rapide au bouton « Testeur de Profondeur de champs » sur l’avant du boitier. Très accessible, il permet de changer rapidement de « Sujet à détecter ». Il faut dire que je ne l’utilise plus en tant que « testeur » puisque j’ai demandé l’affichage en permanence de la Simulation de Profondeur de Champs et de l’expo : « Exposition + DOF » (vous pourrez régler cela dans le Menu « Afficher Simulation » dans le 9em Menu Rouge – Page du Manuel ici).

A noter que par « animaux » Canon inclut notamment : les chiens, les chats, les chevaux (y compris les zèbres) et les oiseaux (y compris en vole, ce que j’ai pu tester rapidement)… Et par « véhicules » Canon inclut : les motos, les voitures, les trains, les avions… Et j’ai remarqué : aussi les « tuk-tuk » de Bangkok. Donc probablement pas mal d’autres sortes de véhicules peuvent être assimilés à ceux-là…

Autre minuscule innovation bienvenue : un nouveau Menu permet de spécifier précisément quel type de Méthode de sélection de Collimateur … sera « active par défaut » dans chacune des trois « orientations physiques » de l’appareil : 

• En prise de vue horizontale : je préfère par exemple « tous les collimateurs actifs » ; pour répondre à n’importe quelle situation, c’est une des Méthodes de Collimateurs que j’utilise le plus.

• En cadrage vertical tourné à droite (poignée en bas) : je préfère le groupe « Zone Flexible 2 » car adapté en portrait… Donc à chaque fois que je bascule dans ce type de cadrage vertical, l’appareil se souvient de la disposition de la zone de Collimateurs (par exemple en haut à droite, ou je l’ai laissé la dernière fois).

• En cadrage vertical tourné à gauche (poignée en haut) : vous pouvez préférer « tous les Collimateurs Actifs » éventuellement : afin d’être plus réactif face à n’importe quelle situation… Ou n’importe quoi d’autre qui vous convienne mieux ! Et l’appareil s’en rappellera.

Ce réglage nommé « Zones AF » est accessible à la Seconde Ligne du Premier Menu Violet (Manuel en ligne ici). Il complète l’activation des collimateurs en fonction de l’orientation… Précisons que vous soyez dans une orientation ou l’autre, que vous soyez dans un réglage de Méthode de Sélection de Collimateur ou un autre : à la prochaine mise sous tension de l’appareil, vous retrouverez l’appareil dans la position ou vous l’aviez laissé précédemment.

Encore un petit changement (de détail) que j’apprécie concernant les « Méthodes de sélection de Collimateur » : il est désormais possible de désactiver la Méthode dite « Collimateur Unique » , c’est nouveau. Le but est de limiter le nombre de « Méthode de sélection de Collimateur », afin d’alterner plus rapidement entre ces méthodes… Sans devoir « toutes » les parcourir, car avouez : vous n’utilisez jamais certaines d’entre elles. Donc autant les désactiver car elles vous encombrent. Ce réglage est dans le Menu « Limiter Zones AF »… J’avais expliqué ça en détail, relisez : Les Méthodes de sélection des collimateurs AF…

Je précise par ailleurs que j’ai  programmé la Touche « Mfn » (cette minuscule touche proéminente située devant le déclencheur sous votre index droit) : afin qu’elle pilote directement le changement de « Méthodes de sélection de Collimateur ». C’est d’ailleurs un réglage que je considère obligatoire depuis 2015 et l’apparition de la touche « Mfn » sur l’EOS 5D Rs… Le changement de « Méthode de sélection de collimateur » est d’ailleurs le réglage que je change le plus souvent sur mon appareil. Plus souvent encore que la vitesse ou l’ouverture !  C’est dire son importance…

Autres progrès ergonomiques (certains inaugurés sur l’EOS R7)…

Je suis très satisfait que ce boîtier reste fidèle au double lecteur de cartes SD UHS-II. C’est bien suffisant en terme de vitesse… Et plus économique que les cartes CF Express (présentes dans l’EOS R5), alors ne changez rien…

Sans activer l’obturateur électronique, le son de l’obturateur est toujours aussi discret et « velouté » ce qui fait de l’EOS R6 un bonheur à utiliser en street photo. Exactement comme l’EOS R5 : j’ai vérifié que les deux produisent à peu près le même son…

Quoi de plus énervant qu’un Quick Menu trop encombré ? Comme cela a été inauguré sur l’EOS R7 il est maintenant possible de personnaliser le Quick menu pour en supprimer les entrées jugées inutiles. L’option se trouve au 8ème Menu Rouge : Personnalisation Ctrl rapides (Manuel page 310 et ici : Manuel en ligne).

Car en matière d’ergonomie : tout ce qui est inutile est forcément nuisible… Donc, j’ai supprimé du Quick Menu toutes les « Entrées » que je n’utilisais jamais : pour n’en garder que sept… Supprimez par exemple « Déclenchement tactile », ainsi que « Style d’image » et « Qualité d’image ». Ou encore « Mode de Mesure ». Il est même possible de déplacer les « Entrées » dans l’ordre souhaité et du côté de l’écran qui vous arrange. Rien de mieux pour être efficace, que de personnaliser (et simplifier) sois-même ses propres Menus : merci pour cet upgrade.

Et j’en profite pour rappeler au passage, à quel point il est vital de créer et d’organiser vos « Menu Verts Personnalisables » (apparus en 2015 sur le Canon EOS 5DsR relire : Les meilleurs Menus du monde des reflex). Ils permettent de créer et nommer jusqu’à 5 onglets… Je ne vais pas détailler ici mon organisation particulière à l’EOS R6 MkII (qui a évolué quelque peu afin de tester les nouvelles options). Mais je vous invite à consulter mes menus pour l’EOS R par ici : cela vous donnera des idées… Et ceux pour l’EOS R6 par là…

1. PRIORITAIRE : ceux que j’utilise le plus souvent
2. AUTOFOCUS : comme son nom l’indique
3. AFFICHAGES : tout ce qui concerne la revue des images
4. PERSONNALISE : un peu un fourre-tout des personnalisations
5. VIDEO & LIVEVIEW : comme son nom l’indique

Depuis 2015 et mon EOS 5DsR, j’ai regroupés mes Menus Personnalisés en cinq familles (ci-dessus) pour tous les EOS que j’utilise et je ne le change jamais… Et ci-dessous les Menus Personnalisé que je me suis crée pour l’EOS R6 Mk2. Il y a peu de différence avec ce que j’avais crée pour l’EOS R6 et pour l’EOS R. Vous pouvez vous en inspirer…

Obturateur électronique et cadences en rafale fabuleuse ! Oui, mais…

Le Canon EOS R6 Mark II va plus loin que son prédécesseur le Canon EOS R6, qui montait déjà à 12 im/sec en obturateur mécanique et 20 im/sec en obturateur électronique 100% silencieux (relire en 2020 le test du Canon EOS R6). Désormais la vitesse en obturateur électronique est doublée. Voici les cadences maximales du Canon EOS R6 Mark II ; revendiquées par Canon avec une carte haute vitesse : UHS-II de 32 Go :

• Cadence obturateur mécanique et obturateur 1er rideau électronique maxi : 12 im/sec. Ceci sur  1000 Jpeg, ou  1000 C-Raw, ou  110 Raw  successifs.

• Cadence obturateur électronique maxi : 40 im/sec. Ceci sur  190 Jpeg, ou  140 C-Raw, ou  75 Raw  successifs.

Bien entendu, il est recommandé de travailler autant que possible de préférence en Mode 1er rideau électronique (ce qui veut dire que le second rideau est mécanique). Il s’agit du Mode activé par défaut. A noter que la vitesse de Synchro flash peut être plus élevé qu’en Obturateur mécanique.

On évitera l’Obturateur Mécanique si possible, car des problèmes de netteté à certaines vitesse peuvent apparaitre, causés par des vibrations potentiellement générées par l’obturateur mécanique. Un phénomène nommé « Shutter shock », apparaissant à des vitesses situées entre 1/2 sec et 1/60 sec (voir au-delà)…

Enfin, le Mode Obturateur électronique est à réserver aux situations ou il est impossible de faire autrement (car un silence absolu ou une très haute vitesse sont impératifs) : au delà de la question du « Rolling shuter », notez aussi que la dynamique est un peu diminuée dans ce Mode (même si vous ne vous en rendrez compte que si vous deviez déboucher les ombres de façon très importante).

Qualité d’image		Obturateur mécanique/1er rideau électronique (env. 12 im/sec)	Obturateur électronique (env. 40 im/sec)
		Carte UHS-II de 32 Go rapide	Carte UHS-II de 32 Go rapide
JPEG*4		1000 JPEG	190 JPEG
		1000	180
		1000	180
		1000	180
HEIF*5		1000	180
		1000	180
		1000	180
		1000	180
RAW*4		110 RAW	75 RAW
		1000 C-RAW	140 C-RAW
RAW+JPEG*4	+	110	75
	+	390	140
RAW+HEIF*5	+	95	73
	+	180	140

4 : Avec le réglage [Prise de vue HDR : Désac.].

5 : Avec le réglage [Prise de vue HDR : Act.].

Le Buffer est « confortable » (sans égaler celui d’appareil « pro ») et il devrait suffire à la plupart des utilisateurs… Toutefois il faudrait que Canon fasse un effort en ajoutant des options de réglages de cadence en rafale « intermédiaires ». Car souvent je trouve la vitesse rapide : trop rapide pour le sujet photographié (ce qui conduit à prendre trop de photos, qu’il faudra décharger, stocker et trier)… Et je trouve la cadence moyenne : pas assez rapide. Actuellement l’EOS R6 Mark II ne propose que 3 vitesses différentes en obturateur mécanique (typo d’obturation le plus utile).

• Obturateur mécanique – Cadence faible  :  3,0 im/sec

• Obturateur mécanique – Cadence vitesse élevée  :  5,5 im/sec

• Obturateur mécanique – Cadence vitesse élevée +  :  12 im/sec

Et seulement 3 vitesses différentes en obturateur électronique (que l’on utilisera assez rarement)… Je trouve ces choix trop insuffisant dans le cadre d’un usage intensif : ce sera le seul « carton rouge » que je sifflerai à l’égarerait du Canon EOS R6 MkII.

• Obturateur électronique – Cadence faible  :  5,0 im/sec

• Obturateur électronique – Cadence vitesse élevée  :  20 im/sec

• Obturateur électronique – Cadence vitesse élevée +  :  40 im/sec

Ne me dites pas qu’il n’existe aucune situations de prises de vue (dans certains sports par exemple) pour lesquelles 8 im/sec, ou alors 16 im/sec… serait beaucoup plus adapté que 12 im/sec, ou encore que 40 im/sec (qui est très souvent beaucoup trop rapide pour servir à quelque chose).

Actuellement j’estime que les options de cadences proposées sur l’EOS R6, ne sont pas à la « hauteur » des cadences exceptionnelles de ce boîtier. Et cela nuit (un peu) à l’exploitation de ce potentiel fantastique… Cela fait des années que je me plains de cela et je constate que le problème s’aggrave relativement, au fur et à mesure que les cadences accélérèrent…

Astuce : si vous devez enchaîner régulièrement des rafales de plusieurs dizaines de RAW en cadence haute vitesse : désactivez la Correction du Vignettage, la Correction d’Aberration Chromatique, la correction de Diffraction et la Correction Géométrique des objectifs… Cela mobilisera moins de puissance et le Buffer sera moins vite saturé. De toute façon, ces paramétrages ne sont pas exploitables par Lightroom en RAW. Ils n’intéressent que les utilisateurs de JPEG et ceux qui développent les RAW avec le logiciel Canon DPP.

Pour disposer de la vitesse maximum en rafale, pensez aussi à désactiver le RAW Dual Pixel. A noter que cette fonction n’était pas proposée sur l’EOS R6 (mais présente sur l’EOS R)… Et qu’elle a été ajoutée à l’EOS R6 Mark II. Son réglage se trouve dans la première colonne des menus Rouge, deuxième ligne. La vitesse de la prise de vue en continu est plus lente en Dual Pixel RAW et la rafale maximum plus courte. Pour mémoire nous avions expliqué le principe des RAW Dual Pixels ici : Dual Pixel RAW du Canon EOS 5D MkIV. Et là : Lightroom supportera les Dual Pixels RAW. Et encore ici : Les Canon Dual Pixels RAW possèdent d’autres secrets.

Le Mode rafale RAW et la « Pré-prise de vue »…

Le Mode rafale RAW (RAW burst Mode) est un mode de l’obturateur électronique permettant la fonction « Pré-prise de vue » (Pre-shooting). La prise de vue commence un peu avant (env. 0,5 sec.) que vous enfonciez le déclencheur à fond (cf page du Manuel en ligne en Français – ou en anglais).

Mais attention, rappelez-vous qu’il faut préalablement avoir maintenu le déclencheur enfoncé à mi-course avec l’index. Car si vous n’appuyez pas à mi course : rien n’est « pré-capturé » (et heureusement d’ailleurs). Prenons un exemple. Si vous guettez le décollage d’un oiseau : restez enfoncé à mi course sur le déclencheur autant de temps que vous voulez, en attendant que l’oiseau se décide : la « pré-capture reste active »… Dès que l’oiseau décolle : appuyez à fond sur le déclencheur (mais svp. ne faites pas de bruit exprès pour faire envoler l’oiseau : ça c’est pas sympa).

Un indicateur (à gauche de l’écran de visée) affiche la mémoire tampon : l’indicateur est vert pendant la prise de vue et blanc le reste du temps. Si vous restez appuyé en déclenchant pendant plusieurs secondes, vous constaterez que l’indicateur se rempli en rouge progressivement, jusqu’à ce que la mémoire tampon soit saturée. Il passe au rouge quand l’enregistrement devient impossible (mémoire tampon pleine) 

Après la prise de vue, lorsque vous passerez en revue vos images sous forme d’un « rouleau » (en appuyant sur la touche SET). Vous pourrez naviguer grâce à la molette arrière sur une « time line ». Vous pourez couper le début, ou la fin… Et choisir vos images unes par une : pour les extraire en RAW, HEIF, ou JPEG : comme images seules enregistrées sur la carte (en dehors du rouleau)… Et par ailleurs, vous constaterez que vous pourrez « remonter » jusqu’à 0,5 sec. « avant » le moment ou vous avez pressé à fond le déclencheur… Vous pourrez conserver (ou extraire) la (ou les) photo(s) capturée(s) : précisément au moment ou l’oiseau décolle.

• Les RAW capturées lors d’une Rafale RAW sont sauvegardées dans un unique fichier (rouleau) dont l’extension est .CR3 qui peuvent être lourds (plusieurs Go, s’ils comprennent plusieurs dizaine d’images).

• Ces fichiers ne peuvent pas être lus (pour le moment) par Lightroom Classic. Il faudra donc utiliser une version à jour de Canon DPP (gratuit à télécharger ici) pour les manipuler.

• Pour éviter de devoir utiliser Canon DPP : vous pouvez préalablement « extraire » les images qui vous intéressent (en JPEG, HEIF ou RAW) directement sur l’appareil. Qui les enregistrera sur la carte.

Attention, signalons un petit détail ergonomique peu pratique : lorsque le Mode rafale RAW est activé, il devient impossible d’accéder au Menu Mode d’Obturation (pour revenir si on veut en 1er rideau électronique ou Obturateur Mécanique), car le Menu est « grisé »… Il faut se souvenir qu’il fait d’abord aller désactiver le Mode rafale RAW, si l’on veut ensuite accéder au Menu Mode d’Obturation.

Ergonomie quasi parfaite… Quasi ! ! !

Canon continue à améliorer l’ergonomie des boîtiers, par petites touches avec un raffinement et un immense souci du détail… Je vais par exemple vous révéler ce qui sera peut-être un détail pour vous, mais pour moi ça veut dire beaucoup… Et que je n’avais pas remarqué sur l’EOS R5, ni sur l’EOS R7 : 

Cela est en rapport avec le chapitre précédent concernant la cadence : lorsque vous supprimez une image qui fait partie d’une série (ou d’une séquence réalisée dans un temps court) : il est proposé de supprimer toute la séquence d’un coup… Et une « alerte » vous indique que « les photos du n°X au n°Z seront supprimées. Donc pas risque de fausse manipulation, car il faut trois clic pour valider. Génial n’est-ce pas ? C’est devenu nécessaire avec un appareil qui grimpe à 40 im/sec… Mais une fois que la fonction existe, on découvre qu’elle est finalement utile, même si vous n’avez shooté qu’à faible cadence.

Il me semble que l’on s’approche de la perfection ergonomique avec l’EOS R6 Mark II ; sans l’atteindre totalement ce qui est impossible… Certains photographes « à l’ancienne » regrettent peut-être l’absence d’écran monochrome supérieur (comme celui de l’EOS R5). Mais c’est aussi une question de coût et de gamme : si vous pensez en avoir besoin, c’est que vous méritez un EOS R5. Pas davantage de système de blocage de la Molette des Modes : c’est un peu dommage « sur le papier ». Mais à l’usage ce n’est pas grave, car cette molette est relativement ferme et je n’ai pas noté de changements de Mode intempestifs.

Une remarque assez personnelle : j’ai regretté que Canon n’ai pas ajouté (comme sur l’EOS R7) une petite touche ISO à l’avant (avec une sérigraphie ISO), c’était bien… Ici comme sur l’EOS R5, on changera manuellement l’ISO directement via la Molette Supérieure Arrière. Toutefois attention : car j’ai remarqué quelques changement d’ISO involontaires en glissant l’appareil dans mon sac (j’ai tendance à le glisser totalement « en vrac » dans un sac de plage, qui n’est pas un sac photo).

Donc comme pour l’EOS R5, j’ai préféré attribué à cette Molette Supérieure : la fonction de Correction d’exposition (même si cela fait double-emploi avec la roue codeuse « plate »). Pour réaliser cette personnalisation, choisir « Valeur d’Ouverture en Mode M » dans le 3em Menu Orange (ce qui ne se devine pas).

Et concernant le changement d’ISO (les rares fois ou je ne suis pas en ISO Auto), je préfère ma méthode « à l’ancienne » : en combinant « Pression du pouce » sur la Touche Collimateur AF (que j’ai programmé pour ça) en même temps que l’index tourne la « Molette avant ». Oui ça semble « old school » et c’est un choix personnel (que je ne recommande pas à tout le monde) hérité d’une habitude acquise aux premières temps des reflex APS-C. Pour cette personnalisation, choisissez dans le menu Orange « Régl. ISO Tenir touche ». Toutefois comme j’utilise le plus souvent ISO Auto : cela relève du détail…

Puisque l’on en parle : encore un tout petit progrès que j’ai trouvé assez utile et qu’il me faut signaler… Il est devenu possible de changer rapidement de valeur ISO en « tapotant » directement à l’écran : sur l’une des trois valeurs que l’on peut pré-enregistrer (page du manuel en ligne ici). J’ai par exemple pré-enregistre : 100 ISO, 800 ISO et 2500 ISO. Trois valeurs que j’utilise régulièrement lorsque je ne suis pas en ISO-Auto.

Ne chipotons pas trop, quelque soit vos habitudes et votre niveau (y compris débutant) : l’ergonomie infiniment personnalisable de cet EOS R6 MkII est vraiment au top et devrait vous combler… Il me semble que Canon conserve une certaine avance en matière d’ergonomie et de prise en main (je n’en ai pas trop parlé de la prise en main car elle reste absolument parfaite et quasi identique à celle de l’EOS R6).

Et tout cela est disponible en 30 langues (dont l’Ukrainien)… Imaginez le boulot en traduction que cela représente : English, German, French, Dutch, Danish, Portuguese, Finnish, Italian, Norwegian, Swedish, Spanish, Greek, Russian, Polish, Czech, Hungarian, Vietnamese, Hindi, Romanian, Ukrainian, Turkish, Arabic, Thai, Simplified Chinese, Traditional Chinese, Korean, Malay, Indonesia and Japanese…

Dans le viseur : la simulation de viseur optique…

Comme sur l’EOS R3 et l’EOS R7 : l’option « Aide Sim. vis. Optique » arrive sur l’EOS R6 MkII (page du manuel en ligne ici) qui est le troisième EOS à en bénéficier… Vous la trouverez à la seconde ligne du 9em Onglet des menus Rouges. Et reportez-vous page 324 du manuel pour quelques explications (succinctes).

Attention : pour l’activer il faut aussi laisser la luminosité du viseur sur Auto (page du Manuel en ligne) sinon rien de possible… Pour cela, retournez dans le 4em Onglet des menus Jaune. Il est d’ailleurs étrange que ces deux Menus, ne soient pas voisins.

Ce mode Simulation d’un viseur optique tente (avec plus ou moins de succès) d’imiter le « rendu » d’un viseur optique : les contrastes sont plus doux. Les hautes lumières moins perçantes et les ombres moins denses. On distingue donc (un peu) mieux son sujet : dans les ombres comme dans les hautes lumières.

Je l’ai essayé quelque temps, puis je l’ai désactivé. Car malheureusement cette fonction empêche la simulation d’exposition (et de Profondeur de Champs) dans le viseur et sur l’écran (première ligne du 9em Onglet des menus Rouges – page du Manuel en ligne)… Simulations auxquelles on fini par s’habituer mine de rien : alors que l’on a longtemps écrit que l’on s’en passait très bien (oui, on peut s’en passer, mais quand on est un peu fainéant on y prend goût…). Peut-être faudrait-il une option pour n’activer cette simulation que pour le viseur : sans que ça n’affecte l’affichage de l’écran aussi ?

Donc au final, je n’ai pas été « si impressionné » par son utilité éventuelle. Peut-être est-elle plus convaincante dans le viseur plus sophistiqué de l’EOS R3 ? Avec le temps, peut-être que dans certaines circonstances particulière : elle séduira des photographes allergique au viseur électronique ? En tous cas, personnellement je ne la considère pas comme une caractéristique « décisive ». Mais je suis curieux de l’avis de certains de nos lecteurs « à l’usage »…

Pas de flash « pop-up », mais une nouvelle griffe porte flash « multi-fonction »

Tous les EOS R restent compatibles avec le performant système de pilotage des Flash Canon E-TTL II comme les reflex de la marque (… euh comme les quoi de la marque ? ). Mais toujours pas de flash « pop-up » dans le boitier : d’ailleurs aucun des concurrents de l’EOS R ne possède de flash pop-up… Canon aurait-il pu innover de ce côté-là ? Les ingénieurs devraient être capables de miniaturiser suffisamment un flash jusqu’à le loger dans le « prisme » d’un EOS R6 Mark II ; d’autant qu’il n’existe plus de prisme optique… Il est étrange d’ajouter des Modes Scène à un appareil mais de le priver d’un petit flash « pop-up ».

Parlons un peu de la griffe flash : l’EOS R6 Mark II adopte la nouvelle « griffe multi-fonction » communicante inaugurée sur l’EOS R3 (dotée de 21 contacts). Elle est compatible avec les plus récents accessoires Canon spécifiquement crées pour elle.

Comme le transmetteur flash Speedlite ST-E10. Ou le micro Stéréo Micro DM-E1D alimenté directement par le boîtier via la griffe. Ou l’adaptateur Canon AD-P1 qui sert à connecter le boitier à un smartphone pour transmettre plus rapidement des photos via l’application Canon MFT (Canon Mobile File Transfer). Cette nouvelle « griffe multi-fonction » assure leur alimentation électrique et offre des fonctionnalités de communication avancées (cf la page du manuel en ligne).

Cette nouvelle griffe reste compatible avec les anciens accessoires et flashs dotés de 5 contacts : par exemple le Récepteur GPS Canon GP-E2… Toutefois l’étanchéité n’est plus assurée avec ces matériels (dont la forme à la base est différente). Afin d’assurer l’étanchéité tout de même, Canon propose une accessoire-interface spécifique : l’adaptateur de griffe multi-fonction AD-E1. Qui permet d’utiliser un des anciens accessoires sur la nouvelle griffe, tout en préservant l’étanchéité.

Stabilisation, batteries, GPS et autres « détails » qui comptent

On rappellera que la stabilisation combinée sur les Canon EOS R6, EOS R6 Mark II et suivants (grâce à l’action combinée du capteur stabilisé et de l’objectif IS) permet un gain théorique jusqu’à 8 Stops avec certains objectifs stabilisés… Et toujours en 2023 sur l’EOS R6 MkII : cela reste un avantage par rapport à Sony et Nikon (me semble-t-il, au moins sur le papier). Je le signale bien qu’aucun progrès spécifiques n’ai été réalisé sur ce modèle en particulier. Sera-t-il possible d’aller encore plus loin un jour, en terme de stabilisation ? J’ai du mal à l’imaginer, mais pourquoi pas…

Le volet de protection anti poussière inauguré sur l’ESO R6 est toujours présent bien entendu (c’est l’obturateur tout simplement qui se referme et protège le capteur lorsque l’on éteint l’appareil et qu’on retire l’objectif). Tout simplement génial : comment personne n’y avait pensé avant ? Un Menu permet de choisir si l’obturateur doit être remonté, ou descendu lorsque l’on éteint l’appareil. Peut-être car certains préféreront éventuellement risquer un peu de poussière sur le capteur, plutôt que de risquer de poser les doigts sur l’obturateur ?

L’autonomie théorique de l’EOS R6 Mark II a même progressé à 589 images en mode normal. Et à 760 images en mode économique … Alors qu’elle plafonnait à 510 et 360 sur l’ESO R6 en 2020. Et je vous confirme qu’il est possible d’aller très au-delà de ces chiffres, avec quelques bonnes habitudes de travail… J’ai même été étonné par la très grande autonomie de ce boîtier, il m’est très rarement arrivé que je doive changer de batterie en fin de journée. C’est probablement l’EOS R le plus économe que j’ai eu l’occasion de tester jusqu’à présent…

L’EOS R6 Mark II conserve les même batteries LP-E6NH (107 € chez Digixo) que son prédécesseur… Et que vous pourrez même continuer à utiliser les ancestrales batteries LP-E6 de votre EOS 7D de 2009 (il m’en reste et elles marchent très bien)… Ainsi que toutes les variantes suivantes comme les LP-E6N.

Les utilisateurs de la poignée Grip BG-R10 (389 € chez Digixo) du précédent Canon EOS R6 et EOS R5 noteront avec soulagement, que celui-ci reste compatible avec l’EOS R6 MkII. Une bonne chose…

Malheureusement, il n’y a plus de GPS embarqué dans les EOS R depuis longtemps… (pourtant les EOS 6D et EOS 6D Mark II étaient équipé de GPS). Et c’est vraiment dommage, j’aurais bien volonté abandonné le WIFI et le Bluetooth pour profiter du GPS de préférence ! Comme je suis un « voyageur » j’adorais retrouver toutes mes images sur la carte de Lightroom Classic… Il est rare qu’une fonction aussi intéressante « disparaisse » : peut-être est-ce à cause de problèmes de licence et de coût ?

Autres fonctions détails innovations et progrès

J’ai été absolument étonné par l’efficacité du nouveau mode « Prise de vue anti-scintillement haute fréquence » (page du manuel en ligne ici). C’est vraiment efficace et plutôt facile à utiliser.

A signaler aussi le Mode « HDR sujets en mouvement » (manuel ici) sensé se débrouiller pour superposer des images de sujet mouvement afin de créer une vue HDR. Mais il ne fabrique pas de RAW : uniquement du JPEG. Donc je suppose qu’il ne vous intéressera pas beaucoup plus que moi.

A noter que l’excellente application Canon Camera Connect pour Smartphone et tablette peut désormais se connecter en USB-C directement à l’appareil (en plus du Bluetooth et Wifi). Ce qui économise de la batterie… Malheureusement (d’après Canon) avec un iPhone il faut utiliser un câble Lightning / USB-C spécifique : Anker 514 Lightning vers USB-C vendu comme accessoire (0,9 m pour appareil photo). Il ne semble disponible que chez Amazon.de ou Amazon.co.uk actuellement. Je n’ai pas réussi en utilisant mon câble Apple. Par contre en Bluetooth / WIFI ça marche impeccablement… On va mener l’enquête à propos de ce câble.

On remarque sur la molette des Mode l’apparition du Monde Scène, destinés aux débutants (SCN sur la Molette des Modes)… Qui vous donneront par exemple accès à un Mode panoramique (inauguré sur l’EOS R7), un Mode qui était jusqu’alors spécialement rare sur les Canon EOS. Je l’ai rapidement testé, sans rentrer dans le détail : il produit des JPEG à la colorimétrie agréable. Mais peu importe : car je préfère de toutes façons utiliser le Mode panoramique en RAW dans Lightroom Classique.

A noter que les traductions et l’accessibilité de certains Menus continuent de progresser grâce notamment l’arrivée des modes Scène… Par exemple l’EOS R5 ne faisait référence qu’aux Mode d’obturation (ce qui devait forcément dérouter quelques débutants)… Mais désormais avec l’EOS R6 MkII : si l’on trouve toujours Mode d’obturation dans les Menus rouges (ici) ; on trouve aussi un « Mode Obturateur Silencieux » disponible dans les Modes Scène… Et précisons que la plupart des modes scène (mais pas le Mode panoramique) permettent de shooter en RAW ; contrairement à une époque très lointaine ou ils étaient limités aux JPEG.

Toujours aussi utiles : les C-RAW ces fichiers « RAW compressés »

En effet ils vous feront économiser (beaucoup) de place sur vos disque durs… Et permettront de faire de grosses économies sur le budget stockage / sauvegarde, sans perte de qualité… Absolument aucune perte « visible ». Depuis 2018 tous les Canon depuis l’EOS M50 (relire la Prise en main de l’EOS M50) permettent de shooter en RAW 14 bits classique (comme avant), mais aussi dans le nouveau format C-RAW compressé (sans perte) qui allège beaucoup vos RAW.

Dans les deux cas, l’extension de fichier reste « .cr3 ». Les C-RAW compressés sont en moyenne deux fois moins lourds que les .cr3 non compressé. Si vous shootez beaucoup (entre 500 et 1000 photos par jour) alors cet argument « d’économie » est vraiment déterminant. Un avantage concret et pratique… Autre avantage du C-RAW (car il est moins lourd) : autoriser une cadence maximale sur des rafales un peu plus « longues ». je redonne les cadences revendiquées par Canon (avec carte haute vitesse : UHS-II de 32 Go) :

• Cadence obturateur mécanique : 12 im/sec. Ceci sur  1000 Jpeg, ou  1000 C-Raw, ou  110 Raw  successifs.

• Cadence obturateur électronique maxi : 40 im/sec. Ceci sur  190 Jpeg, ou  140 C-Raw, ou  75 Raw  successifs.

Et ci-dessous comparons le « gain de poids » entre le RAW Classique et le RAW compressé avec le capteur de 24 Mpixels de l’EOS R6 Mark II… J’y ajoute les poids moyens des EOS R6, EOS R5 et EOS R, afin de prendre la mesure de l’économie réalisée. Aucune hésitation à utiliser ce format C-RAW : je le fais systématiquement depuis 2018.

Le Mode Priorité flexible (Mode FV), donnez-lui sa chance ?

Vous savez que je ne suis pas facile à convaincre en matière de gadgets : c’est avec circonspection que j’avais découvert le Mode « Priorité Flexible » sur l’EOS R. Mais comme ce n’est pas tous les jours qu’un nouveau Mode fait son apparition, il fallait s’y intéresser… Ne serait-ce que pour saluer une tentative (supplémentaire) de faciliter un peu le travail des photographes.

De son petit nom « Flexible Priority Auto Exposure mode » ; le Mode Fv est en seconde position sur la liste des Modes (qui sont classés : du plus amateur au plus « pro »). Le Mode Fv étant situé entre le Mode « Tout Auto » et le Mode « P » cela devrait renseigner sur sa simplicité d’emploi (précipitez-vous ici sur le manuel en ligne… qui reste toutefois un peu sommaire pour l’expliquer).

De quoi s’agit-il ? Dans ce Mode, vous pouvez régler indifféremment la Vitesse, l’Ouverture et la Sensibilité : manuellement ou automatiquement. Et combiner ces réglages (flexibles) avec la correction d’expo. L’un des premier intérêt que je vois à ce Mode, c’est de pouvoir changer la correction d’exposition et chacun des trois paramètres principaux (manuellement ou les passer chacun en Auto) : sans jamais devoir sortir l’oeil du viseur. Ce que l’on ne peut pas faire aussi facilement si l’on jongle entre les divers Modes (P, Av, Tv et M)… En somme : le mode Fv est une sorte de « fusion » de tous les Modes (P, Av, Tv et M), en une seule interface.

La différence avec la Priorité Ouverture par exemple : c’est que dans ce dernier Mode, vous choisissez d’abord l’Ouverture… Mais qu’ensuite : la Vitesse vous est « imposée par l’appareil », en quelque sorte. Alors qu’en Priorité Flexible vous conservez tout de même la possibilité d’Imposer une Vitesse, une Sensibilité et même une correction Manuelle d’Expo : après avoir choisi une Ouverture.

Vous ne comprenez rien ? Pas de panique… En pratique, commencez sélectionner Fv via la Molette des Modes. Lorsque ce Mode Fv est sélectionné : la molette arrière sert à « sauter d’un paramètre à l’autre »… Ce qui permet à la molette avant de modifier le paramètre sélectionné.

La première fois que vous l’utilisez (ou après l’avoir réinitialisé) : les trois paramètres (Vitesse, Ouverture, ISO) sont tous les trois en Mode Auto (Auto est reconnaissable car les valeurs sont soulignées à l’écran). Mais dès que vous modifiez l’un des paramètres : il n’est plus en Auto… Mais « fixé » par vous.

Si vous ne Modifiez qu’un seul Paramètre, cela revient donc à se retrouver en Priorité Vitesse, ou Priorité Ouverture… Ou même en Priorité Sensibilité (comme un Pentax K10 de 2006)… Et si vous Modifiez les trois Paramètres : vous finirez en Mode Manuel en quelque sorte.

Il y a une astuce (vitale) à connaitre : si vous voulez utiliser ce Mode de façon efficace… Lorsque vous sélectionnez (grâce à la molette arrière supérieure) un des trois paramètres : Vitesse, Ouverture, ou ISO, rappelez-vous que vous pourrez le remettre en mode Auto : simplement en appuyant du pouce sur la touche « Corbeille » (a une époque elle était tactillement plus facile à identifier, puisqu’elle était concave). 

Seconde astuce vitale sur l’EOS R6 MkII (mais pas forcément sur tous les boitiers anciens) : appuyez 3 à 4 secondes sur la touche Corbeille et les 3 paramètres repasseront en Auto (merci Stéphane).

Si l’on désire atteindre ce niveau de contrôle avancé, il semble presque aussi simple d’apprendre à utiliser le Mode Manuel : pour modifier la Vitesse avec la Molette Avant. L’Ouverture avec la Molette arrière. Et la sensibilité comme on préfère (avec une troisième molette, ou autrement)… Il n’est pas impossible que le Mode Fv finisse sa carrière au cimetière des bonnes idées que l’on aura pas fait l’effort d’étudier suffisamment. Pour autant son principe est vraiment très malin. Pour sa défense : une première vidéo par ici, une autre signée Canon par là… et enfin cette prise en main. Essayez le : peut-être vous conviendra-t-il ?

Un mot de l’excellent Mode Vidéo (mais juste un mot)…

Bien entendu les progrès de la partie vidéo sont de plus en plus impressionnants : l’EOS R6 Mark II filme désormais en UHD 4K/60p (oversamplé) en utilisant toute la surface du capteur… Fini le « crop » fatidique qui a fait polémique par le passé. La plupart des défauts de certains EOS précédents ont disparu : terminé la limite à 30 min. d’enregistrement maximum. Fini les alertes de « over heating » (surchauffe qui avaient fait tant de polémiques sur l’EOS R5). Et il est possible de filmer dans tous les Modes y compris dans les Mode personnalisés C1, C2, C3… 

La vidéo sur le Canon EOS R 6 mark II est désormais « totalement mature »… Je n’en parlerai pas davantage ici, car c’est surtout la photo qui nous intéresse.

Mais il convient tout de même de signaler l’apparition d’un « petit » réglage AF très intéressant : l’option « Detec. seule » : « AF Servo vidéo ne sert que pour les sujets définis dans Autofocus : Sujet à détecter. AF Servo vidéo cesse, si aucun sujet n’est détecté »… Voilà qui simplifie les choses pour les « blogueurs » et ceux qui filment des interviews ou des personnes (AF Détection sujet : page du Manuel en ligne). Canon corrige ainsi un défaut des précédents EOS qui avaient tendance à s’accrocher à divers objets qui traversaient le cadre (excès de sensibilité en quelque sorte) ou dès que le sujet principal quittait la scène.

Tout n’est pas parfait pour autant…

Passons à quelques « petits regrets ». Je regrette (depuis tellement d’années relire le Test terrain extrême du Canon EOS 50D) de ne pas pouvoir régler plus précisément les diverses « vitesse de rafale ». C’est parfois trop rapide, ou pas assez rapide… Entre 5 im/sec et 20 im/sec on devrait disposer de beaucoup plus de valeurs intermédiaires. Un défaut récurent chez Canon, qui serait pourtant tellement simple à régler !

Bien entendu les perfectionnistes regretteront sans doute que le capteur 24 Mpix CMOS de l’EOS R6 MkII ne soit ni un « BSI » (Capteur Rétro Éclairé), ni un « Stacked Sensor » (capteur empilé), deux technologies à l’avant-garde, on retrouve un Stacked Sensor sur l’EOS R3 par exemple… Pourtant les résultats sont extrêmement satisfaisants : le « rolling shutter » assez bien maitrisé (lors de l’utilisation de l’obturateur électronique avec des mouvements latéraux les lignes verticales ne souffrent pas trop de décalages en diagonale).

Il est un peu dommage que Canon n’ai pas équipé le Canon EOS R6 Mark II d’un bouton AF / MF sur le corps du boitier, car cet appareil sera plus souvent utilisé avec des objectifs haut de gamme ; qui possèdent déjà bouton AF/MF… Mais lorsque l’on se promène avec un RF 50 mm f/1.8 pancake, on aurait apprécié cette discrète nouveauté apparue sur l’EOS R7 (relire notre Test terrain du Canon EOS R7 en Thailande).

Un peu anecdotique (mais important pour moi) : il n’y a toujours pas de possibilité de sauvegarder la configuration de l’appareil sur une carte… Quel dommage ! Pour profiter de ce confort, il faut opter pour le Canon EOS R5. Mais admettons que cela ne concerne que les photographes d’agence, ou ceux qui empruntent régulièrement du matériel comme moi…

Autre regret minuscule : pendant la navigation dans les Menus le bouton Info ne permet plus (comme sur tous les EOS précédents) de passer d’un Groupe de Menu à un autre Groupe d’une autre couleur… Cette fonction est désormais assurée par la Molette Arrière Supérieure ce qui est moins pratique… Car cela oblige à bouger le pouce : de la Molette arrière (située à côté du bouton Info) jusqu’à à la Molette arrière Supérieure (en haut du boîtier, donc très éloignée de la Roue Codeuse à laquelle on reviendra obligatoirement pour naviguer verticalement). Le bouton Info était mieux : car voisin de la roue codeuses, pas besoin de bouger le pouce.

Je rêve toujours d’un nouveau système d’articulation de l’écran…

Comme sur son prédécesseur : on regrette l’absence d’écran monochrome supérieur… Je dois me faire une raison, moi qui aime depuis toujours utiliser l’écran supérieur monochrome (qui permet d’économiser un peu les batteries et de shooter très discrètement). Seul l’EOS R5 conserve le sien… Il est vrai que plus l’écran principal orientable devient efficace et agréable à utiliser en toutes circonstances, moins l’écran monochrome est indispensable… L’écran monochrome présentait beaucoup avantages que nous avons souvent évoqués sur ce blog, mais seuls les dinosaures s’en souviennent..

Dernier point : j’espère très fort que Canon innove (un jour) avec un écran basculant « aussi » dans l’axe de l’objectif ; en plus de s’orienter sur le côté. Ce qui est souvent pratique et parfois nécessaire (cadrage vertical) ; mais pas toujours idéal… Je sais qu’aucune solution n’est universelle et que l’écran sur le côté est apprécié… Mais j’en ai souvent parlé : je trouve l’écran « de côté » encombrant et trop décentré : plus adapté à la vidéo qu’à la photo. C’est le seul reproche sérieux que je fasse à Canon : ne pas avancer à ce sujet.

En attendant je « fais avec ». Mais ça m’énerve de ne pas avoir le choix : il serait parfois mieux de le basculer « dans l’axe » vers le bas ou le haut, comme sur les Nikon Z (que j’ai testé). Par exemple aux longues focales (avec le RF 100-400 mm tenu à bout de bras au-dessus de la foule), c’est une question de stabilité autant que de confort de visée. Et avec un 24mm en street photo :  c’est plutôt dans un souci de discrétion.

Quels objectifs pour cet EOS R6 Mark II ?

Un minuscule zoom RF 24-50mm f/4.5-6.3 IS STM est proposé en kit avec l’EOS R8, qui n’est pas ridicule : je possède d’ailleurs son cousin, le RF 24-105 STM – testé ici… Je le trouve très intéressant car il est incroyablement compact : il sera testé séparément dans un autre article. Son prix est « presque cadeau » avec l’EOS R8… Mais il n’est pas vendu avec l’EOS R6 MkII : 

• Pour info : tarif initial boitier nu du Canon EOS R8 boitier nu : 1.799 € (lien Digixo) : …

• En kit à 1.999 € avec RF 24-50mm f/4.5-6.3 IS STM : donc un prix indicatif de 200 € pour cet objectif.

Vous pourrez combiner l’EOS R6 MkII avec l’un des objectifs RF originaux, légers et peu coûteux proposé récemment par Canon… Je vous recommande de visiter les tests de l’étonnant RF 24 mm f/1.8 IS Macro STM, du très polyvalent RF 15-30mm f/4.5-6.3 IS STM, du surprenant RF 24-105 mm f/4-7.1 IS STM…

Bien entendu pour la street photo : le RF 35 mm f/1.8 IS STM (testé ici avec le premier EOS R) est un excellent objectif compact, efficace et pas cher… Qui pourtant avait parfois été critiqué pour son autofocus STM, pas totalement silencieux (moi j’ai toujours considère cela comme un détail peu gênant).

J’adore personnellement l’ultra grand angle (pancake) et très peu coûteux : le très étonnant RF 16 mm f/2.8 STM. Et cet autre objectif pancake lui aussi très peu coûteux : le RF 50 mm f/1.8 STM qui est assez craquant… Dans un autre style j’ai pu aussi tester le RF 600 mm f/11 IS STM et l’extender RF 1.4x.

Ou au contraire lui adjoindre un des objectifs très lumineux (et chers) que Canon a développé : et vous obtenez un système du plus haut niveau… Je vous recommande de visiter les tests du fantastique zoom Ultra Grand angle RF 14-35 mm f/4 L IS USM et les très professionnels zoom de reportage RF 70-200 mm f/4 L IS USM et son grand frère lumineux le RF 70-200 mm f/2.8 L IS USM… Ou encore l’incroyable RF 85 mm f/1.2 L IS USM DS. Sans oublier le test du RF 100-400mm F5.6-8 IS USM (à venir)… Et si vous êtes un portraitiste passionné, ou un photographe de mariage : alors le RF 135 mm f/1.8 L IS USM (test à venir) sera votre Graal…

En guise de conclusion : les plus et les moins

Le passage d’un capteur de 20 Mpixels à 24 Mpixels permet à Canon d’effacer une sorte de « barrière psychologique » qui gênait probablement beaucoup d’acheteurs potentiels de l’EOS R6, au moment de trancher entre Canon et ses compétiteurs équipés de 24 Mpixel. Ce très léger gain de résolution pourrait donc apparaitre (à tord) à certains photographes, comme la plus grosse innovation entre l’EOS R6 et l’EOS R6 MkII. Alors que le changement est « ailleurs »…

A noter que ses deux principaux concurrents le Sony A7 IV (2.649 €) et le Nikon Z6 II (2.149 €) affichent respectivement 33 et 24 Mpixels. Un léger avantage « psychologique » pour Sony donc. Toutefois, je vous encourage à ignorer cette différence : car la résolution n’est pas le facteur le plus déterminant dans la réussite de vos photos. Et il existe tellement d’autres facteurs sont susceptibles de vous aider à réussir ou à rater vos photos, qu’il vaut mieux vous intéresser d’abord intéresser : à l’Autofocus, à l’ergonomie, aux objectifs disponibles, etc…

C’est l’heure du bilan et au moment de lister ses qualités et ses défauts on se rend compte que cet EOS R6 MkII est l’un des appareils les plus complets et les plus polyvalent du marché… Pour un prix relativement raisonnable : il est incroyablement séduisant quasiment l’appareil idéal…