Avec tout le respect que j’ai pour le travail de certains de mes collègues photographes plus âgés que moi (et quelques autres plus jeunes aussi) je voudrais leur suggérer d’essayer une autre méthode… que toujours opter pour ce « satané collimateur unique ».
D’ailleurs on en parlait récemment : Racontez des histoires en photo, ne comptez pas les pixels et ce sont certains commentaires qui m’ont donné l’idée d’écrire cet article (que j’aurais du écrire il y a longtemps)…
Introduction
Il me semble que vous êtes assez nombreux à persister dans une vraie erreur d’analyse et de méthode : en restant bloqué depuis des années, sur l’utilisation quasi systématique ce de « satané collimateur unique » ; que vous vous efforcez (parfois laborieusement) de « placer » sur votre sujet… Ce qui vous fait perdre un temps fou et vous fait rater énormément de photos dans l’urgence (me semble-t-il). Rappelez-vous que la photo : c’est l’instant décisif…
Ceci, que vous utilisiez la bonne vieille technique du Joystick : lorsque vous êtes généralement en Mode AF Continu (appelé Ai-Servo chez Canon)… Ou encore la technique du « Décadrer / Mémoriser / Recadrer » : lorsque vous êtes généralement en Mode AF Single (appelé One-Shot chez Canon).
Ces deux façons de faire sont évidement très utiles dans certains cas précis : et bien entendu je les utilise assez régulièrement (comme vous)… Mais pas aussi souvent que vous ne le croyez et (probablement) pas aussi souvent que vous (si vous êtes de ce style de photographe là)… Et beaucoup moins souvent depuis 10 ou 15 ans, que je ne le faisais dans les années 90 ou au début des années 2000.
D’un point de vue général : je conseillerais à beaucoup de photographes de faire beaucoup plus souvent confiance en la Sélection Automatique des Collimateurs AF, qui est réalisée très efficacement par l’appareil avec Priorité au sujet le plus proche (ou le plus contrasté). Qui est le plus souvent : justement le sujet le plus intéressant… Ce qui tombe bien !
Car dans de nombreuses situations (en fait dans une grande majorité des situations je dirais…) : la Sélection Automatique des Collimateurs AF est bien plus rapide et efficace, que vous ne pourriez l’être (même si vous étiez très fort)… Quitte a accepter de temps en temps : une ou deux petites erreurs de la part de l’Automatisme. Mais les « petites » erreurs de l’AF sont généralement sans la moindre conséquence : il suffit de recommencer et c’est tout bon !
Par ailleurs, avec l’habitude on devine par avance ce qui pourra poser problème à la Sélection Automatique des Collimateurs AF et l’on apprend à éviter les pièges d’avance… On apprend aussi à lui « faciliter » le travail.
Je vous encourage donc à accepter plus souvent de vous reposer sur le travail de l’automatisme, quitte à compenser ses (rares) erreurs : en réalisant un (tout petit peu) plus de prises de vues… Vous verrez que « sur le nombre », cela donnera au final davantage de résultats réussis…
D’ailleurs pour ce qui me concerne : c’est pour environ 75% de mes photos, que je l’utilise la sélection automatique des collimateurs. Il y a de très nombreuses situations (la grande majorité des situations en fait), pour lesquelles je ne m’occupe absolument plus jamais de savoir quel Collimateur sera utilisés : car je sais que l’appareil ne peut pas se tromper… Si, si : « car je sais que l’appareil ne peut pas se tromper ». Comme dans l’exemple ci-dessus notamment.
J’appellerais cela, le « lâcher prise Autofocus » ! Essayez, vous verrez ça fait du bien… On retrouve un certain plaisir à photographier, sans trop s’inquiéter de ce qui sera net ou pas : ce sera, comme ça sera… Il faut se concentrer sur le contenu de la photo : pas sur ce qui sera net ou flou !
Je trouve que cela donne plus de résultats : mais évidement il y aura du coup, un peu plus à trier dans Lightroom… Mais Lightroom est tellement efficace pour cela.
Ci-dessous : un court rappel des diverses méthodes courantes, typiques des reflex de ces 10 dernières années (exemple du Canon EOS 5Ds R)… Vous remarquerez que le « Collimateur Unique » et le « Collimateur Spot » ne sont que deux… parmi six méthodes en tout qui sont proposées. De là à imaginer qu’ils n’ont été conçus que pour les utiliser 1/3 du temps, il n’y a qu’un petit pas…
Pour illustrer mon article : étudions maintenant quelques cas de figures pour lesquels je considère qu’ils serait « plutôt idiot » : de se passer de la Sélection Automatique des Collimateurs AF… Et je vais tenter d’expliquer pourquoi :
Ci-dessous au coeurs d’une foule endiablée à Tokyo lors d’un festival
Impossible de savoir ce qu’il va se passer… J’ai shooté cette image sans viser : en tenant l’appareil à bout de bras au dessus des têtes devant moi… Totalement au « jugé » et sans vérifier à l’écran (puisque j’utilisais mon EOS 5DsR dépourvu d’écran orientable). Evidement avec l’écran orientable d’un APN hybride récent : désormais ça serait encore plus facile de contrôler le cadre…
Ici j’avais choisi le Mode AF Ai-Servo et bien évidement Sélection Automatique des Collimateurs AF. C’est un exemple des plus évidents, pour lequel la sélection automatique des collimateurs me semble quasi obligatoire… J’ai aidé un peu le travail de l’appareil en choisissant une profondeur de champs assez confortable (ouverture de f/9) sur mon Sigma 24 mm f/1.4. Du coup : mon sujet sera obligatoirement net, du premier plan, jusqu’à quelques dizaines de mètre au delà…
Même circonstances un peu plus loin…
A ce moment, j’ai voulu prendre un peu plus de risque : avec moins de profondeur de champs (ouverture de f/4)… Et une mise au point plus proche (toujours à bout de bras : au jugé et sans réel contrôle du cadrage). Et toujours la Sélection Automatique des Collimateurs AF, qui a bien fait son travail en donnant priorité au sujet le plus proche. ce qui tombe bien : car 90% du temps, c’est bien « le sujet le plus proche » qui vous intéresse.
D’ailleurs, je profite de ce moment pour faire une petite remarque : je ne suis pas certain qu’une zone couvrant l’intégralité du capteur (typique des hybrides FF récents comme l’EOS R) soit toujours la meilleure chose : pas dans 100% des cas en tous cas (car cela fait beaucoup de travail pour l’appareil finalement)…
Et la répartition des collimateurs des reflex (davantage centrés et plutôt étroite) qui n’atteignaient jamais les bords de l’image, ne m’avait jamais vraiment dérangé : j’avais intégré cette zone centrale dans ma façon de composer les photos. Sur l’image ci-dessus : on voit le résultat, qui n’est pas trop mal.
Sur les EOS R je sélectionne assez souvent (et je le ferais dans les circonstances de la photo ci-dessus du Japon) : la dernière méthode située à droite de la liste : celle dite : « Zone large AF : horizontale »… Que je déplacerais au tiers inférieur de l’image, pour être assuré de choper les premiers plans de préférence.
Ci-dessus : on la voit, dans cet extrait du manuel de l’EOS R. D’ailleurs, sa surface correspond presque à la surface qu’occupaient tous les collimateurs de mon reflex en méthode Sélection Auto (qui étaient même un peu moins larges que cette Zone large).
SI l’on désire opter pour la sélection Auto parmi l’intégralité des Collimateurs : c’est la position suivante… On passe à la toute première à gauche dans la liste (celle qui inclue d’ailleurs la sélection Automatique des visages et de l’oeil, comme l’indique le petit logo).
Ci-dessous : sur les flancs du Kawa Ijen en Indonésie
Je suis au 35 mm, en priorité Ouverture : assez fermé à f/13… Je sais donc que j’ai largement suffisamment de profondeur de champs pour que tous mes personnages soient nets : du premier à l’arrière plan.
Et tout le reste je m’en fout : j’en fait carrément « abstraction »… Pourquoi est-ce important ? Car le fait de ne plus (du tout) m’occuper des Collimateurs AF : me permet de soigner ma composition, tout en travaillant très, très vite… J’enchaîne des dizaines de prises de vue en quelques minutes, en variant les cadrages, en m’approchant, en me reculant. Je n’oublie pas quelques verticales aussi…
Je travail très vite, à l’instinct, dans une sorte de frénésie : une sorte de « boulimie photographique ». D’ailleurs, je ne prend pas le temps de vérifier ma mise au point. Juste vaguement l’expo d’un oeil rapide à l’écran, de temps en temps… Mais pas sur toutes les photos : je n’ai pas le temps et ça ne sert à rien !
Oui, sur ce genre d’images faciles dans des circonstances ou tout va très vite : utiliser un collimateur unique serait une authentique perte de temps, qui se ferait obligatoirement au détriment d’autres choses.
On peut travailler ici en mode AF One-Shot (ce que j’ai fait), mais le Mode Ai-Servo aurait été possible également (à condition de ne pas placer les collimateurs sur l’arrière plan)… La seule chose à laquelle je devais faire attention, c’est au minimum « d’attraper » un bout du premier plan (ou un personnage) avec l’un des collimateurs : généralement un des plus extérieurs (toujours avec tous les collimateurs activés)…
A Hong Kong en pleine rue, portrait volé très vite
Sur l’image ci-dessus : le choix peut sembler plus délicat : car je dispose de très peu de profondeur de champs… En effet j’utilisais mon EF 85 mm f/1.4 à sa plus grande ouverture : f/1.4… Beaucoup auraient étés tentés d’utiliser le collimateur Unique pour tenter de le placer sur l’oeil du personnage. Sauf que ceci aurait obligatoirement raté, car le personnage ne posait pas…
Il traversait la rue assez vite et ce n’est qu’au dernier moment que je l’ai vu et visé… Et que par chance il a tourné la tête vers moi. Je n’aurais jamais eu le temps de placer le collimateur Unique sur sa tête (sans même parler de son oeil). Si cette photo est réussie (à peu près réussie, car le personnage n’est pas exactement net) : c’est que j’étais en Mode AF-C (Ai-Servo) avec la Sélection Automatique des Collimateurs AF. Sans elle : je n’aurais jamais été aussi rapide.
Mieux vaut une photo prise au bon moment qui ne soit pas parfaitement nette… Qu’une photo nette prise trop tard avec un sujet mal cadré.
Il va sans dire qu’avec le Canon EOS R et la reconnaissance des visages et de l’oeil activée (lorsque l’on est en élection Auto des Collimateurs) : et bien cela aurait été encore plus facile qu’avec mon EOS 5dsR. Non seulement le personnage aurait été net (il l’est déjà), mais en plus : l’appareil aurait visé le visage et (éventuellement) l’oeil.
Ci-dessous encore : j’ai utilisé la Sélection Automatique des Collimateurs AF
Je travaillais avec mon EF 70-200 mm f/4 L IS USM, à une ouverture de f/5 au 135 mm. Peu importe que le point se fasse sur la main (au premier plan) ou sur l’oeil… Je préfère travailler à f/5 pour aller plus vite. Ce qu’il faut c’est être rapide…
Si j’avais été à f/2.8 : oui, là j’aurais du certainement faire un effort de précision, afin de faire le point sur le visage. J’aurais alors déplacé un « Groupe de Collimateurs » de taille moyenne sur le visage… Ce qui est plus « grossier » mais aussi plus rapide qu’un « Collimateur Unique ».
Il y aurait eu une autre raison d’utiliser un Groupe de Collimateur : par exemple si j’avais voulu faire le point sur le personnage à l’arrière plan : ce que l’on ne fait quasiment jamais… Ou si on le fait : c’est rare ! Et on sait pourquoi. Dans ce cas : la sélection du Collimateur unique peut se justifier. Mais c’est un peu « l’exception qui confirme la règle » : un cas rarissime…
C’est pour cela qu’il me semble important d’être en mesure de changer de « Méthode de sélection de Collimateurs » extrêmement rapidement… Par exemple sur l’EOS R on peut programmer la Touche Mfn (celle juste à côté du déclencheur) pour le faire instantanément par une pression directe. C’est génial !
Autre astuce pour permettre de changer de Méthodes de Sélection de Collimateurs encore plus rapidement : il faut préalablement désactiver une ou deux Méthodes, dans les réglages avancés de l’AF (ci-dessus). Cela permet de parcourir plus vite, le cycle complet des « Sept Méthodes » disponibles.
Ici encore j’ai utilisé la Sélection Automatique des Collimateurs AF
Car cette photo était réalisée pendant une « danse » de Geisha : et cela allait assez vite… Trop vite pour l’utilisation d’un collimateur unique. Alors OK : le point n’est pas réalisé sur le visage, mais sur la manche du Kimono… Et cela se voit (un peu), puisque j’utilise mon vieux Sigma 50 mm f/1.4, à sa plus grande ouverture de f/1.4…
Sauf que ce n’est pas si grave que ça ! Car la photo désirée est bien là : son cadrage est comme je le souhaitais… Et je préfère cette photo un « peu floue » au niveau du visage, mais prise au bon moment (avec ce geste élégant) : que pas de photo du tout.
Je suis certain que si j’avais utilisé le collimateur unique, j’aurais raté : soit ce geste précis, soit raté le cadrage (la Geisha se levait et se baissait sans cesse : un vrai sport)… Souvent les gens ratent leur photo et shootent trop tard, car ils désirent faire la photo parfaite (ce qui est presque impossible).
A noter que dès la « danse » terminée et que le modèle à recommencer à poser « lentement » sans trop bouger, alors oui : je suis repassé en Collimateur Unique. Et du coup, je pouvais le placer précisément sur l’oeil : mais il ne se passait plus grand chose d’intéressant, donc la photo retenue est celle qui est « un peu floue ».
Pour cette prise de vue : il est évident que j’aurais été avantagé par un hybride EOS R (avec son suivi de l’oeil Automatique et son extraordinaire efficacité dans la pénombre)… Par rapport à mon reflex Classique, dont l’AF est plus difficile à maitriser dans ces circonstances difficiles (f/1.4, 1000 ISO et 1/400 sec)…
A noter que dans les réglages avancés de l’AF sur les EOS : je choisi de personnaliser le réglage avec une « Priorité au déclenchement » de la Première photo d’une rafale shootée (de préférence à Priorité à la Mise au point). Ceci que ce soit pour le Mode One-Shot ou Ai-Servo.
Du coup au moment de la prise de vue et si il n’y a aucun caractère d’urgence (en Mode On-Shot) : je retarde un tout petit peu mon geste avant d’appuyer à fond sur le déclencheur, afin de laisser un petit instant à l’AF pour qu’il puisse finaliser son travail de mise au point… Et j’attends le petit « Bip » (que je ne désactive jamais car il m’est précieux)… Donc, j’attends le « Bip » : car la personnalisation que je viens de vous expliquer ci-dessus : autorise le déclenchement même si le point n’est pas parfaitement finalisé. Ce qui est un tout petit peu dangereux (du moins si vous êtes toujours trop pressé de déclencher)…
Mais au moins en cas de « sujet surprise », grâce à cette personnalisation : vous pourrez attaquer votre rafale au plus vite et votre première image ne sera jamais ralentie à cause d’une mise au point en cours… Quand à la seconde image de la rafale : elle sera toujours nette car entre-temps, l’AF aura eu tout le temps de finir son travail.
Sur les hybrides : la Sélection Auto des Collimateurs à beaucoup évolué
Ajoutez à mes explications basées sur des prises de vue au reflex, que désormais sur les hybrides Full Frame les plus récents et depuis que la détection du l’oeil s’ajoute (et affine) la « Priorité. au sujet la plus proche » (qui était la règle sur les reflex) : et bien il n’y a encore moins de raisons de ne pas utiliser davantage cette « Sélection Automatique » des Collimateurs. Qui est devenue encore plus intelligente…
Ajoutez-y la possibilité à tout moment de « forcer » l’appareil à faire le point là ou vous le voulez (plutôt que là ou l’appareil choisi de le faire) : simplement en touchant l’écran (si vous êtes en visée écran), ou alors en déplaçant la zone AF avec le pouce sur l’écran (si vous êtes en visée EVF) et voilà une raison de plus de se passer du Collimateur Unique.
De la même façon et pour la même raison (détection de l’oeil qui est de plus en plus performante) : il est possible de faire de plus en plus souvent confiance au Mode AF Continu (AF-C chez Nikon et AI-Servo chez Canon). Alors qu’avant : la majorité du temps, les gens utilisaient le Mode AF Single (One-Shot chez Canon).
Je conçois bien que dans certains domaines, en studio, ou en photo culinaire par exemple : la sélection Automatique du Collimateur n’est pas toujours la solution la plus adaptée… Mais la photo en studio est un domaine très spécifique : peu représentatif de la majorité des photos que font la majorité des gens.
Je vais faire une analogie : les pilotes de Formule 1, n’ont plus à débrailler Manuellement, lorsqu’ils changent de vitesse (car l’automatisme s’en charge bien plus vite). L’automatisme (à condition qu’il soit bien maitrisé et bien compris et aussi bien configuré) : est toujours bien plus rapide que le photographe.
Rappelez-vous de l’époque (déjà très lointaine au tout début des années 90), ou beaucoup ne voulaient pas entendre parler d’Autofocus (tout court)… Et pourtant : on sait ce qu’il en est aujourd’hui ! La résistance à l’utilisation du Mode Collimateurs Auto est un phénomène, à peu du même ordre.
C’est en fait par manque de maitrise technique (manque de compréhension du fonctionnement de l’automatisme de la sélection des collimateurs et manque de maitrise de ses réglages fins qui sont parfois très compliqués), que de nombreux « vieux » photographes, refusent encre en 2019 d’utiliser la sélection Automatique du Collimateur, dans certaines circonstances, ou elle serait utile… Car je suis très conscient qu’il existe d’autres circonstances ou il vaut mieux basculer sur un groupe (petit ou moyen) de collimateurs… et parfois sur un collimateur unique. Et même parfois un Collimateur Spot.
Si ces nombreuses méthodes existent et que de plus en plus souvent elles sont appréciées… (par de plus en plus de monde), ce n’est pas par hasard…
C’est comme les boites de vitesse Automatique pour les voitures. En circonstances normales, c’est la sélection manuelle de collimateur qui s’avère être un vrai handicape et une vraie perte de temps, notamment face à des situations rapides en reportage…
A tester, à méditer ! Bonnes photos à tous.
A relire : Racontez des histoires en photo, ne comptez pas les pixels
Très intéressant, j’ai tendance à utiliser le collimateur unique en photo animalière je dirais que c’est préférable pour moi par contre je réalise que pour les autres types de photos je me suis handicapé sans le vouloir.
Je vais donc intégrer la sélection automatique des collimateurs pour la plupart de mes prochaines sorties photographiques.
C’est en effet souvent le cas des photographes spécialisé dans un domaines (ce qui est très bien), comme la photo animalière : ils oublient, que ce qui marche bien avec certains sujet, ne marche pas forcément pour d’autres types de photos…
On change de sujet : il faut souvent – aussi – changer de philosophie de travail…
Un rappel très utile, en effet.
Sur l’EOS M6, par exemple, je suis en sélection automatique tout le temps. C’est d’autant plus un réglage à conserver constamment qu’il est facile de le contourner à n’importe quel moment en le couplant avec la mise au point+déclenchement tactile sur l’écran (en rafale en plus). Donc pas besoin du tout d’autres réglages. On a à la fois le bénéfice de la sélection automatique à mis course sur le déclencheur et celui de la sélection de point instantanée au bout des doigts sur l’écran.
Il n’y a que quand je passe sur viseur que je peux avoir besoin quelques fois de changer de mode d’autofocus (soit par point mais le plus souvent en zone flexible, le point n’étant vraiment pas maniable sur cet appareil).
De toute façon je n’utilise plus de REFLEX pour photographier des gens au quotidien. C’est soit le smartphone, soit l’ EOS M6.
Et sinon sur les REFLEX, je suis le plus souvent en AF-C/suivi 3D avec collimateur unique. Dans ce réglage, le collimateur bouge tout seul en suivant le sujet une fois qu’on l’a ciblé. C’est globalement ce que je trouve de plus efficace pour les oiseaux et ça marche à peu près pour tout le reste de ce que je pourrais faire maintenant avec un REFLEX.
Et sinon, en dernier recours, je contrôle entièrement manuellement bien sûr, si je ne peux pas faire autrement (il suffit de lever le pouce, vu que je suis toujours en AF-ON).
Merci du retour… Je suis d’accord ;-)
Ah et aussi, je suis en train d’expérimenter les photos de la Lune (avec la technique du stacking), je débute mais je trouve que l’AF en sélection automatique du collimateur est là aussi pour l’instant ce qui me permet d’obtenir le plus de résultats potables…
Je débute en même temps donc je n’ai pas encore de recul et je ne trouve pas beaucoup de littérature sur l’AF dans ces circonstances (en dehors de ceux qui affirment utiliser la mise au point manuelle, ce que je ne trouve pas très performant pour l’instant, mais peut-être que je m’y prend mal)…
A oui quand même ! Très réussie !
Quelle focale ? Combien d’expositions ?
5 expos réussies seulement pour l’instant (sur… je préfère pas dire j’ai honte ;)) avec un 200-500mmx1.5 (Nikon APS-C). Et j’ai qu’en tête panoramique aussi, pas le top pour l’astro.
La prochaine fois il faudra que je leste mon pied (il est bien pour du paysage mais avec 3 kilos + d’appareil il est apparemment trop léger pour des pdv à 500mmx1.5) surtout que plus que les loupés d’AF, ce sont les micro mouvements qui provoquent du flou à cette focale. (pour l’instant j’évite la stab, ça ne permet rien de mieux).
Il y a le temps d’expo qui peut-être piégeur aussi ;-) Quelle valeur a tu utilisé ? Plusieurs j’imagine ?
Trop long : c’est la lune qui « glisse »
Trop court : la moindre vibration est enregistrée et la durée d’expo « stable » ne suffit pas à « effacer » la trace de la durée d’expo « bougée » !
Je me suis basé sur cette règle : https://en.wikipedia.org/wiki/Looney_11_rule
Le Nikon que j’ai utilisé à un ISO de base réel à 72 (je laisse chercher ;)). Mais je n’ai pas constaté de vraies différences d’efficacité entre 1/60s et 1/125s. Je referai des essais quand j’aurai un setup plus efficace.
Les flous dans mon cas sont surtout dû à l’instabilité de l’ensemble, je pense, une combinaison de mouvement du miroir et vibrations du pied. Ca s’améliorait au fur et à mesure que je « trafiquais » l’installation et les réglages, mais j’ai aussi fini par fatiguer un peu au bout d’un moment (3 du mat et je suis un couche tôt ;))..
A vérifier mais je pense qu’avec un bon leste de 10 kilos sous le pied, ça devrait sûrement être plus concluant.
Pour le reste, à la fin, je déclenchais à la télécommande en levée de miroir + 3s (en vérifiant le cadrage sur le téléphone avant) après une mise au point automatique par le téléphone avec l’appli qDslrDashboard via Wifi. C’est avec ces conditions que j’ai eu les résultats les plus concluants vers la fin de la session.
J’ai également tendance à faire confiance au système AF de mon appareil, d’autant qu’il est aisé de reprendre la main et de repositionner le groupe de collimateurs si nécessaire.
Le système AF le plus évolué du moment, et qui montre la voie dans laquelle vont s’orienter tous les fabricants, est celui de Sony, notamment sur le A9 et le A7R IV. Il repose sur l’AI et est parfaitement capable d’identifier el type de sujet et de s’adapter automatiquement selon son comportement, y compris en basculant du suivi général au suivi de l’œil et/ou du visage et inversement. En ajoutant à cela une couverture sur quasiment toute la surface utile du viseur, la technique du collimateur unique va prendre un sacré coup de vieux…
Oui, le pratique du collimateur unique avait pris déjà un coup de vieux à l’époque lointaine ou Nikon avait sorti l’AF 3D d’ailleurs… Mais curieusement comme on pouvait sélectionner un collimateur unique au départ (avant qu’ils commence à se balader tout seul en s’accrochant au sujet) : pas mal de monde est resté bloqué sur ce concept.
L’AF de Sony avait en effet 1 à 3 ans d’avance notamment avec le suivi de l’oeil qui reste supérieur… Mais cette avance est moins considérable depuis le Nikon Z et l’EOS R (qui est impressionnant dans certaines circonstances, notamment en suivi d’un sujet en approche, je ne parle pas ici du suivi de l’oeil ).
Et Nikon et Canon n’ont pas encore sorti leurs boites Pro (au même tarif ou supérieur aux Sony A7RIV et Sony A9). Il faut en effet comparer des appareils de gammes comparables…
J’imagine que d’ici 1 ou 2 ans, tous les AF se vaudront plus ou moins…
Sur mon 6D j’utilise 90% du temps le collimateur unique.
Maintenant sur mon M5 j’alterne très facilement suivant ce que j’ai envie de faire et l’autofocus est rapide et précis. Ceci dit ayant une plus grande zone de netteté dû au capteur APS-C et à des objectifs moins « lumineux » je loupe beaucoup moins de photo qu’avec le 6D.
Pour résumé, en tant qu’amateur (et jeune aussi donc moins d’expérience), l’APS-C est une taille idéal de capteur qui me permet de moins louper des photos. :)
Oui, c’est bien entendu plus facile avec un capteur qui « produit « plus de profondeur de champs…
L’AF de l’EOS M5 est aussi d’une autre nature : plus facile à utiliser…
Concernant l’EOS 6D (première version) : ses collimateurs étant répartis « très près du centre » (vu qu’il s’agissait d’un AF de reflex APS-C recyclé) : lorsque on passe en « Sélection Auto des Collimateurs » : c’est un peu comme si on utilisait un « très gros collimateur unique »…
Du coup, franchement sur l’EOS 6D encore plus que sur les autres EOS Full Frame (aux collimateurs un peu plus largement répartis) : autant passer sur tous les collimateurs… Il est rare d’avoir besoin d’un collimateur unique.
Hello JF
Merci très intéressant…
Sur le 6d mark II un peu plus de collimateurs que sur son frère aîné, j’utilise aussi la sélection auto assez souvent. Mais comme tu le précises, il faut parfois recommencer quelques prises.
Il n’y a que pour les portraits ou je n’ai qu’un seul collimateur
Ce que je trouve intéressant a condition d’anticiper, c’est la zone AF auto
Bof, pas grand fan sauf pour la ville, car trop aléatoire avec les map loupées surtout avec 1,4 ou 2,8, mais comme je trouve vraiment ringard et dépassé le déplacement de collimateur avec joystick, je l’utilise de temps en temps en auto aussi. Mais pour moi c’est soit AFC avec suivi 3D AF-ON + détection de visages (mieux que l’auto), soit la base : collimateur central, map, recadrage. Mais je suis de plus en plus AFC 3D AF-ON. AF-ON permet de « pomper » jusqu’à résultat voulu. Super simple et efficace avec entrainement. On t’apprend ça sur le terrain (pas en road trip pépère). Comme disait mon instructeur, il y a une vingtaine d’année en Afrique Avec AF-ON la photo et bonne. Mais c’est vrai personne ne sait plus s’en servir aujourd’hui. Et pourtant c’est encore plus rapide et précis que l’AF auto et faire Une tonne d’images en espérant en avoir une bonne…
L’utilisation de la touche AF-ON c’est un peu un autre sujet (un sujet intéressant certes, amis c’est une question dans un autre registre).
Cette technique permet de rester tout le temps en AF-C (AI-Servo)… ce qui n’a pas grand chose à voir avec le choix de la Méthode de sélection des collimateurs.
D’ailleurs, on peut très bien être adepte du bouton AF-On en AF-C… et en même temps choisir la Méthode de sélection Automatique des Collimateurs (pour certaines images).
Je suis adepte de l’AF-ON (avec autofocus continu AF-C) Grp, 72 ou 3D selon les sujets. Je n’aime pas les AF 153 ou Auto qui sont trop larges et peuvent accrocher n’importe quoi. En secours, l’AF single sur un bouton avant programmable… (Nikon D500).
Sur le Panasonic LX100, AF auto (c’est beaucoup moins large).
En voila un article qui tombe à point nommé !!!!
Merci, merci et merci encore !!!
En effet, je viens juste d’acquérir un 5DMK4, après avoir usé durant nombre d’années de mon vieux et fidèle 5D.
Et j’avoue que le chapitre autofocus (59 pages !!!) est un gros morceau du manuel du 5D4 !!!
Passer du 5D au 5D4 d’un coup est un choc, et un sacré saut dans le temps. Et j’étais précisément aujourd’hui en train d’essayer d’apprivoiser le fonctionnement pour le moins pointu de l’autofocus de mon nouveau compagnon…
C’est dire si cet article (de qualité, comme toujours) me ravi !
Au passage, je dois dire que j’ai ressenti une vraie confiance dans la capacité du 5D4 (comme tout autre réflex récent je suppose) à faire la mise au point correctement en (presque) toutes circonstances. Ce qui conforte bien évidemment ton avis, comme toujours très éclairé. Ca n’était clairement pas le cas avec mon vieux 5D, auquel je resterai toujours très attaché, même si j’ai jeté mon dévolu sur un autre !
Bref, MERCI !
@Rage : pareil pour moi. Colli au centre, focus and recompose avec suivi du sujet. Ça fonctionne presque toujours, sauf si le sujet est trop erratique pour être visé avec le central. là, l’AF auto gère mieux.
Mais en photo de sport, 3D + AF-ON c’est 90% de mon setup.
Dommage que le D750 ne permette pas de régler sur un bouton un switch vers un mode AF (qui me permettrait en cas de panique de passer temporairement en AF auto).
Après avec les autofocus des mirrorless, je pense que je finirai par me coller en tout auto et basta. C’est trop chiant quand y’a trop de collis. Et avec l’eye-AF ça sera encore plus brainless.
Exact : AF-S, collimateur au centre (il est d’ailleurs bloqué) et quelques rares cas collimateurs en auto (foule, personne qui ne pose pas…) ou AF-C, 3D et AF-ON quand il y a mouvement. Toutes les autres configurations sont désactivées afin de passer immédiatement de l’une à l’autre.
On a dû avoir le même prof ;-)
Je n’ai jamais réussi à utiliser la MAP auto. Cela ne fait jamais la MAP où je veux. Comme avec un FF, la profondeur de champ est réduite, je ne vois pas trop l’intérêt… Avec la MAP sur l’oeil, ça peut devenir enfin utilisable…
La « MAP Auto » : ça ne veut rien dire et on ne comprend pas de quoi tu parles… Il faut être précis dans le vocabulaire.
Il y a deux choses à distinguer en ce qui concerne l’AF :
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Première chose : le Mode AF : il peut-être soit AF-S (One-Shot), soit AF-C (Ai-Servo)…
A noter qu’il existe une position Automatique intermédiaire AF-A (Ai-Focus), qui fonctionne de cette façon : c’est un mode AF-S (One-Shot), qui est capable de basculer automatiquement en AF-C (Ai-Servo) si le sujet est mobile
A noter que ce Mode AF-Automatique ((Ai-Focus) a disparu des EOS R.
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Seconde chose : la Méthode de sélection des Collimateur : elle peut-être Automatique (tous collimateurs actifs), proposer divers sortes de Groupes de collimateurs… et enfin Collimateur unique.
J’utilise le collimateur unique pour les portraits. Puis question d’habitude, je l’utilise pour tout.
Du coup, je me rends compte que beaucoup de mes photos sont ratées, tout simplement parce que photo bien cadrée, puis le sujet sort du cadre, et il faut recomposer.
Oui, c’est vrai: sur des sujets statiques, c’est donc AFS, collimateur central, MAP puis recadrage. C’est très rapide et très fiable. C’est peut être démodé mais plus efficace que tous ces automatismes. En plus, il y en a trop, c’est délirant….
Bonjour.
Article interessant !
J’utilise un 5D mark4. Pour des photos de sport (football), quelle méthode de sélection des collimateurs recommandez-vous ?
Merci
Bon, petit test aujourd’hui sans prétention lors d’une fête de village : stand, foule, lumière avec contre jour parfois. Résultat : AF auto = 60% de map incorrectes par rapport au souhait (pas la bonne personne, objet en avant pris pour cible, loupé sur la pdc…). AF single = 5% de map incorrectes par rapports aux souhaits et aucune photos souhaitée non captée. Non, l’AF auto, c’est vraiment pour les bouffeurs de jpeg à 1000 photos par jour. Il faut arrêter de croire à la chance quand tu shootes…ça ne marche pas sauf à remplir les disque durs d’images sans intérêt et sans âme qui ne se vendront jamais. La technique tuera toujours la créativité.
C’est un peu caricatural comme test (et description du résultat ;-)
Primo, je n’utilise jamais à 100% du temps la Sélection Auto des Collimateurs (seulement ^pour les 70% de cas ou c’est justifié).
Ensuite il faut l’utiliser correctement aussi (ce n’est pas parce que c’est auto qu’il faut faire n’importe quoi ;-)
Il faut entrer des exemples…
Sur les sujets statiques, je dirais que c’est au photographe de choisir sa MAP en AFS collimateur unique. Sur les sujets mobiles, on peut laisser l’auto sur AFC avec tous collimateurs en auto… Pour les enfants, c’est top!
21 ans de métier et je n’ai jamais été convaincu par la mise au point automatique sur toute la plage des collimateurs existants. Je cadre peut-être trop large, mais une fois sur deux les boitiers ne choisissent pas la bonne zone ou la bonne personne. Mais avec le R Canon a changé bcp de choses, en bien mais ça reste à perfectionner j’y viens plus loin…
Quand tu fais énormément de reportages institutionnels, beaucoup de personnes entrent dans dans ton cadrage, souvent en intérieur, peu de lumière tu bosses entre 2,8 et 5,6 max faut être précis en mise au point sans oublier d’être rapide pour ne pas rater « la poignée de main »… (donc effectivement exit la solution du collimateur unique, IoI !)
J’ai donc toujours préféré bosser en « semi-automatique ». C’est à dire choisir un groupe assez large de collimateurs à l’intérieur duquel le boitier va automatiquement faire la mise au point. Concrètement sur ses derniers boitiers reflex Canon a découpé ses collimateurs en 4 zones : gauche / milieu haut / milieu bas / droite , que je choisi instantanément d’un seul clic avec joystick ou Pad. Je limite donc la mise au point automatique du boitier à 1 seule de ces 4 zones, je m’épargne ainsi des mauvaises surprises d’une mise au point où le boitier doit choisir sur l’intégralité des ses collimateurs.
J’en viens donc au seul reproche que je fais à mon EOS R : Canon a mis fin à ce regroupement des collimateurs par zones prédéfinies (gauche, milieu haut, milieu bas et droite). A la place, dans les choix de zones larges on a un carré ou un rectangle que l’on déplace où on veut mais malheureusement leur déplacement est extrêmement lent avec le Pad… Donc inutilisable en reportage en visée EVF.
J’ai tenté de les déplacer avec le pouce car c’est hyper rapide mais visant de l’oeil gauche mon nez touche toujours l’écran venant à déplacer involontairement la zone de MAP… IoI ! (j’ai personnalisé une touche pour activer/désactiver le touché/déplacé la zone de MAP et ainsi stopper la prise de pouvoir de mon nez !)
Du coup je m’adapte et je vise plutôt avec l’écran :)) En mode zone ou tout auto détection de visage, si le boitier choisi la mauvaise personne c’est plus rapide de lui « montrer » la bonne en la touchant du doigt sur l’écran plutôt que l’oeil dans le viseur et changer de personne avec le Pad gauche/droite (là aussi le boitier ne voit pas forcément la bonne personne si elle est de profil et saute à une autre…)
Donc si j’étais ingénieur chez Canon, pour les prochains boitiers (ou mise à jour Firmware si possible !) je leur suggèrerais de revenir sur ces zones de collimateurs prédéfinies et de les choisir en 1 clic comme c’était le cas sur un 5D MkIV – avec un retour du joystick, les Pro apprécieront ;-) –
Mon idée est d’avoir le choix entre, le déplacement libre du groupe de collimateur sur tous le champs de vision (comme c’est le cas aujourd’hui sur le R mais c’est trop lent) ou le déplacement en un clic du groupe de collimateurs à gauche, au milieu, à droite.
La technique doit être au service de l’utilisateur. Quand elle ne répond pas aux exigences et bien l’utilisateur doit s’adapter et changer ses habitudes de travail; en attentat d’avoir la bécane parfaite…
Pour le reste de mes situations de travail et particulièrement les portraits, là en revanche le R révolutionne ma façon de travailler car je lui fais entièrement confiance pour détecter automatiquement le visage ou l’oeil de mon sujet. Jean-François l’explique bien, on peut ainsi se concentrer uniquement sur son cadrage et déclencher au bon moment.
Fini le stress est-ce que mon sujet est net !
Merci pour ces précisions… C’est intéressant !
je suis assez d’accord avec tout ça et notamment ces 4 grandes zones, qui étaient si rapides à sélectionner (et qui me manquent aussi un peu, sur l’ESO R)
Il faut vraiment faire remonter cette remarque chez Canon, peut-être qu’il en tiendront compte pour le prochain R Pro ou mieux, pour une mise à jour firmware des R et RP !
Car les progrès de l’AF tout auto sont tellement bons et m’ont convaincu de changer ma manière de travailler qu’il serait dommage de ne pas palier à ce « détail » qui ferait toute la différence.
Sais-tu comment se comporte l’AF sur les mirrorless Nikon, ont-ils aussi mis de côtés ces 4 grandes zones typiques des réflexes ?
Merci pour toutes les conseils qui content des milliers si on veut une vrai formation ! je me suis plongé dans le monde de la photographie pour mettre en valeur mes productions d’artisanat, et votre blog propose juste ce qu’il me faut.
Euh… OK. Alors là je viens de comprendre que je suis vraiment amateur, merci d’avoir remis les bases sur les points AF dans ton article. Ca va bien m’aider et peut être me permettre de partir du bon pied aussi.
Merci pour tes articles que je lit régulièrement avec plaisir …
Si j’ai bien compris, tu préfère déplacer la zone des capteurs pour une sélection particulière de la zone de MAP.
Pourquoi ne pas reprendre la MAP en manuel sans désactiver l’autofocus (avec les objectifs USM L), ne serais-ce pas plus rapide ?
Bonjour,
Merci pour ces précieux conseils.
J’ai l’EOS R et je cherchait justement à avoir un système hybride entre AF auto sur zone et AF précis sur un collimateur
Pour y arriver, il est intéressant d’utiliser vos conseils, mixé avec l’AF paramétré sur le bouton AF-ON et non pas sur le déclencheur.
Ainsi, si on reste appuyé sur AF-ON on a le système que vous décrivez, et si on relâche on enregistre la MAP sur le dernier collimateur (ou groupe) activé.
Comme on voit bien les collimateurs s’activer et comme vous l’avez dit, avec un peu de pratique on comprend le fonctionnement (il accroche au plus proche et souvent dans les 4 angles), ainsi on peut relâcher AF-ON dès que le point de MAP voulu a été accroché par un collimateur puis on recadre.
Ok comme on recadre, c’est pour des sujets figés, mais rien n’empêche de changer de mode rapidement si on est dans un environnement qui le demande, repasser en Single etc à « l’ancienne » ;)
Je pense pas qu’il soit intéressant d’être forcément pour ou contre le progrès ou la technologie, il faut savoir jongler sur l’éventail de ce qu’offrent ces puissants appareils récents, mais aussi les techniques de base plus anciennes, pour obtenir un rendu final le plus proche de ce qu’on cherche et en étant le plus efficace.
Soit en étant rapide car on est dans un environnement qui le demande, soit en passant plus de temps à peaufiner le reste, qui peut être très chronophage, comme l’éclairage ou le modèle.
En tout cas merci encore pour ces conseils ainsi que tous les articles que j’ai pu lire et qui sont systématiquement très intéressants.
Bonjour, merci pour cet article fort intéressant.
Petite question, nouvel utilisateur du EOS R, ce mode AF Automatique évoqué correspond bien au mode « Visage + suivi » que l’on peut agrémenter du mode « suivi de l’oeil » ou non.
C’est bien cela?
Merci d’avance
Michel
oui ! en effet !
De nombreux photographes, font erreur en négligeant l’intérêt de la sélection auto du sujet par l’AF « tous collimateurs auto » :
1 – Sur tous les modèles d’appareils (compact comme reflex ou hybrides) : lorsque le sujet le nécessite, il est toujours très facile et très rapide de revenir à tout moment (en un clic sur un Bouton ou sur l’écran) à la vieille bonne technique du « pointé / décaler » (ou « focus-and-recompose »). Cela dépendra des sujet, mais cela ne devrait pas être le cas pour plus de 10 à 30% des photos…
2 – Donc, l’utilisation (ou pas) de cette technique n’a pas d’influence sur le choix de l’appareil : puisque tous les appareils l’autorisent (y compris les plus avancés : bien entendu)… L’utilisation du viseur optique du GRIII peut se faire « les yeux fermés » sans s’occuper de l’AF : on le laisse en mode 100% auto avec tous les collimateurs actifs : c’est la meilleure solution… Et l’on obtient de très bon résultat dans à peu près tous les domaines.
Le « pointé / décaler » (ou « focus-and-recompose ») est généralement une énorme perte de temps… qui conduit à rater les photo « sur ile vif ». Car :
1 – La reconnaissance des visages est bien plus rapide. Et si un visage passe dans votre cadre : c’est 99 fois sur 100, ce visage qui doit être mis au point. C’est le cas sur le Ricoh GRIII dont l’AF est extraordinairement efficace en mode Auto.
2 – La sélection Auto des collimateurs donne toujours la priorité au sujet le plus proche : 99 fois sur 100 cela nous arrange, car c’est justement le sujet intéressant. Ce n’est pas « aléatoire » : mais très prévisible… Et cette mise au point (collimateur Auto sur sujet le plus proche) est de plus 100% compatible avec la technique « Focus +Recompose » : faites les deux en semble. Mise au point auto, suivi du « recompose » (à condition d’être en AF-S ou AF single ce qui veut dire mémorisation du point avec obturateur appuyé à mi course : appelé aussi AF On-shot chez Canon).
3 – 9 fois sur 10 votre profondeur de champs permettra de mettre votre sujet net au point, aussi que le sujet secondaire : spécialement avec les petits capteurs inférieur à l’APS-C, spécialement si votre diapo est fermé au delà de f/5,6 (c’est 75% de nos images)… Donc ça diminue d’autant le nombre de cas ou cette façons de faire est problématique.
4 – Les rare sujet qui nécessite d’éviter la sélection Auto des collimateurs : sont très facile à identifier… Dans ce cas adoptez (ponctuellement) le collimateur unique. Mais ces sujets restent exceptionnels. Par exemple en portrait, le « focus and recompose » n’est plus la bonne technique à utiliser (du moins avec des appareils modernes).
Bonjour,
Merci pour cet article qui invite à la réflexion sur ses habitudes et à essayer (merci également pour les autres articles).
Je vois beaucoup sur internet que la mise au point par AF-ON (Back Button Focus) est « révolutionnaire ». Je sais que les premiers temps sont durs pour basculer mais je n’ai jamais réussi à me faire à cette méthode.
Quel est votre conseil sur cette méthode de mise au point? Est ce encore d’actualité sur les appareils type EOS-R proposant le suivi des visages et la mise au point dans n’importe quelle zone de l’image?
Je suis assez intéressé par votre avis (peut etre une idée d’article)?
[…] Évidemment, neuf fois sur dix, ce beau projet rate lamentablement : la plupart du temps je n’obtiens ni peinture, ni même une bonne photo. Peu importe, j’insiste et je recommence encore. Du coup, je fais beaucoup de photos sans intérêt, sans me décourager et je ne les supprime pas. Comme ça avec plus de 602.000 images dans Lightroom, je vois que j’ai un peu progressé en plus de vingt ans de photo… Relire : Oubliez (un peu) ce bon vieux Collimateur AF Unique. […]