Voila quelques mois, Déclic Photo publiait sur une dizaine de pages, mon test terrain complet du Canon EOS 7D au Cambodge…
Voici pour lecteurs les plus passionnés, la version longue (très longue même), qu’il était évidement impossible de publier sur papier. Je vous la propose en 4 épisodes :
- Un mois au Cambodge avec le Canon EOS 7D (part 1)
- Un mois au Cambodge avec le Canon EOS 7D (part 2)
- Un mois au Cambodge avec le Canon EOS 7D (part 3)
- Canon EOS 7D : annexes (part 4)
A lire sur le même sujet : Canon EOS 60D versus Nikon D7000. Canon EOS 7D, première sensations.
Annexe : Fichiers RAW. Développement dans un logiciel tiers
Canon DPP, le logiciel traitement RAW fourni avec l’EOS 7D, produit d’excellentes images. En plus d’être gratuit, il présente l’avantage de savoir exploiter les réglages d’image que vous avez réglé dans l’appareil. Notamment la correction du vignettage (objectifs Canon), la correction de luminosité (éventuelle) et les Picture Style…
Donc le renforcement de netteté appliqué ! Ce point est important avec des fichiers de 18 Mpix. Malheureusement on peut reprocher beaucoup de choses à Canon DPP, son ergonomie dépassée et la vétusté de ses fonctions de catalogage… Voilà pourquoi certains préfèrent utiliser des logiciels tiers comme Lightroom ou Aperture. Malheureusement, ceux-ci restent incapables d’exploiter les Styles d’image (le format de fichier des RAW étant propriétaire comme chez tous les fabricants).
Si vous utilisez un logiciel tiers, quelques précautions s’imposent donc pour que vos RAW semblent piqués à l’affichage de 100 %. Il faut leur appliquer un réglage d’accentuation… Ainsi dans Lightroom, j’ai modifié le réglage par défaut, en poussant le Gain à 80. J’ai réduit le Rayon à 0,5 (pour préserver les fins détails). Et réduit le Détail à 20 (pour diminuer le risque de bruit). Vous pouvez utiliser à cet effet, la fonction « Définir les paramètres par défaut », qui est accessible depuis le Menu Développement du Module Développement.
Il est aussi important d’appliquer une légère réduction du bruit de Luminance (entre 5 et 15), en prévision du passage à Lightroom 3 dont la valeur par défaut est de 0 (pour ce que l’on en sait avec la ßeta 2 de LR3).
Evidement les utilisateurs de JPEG n’auront pas à s’inquiéter de ces réglages… Ils régleront (prudemment) la netteté de leurs images directement dans le boîtier, en modifiant éventuellement les Style d’Image. Mais la netteté sera définitivement appliquées aux images et il sera impossible de la diminuer sans endommager l’image (par exemple en vue d’un tirage très grand format)… Avantages et inconvénients du travail en JPEG !
Je ne développerais pas davantage cette question de maîtrise du format RAW, car ce n’est pas l’objet de cet article… Mais elle explique je crois, certaines critiques lues sur le Net concernant un prétendu manque de piqué de l’EOS 7D.
Ces rumeurs soulignent plutôt un manque de préparation des utilisateurs, qui peut-être n’ont pas compris que vérifier des fichiers de 18 Mpix à 100%, revient à coller son nez à 10 cm d’un tirage de plus d’un mètre ! Avec une telle résolution, c’est à une taille d’affichage de 50% qu’il faudrait apprécier la netteté. D’ailleurs Lightroom 3 permettra enfin de régler la netteté et le bruit en affichant nos photos à 50%.
Annexe : Petits regrets. Encore quelques détails
On ne peut passer sous silence le positionnement étrange du bouton « On/off » que l’on aimerait trouver sous l’index droit, comme sur l’EOS 550D et sur les Nikon… Plutôt qu’à gauche ! Mais reconnaissons qu’il y a du eu progrès depuis les EOS précédents.
Sans que ce soit gravissime, le testeur de profondeur de champs (dont la position est parfois critiquée), serait plus accessible s’il était à portée de la main droite. Beaucoup de photographes débutant ne pensent pas à l’utiliser, faute peut-être de le trouver à un emplacement visible ?
Canon n’aurait pas du supprimer les Modes Scène de l’EOS 7D (qui existaient encore sur l’EOS 50D). En effet, certains photographes n’ont pas envie d’apprendre la technique photo ! Ils ne veulent rien savoir de la profondeur de champs, ni des notion de vitesse et d’ouverture (j’en connais, par exemple dans ma famille). C’est leur choix et les modes scènes sont pour eux indispensables. Il est dommage de les priver de l’EOS 7D.
Toujours du point de vue des utilisateurs amateurs, il est bien dommage que Canon n’ai jamais proposé dans l’appareil (comme Nikon), de fonction de recadrage, d’ajustement et de conversion des fichiers JPEG et RAW. Personnellement je m’amuserais beaucoup avec ça, lors de longs trajets en bus ou en bateau…
La très haute résolution de l’EOS 7D pèse très lourd. Ses 18 Mpix sont inutilement encombrants pour une majorité d’amateurs qui ne réalisent pas de tirages de plus d’un mètre, ou ne recadrent jamais leurs photos. Canon propose heureusement deux tailles RAW inférieures, (encore une exclusivité propre à la marque). Mais trois tailles RAW mieux étagées seraient bienvenues… Ou alors, une seconde version de ce boîtier, équipée d’un capteur plus petit, qui ne serait pas pour autant une déclinaison de l’EOS 50D !
Enfin, je regrette qu’il ne soit pas possible comme chez Nikon de sauvegarder les réglages et paramétrages de l’appareil sur une carte, pour les coller ensuite à un autre EOS… On m’a prêté un EOS 7D pour ce reportage et j’ai passé un long moment à le paramétrer (c’est fastidieux vu le nombre d’options et de fonctions personnalisées). J’aimerais ne pas avoir à tout recommencer à chaque changement de boîtier ! Les pros travaillant en agence me comprendront.
Annexe : Prise en main. Fini les « poids léger »
S’il est un point que je regrette quelque peu (du moins en voyage), c’est l’encombrement et le poids en légère augmentation par rapport aux ancêtres immédiats (les EOS 40D et 50D). J’appréciais justement cette gamme pour sa légèreté, d’autant que j’utilise des optiques assez lourdes, comme le EF 70-200 mm f/2.8 L IS USM (mon boîtier APS-C est dédié aux longues focales et mon full-frame aux grand-angles).
L’EOS 7D rejoint donc le D300 et l’EOS 5D Mk2 sur la balance ; ce dernier étant un peu plus haut à cause de son prisme. Restons toutefois conscient que l’EOS 7D est le premier représentant d’une nouvelle lignée : on peut donc espérer que ses successeurs s’allègent avec le temps (un principe toujours vérifié jusqu’alors).
Pour minimiser le problème je vous recommande une courroie large en néoprène (Op/Tech par exemple). Elastique, elle atténue les à-coups sur l’épaule lorsque vous marchez ou courrez… Le boîtier ne glisse plus de l’épaule grâce à la large surface antidérapante et un système de clips permet de suspendre ou sécuriser le boîtier dans certaines circonstances. Par exemple lorsque grimpez dans la mature d’un bateau. Ou plus bêtement pour l’accrocher dans un penderie d’hôtel, ce qui est mieux que de laisser sur le lit à la vue de tous.
Ultime raffinement : le soir pour une sortie les mains dans les poches, débarrassez-vous de la partie centrale de la courroie afin de réduire celle-ci à une poignée de 20 cm. C’est le top pour un drink au FCC de Phnom Penh (Foreign Correspondant Club), suivi d’une petite balade digestive au bord du Mékong…
Autant dire que je me suis très bien passé de l’encombrante poignée grip BG-E7 qui embarque deux batteries LP-E6 (d’autant qu’elle est incompatible avec l’EOS 5D Mk2 et les EOS précédents, ce qui n’est pas très cool). A noter que lors de ces trente jours, je n’ai jamais connu de problèmes d’autonomie même en filmant à haute dose. J’emporte systématiquement une seconde batterie (comme tout photographe sérieux) et je règle mon boîtier au mieux, afin de ne pas trop tirer sur la batterie (durée d’affichage et délais de mise en veille).
Annexe : Autonomie. Poignée BG-E6, ou pas ?
Le grip optionnel BG-E7 embarque deux batteries et n’a pas beaucoup évolué. Il coûte toujours dans les 190 €, il est toujours encombrant (comme tous les grips, mais c’est un peu le but). Et toujours aussi incompatible avec les EOS précédents, ce qui est tout bonnement exaspérant !
Incompatible, notamment avec l’EOS 5DMk2 avec lequel il partage pourtant les mêmes batteries LP-E6… Et forme une équipe idéale.
Ce sera sans moi… Car en voyage je ne m’encombre jamais de la poignée grip. Les bénéfices qu’elle apporte, ne pèsent pas grand chose face à l’encombrement qu’elle génère. Ranger et sortir son boîtier du sac n’est plus aussi rapide…
L’EOS 7D ne rentre plus dans le tout petit sac à dos anonyme, que j’utilise souvent lorsque je veux me délester de mon gros sac photo…
Pour un photographe ayant un peu « de poigne », l’argument de la prise en main me semble égelement discutable… Sauf à travailler majoritairement au 70-200 mm en cadrage vertical ! Ce qui représente moins de 4% de mes images, vérification faite grâce à l’explorateur de metadonnées de Lightroom (je suis pourtant un farouche partisant de l’utilisation du 70-200). Au final, les rares fois ou j’ai eu besoin du grip, c’était par très grand froid en haute montagne lorsque la température affecte l’autonomie (quelques journée par an).
A noter qu’un système WIFI est embarqué dans une version du Grip optionnel (WFT-E5 encore différente de celle de son prédécesseur l’EOS 50D et différente de celle de l’EOS 5D Mk2, c’est rageant de devoir tout racheter à chaque fois). Il offre de nombreuses options de connexion : FTP, PTP (pilotage du boîtier depuis l’ordinateur), et même HTTP (visualisation des images par navigateur web)…
Annexe : Taille des fichiers. Choc des photos… et poids des vidéos
Le débat autour de la fonction vidéo ne peut plus être éludé, sous prétexte que : « la photo c’est la photo et la vidéo c’est autre chose ». Car les fonctions vidéo pèsent effectivement dans les décisions d’achat des photographes, qui pensent « s’y mettre ». Même si le passage à l’acte n’est pas immédiat…
Sur le terrain, avant même de penser au montage, il me semble indispensable d’utiliser un outil de catalogage qui prennent en compte photos et vidéos. Ils ne sont pas nombreux : Lightroom 3, Aperture 3… Ou le défunt Expression Media (iView Media Pro). Car vous devrez si possible : visualiser, annoter et classer vos image au jour le jour, en vue de supprimer les séquences inutiles, qui pèsent bien plus lourd que les photos inutiles. J’ai produit en moyenne 8 à 16 Go de séquences Full HD par jour ; que je n’ai pas toutes conservé.
Il faudra donc prévoir un espace de stockage en conséquence, éventuellement un disque dur spécifiquement dédié. J’ai ainsi fait l’acquisition d’un petit disque externe de 1 To (ils sont rares dans cette capacité en 2,5 pouces). Il est venu compléter deux autres disques de 300 et 500 Go, consacrés à ma double sauvegarde. La totalité des 12.000 photos occupaient un total de 320 Go, auxquels il faut ajouter 200 Go de vidéos.
Annexe : Choix des optiques. Quel grand angle pour ce voyage ?
Au moment de boucler mes bagages pour Phnom Penh, j’ai été une fois de plus confronté à un choix délicat, sachant qu’un des enjeux du reportage était de confronter l’EOS 7D à son cousin Full-frame et partenaire idéal : l’EOS 5D Mk2…
Un reflex qui malheureusement n’accepte pas les optiques EF-S, celles-ci étant conçues exclusivement pour les EOS à petit capteur. Pas question donc de s’encombrer d’optiques EF-S.
Pour photographier les temples d’Angkor noyés dans la jungle, j’avais envie d’un excellent grand angle. J’aurais pu emporter mon habituel EF 16-35 mm f/2.8L (V1), qui est polyvalent et pas si mauvais malgré son âge… Mais exceptionnellement je l’ai laissé à la maison, tant pis pour la polyvalence ! Il faut dire qu’une fois sur deux je l’utilisais à ses focales extrêmes (16 ou 35 mm, j’ai remarqué cela grâce à l’explorateur de méta donnés de Lightroom).
Réflexion faite, au grand angle il suffit de reculer de 2 ou 3 pas pour changer radicalement de cadre, un zoom est donc moins indispensable qu’aux focales plus longues. Vous noterez également qu’au delà du 50 mm, il faut marcher plusieurs mètres pour changer visiblement de cadre. Voilà qui m’a conduit à préférer deux focales fixes, qui ont aussi l’avantage d’être plus compactes et produisent souvent de meilleurs résultats optiques que les zooms grand angle.
J’avais d’abord pensé au 17 mm TSE, que je ne connais pas encore et qui aurait été intéressant pour redresser les perspectives des temples. Mais finalement, je me suis offert le luxe d’emprunter cet EF 14 mm f/2.8 II, qui me faisait envie depuis si longtemps… J’avais essayé la première version de cet objectif hors-normes avec mon EOS 5 argentique, il y a déjà une quinzaine d’années.
Grâce à la complémentarité du capteurs APS-C de l’EOS 7D et du capteur Full-frame de l’EOS 5D Mk2, je n’ai pas perdu toute polyvalence en délaissant mon zoom grand angle habituel… Le 14 mm à l’avantage d’offrir un angle de champs immense sur le 5D, mais de se transformer instantanément en 22,4 mm sur l’EOS 7D. Ce qui illustre une fois de plus, la complémentarité idéale de ces deux reflex, qui partagent la même batterie.
Avouons une chose : bien qu’il navigue entre 1700 et 1900 € je suis jaloux du phénoménale 12-24 mm f/2.8 G ED proposé par Nikon aux professionnels. Je l’avais essayé sur un D700 et il n’existe pas d’équivalent chez Canon. Il m’a « aussi » donné envie d’emporter cet EF 14 mm pour la première fois en voyage (bien qu’il dépasse les 2000 €). Mais ce dernier présente aussi l’avantage d’être extrêmement compact (notamment face au Nikon 14-24).
Ce qui tombait bien, car je tenais à rester tout spécialement léger cette fois-ci afin d’emprunter plus facilement les transports locaux…
Annexe : Pour voyager léger. Un zoom et deux optiques fixes
Idéalement complémentaire de cet ultra grand angle, j’ai bien sûr emporté mon EF 24-105 mm f/4 (acheté avec l’EOS 5D Mk2). C’est l’objectif à tout faire avec un reflex full frame. Son ouverture de f/4 constante n’est peut-être pas exceptionnelle, mais avec les bonnes performances en haute sensibilité des EOS 7D et 5D Mk2 (y compris au delà de 800 ISO), on lui pardonne facilement…
Et si par hasard je manquais vraiment de lumière (lors d’un spectacle de danse traditionnelle par exemple), j’ai une solution peu coûteuse et extra légère: le minuscule EF 50 mm f/1.4 qui procure une très grande ouverture pour à peine plus de 300 €. Sans être un objectif « pancake », il reste très léger et très compact, ce qui permet de le glisser dans le sac pour sortir léger… Certes, il n’est pas très piqué, mais c’est pour dépanner.
J’apprécie beaucoup que mon EF 24-105 mm f/4 se transforme en 38-168 mm sur l’EOS 7D : un formidable outil à portraits qui s’est avérée précieux dans les minorités ethniques du Nord, (qui n’aiment pas beaucoup les photos)…
Du coup j’ai fait l’impasse sur mon habituel 70-200 mm L IS (presque 1,5 kg en moins, ça change la vie)… J’ai pourtant l’habitude d’expliquer à mes étudiants qu’un 70-200 mm stabilisé est impératif pour « sortir du lot » et « varier les points de vues ». Il faut savoir se dédire !
J’adore tellement cet 24-105 mm f/4, si pratique et stabilisé que j’ai revendu mon 24-70 mm f/2.8 L (jusqu’alors fétiche), que je trouve un peu lourd en voyage… On peut reprocher au 24-105 mm f/4 de déformer les perspectives au grand angle, mais pour ça j’ai une solution secrète (que je ne peux dévoiler pour l’instant).
Paradoxalement, pour voyager léger, il faut penser donc aux optiques fixes. Et il faudrait aussi écrire à Canon pour les prier de nous proposer rapidement quelques objectifs « pancakes » de qualité (en attendant, on peut éventuellement se rabattre sur les 20 mm et 40 mm Voitlanger Ultron qui existent en monture Canon).
Annexe : Lequel choisir ? EOS 7D, EOS 550D ou EOS 5D Mk2 ?
L’EOS 7D est-il fait pour moi ? Voilà une question que l’on me pose chaque semaine sur mon blog. Et la question subsidiaire est « dois-je préférer le Canon EOS 550D » ? Figurez-vous que je me suis posé moi même la question, sachant que la qualité d’image des deux capteurs de 18 Mpix est similaire, pour ne pas dire indiscernable ! Certains hésitent également avec l’EOS 5D Mk2, mais ils sont moins nombreux car le prix est plus élevé. Pour répondre, nous devons distinguer trois cas de figure.
Pour les photographes voyageurs. EOS 7D ou EOS 550D ?
Je commencerais par mon cas personnel, celui d’un photographe voyageur qui n’a (plus) vraiment besoin de rafales hautes vitesses (j’ai renoncé à couvrir professionnellement des compétitions sportives). Pour moi, l’EOS 7D postule pour une place de « second boîtier moins cher », étant par ailleurs équipé d’un EOS 5D Mk2 (dont je ne peux plus me passer)… Et bien, au risque de vous surprendre : je préférerais certainement le petit EOS 550D dans le rôle du second boîtier !
Un verdict qui doit être un peu dur à encaisser quand on a fait preuve d’autant de qualités que l’EOS 7D… La raison de ce choix « surprenant » est tout bêtement que le poids et l’encombrement cumulé des EOS 7D et EOS 5D Mk2, me semble excessifs pour voyager confortablement. Mon expérience d’un mois au A m’en a convaincu (ainsi que mes précédents voyages avec l’EOS 450D) : pour les baroudeurs (trekkeurs, marins, skieurs), le génial EOS 550D est idéal…
Car il n’a plus grand chose de vital à envier à son grand frère. Seuls son viseur et son AF sont en retraits, ainsi que la construction et son étanchéité. Mais tous ces points sont-ils vitaux ? A chacun d’apprécier en fonction de sa pratique.
Ceux qui recherchent un reflex vidéo hésiteront beaucoup entre l’EOS 7D et l’EOS 550D, car les deux présentent des fonctionnalité vidéo très similaires. Tout juste peut-on accorder un léger avantage ergonomique à l’EOS 7D, grâce à son bouton Live View dédié… Quand aux experts désirant filmer au « très » grand angle, ils considéreront plutôt l’EOS 5D Mk2. Il reste le champion de l’effet « bokeh » (courte profondeur de champs à grande ouverture) et est très recherché des réalisateurs professionnels.
Un seul boîtier pour tout faire. EOS 7D ou EOS 550D ?
Passons ensuite au cas de figure du photographe ne désirant investir que dans un seul boîtier… Dans ce cas, j’expliquerais à qui veut l’entendre que l’économie réalisée avec un EOS 550D plutôt qu’un EOS 7D, permettra d’investir dans des optiques plus performantes… Optiques seules à même d’exploiter le potentiel des 18 Mpix.
Toutefois, « exploiter le potentiel du capteur » n’est pas une obligation pour tout le monde ! Car les possibilités de renforcement de la netteté apparente en post-traitement existent (notamment grâce à Lightroom 3, avec un génial ajout de netteté à l’export en fonction de la taille d’export). La très haute résolution n’est donc pas une obligation pour tout le monde. La qualité optique non plus…
Certains préfèreront la légèreté de l’optique livrée en kit avec l’EOS 550D. D’autres apprécieront le confortable viseur de l’EOS 7D, sa prise en main solide et la sensation de puissance qu’il procure, quitte à se contenter de l’optique la moins chère. Le tout est de bien définir vos besoins et vos envies… Mais rappelez-vous que dans la plupart des situations courantes, l’EOS 7D ne permettra pas forcément d’obtenir de meilleurs photos qu’un EOS 550D… Vous travaillerez plus confortablement, c’est tout !
Experts et semi pro. EOS 7D ou EOS 5D Mk2 ?
Evoquons enfin pour les photographes experts, le troisième « dilemme » : entre l’EOS 7D (petit capteur) et l’EOS 5D Mk2 (Full frame). Ces deux boîtiers se ressemblent finalement beaucoup et leurs capteurs de taille différente les rendent fort complémentaires, d’autant qu’ils utilisent les mêmes batteries (mais pas le même grip). Malheureusement utiliser les deux parallèlement pèse lourd (nous en avons déjà parlé) et revient cher (accessoirement moins cher que de travailler avec un EOS 1D Mk4)…
Ma préférence va plutôt au capteur full frame de l’EOS 5D Mk2, qui présente nombre d’avantages en plus d’une résolution supérieure et d’un rendu très particulier (mais je n’ai jamais pu me passer totalement d’un APS-C). Tant pis pour l’ancien système AF (à neuf collimateurs) qui équipe encore l’EOS 5D Mk2, je m’en satisfait très bien. Ce dernier est aussi légèrement en retrait au niveau de l’ergonomie générale, alors que l’EOS 7D est représentatif d’une « nouvelle génération » Canon. Donc vraiment très tentant (ne luis manque que l’écran au ratio 3/2)…
Avantage de l’EOS 7D : vous pourrez vous satisfaire d’optiques EF-S beaucoup moins chères et plus diversifiées (y compris chez Sigma, Tamron et Tokina), en plus des classiques EF. Les amateurs de téléobjectifs (chasse photo, sports), gagneront quelques focales à moindre frais grâce au coefficient multiplicateur de x1.6. A noter que le range focal couvert par le kit EOS 5D Mk2 et EF 24-105 mm L IS, correspond plus ou moins à celui du kit EOS 7D plus EF-S 15-85 mm IS.
Avantage de l’EOS 5D : un angle de champs extraordinairement large avec certaines optiques EF (tels que le EF 14 mm, EF-16-35 mm, EF 17-40 mm, EF 24-105 mm) et le « rendu si particulier du capteur « full-frame » à grande ouverture (faible profondeur de champs).
Pour ce qui est de la qualité d’image, l’EOS 5D Mk2 conserve un peu d‘avance sur l’EOS 7D, mais cette courte avance se paye « au prix fort », car les optiques EF sont plus coûteuses que les EF-S. Les EOS à petits capteurs (EOS 7D et 550D) sont en effet les seuls à pouvoir exploiter les gammes EF-S (S comme Small), dont la rapport qualité prix est très intéressant. Rappelons l’existence d’un exceptionnel EF-S 17-55 mm f/2.8 Stabilisé à un tarif relativement accessible. Les postulants au monde du full frame doivent donc rester conscient qu’au delà d’un investissement initial dans un boîtier plus coûteux, leurs dépenses ultérieures seront également plus élevés.
Retrouvez les photos et vidéos du voyage
- L’album complet du voyage sur : vibert.photoshelter.com.
- Les séquences vidéos : vimeo.com/vibert.
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- Un mois au Cambodge avec le Canon EOS 7D (part 3)
- Canon EOS 7D : annexes (part 4)
A lire sur le même sujet : Canon EOS 60D versus Nikon D7000. Canon EOS 7D, première sensations.
Bon,J’avais considéré le 60D pour remplacer mon 40D,mais comme j’ai déjà plusieurs cartes CF cela m’a ralenti,le 550D (T2i chez nous au Canada) a le même problème,mais voilà j’ai acheté prématurément un Macbook Pro (longue histoire) et il comprend un lecteur de carte SD!!!
Et en plus le 7D me tente vraiment car je fais surtout de la photos animalière.Donc pour moi le ce serait le 550D pour voyager léger a l’étranger avec le portable ,un ou 2 disques portatifs et mes optiques L que j’ai acheté avec le 40D le 7D quand la vitesse compte,la vidéo n’est pas à l’écran radar pour le moment.
Super serie de photo Jean francois, j’adore …. mais pour un 7D ou 550D ….., ca sera pour dans une autre vie ….. ( I love Nikon) ;)
Question de gamme, j’adore le 60D, domage que ce ne soit pas un boîtier pro, donc ancien AF et cartes SD…
Mais il est à mon avis le meilleur choix pour voyager car un peu moins lourd et excellent écran orientable… C’est celui que j’acheterais pour moi, de préférence au 7D (car je n’ai pas vraiment besoin des rafales hautes vitesses, ni d’un AF de compétition).
Le problème de l’AF Canon est souvent situé… entre l’index et le cerveau ! Les gens ne savent pas l’utiliser ! Et en plus l’AF Nikon est meilleur, c’est vrai, c’est un fait…
Donc oui, le Nikon D7000 est fantastique, il peut faire switcher des gens (notamment pour la photo sportive et animalière)… Les deux marques sont dorénavant à égalité et la choix délicat (avec des avantages de part et d’autre à soupeser).
Je me demande quand même si le fait d’avoir un écran orientable n’est pas plus intéressant au final pour varier les points de vue ?
Au final, souvent chez Canon, les boîtiers sont plus légers, les optiques aussi bonnes (et moins chères avec un peu plus de choix), la vidéo meilleur…
Sans oublier que Nikon n’a toujours pas sorti d’EOS 5D Mk2 à 21 Mpix (le meilleur boîtier du marché à mon avis). Et le jour ou ils sortiront leur 24 Mpix, Canon en sera probablement à 28 Mpix avec le Mk3…
Allez dans un magasin et essayez EOS 7D EOS 60D et D7000 pour vous faire votre idée… Les trois sont fantastiques !
Oui, bien d’accord… On tape souvent sur les boîtiers Canon. Mais en oubliant qu’ils ont aussi certaines qualités. Par exemple leur accessibilité financière, ou l’accessibilité de leurs menus !
Pour l’importation dans Lightroom d’images d’un 5D, les réglages utilisés pour le 7D (gain à 80, Rayon à 0,5 et Détail à 20) sont-ils pertinents ?
Merci.