Merci à Bernard un de nos lecteurs, de nous avoir signalé en commentaires ce détail (pour vous, mais pour moi ça veut dire beaucoup), suite à notre article Mise à jour Lightroom Classic 12 : c’est du lourd !
Si vous activez les « Aperçus de technologies » dans les préférences Camera Raw de Photoshop, vous découvrirez un Mode HDR dans l’Outil ACR (Adobe Camera RAW) v15 (HDR Output (Technology Preview)… (cf Technology Previews in Photoshop).
Ce Mode HDR en 32 bits n’est actuellement disponible que sur Mac (processeur Apple Silicon ou Intel). Mais on suppose qu’il arrivera sur tous les outils utilisant ACR : dans Lightroom et Lightroom Classic.
Ce mode HDR étend « artificiellement » la plage dynamique du RAW et devrait vous donner plus de finesse dans l’ajustement de la plage dynamique : en affichant tout simplement davantage de niveaux… Ce mode permettra notement de :
- visualiser et traiter des « photos HDR » sur des écrans « compatibles HDR ».
- enregistre des photos HDR sur votre disque et les ouvrir dans Photoshop.
- Ouvrir et enregistrer des photos en format JPEG XL.
- Ouvrir d’autres formats HDR récents tels que le HEIF 10-bit (.HIF extension) produits par des appareils Canon et Sony.
Pour exploiter l’export HDR vous devez nécessairement (pour le moment) :
- travailler sur Mac OS
- utiliser un écran HDR, par exemple l’écran des MacBook Pro 14” et 16″ avec XDR display (postérieur à novembre 2021). Ou l’Apple Pro Displays XDR.
- disposer d’une carte graphique (GPU) supportant Photoshop (comment vérifier que Camera Raw accède bien au GPU).
L’affichage HDR sur les écrans HDR, est pour le moment limité à la fenêtre principale de Adobe Camera Raw (ce qui inclut l’affichage Comparaison et Split View)…
Je ne pense pas que ce mode puisse « améliorer » réellement la plage dynamique des RAW : qui ont été capturés de toutes façons comme ils l’ont été (c’est d’ailleurs du 14 bit généralement, ou du 12 bits pour les RAW anciens)… Si des lumières ont été cramée et restaient « blanches » après une manipulation dans l’outil classique : elles resteront très certainement tout aussi « cramées » en 32 bits également.
Par contre vous allez gagner des « paliers supplémentaires d’ajustement » sur toute la plage, donc aussi dans les « zones extrêmes » qui vous posent problème (les plus sombres comme les plus claires), on disposera donc de beaucoup plus de finesse dans les ajustement : ce qui sera très utile pour mieux exploiter les très hautes lumières notamment : du moment que quelque chose existe !
Pour l’activer il faut cocher :
• Préférences de PS > Aperçus de technologie > Gestion précise des couleurs pour affichage HDR.
• Préférences de PS > Caméra Raw > Aperçus de technologie > Sortie HDR.
Après un redémarrage de Photoshop vous découvrirez un 3ème bouton « HDR » en haut de l’interface édition… Vous remarquerez que l’histogramme 32 bits à changé d’aspect.
Tout ça est intéressant… Qu’en dites vous ?
Re-Bonjour,
Non justement, cela réduit bien le risque de cramé. Cela fait comme un profil Log en video ou un profil ACR flat en plus marqué.
ACR utilise une courbe en cloche pour ramener le gamma natif du capteur de 1 vers un gamma 2.2 ce qui a pour effet marginal d’éclaircir les hautes lumières.
Dans la transformation en 32 bits, il ne fait pas ces compressions dans les extrêmes, il les fait « déborder » de 16 en 32 bits en une sorte d’effet HDR.
On se retrouve avec une image qui a une meilleure dynamique, qu’il faudra « aplatir » comme du HDR mais avec la possibilité de retravailler l’équilibre des luminosités.
C’est une modification majeure, mais pas bien sûr un miracle.
J’utilise un plugin qui s’appelle Lumenzia qui permet de faire des masques de luminosité. Il est passé lundi en version 11 pour supporter les images en 32 bits.
Cela m’a paru extrêmement étrange, vu que normalement le 32 bits dans PS ne sert que dans le début des traitements HDR.
En fait, j’ai été voir cet AM sur le site de l’auteur (Greg Benz) les notes de version.
En fait, j’ai trouvé une video de tuto sur ce mode 32 bits, où lui parle même de 4 ILs d’amélioration (et non 2-3 comme j’avais avancé dans mes commentaires):
https://gregbenzphotography.com/photography-tips/acr-15-adds-high-dynamic-range-output
Je ne suis pas tout à fait d’accord…
Oui, « cela réduit bien le risque de cramé » : à condition que l’image capturée soit totalement comprise (dès le début) dans la plage tonale supportée au départ par le fichier 14 bits…
D’après mes premiers essais : on gagne seulement de la flexibilité (des niveaux supplémentaires) lorsque l’on veut améliorer la Transistion entre les zones « totalement brulées » (zéro information) et les zones « en limite de plage capturée ».
Mais d’après mes premiers essais : on ne peut pas récupérer de l’info ou il n’y en a pas… Les zones « totalement cramées » (c’est à dire à 100% de R, 100% de V et 100% de B) restent à 100% quand on les passe en 32 bits. On peut les assombrir bien entendu : mais il n’ya à pas d’information (pas de couleurs, pas de nuances, pas de pixels) : autrement dite ces zones peuvent devenir,ir du 80% de R, 80% de V et 80% de B si l’on veut : mais cela produit le même « gris uniforme » que l’on soit en 14 bits ou en 32 bits (même si ce gros pourra éventuellement devenir plus sombre en 32 bits, cela reste un gris uniforme.
C’est ce que tendrait à démontrer les deux images suivantes :
La première étant en, 14 bits (Mode HDR désactivé) :
Et la seconde étant en, 32 bits (Mode HDR activé) : j’ai cherché à assombrir les hautes lumières pour voir si je récupérais davantage de détails… Apparement ça ne change rien. Mais je vais continuer mes essais
La seconde étant en, 32 bits (Mode HDR activé) : j’ai cherché à assombrir les hautes lumières pour voir si je récupérais davantage de détails… Apparement ça ne change rien. Mais je vais continuer mes essais…
Comprendre que les infos capturées par l’appareil ne changent pas. Au lieu d’être étalées sur une plage étroite (14 bits), on peut les étaler davantage sur une plage plus large (32 bits). Mais à l’extérieur de la plage capturée au départ (en 14 bits par l’appareil) : il n’y a rien…
Et le blanc pur, ne peut que se transformer en gris : peu importe sa valeur, puisqu’il n’y a pas de nuances (de différences) entre les pixels voisins. On obtient un « à plat ».
Je crois que le réel intérêt se limite à une meilleure exploitation des données capturées ; à condition d’avoir largement sous exposé à la base (si l’on veut traiter les heures lumières)
Sur cet autre exemple : on constate que le mode HDR 32 bits permet d’exploiter « plus loin » la zone de transition entre « zones limites » et « zones cramées ».
Première image en, 14 bits (Mode HDR désactivé) : on ne peut rattraper totalement les zones cramées…
Seconde image en, 32 bits (Mode HDR activé) : on ne peut rattraper totalement les zones cramées… Mais on peut se rapprocher un peu plus près.
Au final : plus de souplesse dans la gestion de la Transistion entre pixels et plus de pixels.
Mais pas de miracles : quand il n’y a pas de données au départ, on ne peut pas les inventer…
Au final : le gain sera uniquement exploitable sur les écran HDR, qui permettront d’afficher davantage de contraste, sans sacrifier les nuances les plus fines dans les ombres et les hautes lumières.
Au niveau de l’ajustement : cela ne concernera probablement que la subtilité de la transition entre les très hautes lumière et les zone brulées… Et encore, je n’en suis même pas certain.
Il se pourrait que tout cela ne concerne que la question de l’affichage, à condition d’utiliser un écran compatible HDR.
Effectivement, ça n’a pas pour but d’étendre la dynamique des raw, mais bien de pouvoir tirer parti des nouvelles générations d’écrans à dynamique étendue.