Un objectif surprenant… et plutôt sexy
Il est vrai qu’il est unique et étonnant, d’abord par cette plage focale inédite de 12-24 mm. Ensuite par le choix d’une ouverture constante (f/5.6) qui très pratique… (même si elle peut sembler pas si lumineuse lorsque l’on est habitué à f/4 constant)… Les spécifications principales sont les suivantes :
- Plage de focale 12mm à 24mm : ultra grand-angle : 84° à 121.9°.
- Ouverture constante : f/5.6.
- Distance MAP mini : 15 cm.
- Compact : ⌀ 69.4 x 84 mm.
- Poids : 497 g.
- Filtre 77mm avec pare-soleil.
- Effet Sunstars à 10 branches.
- Traitement hydrophobe et anti-poussière de la lentille frontale.
Cet objectif est étonnant par sa très belle construction et une finition exemplaire. Etonnant par son poids contenu de 497 gr. alors que les zoom ultra grand angles sont de « gros engins » généralement. Toutefois, comme il est très compact, il semble « assez dense » : ce qui plaira aux amateur de beaux objets. Venus Optics le propose en 4 montures : ce Laowa 12-24mm f/5.6 a été spécialement conçu pour les boîtiers hybrides plein format : Canon RF, Nikon Z, Leica M et Sony FE.
Avec un angle de champ entre 84° et 121°, cet objectif sera très polyvalent, à défaut d’être très lumineux… Mais en reportage, un zoom ultra Grand Angle est souvent utilisé avec un diaphragme relativement fermé, afin de bénéficier de davantage de profondeur de champs… Et ici ce sera forcément le cas avec cet objectif, puisqu’il s’agit d’un objectif à mise au point manuelle. On travaillera de préférence « à l’ancienne » à l’hyperfocale. On constate ci-dessous la grande polyvalence du cadrage :
Par ailleurs, on soulignera qu’il n’existait pas encore de zoom Ultra Grand Angle de 12-24 mm aussi « accessible » financièrement : ce Laowa ne coûte que 929 €… C’est donc une première assez intéressante, pour qui a besoin de voir très large. J’ai testé également le Laowa 12-24 mm sur le Canon EOS R7. Il se transforme en un 19-38 mm. Ce qui vient combler le manque d’objectifs RF-S actuellement (en cet été 2022 alors que l’EOS R7 commence seulement à être disponible). A ce sujet, lire absolument mon grand Test terrain du Canon EOS R7 en Thailande.
Toutefois, on peut se douter que tôt ou tard : Canon annoncera un éventuel RF-S 10-22 mm (ou une focale voisine) qui sera vraiment conçu pour des appareils APS-C « assez compacts »… Peut-être dans les 12 prochains mois, peut-être même avant ? J’imagine un zoom Ultra Grand Angle Autofocus d’entrée de gamme léger et compact : comme il en existait plusieurs en monture EF-S et EF-M. Et l’on peut supposer qu’ils soit moins cher et peut-être plus léger que les 497 gr. de ce Laowa…
A noter dès l’annonce des Nikon Z6 et Z7, Nikon avait immédiatement proposé un très intéressant Nikkor Z 14-30 mm f/4 S pesant 485 gr. qui était malheureusement assez cher : 1499 €. Je m’étais vraiment régalé avec : relire notre Test terrain 15 jours avec le Nikon Z7 à Hong Kong.
Sur le terrain : une utilisation spécifique
Oui, ce Laowa est un « bel objet » : les bagues sont bien finies et la rotation agréable, juste assez ferme… La mise au point est interne, ainsi que le mouvement de zoom : l’objectif ne s’allonge pas, c’est très agréable. Le diaphragme clic discrètement, ce qui est bien (pour un photographe) et ne se dérègle pas trop facilement.
En parlant de diaphragme : j’avais tendance à utiliser l’appareil systématiquement à f/11 et f/16 : de façon à profiter des meilleures performances optiques (nous allons y venir) et surtout pour sécuriser la mise au point manuelle avec beaucoup de profondeur de champs (même si elle n’est pas trop délicate avec de telle focales). Un système de « blocage » de la bague de diaphragme sur une valeur aurait peut-être été utile, même si la bague est assez ferme.
Le problème que j’ai eu au début : je me mélangeais régulièrement entre les trois bagues (on ne connait pas ce problème avec les objectifs électroniques, pilotés par les molettes de l’appareil)… C’est un coup à prendre : il faut bien mémoriser l’emplacement de la bague de zoom, celle de la mise au point et celle du diaph.
Cet objectif n’est pas tropicalisé, mais il est livré avec un minuscule pare-soleil qui servira de protection contre les chocs. L’intérêt est qu’il dispose d’un pas de visse de 77 mm à l’avant : pour d’éventuels filtres. J’ai vérifié avec mon Polarisant Hoya : qui ne générait pas d’ombre dans les angles. Bien vu… Plutôt que d’utiliser le bouchon d’objectif métallique Laowa (qui tient bien en place), on peut préférer un bouchon « plastique » de 77 mm (vous en avez déjà un quelque part) que l’on peut placer directement sur le pare-soleil. Le Pare-soleil peut donc rester vissé « à demeure » sur l’objectif : ce qui est mieux à tous point de vue…
Comment travailler avec un zoom manuel…
La meilleure façon d’utiliser cet objectif sur un EOS R, me semble être d’adopter le Mode Manuel combiné à l’ISO Automatique (la plupart du temps)… De façon à ne pas avoir à trop s’inquiéter de l’exposition : la surveillance de la mise au point manuelle nécessitant déjà toute votre attention ! C’est malheureusement une des contraintes d’un objectif manuel et il faut une certaine motivation pour accepter de s’y plier en 2022…
Par contre l’objectif ne communique absolument pas avec l’appareil : aucune correction des défaut optiques pendant la visée, ce qui est un peu moins agréable que de travailler avec des objectifs « corrigés » en temps réel, notamment en terme de vignettage. Pas de données EXIF non plus… Pour réaliser un « test » de l’objectif : c’est compliqué. Car il est difficile de se rappeler à quelle focale et ouverture a été faite chaque image, sauf à le noter dans un carnet… Retour aux fondamentaux.
Petit détail qui a son importance : sur vos modèles Canon de série « R » : pensez à autoriser le déclenchement « sans objectif », sinon il est impossible de déclencher… Comme je l’expliquait dans mon Test terrain du Canon EOS R7 en Thailande : l’option se trouve dans le 4em Onglet des Menus Oranges.
Le principe de travailler avec un ultra grand angle est de « penser premier plan » : il ne jamais oublier d’inclure des premières plans… Et soulignons un atout maitre de cet objectif : ce sont les belles étoiles à 10 branches produites par son diaphragme à 5 lamelles. Donc j’ai eu tendance aussi souvent que possible à travailler au delà de f/11 en intégrant le soleil (ou d’autres sources lumineuses) dans la composition…
Qualité d’image sur capteur full frame : EOS R 32 Mpix
Il n’est pas évident de réaliser un test avec un zoom manuel, sans aucunes données EXIF : les sources d’erreur sont multiples donc mes conclusions doivent être prise avec précaution… Toutefois il se dégage quelques tendances. Concernant le piqué et la qualité d’image généralement : cet objectif me semble intéressant : plutôt entre 12 mm et 20 mm… Et plutôt entre f/8 et f/16. Le 12 mm étant son vrai point fort et ça tombe bien : c’est pour cela qu’on l’a choisi.
Par contre au 24 mm les résultats sont modestes, voire « médiocres » à grande ouverture. Si vous tenez à l’utiliser entre 20 et 24 mm : il sera « impératif » de fermer à f/11 ou f/16. Ce qui n’est pas sans conséquence (en termes de valeur ISO et de temps de pause) : spécialement si le capteur de votre appareil n’est pas stabilisé (EOS R, EOS RP et EOS R10)… On pourra se permettre de descendre plus bas en vitesse, grâce aux capteurs stabilisés des EOS R5, EOS R6, EOS R7.
Une qualité est à souligner : sa distance de mise au point minimale extrêmement courte. Ce qui permet de générer du flou d’arrière plan, même à des diaphragmes relativement fermées (une caractéristique que l’on a remarqué sur pas mal d’objectifs Canon récent également). Visible ci-dessous en action avec le capteur APS-C de l’EOS R7. Et avec le capteur Full Frame de l’EOS R :
> sur capteur Full Frame : au 16 mm aux ouvertures f/5.6, 8, 11, 16 et 22 : on constate un peu moins de vignettage à grande ouverture… Par contre, l’image me semble globalement moins nette au 16 mm à grande ouverture (f/5.6 et f/8) qu’au 12 mm. Spécialement dans les angles. Il faut fermer à f/11, pour retrouver la même sensation de bon piqué donnée par le 12 mm. Eviter le f/22, qui est moins bien…
> sur capteur Full Frame : au 24 mm aux ouvertures f/5.6, 8, 11, 16 et 22 : Le piqué au centre est médiocre au 24 mm à f/5.6… Et carrément mauvais dans les coins. Je ne recommande pas d’utiliser cet objectif au 24 mm à sa plus grande ouverture (à ce niveau là : si vous êtes obligé d’utiliser le f/5.6 par manque de lumière : mieux vaut peut-être recadrer une image prise au 16 mm si la netteté dans les coins est impérative). Par contre en fermant à f/11 : on retrouve au 24 mm un bon piqué au centre et disons un piqué « juste acceptable » dans les coins…
Qualité d’image sur capteur APS-C : EOS R7 de 32 Mpix
Il a été intéressant d’utiliser ce zoom sur ce nouveau capteur APS-C très bien défini de 32 Mpixels (autrement dit une densité de pixels qui correspondrait à un appareil Full Frame de plus de 80 Mpixels… Sur capteur APS-C le 12-24 mm donne un équivalent Full Frame de 19-38 mm. On retrouve les même qualités et faiblesses que sur le capteur Full Frame, si ce n’est que l’on se concentre sur la partie centrale du capteur, donc on est moins victime des faiblesses de l’objectif dans les coins (vignettage et imprécision). Par contre le jugement de l’EOS R7 sur ce centre de l’objectif est plus sévère, car son capteur affiche plus de pixels sur cette zone précise…
En d’autres termes on obtiendra plus de détails avec cet appareil sur une zone APS-C cadrée, qu’en prenant la zone centrale re-cadrée (correspondant à un capteur APS-C) d’un capteur Full Frame d’EOS R5. De quoi évaluer plus finement le piqué d’un objectif en son centre (que ne peut le faire un EOS R5 par exemple).
> sur capteur APS-C : au 12 mm (équiv. 19) aux ouvertures f/5.6, 8, 11, 16 et 22 : la première image à f/5.6 au 12 mm est mauvaise (à tel point que j’ai cru avoir commis une erreur de mise au point) : je décide donc de ne pas en tenir compte, tellement c’est « vaporeux ». La seconde à f/8 est meilleure heureusement. A f/11 on obtient le meilleur piqué… A f/16 c’est encore pas mal au centre et sur les bords… Mais à f/22 : la diffraction est très visible partout et c’est beaucoup moins bien. En principe : vous viserez donc f/11 ou f16 et éviterez les valeurs extrêmes autant que possible, car médiocres.
> sur capteur APS-C : au 24 mm (équiv. 38) aux ouvertures f/5.6, 8, 11, 16 et 22 : la première image à f/5.6 au 24 mm est également « totalement molle » : finalement je n’avais peut-être pas commis d’erreur de mise au point ? Et la plus grande densité de pixels du Canon EOS R7 fait-elle apparaitre une faiblesse de l’objectif qui ne m’avait pas choqué autant avec l’EOS R ? J’avoue ne pas être très sur de moi… C’est heureusement mieux à f/8. Puis pas mal au centre à f/11 et f/16, les bords restant correctes… Mais on évitera absolument f/22 car là diffraction est terrible.
Pas de profiles de corrections dans Lightroom (pour le moment)
Il est normal de constater un peu de distorsion et pas mal de vignettage, surtout à 12 mm. Malheureusement, corriger manuellement cette distorsion dans Lightroom n’est pas pratique… Faute de données EXIF qui permettent de sélectionner les focales des images réalisées (selon la méthode expliquée ici pour le RF 14-35 mm f/4 à l’époque ou Lightroom ne le corrigeait pas automatiquement). C’est ici que les ennuis commencent pour certains types d’images urbaines.
Comme aucune donnée EXIF n’est enregistrée dans les RAW : même si (un jour) Adobe proposait des profiles pour cet objectif : il faudra les appliquer manuellement (l’automatisme n’étant possible qu’à l’aide des données EXIF). Ce n’est pas un « point » en faveur du Laowa 12-24 mm pour les utilisateurs de Lightroom : vous pourrez surveiller ici la liste des profiles d’objectifs corrigés par Lightroom. Adobe ne supporte actuellement que 7 objectifs Venus Optics Laowa dont un seul en monture RF. J’ignore totalement si Adobe s’intéresse en ce moment au cas spécifique du Laowa 12-24 mm (… mais le pire n’est jamais certain).
Pour qui ce zoom manuel ?
Vous l’avez déjà compris : ce Zoom ultra grand-angle Laowa 12-24 mm f/5.6 est très spécifique et n’est pas un outil conçu pour « tous » les photographes… Il faudra d’abord oublier les « grandes » ouverture de f/5.6 et f/8, spécialement à la plus longue focale de 24 mm. Disons que cet objectif est avant tout un bon 12-20 mm f/8 : à utiliser de préférence à f/11 ou f/16…
Certains défauts optiques de cet objectif (le flare notamment), ne sont pas « moches » en tant que tel et peuvent participer à son charme, un peu vintage… D’autres défaut par contre (vignettage et légère distorsion) à cause de l’absence de données EXIF : risquent par contre de rebuter les photographes exigeants, ou pressés…
Ensuite l’absence d’AF est parfois frustrante, à une époque ou l’AF des hybrides est devenu si efficace et si agréable. Refaire le point à la main en 2022 : m’a parfois semblé contraignant au début (j’ai assez joué à ça dans mon enfance avec un Minolta SRT 101 que j’aimais beaucoup)… Toutefois, je sais que certains « jeunes photographes » adorent faire le point « à la main » : en s’aidant du focus peaking.
C’est une mode qui fait son retour et c’est aussi un moyen d’apprendre : alors pourquoi pas… Donc si vous aimez « faire le point » (et la sensation de la bague est vraiment délicieuse sur cet objectif) : pourquoi pas ! D’autant que les aides à la mise au point proposées par les Canon RF (le focus peaking et la fourchette de visualisation de distance de M.A.P.) sont incroyablement efficace. Faire le point « à la main » est devenu beaucoup plus facile et rapide qu’avant…
Ajoutons qu’en fermant jusqu’à f/11, les « erreurs approximatives » de mise au point sont moins gênantes avec un grand angle « aussi large ». Car la profondeur de champs augmente aux courtes focales et bien entendu : lorsque l’on « ferme »… Petit à petit on intègre donc instinctivement : à quelle distance faire le point rapidement, sans éprouver le besoin de vérifier le piqué de chaque photo (cela impact trop la productivité et la disponibilité du photographe dans un environnement mouvant)… Sans doute la philosophie de cet objectif ne s’adresse-t-elle pas aux « producteurs » d’image, mais plutôt à ceux qui aiment prendre leur temps.
Les vrais atouts du zoom Laowa 12-24 mm
Avantage pour ce Laowa 12-24 mm : proposer toutes les focales intermédiaires entre 12 et 24 mm bien entendu… Ce qui intéressera bien davantage les propriétaire d’appareils de faible résolution (comme le Canon EOS R6 de 20 Mpix), qui doivent rester assez « prudents » en matière de recadrage… Alors que ceux qui ont la chance de posséder un capteur de 30 à 45 Mpixel (EOS R5, ou EOS R7) : n’hésiteront pas à recadrer des RAW qu’ils auront fait avec leur RF 16 mm f/2.8 (au moment ou ils auraient eu besoin d’un 24 mm).
Ajoutons qu’il est compatible avec les filtres de 77 mm (grâce au pare-soleil) : une très bonne chose (toutefois attention avec le polarisant au très grand angle, c’est rarement utilisable)… Ajoutons qu’il possède une distance de mise au point rapprochée de 15 cm, ce qui compensera l’ouverture « modeste » et permettra tout de même dans certains cas, d’obtenir un vrai flou d’arrière-plan (le bokeh produisant de jolie taches pentagonales)…
Avantage pour ce Laowa 12-24 mm : l’esthétique assez unique des images prise en fermant le diaphragme au delà de f11… Il est vrai que les « étoiles » produites par cet objectif sont très belles et bien nettes. Ultime avantage pour ce Laowa 12-24 mm : à l’attention des cinéastes, on soulignera qu’il ne présente quasiment aucun « focus breathing » lorsque l’on tourne la bague de mise au point…
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Tout bon ! |
Moins Bien… |
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Conclusion : un zoom unique en son genre
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92%
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60%
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60%
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80%
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90%
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84%
le Laowa 12-24 mm f/5.6 en bref
Ce zoom n’intéressera peut-être qu’une minorité d’utilisateurs, mais pour eux ce Laowa 12-24 mm f/5.6 offre un « charme » très particulier, qui restera sans concurrence (tant que Canon ne proposera pas cet ultra grand angle RF d’entrée de gamme, dont beaucoup rêvent depuis 2018)… Sa focale de 12 mm est son principal point fort. Ce sera toutefois au prix de quelques efforts d’apprentissage et d’une bonne maitrise technique. Mais après tout, en photo il est toujours intéressant d’apprendre à relever quelques défis. Car à n’utiliser que du matériel qui règle 100% des problèmes : ne risque-t-on pas de s’ennuyer à la longue ?
On sera éventuellement tenté de le monter sur les EOS R7 et EOS R10 à capteurs APS-C (x1,6). Il se transformera alors en un équivalent : 19-38 mm. Et sur un capteur APS-C standard (x1.5) il deviendra un 18-36 mm. On sait à quel point les utilisateurs d’appareils APS-C sont généralement à la recherche d’objectifs Ultra Grand Angle…
Ce qui m’a le plus gêné, ce n’est pas tant l’absence d’Autofocus à la quelle je m’attendais (et après tout, on peut fermer à f/16 et s’en remettre à la profondeur de champs) ; mais l’absence totale de données EXIF et de profiles de correction dans Lightroom. Ce qui complique l’exploitation des RAW ; spécialement si l’on en fait beaucoup.
Si la qualité d’image au 12 mm est correcte : c’est à condition de fermer au delà de f/8, en évitant de pousser jusqu’à f/22. Et surtout l’on évitera les focales s’approchant du 24 mm car la netteté devient décevante, spécialement en dessous de f/8. S’il présente un réel intérêt pour certains (sa position 12 mm), ce 12-24 mm n’est pas encore le « Grand Angle Universel » que vous espériez peut-être. Ce n’est probablement pas possible techniquement : pas à ce prix et pas dans une enveloppe de 497 gr. Par contre on pourrait dire qu’il est un bon 12-20 mm f/8 : ce qui n’est pas si mal si l’on en a besoin (alors que la gamme Canon reste encore assez courte en focales très large).
La vraie problématique est la suivante. Pour à peine plus cher (1.088 €) vous pouvez vous offrir le RF 16 mm f/2.8 accompagné du RF 24 mm f/1.8 : pour un poids total de 435 gr. (soit un peu moins que ce zoom de 497 gr.)… Tout en disposant d’un Autofocus et de nombreux autres avantages : corrections géométriques, modularité, encombrement minimale, ouverture plus lumineuse et surtout un piqué très supérieur…
L’arrivée récente du RF 24 mm f/1.8 STM vient donc « relativiser » un peu l’intérêt de ce très original Laowa 12-24 mm f/5.6… Et limiter son public potentiel à un type d’utilisateurs très spécifiques : plutôt patients, plutôt experts et finalement « un peu » fortunés. Décidément ça bouge sans arrêt dans le monde de la photo…
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monture |
Base HT |
TTC |
|
Laowa 12-24mm f/5.6 Zoom |
Sony FE |
774,17 |
929 |
Laowa 12-24mm f/5.6 Zoom |
Canon RF |
774,17 |
929 |
Laowa 12-24mm f/5.6 Zoom |
Nikon Z |
774,17 |
929 |
Laowa 12-24mm f/5.6 Zoom |
Leica M |
832,5 |
999 |
Compatibilité |
Full Frame |
Focales |
12-24mm |
Ouverture Max. |
f/5.6 |
Angle de champ |
84° – 121.9° |
Construction |
15 éléments en 11 groupes |
Lames de diaphragme |
5 |
Distance Point Min. |
15cm |
Grossissement Max. |
0.4x |
Mise au point |
Manuelle (MF) |
Diam. Filtre |
ø77mm |
Dimensions |
Longueur : 84mm – Diamètre : 69.4 mm (environ) |
Poids |
environ 497g (sans paresoleil ni bouchons) |
Monture |
Leica M / Sony E / Nikon Z / Canon RF |
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Merci pour ce test JF !
Encore en vaccances à ce que je vois ? On t’attend pour le stage Lightroom, faudrait penser à rentrer maintenant…
Hello ! J’y pense, j’y pense ;-)
C’est prévu ! ! !
Je suis tout de même un peu dubitatif sur cet objo
Je me demande comment une boite Chinoise (très récente) pourrait réussir à sortir une qualité optique suffisante sur une telle plage focale, pour un prix aussi serré, dans un encombrement et un poids que jamais les ingénieurs Japonais ne sont parvenu à approcher jusqu’alors… quelque soit la marque !
Sur le papier les spécificité semblent très prometteuses ! Trop ? Ce doit forcément etre au prix de certains sacrifices (et d’après ton test : déjà au niveau des ouvertures utilisables)…
En gros il n’y a pas de miracles…
Oui, c’est vrai : mais au moins ils ont essayé quelque chose de différent… avec une certaine prise de risque en effet.
En gros la qualité d’image au 24 a été un peu « sacrifié », afin de permettre une qualité utilisable au 12 mm.
Et là : c’est utile, car ça répond à une demande… Mais c’est un pari un peu risqué, car les performances ne sont pas homogènes. A condition de savoir à quoi s’en tenir, les focales entre 12 et 20 mm sont tout de même assez réjouissantes (entre f11 et f/16).
Mon problème est peut-être le prix : 929€ est un peu élevé tout de même, vu la plage d’utilisation assez pointue… Mais il peut descendre (le prix du matériel photo descend toujours au bout d’un moment).
J’ai le même problème sur le 16RF. De par la déformation dans les coins, l’effet starburst est gâché par la déformation de l’étoile. Donc pour obtenir une belle étoile, il ne faut pas mettre le soleil trop dans les angles.
Remarque très juste…
Mais la correction de distorsion dans Lightroom est par contre relativement satisfaisant n’est-ce pas ? Dans ce cas, le problème devrait être réglé ?
A moins que vous n’utilisiez peut-être pas Lightroom ?
Génial votre blog ;-)
Les Lofotens : ça a l’air magnifique !
Merci !!! Oui superbe décor pour la photo. Toutes les images y sont faites avec le 16 et le 35 RF (sauf les animaux au 100-400 RF, super qualitatif je trouve). Sinon, oui je possède une ancienne version de LR (pas d’abonnement). J’ai pas essayé la correction de l’étoile ; je vais regarder.
Oui, là avec le RF16, le RF35 mm f/1.8 et le 100-400 mm : c’est un équipement super léger et qualitatif pour voyager ;-)
Malheureusement, il faut au minimum une version 11 avec abonnement pour profiter des correction géométriques des objectifs RF… Dans une ancienne version, vous ne disposerez que des correction proposée « à l’époque » pour les objectifs de l’époque… Donc au mieux avant fin 2017 pour un Lightroom 6.14 (ultime version hors abonnement).
Mais si vous êtes malin et suivez cette procédure : https://photoetmac.com/2021/09/test-terrain-du-canon-rf-14-35-mm-f-4-l-is-usm/#Noubliez_pas_les_indispensables_corrections_logicielles_de_distorsion_et_de_vignettage
Vous pourrez « automatiser un peu » les corrections manuelles…
Je découvre cette autre prise en main… Qui est assez critique :
https://petapixel.com/2022/08/19/laowa-12-24mm-f-5-6-c-dreamer-review-not-quite-a-dream/