Bonne nouvelle, il reste des utilisateurs de Pentax ici (lire le commentaire intéressant de l’un d’entre eux, à la suite de cet article : Ricoh (donc Pentax) se lancera dans le full frame).
Dans ma réponse j’expliquais pourquoi je suis certain que Pentax adoptera la visée électronique, sur le full frame qu’ils finiront bien par développer (sous peine de disparaitre du marché du reflex)… Ce qui est un peu paradoxale lorsque l’on connait l’histoire de Pentax et la qualité traditionnelle de leurs viseurs (de l’Asahiflex au Pentax K10D, l’histoire de Pentax). Plusieurs raisons à cela :
1 – La culture du public pour le viseur optique se perd petit à petit, ce n’est pas un progrès, mais c’est comme ça. Les jeunes utilisateurs n’ayant jamais connu ce « confort » (ce bonheur même, surtout si l’on a utilisé quelques années un ancien reflex argentique haut de gamme), la visée optique ne leur manquera pas !
2 – La prix de revient (et de développement) d’un système prisme et miroir full frame (surtout développé à partir de zéro), semblera probablement prohibitif aux nouveaux propriétaires de Pentax… Avec un espoir de « retour sur investissement » bien trop aléatoire…
3 – Les concurrents vont se tourner eux aussi vers la visée électronique full frame (c’est déjà le cas de Sony)… Et ce sera bientôt aussi le cas de Canon, parallèlement à la gamme EOS à viseur optique.
4 – La visée électronique est encore assez merdique en 2014, c’est un fait… Mais elle progressera obligatoirement, même si ça prend plus de temps que prévu ! Tant du point de vue du contraste, de la colorimétrie et de la latence… Mais aussi du point de vue de l’ergonomie !
Un exemple : le dernier firmware pour le Fuji XT-1 permettra (pour la toute première fois je crois) de désactiver la « simulation » de l’exposition finale (que je déteste), afin de montrer la réelle luminosité de la scène telle qu’elle est ! Comme dans un viseur optique… La « simulation de l’exposition finale » est un truc bien, pour les débutants ! Mais pas pour moi : elle est un obstacle qui m’empêche de ressentir la subtilité d’une scène. Un vrai handicap au moment de composer. Je sais très bien ce que produira une correction de -2/3, ou de -2 diaph, je n’ai donc pas besoin qu’on me montre le résultat. Par contre j’ai besoin de voir la scène « telle qu’elle est », pour l’analyser et en comprendre le potentiel… Sans être obliger de garder le second oeil ouvert en dehors du viseur…
Au final, je ne doute pas que les descendant des flagship Canon, Nikon et Pentax (les EOS 1D, les D4), soient équipés de viseur électroniques d’ici 5 à 10 ans (Canon travaille-t-il à une autre monture d’objectif ?).
Mais cela prendra peut-être plus de temps que vous ne l’imaginez…
Bonjour, j’ai un Olympus E-M10, et je remarque qu’il n’expose pas la scène telle qu’elle est. En basse lumière, il n’est pas rare que je doive sous-exposer à -2 diaph pour retrouver l’exposition telle qu’elle est!
Je me demande si ce parti-pris d’Olympus n’est pas lié au fait qu’ils ne fassent plus que des viseurs électroniques.
Avec un viseur optique, il est primordial que l’appareil expose comme ce qu’on voit dans le viseur, pour permettre de corriger l’exposition à partir de ce que le viseur affiche (c’est à dire la réalité). Le viseur optique impose donc une exposition par défaut la plus proche possible de la réalité.
Avec un viseur électronique, une exposition conforme à la réalité n’est plus nécessaire puisque l’EVF montre directement l’image telle qu’exposée par l’appareil.
À travers le passage à l’EVF, ce semble être la philosophie d’exposition qui change, pour le meilleur et pour le pire.