Le 2 février 2024, Adobe a officiellement confirmé qu’une version native de Lightroom (Cloud) serait bien en préparation pour fonctionner nativement sur le casque Apple Vision Pro…
Notez que jusqu’à présent, il est déjà possible de lancer la version iPad de Lightroom (Cloud) : afin de visualiser et éditer ses photos dans le Apple Vision Pro, en effet cette application est accessible via le dossier « App Compatibles » du Vision Pro. Toutefois on peut supposer que la manipulation d’une telle App conçue pour les tablettes, n’est pas forcément optimale dans le Vision Pro, ou la sélection se passe via le regard et la validation via un pincement de doigt. Quelques vidéos publiées sur Youtube en donne déjà un Aperçu…
C’est pourquoi une nouvelle version « spécifique » et native « Vision Pro » de Lightroom devrait améliorer sensiblement l’ergonomie. Il sera donc possible à l’avenir, de générer des panoramas enveloppants, des environnements à 360 degrés et plus encore à partir de vos propres images : intéressant…
A noter qu’actuellement il est par ailleurs déjà possible de travailler sur Lightroom Classic depuis un Mac, dont l’écran virtuel peut-être « projeté » dans le Vision pro »… Et qu’il s’agit très probablement d’une expérience assez intéressante et satisfaisante. D’après les premiers testeurs qui ont publié leurs impressions : l’affichage d’un écran virtuel de Mac d’une taille « démesurés » serait assez réussie. Et espérons-le : assez pratique pour le photographe en déplacement avec son MacBook Air 13″ : le Vision Pro pourrait éventuellement être considéré comme un 32 pouces virtuel, ou même un écran beaucoup plus gigantesque encore… Une nouvelle occasion pour moi, d’inciter une fois de plus nos lecteurs qui « s’emmerdent » encore avec de vieux écrans de 24 pouces ou de 27 pouces : à adopter définitivement un 32 pouces ! C’est pas plus cher et tellement plus efficace…
Je ne vous dit pas à quel point je suis curieux d’essayer le Vision Pro un de ces jours… (si un de nos lecteurs sur Paris, ou sur Hong Kong en possède un : il peut me faire signe) ! Exactement 40 ans après la création du Macintosh, on pourrait considérer cette « extension du domaine du Mac » comme une forme d’aboutissement… Et je pense que le « support du Mac » est absolument nécessaire pour intéresser les « geeks » au Vision Pro… Car si l’on doit se contenter d’interagir avec Siri, ou avec un clavier virtuel dont il faut sélectionner les lettres une après l’autre en les regardant avant de « pincer » des doigts pour valider : cela risque d’être trop lent et frustrant pour être utile…
Mais il est probable qu’à moyen terme, de nouvelles formes d’interactions plus subtiles, plus rapides et plus efficaces que les souris et les claviers (et leurs raccourcis) seront appelée à se placer entre nos cerveaux et nos « machines ». Peut-être à travers une puce directement implantée dans le corps ? Justement il y a quelques jours : Neuralink franchit le Rubicon : premier implant cérébral réalisé… Nous vivons une époque ou la réalité rattrape la fiction !
Revenons en 2024 : bien entendu ce premier Vision Pro a l’air incroyable. Mais raisonnablement, j’attendrai bien entendu au moins une version deux (ou trois) avant de penser à me l’offrir : déjà vu son prix… Mais par ailleurs, si l’on repense aux diverses premières versions des nombreuses innovations d’Apple : on se souvient qu’elles étaient toujours « très expérimentales »… Et finalement terriblement imparfaites ; avec le recule de quelques générations… Mais être un pionnier : ça n’a pas de prix !
A noter pour que parallèlement, Adobe a aussi annoncé une version « Vision Pro » de Firefly son application Ai de création d’image (à usage commerciale) par conversion de texte en image… Dont voici une illustration :
Y’a une différence de taille entre le Vision Pro et Neuralink, niveau science-fiction.
Le Vision Pro s’inscrit dans une industrie AR/VR plus vaste, et dont la technologie mûrit et se bonifie, avec des usages qui commencent à émerger. Ça sera probablement grand public dans la décennie à venir, et à la rigueur pourquoi pas (même si ça implique encore plus de débauche productiviste, dont les conséquences environnementales ne sont guère réjouissantes, pour euphémiser).
Neuralink, c’est un délire avec des manquements dramatiques à l’éthique (y’a qu’à voir le nombre de primates qui ont été exécutés dans des expériences), dirigée par un timbré notoire dont le rapport à la technologie tient du fantasme plus que de la réalité technique, et dont on peine à croire la pérennité.
Oui, Musk est un certainement un peu « timbré »…
Mais il fallait être également « timbré » comme l’étaient Galilée ou Colomb : pour se lancer dans des aventures improbable et sans retour (en tous cas pour Galilée) dont les chances de succès étaient quasi nulles… Mais qui finalement ont ouvert à l’humanité de nouvelles portes. Ce qui au passage à du occasionner pas mal de « manquements à l’éthique » : que ce soit les conditions de vie des marins à bord, ou plus tard lors de la rencontre avec de nouveau peuples.
Si nous avions la possibilité de tout recommencer en intervenant dans le passé (comme des voyageurs temporels) : faudrait-il leur interdire de partir faire le tour du monde, pour raisons de « manquement à l’éthique » ? Je ne crois pas…
Combien de « timbrés » ont échoué et l’histoire aura oublié leur nom… Mais sans leur dose de folie : rien de nouveau ne peut être découvert. Car si l’on se contente du raisonnable et de « l’envisageable » : on risque surtout de découvrir du « normal » et du « probable »…
Par contre : découvrir l’exceptionnel et innover réellement, cela implique probablement de « briser » toutes les barrières du raisonnable… et de prendre des risques ; en partant dans l’inconnu (par définition, le connu n’a pas besoin d’être découvert).
Alors le Neura Link ne débouchera peut-être sur rien… Mais on peut dire pour le coup : que c’est « l’inconnu », un véritable « inconnu » : avec potentiellement des dangers immenses. Mais aussi la possibilité d’aller vers une extraordinaire explosion de nos capacités et des progrès inimaginables (par définition) !
Bien malin qui pourrait dire ce qu’il adviendra de ça dans 20 ou 30 ans…
Je me permets de dériver un peu du sujet photo/mac.
Je suis très très très très dubitatif sur la comparaison avec de vrais grands scientifiques. Pour le contexte, je suis astrophysicien et mathématicien de formation, et j’ai toujours beaucoup aimé l’histoire des sciences.
Pour connaître un peu les domaines auxquels Musk s’est attaqué (informatique, spatial, automobile…), autant il y a de bons ingénieurs dans les entreprises qu’il détient (et qu’il n’a pas fondées), autant lui, en tant que tel, ne pige rien à rien à la technique, a des idées préconçues totalement connes, et possède une capacité à la réception de critique proche de celle d’un enfant de cinq ans.
Ce n’est pas un bon scientifique, ni un bon visionnaire.
(Rien, mais alors rien de rien à voir avec un Jobs, par exemple.)
Typiquement, le cybertruck (l’espèce de truck tout angulaire) est une stupéfiante connerie, avec un châssis rigide, en acier, absolument incapable d’absorber les chocs et protéger les passagers. C’est l’une des raisons pour lesquelles l’UE n’autorisera probablement jamais sa commercialisation/mise en circulation par chez nous, c’est un véhicule dangereux pour les passagers. Sa conception de la sécurité ramène plusieurs décennies en arrière.
Quant à l’éthique, je suis plus que partisan de la respecter, parce qu’aucun progrès ne vaut certains sacrifices, notamment sur l’expérimentation. Le monde scientifique s’est doté d’une réelle éthique médicale depuis les horreurs des camps d’extermination (Auschwitz en tête), et ne pas respecter ces règles n’amène d’une part aucun progrès (coucou Didier Raoult…), et d’autre part nuit à la vie des patients/sujets de test.
Quand on ne respecte pas l’éthique, on ne respecte en général pas l’honnêteté intellectuelle nécessaire à une bonne démarche scientifique, et ça ne donne de fait aucun « bon » résultat.
On expérimente plus « dans le vide » en recherche clinique depuis des décennies, et c’est pour d’excellentes raisons.
Tu peux lire ce court article à ce sujet, qui sera plus prolixe que moi. En particulier, la partie » Justification de la recherche biomédicale ».
https://www.medecinesciences.org/en/articles/medsci/full_html/2007/09/medsci2007238-9p777/medsci2007238-9p777.html
Bref, je n’ai aucun exemple de moment où s’affranchir des règles d’éthique médicale a vraiment fait avancer la science dans ce dernier siècle.
(Pour le reste, sur Colomb, je pense que tu confonds l’éthique pour réaliser un projet, et les conséquences positives ou funestes d’une découverte. Par ailleurs, ce ne sont pas les Européens du sud qui ont découvert l’Amérique, les Vikings en avaient déjà connaissance. Je pense aussi que tu romantises pas mal le côté « expédition désespérée ». Colomb savait que les Portugais tentaient d’atteindre les Amériques par les côtes africaines, et voulait les prendre de vitesse. Il n’a pas vogué vers l’inconnu sans aucune idée de ce qu’il atteindrait, bien au contraire.
Galilée, idem, n’a pas expérimenté et théorisé dans le vide, il avait déjà de gros gros travaux d’autres physiciens avant lui (Tycho Brahé, Copernic, Kepler) qui l’ont beaucoup guidé vers la découverte/invention de ses premières lois physiques.
Et c’est Vasco de Gama, le tour du monde, pas Colomb.)
Oui, en fait j’ai écrit Galilée (de façon automatique), mais en pensant à Magellan (pour le tour du monde réalisé en y laissant sa vie)…
Il y a un peu de la folie de Magellan dans Elon Musk non ? Tout risquer…
Mais bon : je ne suis spécialiste ni de l’un, ni de l’autre…
Et ce ne sont pas toujours (pas seulement) les ingénieurs ou les scientifiques qui font les découvertes finalement : mais surtout ceux qui prennent le risque fou de les financer… En ce sens Musk est le gars qui a souvent pris le risque de tout jouer et de tout perdre (car il n’est pas rationnel, justement pas scientifique).
Pour « découvrir » ; il faut être joueur et risquer de perdre. Il faut défier les règles : et peut-être l’éthique ? En l’occurence peut-on imaginer que pour Galilée : défier les croyances religieuses de son époque, c’était un geste aussi « iconoclaste » : dont peut-être l’équivalent serait aujourd’hui de défier l’éthique de notre époque ?
Briser les tabous ? Un découvreur n’est-il pas nécessairement un gêneur, quelque part ? Car toute découverte (si elle est réellement innovante) : signifie aussi des bouleversements qui dérangent l’ordre établi… Et nuit aux intérêt de ceux qui possèdent déjà le pouvoir, le savoir, ou le savoir faire…
La découverte de la photo numérique : n’a-t-elle pas signé la mort de Kodak ? La découverte du continent Américain a totalement changé la donne économique en Europe : au profit de certains pays et aux détriment d’autres… La découverte du plastique et du caoutchouc synthétique a tué l’industrie du caoutchouc traditionnel…
Et du coup, un 32 seul ou 2×32 pouces ? Parce que bon le vision pro, c’est bien, mais ce n’est pas encore propice aux longues heures de travail (c’est pas bien tu me dirais, faudrait quitter l’écran plus souvent ^^)
Je dirais un unique 32…
Moi actuellement j’ai un 32, avec un 27 placé verticalement sur la droite… qui me sert finalement assez peu. Je pourrais m’en passer.