Me voici revenu à Hong Kong (autant dire au 21em siècle) après 4 semaines de vagabondage d’îles en îles en Mer de Chine et Mer de Sulu, autour de Palawan la « dernière frontière des Philippines ». Un vrai bonheur : poissons frais, mangues et papayes à chaque repas. Nage chaque jour dans des lagons turquoises au milieu des tortues et des barracudas. Une petite plongée de temps en temps… La vraie vie quoi ! Je ferme cette parenthèse en vous recommandant très chaudement Palawan : dans la catégorie « financièrement accessible », c’est l’un des derniers paradis sur terre !
Mais revenons à la photo : outre quelques images de commandes, le but du voyage était d’updater mon reportage précédent aux Philippines (qui datait de 1999) et de mettre en boite des « illustrations » (comme on dit dans le jargon : le genre d’images de cocotiers qui font planer)…
Sans oublier de souffler enfin un petit peu (mon précédent voyage au Ladakh ne fut pas très reposant). Avec ce programme bien moins chargé qu’à l’habitude et qui ressemblerait presque à des vacances, j’ai trouvé le temps de prendre quelques notes en route, histoire de vous livrer mes impressions de terrain sur l’EOS 5D (que j’avais déjà rapidement essayé à Paris mais c’était bien trop rapide pour me faire une opinion définitive).
Car l’analyse des fiches techniques et des images c’est très bien, mais rien de tel qu’un essai grandeur nature pour se faire une idée des vraies qualités d’un appareil…
Après avoir commis pas moins de 47 Go d’images ( et oui, c’est un 13 MP ), mon opinion est faite. N’y allons pas par quatre chemins : cet appareil est une véritable merveille et le « full frame » un avantage décisif qui justifie largement la différence de prix avec un capteur APS-C.
Le saut qualitatif est énorme face à l’EOS 20D et surtout l’agrément d’utilisation est en très net progrès par rapport à tous les appareils numériques que j’ai eu l’occasion de prendre en main jusqu’à présent… A l’usage c’est d’abord le viseur qui régale l’œil du photographe digital (franchement frustré depuis quelques années).
Depuis l’an 2000, je suis en effet passé par l’EOS D60, l’EOS 10D et l’EOS 20D, dont les viseurs étaient de vrais culs-de-bouteille, je m’en rends compte aujourd’hui ! Il faut le voire pour le croire, allez dans un magasin et comparez vous-même.
Avec le 5D, l’usage d’un filtre polarisant redevient tout à fait agréable : j’en ai d’ailleurs usé et abusé pendant ces quatre semaines de voyage ! Il fallait me forcer pour empoigner de temps en temps mon 20D sur lequel était monté un 70-200 f/2.8 L-IS (dans les faits j’avais plutôt tendance à échanger les optiques que d’utiliser les deux boîtiers alternativement).
Pour revenir à l’usage du 16-35 f/2.8 avec l’EOS 5D : je dois admettre que l’on déplore un certain vignetage entre 16 mm et 20 mm. Il s’atténue un peu en fermant le diaph, mais reste tout de même assez visible. Surtout si vous osez (comme je l’ai fait sur cette image à droite) le polarisant au super grand-angle, ce qui donne des images pour le moins extrêmes…
Il est toujours possible de corriger ce vignettage dans Photoshop (ou DxO pour les fanatiques de perfection), surtout si vous avez pris la précaution de shooter en RAW. Adobe Camera Raw est également pratique pour cela, contrairement à Aperture qui n’offre aucun outil de dévignetage comme nous l’avons déploré ici.
Tout ça me fait dire que d’ici quelques années, lorsque des logiciels similaires à DxO seront embarqués directement dans le processeur de l’appareil, la qualité technique de nos photos sera amenée à connaître une fulgurante progression (peut-être au détriment d’un certain réalisme).
Je crois l’avoir déjà écrit : il serait très intéressant de comparer sur mire la qualité des images obtenues par le couple » EOS 20D + 10-22 » avec celles obtenues avec le couple » EOS 5D + 16-35 « … Voilà un test que l’on aimerait beaucoup lire dans Chasseur d’Images ! Vu la différence de prix entre les deux solutions il devrait tout de même exister une différence qualitative, au-delà du nombre de pixels, bien entendu…
Au risque d’en contrarier certains, j’en profite pour rappeler que je reste (en tant que professionnel) un farouche partisan de la course aux pixels : plus il y en a mieux c’est ! Du moins tant qu’il s’agit de pixels de bonne qualité, comme sur cet EOS 5D…
Avec cet appareil, j’ai donc retrouvé un plaisir de faire des images que je n’avais plus connu depuis l’époque des EOS 3 et EOS 1N argentiques. Je ne sais si c’est la magie du «full frame», la clarté du viseur, ou la beauté enchanteresse de Palawan ; mais je crois bien que le style de photos que j’ai pris ces derniers temps est différent ! Beaucoup de grands paysages au 20 mm avec 4/5 de ciel et des premiers plans très proches…
Je n’ai pas vraiment pris le temps d’expérimenter lors de ce voyage, les différents « styles d’image », un sujet déjà abordé ici. Je me suis contenté de rester en « style Standard », après l’avoir personnalisé avec une accentuation de niveau 2. Pour mémo, tous les autres « styles d’images » sont réglés avec une accentuation à 2 par défaut sur une échelle de 7 (voilà qui pourrait en rassurer certains quant aux capacités de l’EOS 5D à faire des photos bien nettes : une autre question longuement traitée ici). OK, certains regretteront peut-être l’absence de quelques infos dans le viseur en particulier la sensibilité ISO. Mais personnellement cela ne me gêne pas vraiment…
Il faut tout de même préciser qu’au moment de changer la sensibilité (du pouce avec la molette arrière après une pression sur le second bouton près du déclencheur), le nombre ISO s’affiche quelques secondes dans le viseur. On peut donc passer de 200 à 300 ISO sans quitter son sujet des yeux : presque aussi simplement que l’on change de diaph et de vitesse. Pratique !
Il en est de même pour la correction manuelle d’exposition et de la correction manuelle d’expo du flash qui sont disponibles dans le viseur. D’une façon générale à propos des infos disponibles dans le viseur : mon opinion est que trop d’info tue l’info !
On a surtout besoin de connaître vitesse, ouverture, quelques infos sur le flash et point final ! Au-delà, c’est l’encombrement visuel qui guette et empêche une lecture rapide… De toute façon, on shoot le plus souvent sur le vif : les meilleures photos sont celles prises dans l’instant (un quart de seconde plus tard et il est déjà trop tard). Et pour ce genre d’images : on a de toute façon jamais le temps d’analyser beaucoup d’infos dans le viseur !
C’est pour ça que mon appareil est toujours allumé et réglé en fonction de la météo et de l’ambiance du moment. Je connais à tout moment ses réglages (en particulier à quelle sensibilité j’en suis resté lors de la dernière image) et je suis toujours prêt à déclencher…
Pour un autre genre de photos par contre : quand on a le temps de “lécher” son cadrage et que l’on peut prendre le temps de peaufiner ses réglages, il est plus confortable d’utiliser le grand afficheur LCD… C’est vrai qu’il existe à ce propos une vraie différence de philosophie entre Canon et Nikon : ce dernier propose toujours plus d’options, plus de boutons et affiche plus d’infos… Tant mieux il y en a pour tous les goûts. Dans la pratique, le changement d’écran (en luminosité et en taille (un poil plus grand que celui d’un D2X) est également un « plus » infiniment appréciable.
Absolument impossible de revenir en arrière, croyez-moi ! Réglé à sa luminosité maxi il permet de vérifier ses images même sur une plage de sable blanc, sous le ciel lumineux des Philippines. Bien qu’élevé à l’école de la photo argentique, je suis personnellement toujours adepte lorsque je viens de shooter une série d’images, d’un rapide coup d’œil à l’écran, suivi de deux pressions sur la touche info pour accéder à l’histogramme.
Contrairement à ce que je faisais au début du numérique (ou je shootais sans vérifier mes images façon photo argentique), je me suis finalement rendu compte qu’en éliminant tout au long de la journée des images moyennes, on gagne tout de même un peu de temps le soir lorsqu’il s’agit de décharger ses cartes de 1 et 2 Go…
J’en profite pour soumettre quelques idées aux ergonomes et ingénieurs de Canon à propos de la délicate question de l’affichage de l’histogramme. Rêvons un peu : il serait génial que ce dernier puisse être affiché instantanément dans le viseur de l’appareil, dès qu’une image a été réalisée. Ou mieux encore dès que le déclencheur est pressé à mi-course avec une mise à jour dynamique de celui-ci en fonction du cadrage et des réglages (comme dans Photoshop)… Ce serait le pied ça non ?
Ensuite pour la consultation des images, j’apprécierais un second mini écran horizontal (couleur si possible), exclusivement dédié à la présentation de l’histogramme (il pourrait se situer en dessous de l’écran principal comme sur l’EOS 1D).
Pour moi (et beaucoup d’autres pros) l’information la plus déterminante lors de la vérification des images est en effet l’histogramme. Or il est impossible actuellement de le visualiser, en même temps que l’image en taille écran (ou en mode zoom, ce qui est très important pour juger de la netteté). Idem pour les zones clignotantes d’avertissement de « sous » et de « sur » exposition qui sont également vitales…
Ok, je veux bien croire qu’un écran supplémentaire seulement dédié à l’histogramme serait un luxe quelque peu onéreux ! Alors en attendant cette hypothétique évolution ; une solution provisoire (et peu coûteuse puisque logicielle) serait déjà d’afficher l’histogramme en surimpression transparente (très transparente svp Monsieur Canon, afin de ne pas gêner la lecture) au-dessus de l’image plein écran. Un peu comme le fait la dernière version d’iview en vue media (voilà que ça recommence : je ne peux m’empêcher de dire du bien de iView)…
Voilà qui m’éviterais un agaçant (et obligatoire) double-clic sur le bouton info, quasiment pour chaque image que je vérifie, suivi d’un troisième clic pour revenir en vue plein écran, et encore de deux ou trois clic sur le bouton zoom avant pour vérifier la netteté, puis autant sur le bouton zoom arrière, avant de repasser à la vue suivante…
Tout ça, car il est impossible actuellement de changer de vue si le zoom est activé (c’est très con ça). Ahhh, si seulement l’histogramme était accessible à tout moment on pourrait vérifier d’un coup : netteté ET exposition, puis passer à la vue suivante en un seul clic ! Quel énorme gain de temps ce serait ! Je ne comprends pas que les ergonomes de Canon ne soient pas arrivés tout seuls à cette solution simple, ils devraient s’inspirer un peu d’iView… Fin de cette grosse parenthèse.
A noter qu’il me semble que la précision de l’exposition a progressé entre le 20D et le 5D. Sur le premier j’avais souvent tendance à faire une correction manuelle négative d’un tiers de diaph afin de préserver les hautes lumières. C’est devenu à peu près inutile sur le 5D, peut-être est-ce à cause de la dynamique accrue du capteur full frame et de ses photosites de plus grande dimension ?
Par contre, là ou ça fait mal : c’est lorsqu’il s’agit de remuer les gigas et les gigas d’images (47 en quatre semaines) que l’on produit très rapidement avec ce 13 MP de rêve. Surtout lorsque l’on shoot en RAW + JPEG (comme je le fais dans 10 à 20 % des cas, dès que la lumière devient délicate ou qu’un contre-jour survient).
Avec de telles masses de fichier, la dernière version d’iView (encore) s’avère d’autant plus indispensable pour travailler confortablement (ne me demandez pas ce que je pense des logiciels offerts par Canon, je ne les ai même pas installés tellement ils sont largués en terme de rapidité et d’ergonomie). Inutile d’insister également sur la nécessité d’une configuration informatique très musclée (j’en avais déjà parlé au retour de mon reportage au Pérou il y a un an et demie avec l’EOS 10D… Une éternité ! ).
Aujourd’hui je considère mon vieux Powerbook 12 pouces (dont j’ai récement parlé ici) plus comme videur de carte de luxe que comme un véritable outil de traitement d’images ! Vivement le Core-Duo… (en ce qui concerne mon expérience en voyage avec les videurs de cartes, c’est par ici et par ici…)
Une anecdote pour conclure. Je n’ai pas perdu mon habitude favorite d’écrire lors des liaisons en avion, bus, jeepney ou bancas ; du moins si le paysage ne présente pas d’intérêt particulier. Alors que je tape ces lignes, nous volons vers Manille dans un coucou de 16 places au milieu d’une dépression tropicale à deux doigts de tourner au typhon…
Le décollage de l’aéroport de brousse de Busuanga a été plutôt mouvementé, tant à cause de fortes rafales que de la surcharge embarquée. A tel point qu’il m’a fallu me délester de 10 kilos de bagages qui arriveront – inch’alah – à Manille dans quelques jours… Il a fallu également parlementer 50 min avec d’autres passagers qui refusaient de se séparer de la moindre petite culotte sale !
Alors qu’ils étaient la cause de surcharge avec leurs bouteilles de plongée (voyager en Asie avec ses bouteilles est aussi ridicule que d’emmener son G5 tour en camping). Les Suisses (puisqu’ils étaient Suisses) n’ont rien voulu céder, mais comme tous les autres passagers ont bien voulu abandonner une partie de leurs bagages, nous avons finalement pu décoller…
Cet épisode comique m’a fait réfléchir : il est évident que le photographe numérique voyage plus chargé que son ancêtre argentique : disques de sauvegarde, chargeurs de batteries, boîtes de CD, câbles divers, videurs de cartes… Autant d’accessoires nouveaux qui alourdissent finalement pas mal nos bagages. L’EOS 5D est plus lourd que l’EOS 20D… Qu’en sera-t-il du remplaçant de mon Powerbook 12 pouces ? Le Macbook Pro 15 pouces me tenterait bien ( il est bien cher je trouve comparé aux PC de rêve que l’on trouve à HK ), mais je considère le format de l’actuel 12 pouces et ses 2 kilos comme un maximum acceptable pour voyager confortablement…
Grrrr ! Dire qu’il va encore falloir attendre ! Certains se plaignent du renouvellement trop rapide des gammes de produits électroniques, je ne suis personnellement pas du tout de cet avis ! Espérons que Steve Jobs nous sorte de sa manche un portable 13 ou 14 pouces spécialement conçu pour les photographes. Avec au moins deux ports FW (merci d’avance) ainsi qu’un slot PCMCIA… Et qu’il ait la main plus heureuse qu’avec Aperture !
En attendant donc que de prochaines avancées techniques remédient à nos petits problèmes de « surcharge pondérale » consolons-nous en gardant à l’esprit que les possibilités techniques (sensibilité ISO, agrandissements, corrections, impressions, transmission, sauvegarde, ect…) offertes par les fichiers issus de la dernière génération d’appareils (Nikon D2X ou Canon EOS 5D) dépassent maintenant largement celles offertes par nos diapos du siècle dernier !
Si ces images vous ont donné envie de découvrir les îles paradisiaques et préservées des Philippines (un must selon moi), je vous recommande très chaudement de contacter Sylvain Gianni, un français passionné de voyage, installé à Manille depuis plus de 10 ans.
Il vous organisera un trip sur mesure en fonction de vos préférences : plongée (à Coron), kayak de mer (à El Nido), farniente (à Flower Island), ou pour les plus courageux, trek dans les rizières en terrasse de Banaue (Nord de Luzon)…
ASIAVENTURE TOURS & TRAVEL
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J’halucine ! Tes images font carrément rêver. Quand au 5D, tout ce que tu as pu écrire me confirme dans mon idée ! Il me le faut…
T’as pas bientôt fini de nous faire languir avec tes voyages à 20’000km de notre grisaille européenne. Franchement, il y a des gens qui sont d’une indélicatesse, pffff :-(
J’adhère parfaitement à ton côté pragmatique sur ce que t’as expliqué plus haut.
Et tout comme Arnaud, il m’en faut un, mais c’est pas donné cette histoire, surtout avec le 16-35 qui va bien ou le 24-70 ou encore le 70-200. Aïe, trop chère mon fils !
Tony
P.S. content d’avoir des nouvelles, on commençait à se demander où tu étais passé :)
Hello!
Content de vous revoir ici. D’autant plus pour admirer vos récents clichés : quand je pense à la pluie qui frappe mes fenêtres en ce moment…
Bravo donc, une nouvelle fois, pour ces moments d’évasion.
Il y a un seul terme que je n’ai pas compris dans ton billet… C’est quoi « surcharge pondérale »…?!! J’ai redécouvert le mot « balance » ces derniers temps, tsssss, elle ne fait rien qu’à se tromper…
Oui, la raison me conduit à conserver mon 350D mais j’ai trouvé le 5D exceptionnel de simplicité et c’est toi qui a le mot juste : ergonomie excellente, les infos qu’il faut et pas trop. Par contre, même si je suis d’accord avec toi sur la taille des images, c’est leur stockage et leur pérennité qui commence à poser problème… Et qui m’incitent à rester avec un 8MP (pour l’instant :-)
29°C pour l’eau de mer contre 12°C à Belle-île, t’es pas fou de donner des infos pareilles… Heureusement que mon épouse ne lit pas ce billet :-)
je comprends pourquoi t’avais disparu mec ! Tu fais un bo métier en attendant…
Ahhhrg ça déchire grave… Sinon ce que dit françois sur les couleurs de peau : il y a surement l’effet du polarisant qui n’est pas connu pour etre « skin-friendly »… On ne peut pas tout avoir ! Ou ce sont tout simplement des coups de soleil !
Tes images sont tout simplement sublimes.
Question de novice : à quoi sert exactement un filtre polarisant ? A avoir un meilleur rendu des couleurs ? Est-ce grâce à ce filtre que le ciel est d’un bleu si profond sur tes clichés ?
A un moment tu écris : « Avec le 5D, l’usage d’un filtre polarisant redevient tout à fait agréable. »
Tu veux dire qu’avec le 20D ça ne l’était pas ? Pour quelles raisons ?
Merci d’avance pour tes réponses, et merci encore pour tes images pleines de soleil et de chaleur…
Salut le Jeff,
Content de te « revoir ». Bon, une petite remarque perfide histoire de contraster avec les louanges. Tes images sont belles, je n’en attendais pas moins de toi mais je trouve que tu y vas un peu fort avec le polarisant. C’est le piège inhérent à ce genre de jouet. J’ai aussi donné dans le passé en polrisant les Velvia… En outre, coté tendance, la mode dans les collectifs d’auteurs et dans les rédactions est à l’image désaturée. Bref, mollo sur la pédale.
Thierry Seray
Et oui, mais moi je trouve que les images qui petent c’est bien plus chouette ! Au moins avec les photos de mr Action on s’ennuie pas ! Ce que l’on voit sur les sites des « collectifs d’auteurs » (je donnerais pas de noms mais on pense probablement aux mêmes, c’est toujours un peu les mêmes images grisatres et toujours assez prétentieuses ! Un peu comme si ces photographes avaient peur de jouer avec la couleur… Ou bien tout simplement c’est qu’ils n’ont pas souvent l’occasion d’aller au soleil ?
Pour répondre à Thierry : la mode, c’est justement ce qu’il faut essayer de ne pas suivre… JF visiblement suit sa propre voie, depuis des années. Il suffit de regarder son autre site : actionreporter.com pour comprendre ce qu’il recherche… Et la mode il semble s’en foutre completement le bonhomme !
perso je vois pas ou est le problème d’utiliser un polarisant et même d’en abuser.
tant que ça peut faire plaisir pareil si certains prefere le noir et blanc voir le gris et gris (comme c’est la mode)… chacun son style !
en tous cas le pola semble reussir a mr macandphoto. on peut même dire que c’est sa marque de fabrique
Dans l’ordre : je n’ai pas dit que les images du Jeff ne sont pas belles, je trouve juste celles-là un peu trop polarisée. Chacun son avis. Je n’ai pas dit de suivre bêtement les modes, juste dit que la « tendance » était au désaturé. Je trouve effectivement certain collectifs d’auteurs un peu chiant mais certains sont aussi très créatifs. Je n’ai plus sont nom (je vais essayer de le retrouver) mais j’ai vu récemment un sujet sur Tahiti TRES, TRES beau avec justement des images assez désaturées. Encore une fois, j’apprécie BEAUCOUP les images de Jeff mais il sait aussi très bien que faire « péter » un lagon, c’est FACILE. La photo, c’est être l’écoute des tendances et des évolutions. Salgado ne fait pas de couleurs, Ansel Adams n’avait pas de polarisant, Stve Mc Curry non plus, chacun a sa touche. So long les boyz et du calme
… oulà ! Tout de suite les grand mots ! Salgado, Ansel Adams… Pour défendre les amateurs de polarisant (dont je suis), je ne suis pas certain que ce soit si aussi FACILE que ça de faire peter un lagon au polarisant (on en verrait plus que ça des belles images de lagon, si c’était aussi facile).
Keep cool. Je reprécise : je n’ai rien contre le polarisant, j’ai même adoré ça à une époque et il est possible que j’en utilise encore à l’avenir. Te braque par Arnaud et si je te jure, c’est facile de faire péter un beau lagon pour la simple et bonne raison que tu vois le résultat dans le viseur et qu’avec un peu d’habitude, tu peux faire de belles images. Quitte à me répéter, le fond de mon propos était juste de dire que l’excès de polarisant finit par prendre trop de place sur une photo. Je fais un peu de photo de temps en temps, je cherche à améliorer ma démarche et quitte à s’inspirer autant regarder les grands noms plutôt que les autres. Et force est de constater que les grands auteurs (il y a beaucoup de photographes, peu de vrais auteurs) tirent leur force de la PURETE de leur image. Salut à tous et pensez boen à prendre vos tranxènes avant de sauter sur vos claviers…
Super periple Jeff. On ne voit pour l’instant qu’une infime partie de la production mais ca a deja l’air d’etre pas mal du tout les philippines, etais tu dans la region exposee aux houles, a voir les photo, non mais un petit cyclone qui passe et tout peu changer… Content de voir que Thierry est en forme egalement, t’aurais mis un pola a St Stopez cette annee, tu les aurais fait peter les contrastes avec les nuages. Bravo aussi a la miss Alice pour ses photos. J’ai par contre pas encore teste le 5D sur le terrain mais un simple coup d’oeil dans le viseur chez Obj Bastille m’a rendu vert de rage de ne pas avoir les 3000euros dans la pocket. Bon retour son la grisaille Jeff.
Salut Kristen. Content aussi d’avoir de tes news. J’espère que tout baigne pour toi. Bon, je met le feu aux forums en critiquant le maître des lieux mais je vais aller acheter un pola en douce… Même en cherchant sous les mousses de mes Pelican case, je n’en ai pas trouvé. C’est clair que ce 5D a l’air cool. Certes le moteur est poussif mais bon. En complément d’une 1DS ou d’un Mark II. Je me marre en ecrivant ça moi qui ai fait la saison avec un 20 D…
Salut les gars… Mais ça devient un rendez-vous de surfers ici !
Je pensais pas que mon usage (peut-être abusif, mais j’aime ça) du polarisant générerait des commentaires aussi passionnés… Je te rassure Thierry : il m’arrive aussi de shooter sans polarisant ! Simplement au moment du choix final, les images faites au pola « passent devant » les autres ! Et si tu avais l’occasion de visionner l’ensemble de mes images (lors de ton prochain passage au Salon Nautique ? ), tu choisirais peut-être aussi (j’en suis quasi certain) les mêmes que moi.
Sinon, le pola, c’est surtout une question de sujets. Quand t’as des palmiers, de l’eau transparente et des couleurs comme aux Philippines, c’est un genre de sujet qui se prete bien au pola… Mais tu peux aussi choisir de tout faire en noir et blanc (je croix que c’est Maurice Reibex ( ? ) qui avait fait un beau bouquin sur le surf tout en N&B).
Bon, perso le noir et blanc m’a toujour un peu emmerdé (je ne parle pas des grands maîtres du noir et blanc sités par Thierry évidement). Mais c’est évidement mon goût perso. A notre petit niveau d’artisants de l’image, je trouve le noir et blanc « un peu facile », il y a tout simplement moins de problèmes à gèrer pour composer une belle image. C’est vite assez « flatteur » comme on dit. Et puis un sujet traité en noir et blanc, ça « fait sérieux », ça permet de noyer le poisson… Le pire c’est les gens qui shootent en sepia (si, si, on en voit beaucoup des gens qui exposent leurs oeuvres en sepia). Alors là c’est carrément suspect, tu sera OK sur ce point…
Quand aux collectifs d’auteurs (que n’as tu pas dit là, mon gars)… Déjà le mot « auteur » m’orripile ! Se prendre pour un « auteur » alors que ces photographes ont tous moins de 40 ans est assez étonnant non ? Seul le public et surtout quelques décénies peuvent décider de qui est « auteur » ou ne l’est pas… Il est sage je crois de se définir plutôt comme « artisant » de l’image et de laisser à d’autres (plus tard) la responsabilité de décrèter qui est un « auteur » ou pas…
Il est vrai que la mode chez les « auteurs » est à la molesse ; ça leur passera et ça leur reviendra peut-être avant que ça me reprenne ! Enfin, ce que j’en dis moi ! Tout ce qui compte c’est de se faire plaisir en fin de compte et que ce plaisir soit communicatif…
Et quand il ne s’agit plus de se faire plaisir mais de communiquer une idée, de témoigner, de dénoncer, d’informer : alors là il n’y a qu’une rêgle, oublier l’esthétique et opter pour les moyens les plus efficaces. C’est le « photojournalisme » que j’aime et admire, qui est à 10 000 km des « collectifs d’auteurs » qui font et défont les modes…
D’ailleurs, les grands de la photos que tu cite comme Salgado, ne seraient-ils pas plus des témoins que des auteurs ?
Je crois que j’aime bien ce coté discussion de bar sur ton blog. Globalement, Jeff, je crois que nous sommes sur la même longueur d’onde. Je ne surestime pas les collectifs de photographes, je cherche simplement un peu partout l’inspiration, je cherche à comprendre les tendances, les courants. Comme tous les photographes, j’y pioche ce qui fera dans un grand remix l’identité de mon travail. Effectivement, beaucoup se pignolent avec le statut d’auteurs. Comme tu le dis justement, ce n’est pas une chose qui se décide mais se juge par des tiers à postériori. Mais force est de constater que certains photographes le méritent plus que d’autres. Je ne risque rien de ce coté, j’ai même du mal à savoir si je suis vraiment un photographe. Je reste admiratif de Salgado. J’adore Stve Mc Curry (qui bosse souvent en couleur) ou Harry Gruyart (Magnum). Certaines images de David Muench me font vraiment vibrer. Je ne crois pas que le désaturé soit de la molesse ou le N&B de la facilité. Je crois au contraire que faire de très belles images dans ces conditions est plus difficile. Au delà de tout ça, je crois que la seule chose importante en photo est la créativité et qu’elle se nourrit du doute et de la recherche. Peut-être suis-je dans le doute en ce moment mais ca ne me fait pas peur. J’aime beaucoup tes images du Laddach. Tu as un vrai talent pour exploiter les personnages, ce que je ne sais pas faire. Je reste plus mesuré sur la surexploitation du polarisant, au grand dam d’Arnaud, je reste persuadé que c’est une solution de facilité. J’espère que l’on se verra bientôt à Paris pour en discuter.
J’ai suivi ton conseil, je viens de faire une journée entière de photos dans Hong-Kong sans filtre polarisant (il faissait pourtant grand beau : un temps à polarisant)… Et je n’avais emené qu’un seul objectif : mon 70-200 ! Histoire de m’obliger à trouver des images différentes… Et bien j’ai quand même réussi à faire 3 Go d’images et je sais qu’il y en a la dedans 2 ou 3 de pas si mal…
Ne voyant plus ce blog bouger pendant des plombes, j’ai cru que tu avais été victime d’une maladie invalidante. T’aurais pu avertir!
Et tu te démerdais comment avec les poussières sur le capteur. T’arrives à gérer le changement d’objectifs à la volée dehors (si j’ai bien compris tu es allé ou il y a du sable!?!). P….. de poussieres! J’en peux plus barrez vous de mon capteur!!!!!!!!
Je suis pressé de voir tes albums sur ton autre site! Bravo.
Stephane
Ah, oui… les poussières. En fait j’ai un super antipoussière : Photoshop ! A mon avis, c’est pas demain la veille qu’on vera apparaitre de vrais systemes antipoussières sur nos reflexes… Ce débat c’est un peu comme la fixations de sécurité (sensée déchausser) pour les snowboard, que tout le monde attendait au début des années 90… Et qui n’existe toujours pas !
EN fait, si on fait un peu attention en changeant d’optiques, si on nétoye un peu son capteur tous les six mois comme je l’ai expliqué sur ce blog… Pas vraiment besoin de systeme anti poussière.
Pour l’anecdote : c’est un choix, je mets mon argent dans les optiques pas dans les boitiers. Qui plus est, l’année dernière après avoir acheter le 300/2.8 EF L USM IS (je sais c’est long), j’ai « noyé » mon 10D. Je me suis donc rabbatu sur le 20D faute de casser le budget sur le Mark II. Cette année, je n’avais qu’un boitier (sans compter les deux argentiques), je change donc souvent d’objectif. Ca peut aller jusqu’à 40 ou 50 fois dans la journée, pendant une course un peu longue (NDLR, je photographie les bateaux). Je n’ai pas de problème de poussières mais de gouttes d’eau.. Au final, j’arrive aussi à bien gérer. Je n’en mets quasiment plus sur le capteur alors que quelquefois je suis dans 2 mètres de houle et avec 25/30 nds de vent. Je vous jure, je n’éxagère pas. La dertnière fois, la valise Pélican flottait sur le plancher du Zodiac. Effectivement comme le dit Jeff, pas besoin d’an ti-poussières. Mais de boitier mieux protéger contre l’eau sûrement. A ce sujet le 5D m’a l’air comme le 20D, une grosse daube sur ce point. A vous les rouleaux de scotch sur les boutons.
Salut Jeff,
Superbe reportage.., merci pour ces photos et ce témoignage.
Je suis resté scotché devant la beauté et l’immensité de ces images:: MERCI.
Cela donne envie d’investir dans cet EOS 5D et de redécouvrir les joies du Full frame qui manquent tant aux amateurs de paysages comme moi.
A très bientôt
Hervé
Bonjour Jeff,
je découvre ton blog et j’aurai une question concernant le filtre polarisant, lequel utilises-tu ? J’achete mon EOS 5D dans quelques jours, quel polarisant me conseilles-tu pour le type d’images « eau turquoise, lagon, ciel bleu » ? Je vis en Nouvelle-Calédonie ;-)
Merci de ta réponse…
Sebastien
Salut et merci de nous faire partager ton expérience!!
par contre tu ecrit dans tes commentaires que l’on ne peu pas passer d’une image à l’autre avec le mode zoom engagé mais sur mon 5 D je n’ai pas se problème les photos défilent mais avec la valeur de zoom précédente affichée.
Superbe les photos !!! @+
bonjour
je suis prof de français je suis un fan des voyages recement j’ai eté en amazonie coté bresil .
cet eté je veux effectuer unb sejour organisé et j’ai choisi les belles iles mais qui se trouvent hors de l’europe l’amerique latine ou l’afrique.
j’ai besoin d’autres contréés et pourquoi pas l’asie
j’ai deux objectifs a visiter les charmes des iles et celle des temlples spirutuels .
j’espere que vous m’aidiez a realiser ce reve j’attends vos reponses
bonjour
je suis tombée par hasard sur votre site, et me semble-t-il que vous êtes le photographe qui a fait publier un article recemment dans le Figaro magazine. Vos photos sont vraiement très belles. Je suis la soeur de Thierry Blasselle (le marseillais…) et j’aurais souhaité savoir si vous aviez des photos de lui et de sa grande famille. si c’est le cas, pourriez-vous m’en envoyer, nous serions heureux d’avoir des photos récentes de lui et de ses enfants.
merci pour tout
super merci pour ces infos, moi qui vient de commander mon 5D je rêve de l’avoir dans les mains maintenant !
Bonjour,
vos photos sont vraiment superbes !!!!!
Savez-vous s’il existe un script Photoshop permettant de simuler l’utilisation d’un filtre polarisant ????
Merci par avance pour votre réponse.