Multipliant les références à l’histoire glorieuse de la photo, le Fuji X-100 est conçu pour séduire une clientèle cultivée… Mais le retro design suffit-il à lui seul à créer un boîtier efficace ? Nous allons voir qu’après quelques semaines d’essai terrain, la réponse est plus nuancée que les avis dithyrambiques que l’on trouve sur Internet…
A lire (février 2020 ) : Fuji X100V : que de progrès depuis ce X100 (raté)
… partie 2 (sur 4) :
Bagues et molettes jolies mais discutables
Il y a pire et même impardonnable : la jolie molette de correction d’exposition a le défaut de tourner systématiquement dans mon sac (ce qui n’arrive pas avec la molette similaire du Canon G12, bien plus ferme). J’ai ainsi constaté qu’elle était déréglée une fois sur deux environ ! C’est grave, car cela fait rater des photos… J’aurais préféré une classique molette arrière en plastique, comme sur un reflex ! Moins esthétique, moins piégeuse, mais tellement plus efficace et fiable… Au fur et à mesure que j’avance dans la découverte de ce X-100, je suis progressivement envahi par l’idée qu’il a été conçu par une équipe de pro du marketing, persuadés de faire « un coup » ! Aidés par des étudiants en design, avides de références, des ingénieurs nostalgiques de beaux matériaux… Mais sans l’avis de photographes productifs, ni d’utilisateurs potentiels !
La bague d’ouverture n’est pas si accessible qu’on pourrait l’imaginer. Ce que l’on pensait être un avantage, s’avère moins pratique qu’une molette accessible de l’index (G12 ou P7100)… J’ai même trouvé plus facile d’utiliser les bagues d’objectif des petits Olympus XZ-1 et Canon S95. C’est dire !
Heureusement le petit bouton de Commande noir situé près du pouce (qui semble fragile), permet de décaler le couple d’expo de plus ou moins deux valeurs. Si vous avez choisi par exemple f/5.6 (donc 1/250e). Vous pourrez décaler jusqu’à f/4,5 (donc 1/320e). Je ne parle pas d’une correction d’expo n’est-ce pas, mais bien du décalage du couple ouverture / vitesse. En priorité vitesse, il sera impossible de tourner la molette de vitesse (située sur le haut du boîtier) sans quitter la scène de l’œil. Mais vous pourrez décaler le couple vitesse / ouverture de deux valeurs, à l’aide de la molette rotative arrière cette fois-ci… Molette arrière trop petite et qui manque de crantage (la nouvelle molette du Canon S100 est bien meilleure après trois générations).
Enfin en Mode P (placez Vitesse et Ouverture sur Auto), le décalage du couple sera possible grâce à la molette arrière, ou par le bouton de Commande… Sur autant de valeurs que possible et dans la fourchette des expositions possibles.
Ergonomie des progrès à faire
Située à côté du déclencheur, la petite touche « Fn. » paramétrable est idéale pour changer la sensibilité. Il aurait d’ailleurs été plus simple de lui attribuer directement un pictogramme ISO… Et de créer une ou deux autres touches paramétrables ailleurs, auxquelles on aimerait attribuer le filtre ND et le testeur de profondeur de champs (mais comment peut-on se passer de testeur ?).
On notera qu’une pression longue de quelques secondes sur Fn, permettra d’accèder directement au menu de paramétrage de cette touche. Pas mal, pour changer sa fonction en cours de prise de vue… Dans le même genre, on aurait aimé utiliser l’inutile touche RAW pour une autre fonction. Il est en effet rare de passer du RAW au JPEG en cours de prise de vue (à ma connaissance, les photographes ayant goûté aux avantages du RAW (et de Lightroom), ne reviennent pas au JPEG).
Situé sur le côté du boîtier, le bouton de réglage d’AF (Manuel, AF-C, AF-S) n’est pas agréable et son crantage trop léger. Dans le feu de l’action, il est difficile de trouver la position médiane (AF-S) et on glisse systématiquement d’un extrême (M), à l’autre (AF-C)… Mais on préféra toujours ce mauvais bouton, à un réglage par les menus (que d’autres constructeurs nous infligent).
La vitesse de synchro du flash monte à 1/2000, mais ses options accessibles par la commande directe sont minimales : flash interdit, basse vitesse et flash forcé… Pour la correction de puissance (de plus ou moins 2/3), il faut aller dans le menu Prise de vue. Quand à l’option Yeux rouge, elle est planquée dans le Menu Paramètre. Et le déclenchement au second rideau, je ne l’ai pas trouvé…
En plus du bracketing d’exposition, vous disposez du bracketing de Sensibilité, de Balance de blanc, de Dynamique et de Simulations de films… Rien que ça ! Pas gênant, mais anecdotique pour qui travaille en RAW… On aurait préféré corriger manuellement l’expo sur 4 ou 5 diaphs. Au lieu de seulement 2 diaphs, avec cette insuportable molette qui ne tient pas en place ! On aurait aussi apprécié de disposer de vitesses allant jusqu’à 30 sec, mais la vitesse la plus lente est de 1/4 sec. On se consolera en vissant un ancestral déclencheur souple sur le déclencheur, j’en ai un vieux qui traine dans un placard… Clin d’œil amusant, à défaut d’être très pratique.
Sensationnel le tout premier viseur hybride !
Son viseur hybride est le vrai point fort du Fuji X-100 et l’innovation la plus remarquée. C’est naturellement la partie viseur optique avec affichage électronique en surimpression que j’ai particulièrement apprécié. Grâce à son dégagement oculaire, j’ai ainsi pu travailler confortablement en visée optique avec mes lunettes de soleil. Ce qui est une qualité rarissime… Si l’on fait abstraction des problèmes de parallaxe, sa position en coin est une réussite. Du moins pour la majorité de ceux qui visent de l’œil droit. Egalement efficace, la détection de proximité qui éteint l’écran dès que vous approchez l’œil du viseur. Et rallume l’écran dès que vous éloignez votre œil du viseur… La bascule est suffisamment réactive, ainsi que le passage entre EVF et OVF.
Il faut quelques heures pour ne plus se mélanger les pinceaux entre trois boutons : le curseur (à l’avant) servant à basculer entre les viseur Optique et Electronique. Le bouton View Mode (à l’arrière) qui sert à régler le type de visée (écran, viseur, ou bascule auto). Et l’habituel bouton Disp-Back, servant à alterner les trois affichages disponibles pour les deux viseurs et l’écran. Ouf ! Le viseur électronique (de 1.440.000 points) est dans la bonne moyenne actuelle, rappelant par son comportement le viseur amovible Olympus VF-2. Donc bien inférieur à celui du coûteux Nex-7 (1200 € boîtier nu). Mais il ne fait guère de doutes qu’il paraîtra grossier et primitif d’ici 14 à 16 mois seulement. Ce qui pourrait faire regretter les 1000 € investis dans un X-100.
Sauf dans le noir complet (si l’on ne voit plus rien dans le viseur optique), je ne vois aucune raison de l’utiliser, d’autant que l’impact sur la médiocre batterie est probablement non négligeable… Fuji aurait peut-être pu s’en passer et proposer le X-100 une centaine d’euro moins cher. En fait, ce viseur hybride est le meilleur avocat des viseurs optiques, en général… On regrette donc, que le reste des constructeurs ne se donnent pas un peu plus de mal, pour adapter d’aussi bons viseurs optiques à leurs compacts experts. Fuji a récidivé sur son prochain X-10, mais avec beaucoup moins d’ambitions (seulement optique ce viseur ser plus petit et n’affichera aucunes informations). Un test permettra probablement de le vérifier…
Décalage de parallaxe prudence !
Si l’on a été habitué aux viseurs de reflex qui sont beaucoup plus précis, il ne sera toutefois pas si facile de s’adapter à ce genre de viseur… L’attitude du photographe doit être différente, on essaiera (difficilement) de garder l’œil gauche ouvert pour surveiller les alentours. Que ce soit pour anticiper l’action, ou rassurer les personnes que l’on photographie en leur souriant. En tous cas, votre sourire ne sera pas caché par l’appareil, donc souriez ! A ce prix là, mieux vaut en profiter. C’est la partie intéressante du Fuji X-100, mais un simple compact (de par sa taille) pourra prétendre aux mêmes avantages à l’aide d’un viseur externe (optique ou électronique)…
Le viseur permettant de voir ce qui se trouve en dehors du cadre, on sera tenté de s’approcher plus près et de cadrer plus serré qu’avec un reflex. Attention, c’est à double tranchant et l’on se laisse parfois surprendre en cadrant « trop serré ». Ce qui rendra plus difficile le recadrage pour redresser l’horizon, ou corriger les perspectives en ville…
D’autant que la position en coin implique un décalage de parallaxe important en fonction de la distance mise au point. Il est obligatoire d’activer la fonction de « Recentrage du cadre de visée », sans quoi vous couperez tous vos sujets. Ce réglage « Cadre AF corrigé », se cache dans la dernière entrée du Menu Paramètres (SET). Une fois activé, le cadre de mise au point se décalera de quelques millimètres, dès que le point sera réalisé. Et ce décalage augmentera au fur et à mesure que vous vous approcherez du sujet… Malheureusement, même après l’avoir activé, la précision du viseur n’est que de 90% et l’on est jamais totalement sur de ce qu’on a photographié. Notamment si l’on a désactivé l’affichage immédiat des images (il faudra donc attendre trois secondes qu’elles s’affichent à l’écran).
Configuration d’affichage capricieuse
Les affichages du viseur sont raisonnablement configurables, ce qui permet de se sentir rapidement à l’aise avec… Trois pressions sur la touche Disp, permettent d’alterner entre trois types d’affichages dont un seul est personnalisable. On pourra configurer différemment les informations du viseur optique et du viseur électronique (celui-ci affiche la même chose que l’écran arrière).
On pourra y ajouter, la grille de composition, l’échelle de distance de mise au point, le niveau électronique, l’histogramme et d’autres infos d’exposition… On pourra choisir certaines de ces infos. Ou toutes ces infos ensembles… Ce qui débouche sur un vrai cauchemar visuel :
Dommage qu’il ne soit pas possible d’afficher tout cela successivement avec la touche Disp. Pour une telle quantité d’information, il eut fallu au moins deux ou trois groupes d’affichages personnalisables. Un reproche qu’on peut d’ailleurs faire à d’autres APN…
Dans mon cas, j’ai presque tout désactivé. Sauf l’affichage de l’ouverture, de la vitesse et de la sensibilité. Après hésitation, j’ai préféré afficher la Correction Manuelle d’exposition (sur le côté), puisqu’il arrive que cette molette tourne toute seule dans le sac… Malheureusement ! Rappel très important : pour que la visée ne soit jamais interrompue, n’oubliez pas de paramétrer l’interdiction d’affichage des images dans les viseur immédiatement après la prise de vue. Passez par le Menu Paramètre (Set) > Images > Non.
Malheureusement il arrive sur le X-100 que l’on m’a prété, que cette configuration se dérègle après le déclenchement d’une séquence. Un bug empêchera ensuite ce réglage d’être corrigé et mémorisé à nouveau. La seule solution que j’ai trouvé, est de réinitialiser tous les réglages… Ce qui est catastrophique, puisqu’il faut de longues minutes pour tous les refaire. Uns par uns ! Il aurait été apprécié de pouvoir sauvegarder la configuration de son boîtier sur la carte SD.
- MAJ : aucune amélioration de cet énervant problème, après la mise à jour du firmware 1.11 (sortie le 25-10-11).
- MAJ : j’ai vérifié la présence du bug sur un second exemplaire… Il est assez probable que tous les exemplaires soient affectés.
- Suivi de ce problème sur cette page : Bug du viseur hybride du Fuji X100.
Objectif fixe pour ou contre le 35 mm ?
Précisons avant d’aller plus loin, que le X-100 est dépourvu de tout système de stabilisation. C’est tout de même assez rare en 2011 et cela vous obligera à un peu de prudence, notamment en visée à l’écran… Heureusement, l’inertie du boîtier et l’appui du viseur sur l’arcade sourcilière assureront une stabilité suffisante, jusqu’au 1/20e pour les photographes les plus habiles. Le Fuji X-100 est équipé d’un excellent objectif de 23 mm ouvrant généreusement à f/2. C’est à dire un 35 mm, en 24×36… A prendre ou à laisser, si Fuji avait proposé le X-100 en deux versions (comme les compacts Nikon 35 Ti et 28 Ti), j’aurais choisi le 28 mm.
Devant me plier au 35 mm pour la première fois depuis des années, j’ai eu l’étrange sensation de revenir en arrière… Sans que cela n’apporte visiblement quoi que ce soit de nouveau à mes images. En 1986 je possédais un compacte étanche Baroudeur HDM (Heavy Duty Motor), après avoir hésité avec un reflex Minolta. Equipé d’un bon 38 mm f/2,8, et d’un flash, il m’avait permit de réaliser de superbes images d’escalade, de spéléo et de snowboard…
Quinze ans plus tard, il était encore opérationnel, venant même seconder un Nikonos, lors d’une plongée avec un cachalot de 12 mètres. Tout ça pour dire que je n’ignore rien des avantages et des inconvénients des focales fixes, que j’ai utilisées de longues années… J’ai d’ailleurs appris la photo avec, à une époque ou les zooms n’existaient pas. Voilà pourquoi je m’amuse de l’engouement que les focales fixes suscitent aujourd’hui, notamment chez les « jeunes photographes branchés » ! Un effet de mode déconnecté de leur utilité réelle me semble-t-il. Notamment lorsqu’on sait ce qu’il est possible de réaliser avec le zoom d’un Canon G12… Certes, quelques focales fixes restent indispensable pour les photographes ambitieux : un 14 mm f/2.8, ou un 50 mm à grande ouverture… Mais seulement en « complément » de zoom polyvalents, tels que les 24-105 mm, ou 70-200 mm.
Le 35 mm focale exigeante et « pédagogique »
Personnellement, je suis à peu près certain de réussir plus d’images intéressantes ou rares, avec le 28-110 mm d’un compact expert, qu’avec l’aristocratique 35 mm fixe du X-100… C’est un point de vue assez personnel, qui ne manquera pas d’être discuté ! Mais je l’assume. Car ce qui m’intéresse, c’est le contenu et le sens de l’image. Son langage graphique (composition, rythmes et contrastes), la variété des points de vue, les cadrages impeccables… Bien davantage que la rigueur technique de l’optique ! Voilà pourquoi je ne veux pas me passer de la polyvalence d’un excellent zoom. D’autant que l’amélioration logicielle des optiques dans Lightroom, fait ensuite des miracles, un paramètre nouveau dans le débat zoom / optiques fixes…
Le mode panoramique ne marche pas très bien (mieux que celui de l’Olympus XZ-1). Il faut s’y reprendre à trois ou quatre fois pour obtenir un résultat acceptable, à la netteté généralement discutable… Télécharger le fichier en haute definition : Voir cette photo
Voilà pourquoi en reportage, je préférerais toujours la polyvalence d’un zoom, à n’importe quelle focale fixe, plus qualitative (à l’exception des grand angles, ou les zoom ne rivalisent pas tout à fait). Pour autant, je n’ignore pas que le 35 mm a ses fans, on lui prête des vertus pédagogiques. Si vous êtes capable de faire des photos intéressantes avec un seul 35 mm, alors vous saurez probablement faire des photos avec n’importe quoi ! C’est assez vrai je crois… C’est un peu comme savoir jouer du piano avec la seule main gauche.
Mais j’ai passé l’âge des études, je veux me faire plaisir ! Et j’ajouterais qu’il restera toujours possible de vous soumettre (temporairement) à l’exercice du 35 mm, en utilisant un reflex ou un hybride à objectifs interchangeables. On pourra ensuite s’exercer au 50 mm, puis au 24 mm, puis au 85 mm, ce qui sera encore plus pédagogique que d’être coincé au 35 mm… Dernière vertu prêtée aux optiques fixes, elles donneraient une « unité » à vos reportages. L’idée se défend… Même si à titre personnel, j’ai toujours pensé que la variété des points de vue et des focales, enrichissait plutôt mes reportages. Voilà une question qui restera assez personnelle…
… à suivre ici !
MAJ (mardi 25 octobre) : une mise à jour firmware 1.11 est désormais disponible pour améliorer le comportement du X-100 sur ces trois points (seulement) :
- Performance of auto focus at near distance has been improved.
- When « SHADW TONE » is set to « MEDIUM SOFT » or « SOFT », live view in LCD may display with abnormal pattern (so-called « solarisation ») just after pressing the shutter halfway. This update improves the phenomena.
- When self-timer mode is selected, focus and exposure (AE/AF) are set just after pressing the shutter button and these settings are remained for the final shutter releasing.
Procédure de mise à jour en Français ici. Je dois dire que j’attendais beaucoup plus d’améliorations. Mais d’autres mise à jour viendront probablement…
MAJ (mardi 25 octobre) : l’incontestable côté « bobo » et « accessoire de mode » du Fuji X-100 se confirme au fur et à mesure que sortent des séries limitées (ici à Hong Kong seulement) et la mise à disposition de revêtements personnalisés pour le Fuji X-100 (au Japon pour le moment). Un must pour frimer dans les endroits « Jet Set » de Londres, Hong Kong, Bubai, Paris et New York ;-)
A lire (février 2020 ) : Fuji X100V : que de progrès depuis ce X100 (raté)
Pour faire des expos juqu’à 30 secondes il y a le mode T (on régle alors la vitesse avec la molette)
Décidément cette suite d’articles me fait croire que vous vous êtes dit « Tiens voici ce X100 dont tout le monde parle : je vais me le faire », car l’excercice que vous faites est possible avec n’importe quel appareil : en prenant les caractéristiques une à une vous trouverez toujours un appareil qui fait mieux…
A l’inverse, à ce jour je ne connais aucun autre appareil qui a les qualités REUNIES du X100 (APS-C, viseur optique, viseur électronique, qualité de construction, qualité des images, niveau de bruit, …)
Il faut lui reconnaitre ce mérite malgré toutes ses imperfections.
c’est sur tu n’est par fuji, pour ma part je joue depuis le moi de juillet, pour moi les défaut sont des qualité , je suis très dessus sur cette article de la jalousie probablement, sachent pour tester un appareil il faut des mois
Le problème est la disponibilité du X-100, largesse,t inférieur à tout ce que j’ai essayé jusqu’à présent… Notamment un Olympus XZ-1 ou Canon S90.
C’est carrément impossible d’être rapide avec cet appareil.
Les portraits deviennent catastrophique, vous etes obligé de faire patienter votre modèle… Une fois sur deux le portrait est raté !
Désolé, il est vraiment mauvais ce Fuji X-100, maigres toutes ses qualités, il n’est pas efficace.
Un peu comme l’équipe de France : il ne suffit pas d’ajouter des caractéristiques pour que ça marche… Il faut que l’ensemble marche bien ensemble. Et pour l’instant c’est vraiment raté !
«On regrette donc, que le reste des constructeurs ne se donnent pas un peu plus de mal, pour adapter d’aussi bons viseurs optiques à leurs compacts experts.»
Une question idiote. Comment fait-on un viseur optique sur un appareil avec un zoom (sans que ce soit un reflex bien évidemment) ? Je pense par exemple au cadrage «légèrement» différent entre un 24mm et un 100mm. Ça me parait… étrange.
@NicolaC ! Preuve que c’est possible Fuji : va le faire sur le X-10 équipé d’un zoom… SI vous aviez un tout petit peu de culture photo argentique, vous vous souviendriez des Compact zoom avec viseur, il y a 15 à 20 ans de cela… qui n’étaient pas si mauvais !
Mais bon, c’est ça les geek qui ne connaissent rein à la photo…
Pour avoir eu le X-100 en prêt pendant 3 jours, il ne m’a pas fallu longtemps pour comprendre que son processeur était sous dimensionné, occasionnant d’enrome problèmes de réactivité, qui font que la photo de rue « à la volée » est totalement impossible…
Pas de réactivité = pas de spontanéité !
Au bout de trois jours je l’ai rendu en me disant qu’il faudrait tester son successeur. Car cette première version n’est décidément pas utilisable.
Evidement le viseur optique est génial. Mais est-il vraiment utile ? Car au final, je me suis retrouvé à travailler à l’écran (ou au viseur électronique) 2 fois sur 3, car il est trop imprécis .
Les viseurs optiques existent déjà sur la série G de Canon par exemple. Mais pour avoir eu un G10 avant le X100 autant vous dire que le viseur du G10 est un trou de serrure totalement inutilisable.
Quant à l’autofocus celui du X100 est largement aussi performant que le G10 avec en plus un avantage : on peut faire des images à 3200 ISO utilisables. Je ne partage donc pas votre analyse sur les portraits ratés avec le X100 : en basse lumière c’est carrément impossible à faire avec un G10 (AF pas meilleur et montée en ISO impossible).
Je n’arriverai pas à vous convaincre, je crois que vous faites un blocage sur cet appareil car il ne correspond pas à votre utilisation. Ce n’était pas forcément nécessaire de faire 4 articles de matraquage à cause de cela
Oui, les viseurs optiques des séries Canon G ne servent pas à grand chose ! On a pas dit le contraire… Pour ça qu’on est impatient de voir ce que Fuji pourra faire avec un Zoom sur le viseur du X-10 (à venir).
… pour avoir eu un G10 (et un G12), je suis certain que son AF était beaucoup plus réactif et pratique (sans parler des options nombreuses qui manquent sur le Fuji)… A mon avis il n’y a pas de match à ce niveau là !
Maintenant, oui, on peut faire des images à 3200 ISO avec le X-100. Ce qui ne me sert à rien du tout ! Puisque 99% de mes images sont faites à moins de 800 ISO ;-)
Mais là n’est pas le problème… Ce que je reproche au X-100 est plein d’autres choses beaucoup plus vitales.
Je n’ai fait aucuns blocages, je partais plutôt avec un a priori positif… Mais la déception est immense !
Je pense que mon article évitera à plein de gens de claquer bêtement 1000 € dans un appareil décevant ! Avec cet argent ils auront le choix de s’offrir toutes sortes d’excellents APN : du Canon G12 au Sony Nex… sans oublier un bon reflex (et de bonnes optiques f/4) !
Merci qui ?
800 ISO en intérieur avec l’ouverture du G12 (2.8 au mieux) et sans flash ? à priori photos floues garanties. C’est pour cela que j’apprécie la qualité du 3200 ISO du X100. Mais si vous n’avez pas ce besoin, cela confirme que cet appareil ne vous convient pas.
Ceci dit je partage votre avis sur pas mal d’imperfections que j’appelerais plutôt des agacements. Voici donc mon avis publié il y a quelques jours… avec un peu plus de nuances ;)
http://www.eiffair.fr/photo/fuji-x100-premieres-impressions.htm
Effectivement je ne fais pas souvent de photo d’intérieur à 800 ISO sans flash avec un compact…
Mais pour autant c’est vraiment possible, en descendant à 1/10em ou 1/8em de sec… Sans être trop flou, (en appuyant fermement le viseur sur l’arcade sourcilière grâce à l’excellent stabilisateur du G12 je suis même descendu au 1/4 de sec).
C’est un cas rare, mais en pratique les performances du G12 me suffisaient pour ce genre de cas.
… d’autant que j’ai un EOS 5D Mk2 aussi ! ET si j’ai vraiment ce genre d’images à faire, je préférerais le reflex.
Sinon l’Olympus XZ-1 répond aussi à ce besoin avec son ouverture de f/1.4. La preuve ici :
http://www.macandphoto.com/2011/10/olympus-xz-1-galerie-de-140-images.html
Je recommanderais ce merveilleux petiot compact bien davantage que le Fuji X-100.
Le Fuji X-100 a certaines qualités évidement (je les ai fait remarquer) et je ne les nie pas ! Mais trop de défaut. Il y a tout de même besoin d’une efficacité d’ensemble en reportage.
@PierreT
Désolé de ne pas être assez vieux pour me souvenir de cette époque et de poser une simple question pour en savoir plus.
Quant à ton allusion sur les geeks, je ne vois pas ce qui permets de dire que j’en suis un (terme de plus totalement galvaudé par ailleurs). Alors tes remarques condescendantes, tu te les gardes. Merci.
Le testeur de pdc, dont tu t’étonnes qu’on puisse s’en passer, c’est pas le truc réservé aux snobs de l’image qui pensent que jouer sur la profondeur de champ va faire une belle photo ?
Salut Vincent ! Il faut apprendre à l’utiliser… cela ne tombe pas sous le sens pour tout le monde en effet !
Personnellement je me sers du testeur très souvent (une fois par jour au moins)…
Un exemple : lorsque je fais du paysage avec une longue focale (70-200 mm) : Cette image n’aurait jamais pu être réussi sans testeur de profondeur de champs…
http://vibert.photoshelter.com/gallery-image/Indonesia-Lombok-Rinjani/G0000RhloR9qHsIM/I00004XqHE0jMRh8/P00000gyoY4_.U0c
Le point a été fait en manuel entre les deux montagnes (dans le vide)… Pas moyen de faire autrement, sans « gaspiller » de la profondeur de champs inutilement (au détriment de la sensibilité ou de la vitesse).
J’enseigne pourquoi durant mes formations ! Cela n’a rien à voir avec le bokeh, c’est justement dans le cas inverse…
Le testeur de profondeur de champ existe sur le X100 : c’est le viseur electronique !
Me trompe-je ?
Il y a également une indication de la profondeur de champ dans le viseur.
Lourd, snob et inefficace, tel est le sentiment que j’ai eu en prenant en main ce Fuji !
Je pensais que j’étais le seul réfractaire ! Visiblement non, et ça fait un bien fou de lire votre article monsieur Vibert.
Votre franchise change un peu du discours ambiant : tout le monde il est beau !
Pour moi, les 3 secondes à l’allumage ou reprise après mise en veille suffisent à me rebuter …, je raterai 90% de mes photos ….
Je ne vois pourtant rien à reprocher à ces versions crocodile rouge, sky, lézard et bois ;-)
ahah !
Oui, très choolies… j’en veux zune !
Je partage l’analyse de JF sur le FUJI X100. Un flop ou comment gâcher ce qui aurait peut être un boitier best seller.
Si les gens de FUJI ne sont pas bornés, ils devraient corriger le tir avec le X10. A suivre…
JF tu n’es surement pas fait pour utiliser un Leica.
Tu as cherché dans cet appareil un reflex mais sa phylosophie est bien différente.
Ce que j’apprécie sur ce type d’appareil ce n’est certainement pas ses défauts qui j’en conviens sont un peu agaçants mais sa compacité et sa précision.
Tu aimes le reportage, mais comment peux-tu être en contact avec ton environnement derrière un viseur.
L’approche « Leica », tu as 2 ou 3 focales dans l’oeil, tu te bouges, tu es dans l’action, tu vois ta photo, ton angle et au moment où tu portes ton appareil tu as déjà déclenché.
Ce type d’approche ne s’accommode pas d’un zoom ni d’un appareil monstrueux qui fait peur à tous le monde.
je suis 100% d’accord avec toi JP, c’est exactement ce que je cherchais d’ailleurs…
Et j’ai déjà eu cette démarche, par exemple avec ceci :
http://www.macandphoto.com/2010/01/canons90.html
Malheureusement, le X-100 est un échec pour d’autres raison : son manque de disponibilité (qui font partie des qualités nécessaires du Leica) !
Si je ne l’aime pas, c’est à cause de ce défaut rédhibitoire… Mais j’apprécie ces autres qualités (il suffit de lire la suite du texte).
On est tous bien d’accord sur la philosophie du Leica…
Sauf qu’un Leica sans pouvoir utiliser une bague d’objectif car elle n’a pas d’échelles de profondeur de champs, ni d’échelle de distance ça perd beaucoup de son intérêt !
Idem pour la réactivité générale (menus, visée,etc)… Sans parler de la prise en main peu pratique du X-100 !
ça fait beaucoup de défauts, même pour quelqu’un aurait bien compris la philosophie du produit !
Lors du salon de la photo, je l’ai testé de #X100 dont tout le monde parle. Testé en deux fois. Premier jour, je ne comprenais rien à son usage. Au bout de 20min j’ai laissé tombé surtout que le gars qui pouvait donner des explications était pas dispo.
Le lendemain je reviens et là il est plus disponible.
Testé pendant une heure et là oui le courant est mieux passé. Mais une chose m’est apparue évidente: avec ce genre d’appareil faut prendre son temps. Ce que vous avez bien fait remarquer dans l’article.
Par contre niveau prix, c’est très surfait je pense.
Dernier point pour lequel je n’ai tjs pas de réponse. Ce X100 affiche un histogramme temps réel dans le viseur. Cool, mais que si tu pointes sur qqchose et que sans bouger tu changes le couple overture/vitesse vers + exposé ou – exposé, l’histogramme lui ne bronche pas!
Moi qui pensait qu’avec cela j’allais pouvoir calé mon histo à droite, ben non.
Personne jusqu’à mnt, que ce soit Fujifilm ou possésseur de X100 n’a pu m’expliquer ce comportement.
As-tu toi une explication ?
Bonjour,
je lis ce billet et ses réactions pour la seconde fois, et j’ai cru remarquer que certaines réactions qui n’allaient pas dans votre sens avaient disparues…coïncidence ??
J’ai en effet viré un post d’un malotrus et interdit définitivement son adresse IP.
Il n’avait qu’à rester poli !
Je regrette d’en arriver là, mais certains n’ont pas de savoir vivre.
@ Bruno :
» tu changes le couple overture/vitesse vers + exposé ou – exposé, l’histogramme lui ne bronche pas! »
… et heureusement ! Car c’est justement le but de la manœuvre dans les modes P, S et A ! Le but de la cellule étant de parvenir à une exposition correcte, toujours identique dans ces 3 modes (le fameux gris à 18%)…
La seule chose qui change est la profondeur de champs (ouverture) et la vitesse (risque de bougé)…
Dans ces 3 modes, il faudra appliquer une correction manuelle d’expo (avec la molette qui tourne toute seul), si tu veux obtenir une image + ou – claire / sombre…
Sinon, l’autre solution c’est le mode M !
Révision des bases élémentaires de la photo (je te conseil mes bouquin sur les EOS tout y est)
Il est clair que le X-100 nécessite au minimum de les maitriser
Je comprends qu’on puisse lui trouver certains défauts rédhibitoires, j’ai par exemple abandonné le mode rafale qui comme tu le dis est odieux en occultant pendant plusieurs secondes le viseur.
Je peste aussi de devoir passer par un menu alambiqué pour changer le mode de sélection des capteurs AF alors que le bouton View Mode ne sert strictement à rien et qu’il serait bien plus utile de pouvoir le paramétrer pour ça.
J’ai vite abandonné la mise au point manuelle qui n’accepte pas les rotations rapides, je lui préfère la mémorisation surtout que l’on ne peut même pas voir la distance sur l’écran arrière.
Je peste aussi à la place d’honneur réservée à la MAP continue à laquelle je n’ai rien compris.
Par contre je ne trouve pas que sa réactivité (avec les dernières mise à jour) soit si déplorable que ça, je ne trouve pas non plus l’écran de mauvaise qualité malgré et son coté rétro est plutôt amusant car les gens vous regardent avec un air plus indulgent qu’agacé.
Son prix, même si je le souhaiterais le plus bas possible, est tout autant justifié que la concurrence (reflex grand public mis à part). Prenez GF3 ou un Pen et leur viseur électronique et on arrive vite au bout de plastique quasiment au même prix que le beau métal du Fuji.
Il ne lui manque qu’un télémètre mais là ce n’est plus le même prix.
en possessions d’un X100 depuis 15 jours !! j’en suis très content je redécouvre le plaisir de faire de faire de la photo un appareil génial !!
par contre je me pose une question ,quand on lis vos test et résumé,vous me donné l’impression d’être à la solde de canon ,en fait vous ne faite que critiquer ce boitier quand par moment vous commencer un chapitre par belle réussite ,c’est juste pour dans la foulée le critiquer encore plus !! ce n’ai pas ce que j’appelle faire un test mais plutôt prouver à tout le monde qu’il vaut mieux acheter canon !!! désolé mais je trouve votre façon de faire franchement nul!!!
pas du tout… Quand Nikon ET Canon font un molette des modes qui tourne toute seule, je râle de la même façon que je râle après la molette de correction d’expo du X100 (qui m’a fait rater un certain nombre d’images)…
La preuve, que j’ai raison est que Fuji a rectifié le tire ! Tout comme Canon l’a fait (entre l’EOS 5D Mk2 et le 7D)…
Le fait est que le X100 a accumulé un nombre de défauts assez largement supérieur à ce que mon exigence photographique exige…
Mais peut-être n’avez-vous pas les mêmes exigences ?
avec l’arrivee du x100s il semblerait que nombre de ces defauts soient resolus, en particulier ceux lies a la reactivite.
Pour ma part niveau ergonomie j’ai tjs l’habitude de sortir mon rollei35s donc pas de pb de ce cote.