Votre viseur électronique est-il… « dépassé » ?

Depuis plusieurs années, alors que les viseurs électroniques commencent à se démocratiser financièrement, j’explique qu’il ne faut pas s’y précipiter trop vite. Car les modèles actuels sont encore « assez mauvais » et vous sembleront totalement dépassés voir « ridicules », d’ici peu…

Aujourd’hui, Leica annonce son Leica SL équipé d’un viseur de 4,4 Millions de pixels (précisons que ce n’est pas ce dernier qui est la cause principal du prix de ce boîtier)… Vous verrez : on dira dans quelques années en essayant un EVF génération 2015, « mais comment pouvait-on viser avec de telles « daubes » ?

Allez ! Je me suis amusé à faire un petit comparatif de quelques viseurs en service actuellement et présentés après janvier 2014, que je tenterais de le tenir à jour, au fur et à mesure que des viseurs enfin performants pointeront leur bout de nez. Ce tableau vous permettra de savoir à quel point votre EVF est dépassé. Je n’ai pas inclus tout ce qui est inférieur à 1,44 Mpix, dont il vaut mieux se débarrasser…

Leica est en forme depuis un ou deux ans et c’est à nouveau Leica, qui innove et utilise le viseur électronique le moins « arriéré » du plateau… Il faut dire que la « visée », chez Leica, c’est important et ils ne pourraient pas se permettre d’utiliser un viseur « médiocre ». Ainsi, ce Leica SL, utilise un viseur électronique SXGA+ Seiko Epson Corporation, affichant pas moins 4,41 Millions de Pixels.

Il devrait ridiculiser la plupart des actuels viseurs, tous issus du même fabricant semble-t-il (Seiko Epson Ultimicron) proposant 2,36 Mpixel seulement (1.400 x 1.050 pixels). Ce qui n’est pas encore suffisant pour me résoudre à utiliser un tel dispositif, en dehors d’un compact expert à moins de 700 € (par exemple un éventuel successeur au Panasonic Lumix GM5).

Toutefois, le problème principal des viseur électroniques actuels n’est pas leur résolution, mais plutôt leur luminosité bien trop faible en pleine journée, pour travailler en « pleine nature ». En ville : ça « passe » ! Car à cause des immeubles, du goudron et de la « grisaille » : il n’y a jamais autant de lumière qu’en pleine nature, même lorsqu’il fait très beau…

Mais « en brousse », en montagne, sur la mer : pfffft ! C’est « l’effet trou noir » garanti, dès que l’oeil plonge dans le viseur. Votre iris qui s’était contracté pour vous protéger de l’éblouissement, doit alors s’accommoder ce qui prend quelques secondes. Et dès que vous sortez l’oeil du viseur, l’iris se contracte à nouveau… Je trouve ça très fatigant et je ne suis pas certain que ce soit forcément « bon », de jouer à ça à haute dose toute la journée durant plusieurs jours… 

Mon conseil : pour votre équipement principal, restez-en sagement au viseur optique encore quelques temps ! En attendant que la visée électronique soit vraiment au point… Ou que des performances plus acceptables (4,41 Millions de Pixels par exemple), finissent par entrer dans votre budget.

Car c’est peut-être juste une affaire de 12 à 24 mois… Il ne peut raisonnablement exister, un seul « unique » fournisseur de viseurs électroniques. Dès que les produits d’un concurrent seront disponibles : les prix seront divisés par deux ou trois. Et cela ne devrait pas trop tarder…

Ce sera peut-être le jour, ou Canon décidera de s’y mettre vraiment… Pour l’instant le Canon G5 X est le premier compact expert de la marque équipé d’un EVF intégré. Un premier signe ?

Ecrire des articles de fond (test terrain) prend énormément de temps… Mais c’est ceux-là qui vous intéressent le plus (et moi aussi). Je ne sais combien de temps je pourrais continuer à enrichir ce blog (qui existe depuis plus de 10 ans) sans rémunération directe. En effet, depuis que le Mensuel Déclic Photo a disparu, l’écriture des « tests terrain » n’est plus financée en quelque sorte).

Donc pour « garder le rythme », je compte un peu sur « l’investissement » sur ce blog, que vous pourriez faire par vos dons via Paypal. Merci d’avance et bonne lecture…