Changement d’ambiance : expédition au Spitzberg

Nous y voilà : au Spitzberg dans l’archipel du Svalbard au niveau du 78e parallèle (latitude du Nord du Groenland)… Première journée avant l’embarquement pour une expédition de 13 jours vers le Nord, avec pour objectif le 80e parallèle.

Quelques ennuis de matériel et une météo défavorable ont décalé notre départ d’un jour, ce qui explique que je puisse poster ces images. Ensuite les nouvelles seront pour le retour, car il n’y a rien (quasi) plus rien au delà de Longyerbyen.

Notre bateau au mouillage, c’est le petit jaune. L’Albarquel, (distribué notamment par GNGL) a été construit au Portugal en 1957 pour transporter du sel. Il est très bien aménagé, confortable, bien solide et sa coque est armée pour affronter la glace… A l’arrière plan, le National Geographic Explorer (pas le même genre ;-)

L’Albarquel est classé au patrimoine de la Marine, un beau gréement qui autant que possible naviguera à la voile durant 13 jours. Tous les cordages sont en chanvre et les poulies en bois, il faut une heure pour gréer et 1h pour amener la voile.

Longyerbyen est un coin très étrange ! A mi chemin entre une ville fantôme du Far Ouest et une colonie minière sur une planète de la bordure extérieure, dans un film de science fiction… Mais il y a tout de même quelques bars et des boutiques pleines de matos d’expédition et de vêtements polaires.

L’hiver, tout est ici pris par la glace, ça doit être quelque chose à voir (mais la nuit polaire dure toute la journée)… Mais en juillet, il n’y a pas de nuit (il fait jour 24h sur 24). Et à trois heures du matin, il n’était pas évident d’aller se coucher, alors que le soleil joue entre les nuages.

Le Spitzberg compte un peu plus de 2000 habitants (dont la majorité vivent ici) et plus de 4000 ours blancs. Attention, s’ils s’approchent, c’est pour vous bouffer ! Alors on suit les consignes du guide et on ne leur cours pas après pour les photos.

Ce matin, nous avons croisé deux rennes du père Noël… Pas effrayées les bestioles, elles se méfient certainement plus des ours blancs capables de courir à 50 km/h, que des photographes.

Il reste du passé minier de Longyerbyen un côté ville champignon assez marrant… Notamment ces grands poteaux en bois qui servaient de téléphériques pour le wagonnets de charbon. 

Tout ça me change des pays chauds… Autre changement intéressant (pour vous autant que pour moi), j’ai troqué cette fois-ci mes EOS contre un Nikon D7000 et deux D700. Histoire de voir ce que le petit D7000 à dans le ventre et le confronter à ce que je sais du Canon EOS 60D.

J’ai aussi emporté un Nikkor 200-400mm f/4G ED-IF AF-S VR extrêmement maniable en regard des possibilités étonnantes qu’il offre. J’espère que l’on aura l’occasion de photographier des ours… Pas de trop près tout de même.