Rappelez-vous : il y a quelques semaines, j’expliquais dans les commentaires de ce papier (Résolution ou sensibilité : quels progrès attendez-vous ?) que la course aux pixels allait continuer de plus belle ! Car la course à la résolution d’affichage allait – elle aussi – continuer…. Extrait des (64) commentaires :
« jusqu’à une impression A3, on ne voit pas trop de différence entre 12 et 18 Mpix (au delà de A2, oui bien sur on la voit)…
Mais c’est surtout pour regarder les images à l’écran que la résolution fait une différence. Et regarder des images à l’écran, c’est 99% des fois ou l’on regarde des images… Je dirais même que 99,99 % des images ne seront jamais imprimées ! Donc… l’affichage écran est vital.
Il faut prendre conscience que l’on a changé d’époque : on est à l’ère de l’écran dorénavant ! Plus à l’ère du papier : on n’imprime quasiment plus les images (peu importe que ce soit bien ou mal, c’est un fait, c’est comme ça)… Donc on a besoin de très hautes résolutions, car « zoomer avant-arrière », se fait en deux clic (par exemple avec un outil comme Lightroom)…
On ne fait même « que ça », c’est un tic : un vrai plaisir. Notamment lorsque la structure fine de l’image est esthétique et même picturale (ah cet outil grain de LR3, qu’il est sympa finalement)… Se perdre dans les micro détails (abstraits) de l’image fait aussi partie du plaisir de consulter ses photos… Photos qui (de fait), ont acquis une sorte de nouvelle dimension, une « quatrième dimension » (la troisième n’ayant jamais vraiment existé).
Il faut savoir, que la taille des écrans augmente régulièrement, ainsi que leur résolution et que ce mouvement ne s’arrêtera pas de sitôt : imaginez la résolution d’un écran Retina (celui de l’iphone 4) sur une dalle de 24 pouces. Dans 2 à 5 ans ce sera probablement le standard, la normalité…
J’ai maintenant un Dell U2711 qui affiche 2560 x 1440 pixels… Je suis bien plus souvent amené à zoomer à 100% donc et j’affiche une moitié d’image de mon 21 Megapixels. Et lorsque je regarde des images de 10 ou 12 Megapixels sur cet écran, elles paraissent beaucoup moins grandes… Et même « un peu courtes » en résolution. Imaginez : ce sera pire lorsque tous les écrans de bureau afficheront nativement 4000 ou 5000 pixels en largeur «
Et une info me confirme ce soir dans cette idée. Selon MacGeneration, LG (qui fourni déjà les écran Retina des iPhone 4), prépare un écran de « 27 pouces, doté d’une impressionnante résolution « Quad Full HD » à 3840 x 2160 pixels.
On y vient doucement vous voyez… Cette définition, 166 pp, dépasse aussi largement le record tenu jusque là sur la gamme Apple par le MacBook Air 11 pouces, qui tourne autour de 130 pp ». Ce n’est qu’un début.
Tout à fait impressionnant comme démonstration. J’ai changé d’avis sur la question de la résolution, le jour ou j’ai installé un Apple 30″ sur mon bureau !
Et là j’ai pleinement apprécié les 24 Mpix de mon D3x !
Oui, personnellement je suis adepte des 21 millions de pixels du 5 Mk2. Avec l’accentuation bien gérée dans Lightroom, c’est magnifique d’afficher ça sur un 24 pouces. Tant que la puissance processeur suit derrière… pourquoi s’en priver ?
Le souci avec JF c’est que ses souvenirs de mathématiques ne dépassent pas l’algèbre linéaire. Pour lui, deux points définissent forcément une droite.
Et un droite ça monte.
Indéfiniment.
Et ça ne s’arrête jamais…
Or il existe d’autres algèbres, bilinéaire, logarithmiques et j’en passe, qui nous apprennent que par deux points peuvent passer des courbes plus complexes que des droites.
En outre, la physique nous rappelle que rien n’est infini, que tout a une fin et que toutes les courbes croissantes modélisant des phénomènes physique doivent forcément tendre vers une asymptote un jour où l’autre…
Toutes ces digression mi-oiseuses, mi-prétentieuses pour faire remarquer qu’il me semble idiot de dire « il y aura toujours plus de pixels« .
La bonne question serait plutôt « jusqu’où est-il physiquement raisonnable de faire augmenter le nombre de pixels?« , sachant comme j’ai dit qu’il faudra forcément que ça s’arrête à un moment.
Cela s’arrêtera le jour où les dimensions atteindront des limites liées à l’habitat qui abrite l’écran…
Vu les prix dans l’immobilier, d’ici 10 ans on aura des écrans qui afficheront du 16 000×12000 mais sur des dalles de 20″, les seules qui rentrent dans une maison en carton…
Hahah ! Vincent, quelle joli blabala… quel causeur tu fais !
On est très loin de la limite en terme de résolution va… Il y a déjà quatre ou cinq eans on prédisait la limite supérieur à 12 Megapix sur capteur APS-C…
Aujourd’hui on obtient de fantastiques résultats avec 16 ou 18 Mpix… dans 2 ou 3 ans on sera à 24 Mpix ! Ect…
Il n’y a qu’a voir les résultats obtenus pour compresser de l’info sur des disques durs ou des DVD ! Il y a quasiment des solutions à tout, et nous ne sommes qu’au tout début en terme de capteurs…
Pour rappel, en 1992, les « pros » de la photographie professionnelle jugeaient que l’on ne pourrait passer au numérique qu’à 100 millions de pixels ! Et je n’avais pas été politiquement correct lors des JIP d’Arles, en faisant remarquer que c’était irréaliste.
Mais si, cela va s’arrêter. Nos yeux ont des limites, vous le constaterez en vieillissant un peu…
Mais la principale limite sera économique, la croissance continue étant impossible (ou alors on construit des milliers de centrales nucléaires !), les besoins en capacité d’archivage, de puissance de traitement, d’énergie, de transmission s’accroissent en même temps. En fermant les yeux, c’est possible, cela fait croître indéfiniment le marché, jusqu’au clash économique qui couve, qui nous guette et qui ne devrait plus attendre trop longtemps, tout est lié.
» Nos yeux ont des limites, vous le constaterez en vieillissant un peu… »
Justement, JF explique que la capacitée de « zoom avant – zoom arrière », ultra rapide… de Lightroom (notamment)…. « ajoute une nouvelle dimension aux images » allant au delà des limites de nos yeux !
Un peu comme une réalitée augmentée. Il n’y a qu’a se penser au succès grandissant des images panoramiques Gigapixels de villes sur Internet… pour comprendre que l’on « adore ça » ! ! !
OK pour des capteurs de 50MP… Mais les optiques évolueront-elles en parallèle ? Car ces dernières années, l’électronique a beaucoup plus évolué que l’optique, et beaucoup plus rapidement. Ajourd’hui, tu nous dis, Jean-François, qu’un 5D Mk2 nécessite de très bonnes optiques. Mais qu’en sera-t-il d’un 5DMk5 à 50MP ? Se satisfera-t-il d’un 16-35LII ou d’un 70-200L ?
J’ai constaté pour ma part en testant en studio le EF-S 17-55 mm (celui de base à moins de 95 € en kit avec l’EOS 550D), qu’il donne d’excellents résultats en terme de piqué, dès 5,6 sur le capteur de 18 Mpix.
ET que face à l’EOS 500D de 15 Mpix, ses résultats sont visiblement meilleurs : donc même sur une optiques bas de gamme, le gain en pixels est appréciable…
A noter que le nouvel optique de base EF-S 17-55 mm II est sensiblement meilleur… ET que des progrès de l’optique sont toujours possible (meilleure qualité à coût équivalent).
DOnc il n’y a pas lieux de s’inquiéter des la qualité des optiques pour les 2 ou 3 ans à venir (disons jusqu’à 24 Mpix) : les gains en résolution se traduiront quoiqu’il arrive en gain en définition sur les tirages grand formats, y compris avec des optiques « moyennes »…
Quand aux optiques pro : elles permettront d’exploiter « TOUT le potentiel » des prochains capteurs. Mais d’ici 10 ans, il faudra les améliorer évidement…
Bonjour
Pour moi c’est un débat de geek ;-)
On parle de résolution extrême, je n’y vois que du marketing. OK, bénéficier d’une plus grande résolution est « confortable » dans beaucoup de cas, mais cela induit d’autres choses :
– la capacité de traitement des machines pour post-traiter les images (et dans une moindre mesure, le stockage et les sauvegardes)
– la nécessité d’avoir un ensemble boîtier/optique cohérent (résolution spatiale en hausse = optiques de course obligatoires)
– les limites physiques induites par les très hautes résolutions (en matière de sensibilité notamment)
Si ce dernier point ne concerne pas tout le monde, je suis… surpris de lire que l’on considère les APS-C de 18 MPixels comme donnant de « fantastiques résultats » (ps : j’ai un 7D et des optiques franchement pas merdiques) surtout en 100% écran, tant vanté dans les commentaires :-)
En studio à la sensibilité nominale du capteur, oui, c’est indéniable (je ne referai cependant pas le débat sur le rendu et le modelé parce que là aussi, face à un FF, « ya pas photo » comme on dit)
Mais sur le terrain, excusez-moi : face à un fullframe ça ne fait franchement, mais alors franchement pas le poids.
Enfin, 50 MPixels, pour faire quoi ? Pour zoomer à l’écran ??? So what ?
Une résolution de 20 à 30 MPixels me semble, d’un point de vue pragmatique, une limite haute suffisante pour tous les usages professionnels actuels. Au-delà, il y aura nécessairement des concessions sur d’autres points : ce qu’on gagnera en résolution (dans CERTAINES conditions de prise de vue) on le perdra indéniablement sur d’autres (sensibilité, dynamique…)
Quant aux APS-C, pourquoi aller plus haut/plus loin si ce n’est pour faire mieux que son voisin ? J’aurais tant aimé que le 7D se limite à 12/13 MPixels mais apporte d’autres qualités…
Il faut également penser au problème de la diffraction qui limite l’utilisation des petites ouvertures sur les capteurs très denses en pixels.
Hier la limite était à f/16. Aujourd’hui on nous dit qu’il ne faut pas fermer au-delà de F/11 pour ne pas que la diffraction dégrade l’image. Le jour où la diffraction se fera sentir dès F/8 on pourra dire que la montée en pixel est un problème.
Oui, Vincent, mais il y aura des parades logicielles à cette diffraction…
Euh… Tu peux développer s’il te plait ? Je ne vois pas trop comment une parade logicielle peut récupérer la perte de résolution. Si c’était le cas, plus besoin de supers optiques : un cul de bouteille et un bon soft embarqué qui booste la résolution !
De la même façon qu’on rattrape la diffraction et que l’on règle l’accentuation (sans en avoir l’air ;-) dans le boîtier (ce qui Nikon fait mieux que personne)…
T’inquiète ! Pas besoin de savoir comment, mais ça se fera !
PL, j’imagine que tu veux parler des aberrations et de l’accentuation. Auquel cas je me permets de te faire remarquer que ça n’a rien à voir. Ta dernière remarque est touchante en ce qu’elle contient d’optimisme dans la capacité humaine mais elle frise la naïveté.
La physique est la même pour tout le monde et les ingénieurs japonnais ne sont pas au-dessus de ses lois…
oui, mais il en faut pas sous estimer les progrès en cours dans le domaine de l’optique, de l’électronique, de la miniaturisation et du traitement du signal…
Les progrès dans ces quatre domaines combinés ont déjà dépassé les limites de ce que l’on imaginais possible il y a 5 ans… et ce la va continuer !
Car cela continue ainsi depuis une vingtaine d’année, il n’y a qu’a penser à Hubble, et à la densitée actuelle des photosites sur les capteurs APS-C…
Allez les gars ! on en reparles dans 3 ans ! Et on verra qui avait raison… J’ai 200% confiance !
Aberrations et diffraction, ne seront pas un obstacle à la progression de la résolution ! ET de la qualité d’image…
et bien même sur une quad full hd resolution de 2160×3840 le 12mpx est suffisant puisque il fait 2832 × 4256 :)
PL, tu es gentil mais sur la diffraction on n’a fait aucun progrès ces dernières années et je ne vois pas pourquoi on en ferait plus dans les années qui viennent.
Manifestement tu ne sais pas de quoi il s’agit, aussi je t’invite à aller faire un tour sur Wikipedia avant de sombrer dans le positivisme béat.
Mais évidement que l’on a progressé sur la diffraction ! D’une part au niveau des optiques…
mais aussi (et par exemple) en réduisant la taille des photosites, le signal est du coup de meilleur qualité… ce qui finalement permet de renforcer le micro contraste (logiciellement).
Du coup la sensation de flou générée par la diffraction (mélange des rayons lumineux), pourra être atténuée par le renforcement (logiciel) de netteté et de micro contratse…
Il n’est pas besoin d’être un grand expert pour constater ce que je viens d’écrire, en comparant les images d’un EOS 450D et un EOS 550D ! Ou d’un Nikon D80 à D90… et ne parlons pas du D7000 qui a progressé par rapport au D90 (tout en passant de 12 à 16 Mpix)…
simple…
Pour répondre à nico qui dit : » et bien même sur une quad full hd resolution de 2160×3840 le 12mpx est suffisant puisque il fait 2832 × 4256 :) »
—
Ben woui, justement : le problème avec un écran de si grande résolution (2832x 4256) c’est que si tu zoom à 100% sur ton 12 Mpix, tu n’a pas une sensation de zoomer suffisament dans l’image… (le facteur de zoom est de seulement 1,1 = autrement dit, en zoomant à 100% tu ne zoom que sur 90% de l’image… (alors que l’on voudrait zoomer (agrandir) sur un quart de celle-ci).
Tu as compris les choses à l’envers ;-)
Il faudrait pour zoomer « confortablement » que la résolution de la photo soit au minimum 2, à 4 fois plus importante que celle de l’écran…
J’explique !
Le but du jeux est de zoomer (visiblement) dans l’image lorsque tu demande l’affichage à 100% (comme c’est le cas aujourd’hui)…
1 – Imagine que ton écran affiche 6000 pix de coté (plus du double d’un 24 pouces actuel)…
2 – imagine que ta photo mesure 7000 x 4600 pix (donc un APN de 32.000.000 pixels = 32 millions de pixels)… ça arrivera vite ! EOS 5D Mk3…
3 – lorsque tu zoom à 100%, tu affiche 85% de l’image (c’est un facteur de zoom bien trop faible, qui ne change pas assez)… On a besoin d’agrandir les détails !
Conclusion : on préférerais zoomer sur 1/4 de la photo lorsque l’on zoom à 100% ! ! ! (pour cela il faudrait une résolution de l’APN 14.000 x 9.600 soit 134 Megapixels).
C’est la démonstration que la résolution des APN doit progresser au fur et à mesure que la résolution des écrans augmentent ! Car le jour ou la résolution de l’écran approche celle de l’APN, alors on ne peut plus zoomer dans les images (ce qui serait une catastrophe)…
Ais-je été clair ? Cela me semble totalement clair…
Oui c’est totalement clair :
1/ La diffraction sera améliorée à mesure que les photosites deviendront plus petits
2/Photographie : n.f. (du grec Photos – lumière – et graphos – zoomer) activité consistant à zoomer le plus possible dans une image numérique en dehors de toute considération artistique de composition ou d’information.
3/La marmotte met le chocolat dans le papier d’alu.
Oui, et j’ajouterais même (pour aller dans le sens de PL) : que plus le nombre de pixels augmente, plus le bruit numérique deviendra imperceptible… Car par rapport à la diagonale de l’image, la taille du bruit diminue. DOnc il est facile à masquer tout en préservant les détails…
Vincent, tu peux faire l’ironique (comme d’hab), mais les faits nous donnent raison :
depuis 10 ans, l’augmentation de la résolution a permis de diminuer les problèmes de bruits ! Et la diffraction n’est pas un problème pour autant…
On peut même aller plus loin : depuis 10 ans que la résolution augmente, la mortalité infantile a diminué globalement de 13% et la population de baleines franches d’Atlantique Nord a été multipliée par deux.
Les faits décidément vous donnent raison.
On ne dira jamais assez à quel point les pixels ça sert à tout.
Plus de pixels, plus de bonheur.
Moi, ma limite optique et de résolution c’est: »est-ce que je pourrais imprimer ma photo en 50*70cm? » Si mon appareil le permet (mon eos40D actuel et ses 10Mpxls l’autorise encore, sous certaines conditions)alors je suis satisfait.
Je vais sans doute passer à un 7D ou un 5DmkII pour avoir un peu de mou, mais je crois que 15 ou 17MPx sont plus que suffisants pour la photographie que je veux faire.
Il est vrai que je n’ai qu’un écran 25″ ;-)
Petit complément à votre intéressant article.
http://brossegherta.wordpress.com/2011/08/22/retina-serial-killer/