MATCH : REFLEX FULL FRAME À VISEURS OPTIQUES 2016 : Quel reflex full frame ? Le passage au full frame est-il raisonnable financièrement ? Faut-il revendre ses reflex et objectifs APS-C avant de passer au tout full frame… L’arrivée du Pentax K-1 révolutionne-t-elle l’offre amateur-expert ?
Les reflex full frame sont à la mode, on ne parle que d’eux… Et à raison ! Mon premier article sur le full frame remonte déjà à 3 ans en arrière. Il était question du Canon EOS 5D, un boîtier exceptionnel qui a marqué son époque et constituait un véritable tournant dans la petite histoire des reflex numériques (lire ici, ici, ici). On voit large en full-frame (EOS 5D à Hong Kong avec un fish eye Sigma 15 mm)… Depuis le Canon EOS 5D, beaucoup d »eau à coulé sous les capteurs !
Afin de faire le point de la situation et trancher ( ! ) je vous propose un grand comparatif des reflex Full frame, en six épisodes qui seront publiés au cours des jours et des semaines suivantes…
Une démarche un peu risquée je sais… (je devine déjà les critiques de fans de telle ou telle marque) :
- Comparatif des reflex Full frame (1/6) : Introduction
- Comparatif des reflex Full frame (2/6) : Canon EOS 5D
- Comparatif des reflex Full frame (3/6) : Canon EOS 5D mark II
- Comparatif des reflex Full frame (4/6) : Nikon D700
- Comparatif des reflex Full frame (5/6) : Sony Alpha 900
- Comparatif des reflex Full frame (6/6) : Conclusions
Mais je pense que cela sera très utile à tout ceux qui hésitent encore ! Vous noterez que l’on n’y parlera pas (ou presque pas) des modèles professionnels Nikon D3 et Canon EOS 1Ds mark III… Trop chers, en regard de ce qu’offrent les nouveaux full frame experts présentés depuis l’été ! Je préfère ne m’intéresser qu’aux modèles financièrement accessibles qui en font déjà beaucoup…
Ce comparatif ne concerne donc que les trois reflex full frame experts du moment. A savoir, l’EOS 5D mark II, le D700 et le Alpha 900. Mais on y parlera aussi de ce Canon EOS 5D (première génération) que j’ai tant aimé…
Au vu de ses nombreuses qualités (notamment la qualité de ses image de 13 megapixels), il constitue un excellent choix en occasion. Tout le monde n’étant pas encore prêt à investir entre 2800 € dans un reflex full frame, le Canon EOS 5D reste le seul et unique moyen d’accéder aux joies du full frame sans se ruiner.
Mais avant de rentrer dans les détails de ces reflex, faisons une petite mise au point à propos du format APS-C qui n’est pas mort.
Le full frame est à la mode, mais l’APS-C reste LE standard !
Et oui… L’APS-C restera même le standard pour de longues années encore ! Même si l’on sait bien qu’historiquement… l’APS-C était un pis-aller, un mal pour un bien !
L’APS-C reste toutefois indispensable actuellement, car il permet d’alléger les boîtiers sans sacrifier la qualité. J’en veux pour preuve les Nikon D90, Canon EOS 450D et Canon EOS 50D qui sont de pures merveilles photographiques, si l’on considère la qualité d’image rapportée au prix, sans oublier le poids (notamment avec des optiques APS-C spécifiques).
Aucun reflex full frame ne pourra jamais rivaliser en termes d’efficacité (je m’en tiens au rapport qualité d’image / prix / poids)… L’APS-C a donc de beaux jours devants lui (et peut-être même le format Micro 4/3 aussi, exactement pour les mêmes raison)…
Même si j’utilise le full frame pour 60% de mes besoins professionnels, l’APS-C reste indispensable (notamment avec mes télé-zoom). Il prend toute sa saveur, si l’on dispose d’un boîtier complémentaire full frame. Par exemple avec un Nikon D700 et un D90. Ou avec un EOS 5D et un 450D. Dans ces conditions, on profite du meilleur des deux mondes, même si cela complique un peu les critères de choix d’optiques (dans le doute préférer les optiques Full Frame, cela coûte plus cher mais garanti la compatibilité descendante).
En fait le débat APS-C versus Full frame, se résume tout simplement au casse tête du choix des optiques (compatibles ou pas)… Car du point de vue du boîtier ce n’est pas très compliqué : l’idéal est encore d’avoir les deux !
Si malheureusement on ne peut s’offrir les deux, c’est le budget qui décide à votre place… Le ticket d’entrée Full Frame est élevé (et le restera pour des questions industrielles), l’APS-C sera donc longtemps le seul choix pour une majorité de photographes…
On trouve des dizaines de modèles APS-C, entre 400 et 1400 € TTC… Mais seulement cinq modèles Full frame, entre 2500 € et 5500 €. Rêver de gammes entièrement full frame relève en 2008 du fantasme… Et serait même contre productif d’un point de vue photographique !
Les avantages des capteurs Full frame
Si la relève de l’EOS 5D s’est fait attendre si longtemps, c’est peut-être parce que développer une gamme full-frame était loin d’être une obligation pour les fabricants et que l’APS-C n’était pas si mal que ça… Il reste pourtant trois avantages absolument indiscutables aux capteurs full-frame :
- Un objectif de 24 mm conserve une focale de 24 mm : les habitudes des photographes ne changent donc pas. Il s’agit évidemment d’un avantage plutôt psychologique que véritablement rationnel, mais il achève souvent de convaincre les photographes les plus réticents à faire évoluer leur parc optique vers le numérique.
- La profondeur de champs d’un appareil à capteur Full-frame ressemble beaucoup à celle d’un reflex argentique. Il est facile d’obtenir un joli flou d’arrière plan à l’aide d’un objectif à grande ouverture, contrairement aux reflex à petit capteur qui entraînent plus de netteté à l’arrière-plan.
- Troisièmement avantage (le plus déterminant) : la taille importante du capteur (24 x 36 mm) permet à résolution égale, de conserver des photosites plus grands. Ce qui garantit une excellente maîtrise du bruit numérique, car plus les photosites sont larges, plus il leur est facile de récolter la lumière. Voilà ce qui permet d’offrir des résolutions énormes de 21 ou 24 megapixels, des images propres à 3200 ISO, ou même 6400 ISO… Et ces extensions de sensibilités – un peu folles – de 12800 et 25600 ISO !
Au-delà de la qualité de l’image, ce sont également les viseurs des reflex full frame qui sont exceptionnels. Il faut dire que, depuis l’arrivée des reflex numériques, les photographes n’avaient pas étés gâtés de ce côté-là.
Mais il est temps de passer à l’étude de ces différents modèles… Sauf pour signaler leur absence ou une spécificité, nous n’évoquerons pas dans ce dossier les caractéristiques suivantes qui sont devenues habituelles sur les modèles de cette gamme de prix :
- Protection des hautes lumières et éclairage des tons foncés.
- Affichage de la sensibilité ISO dans le viseur.
- Sortie vidéo HDMI.
- Réglage individuel de l’AF des optiques (absent de l’EOS 5D).
- Ecran 3’’ à 920.000 pixels (absent de l’EOS 5D).
- Pilotage des flash à distance (toujours absent chez Canon).
- Etc..
Nous allons plutôt nous concentrer sur les caractéristiques qui font la différence entre ces boîtiers… Bonne lecture ! On commence tout de suite avec le plus ancien d’entre eux : le Canon EOS 5D (part 2/6).
Il est vraiment tentant ce D700… C’est pas gentil de nous faire baver comme ça! ;)
Je ne vois pas trop ce qu’un amateur peut demander de plus à un appareil… A part d’être moins encombrant, à la limite… Et moins cher bien sur!
Les prochains progrès significatifs devront se faire sur la dynamique, pour le reste il est a la limite du parfait!