L’apparition d’une première génération de systèmes anti-poussière sur les réflex fin 2006, a été saluée comme une révolution. Mise à part Nikon qui ne propose toujours pas de tel système (avec sagesse ?), beaucoup de marques expliquent à leurs clients qu’il n’est désormais plus besoin de nettoyer manuellement leur capteur… Et de nombreux vendeurs en magasin avancent même les dispositifs anti-poussière comme des argument de vente décisifs. La question cruciale est alors la suivante : entre deux appareils aux caractéristiques identiques, faut-il choisir forcément celui qui propose un dispositif anti-poussière ?
Il est peut-être encore tôt pour y répondre définitivement, toutefois, Chasseur d’Images a mené des tests publiés dans leur numéro 291 de mars 2007 (mais pourquoi ce canard est-il toujours affublé de Unes qui ont l’air de débarquer des années 70)… Ce sont en tous cas des test qui dérangent :
» Chasseur d’Images s’est lancé dans un test exclusif : LES SYSTEMES ANTIPOUSSIERE au banc d’essai ! Là, c’est sûr, ça va hurler… car la plupart des systèmes antipoussière sont totalement inefficaces ! Zéro pointé pour l’EOS 400D, guère mieux pour le Pentax et le Sony. Seul Olympus s’en sort bien ! Il faut le voir pour le croire, c’est un test que personne n’a jamais osé faire et Chasseur d’Images s’y est collé. » Leurs essais (que l’on suppose rigoureux) consistaient en un double test mené avec quatre boîtiers. Premièrement la capacité des appareils à attirer les poussières par leur électricité statique, lors du passage dans une chambre à poussière. Secondement la capacité de leurs dispositifs anti-poussière à détacher les poussières récoltées par le capteur. Voici les conclusions que l’on peut tirer de leurs résultats :
- Le Canon EOS 400D grâce à son dispositif anti statique a attiré beaucoup moins de poussières que les autres. Son CMOS aurait-il quelque chose à voir là-dedans ? Mais l’efficacité du dispositif de nettoyage semble discutable (il y a pourtant peu de poussière à nettoyer). Un nettoyage manuel s’impose.
- L’Olympus E-400 semble avoir attiré plus de poussières que l’EOS. Mais le dispositif de nettoyage est très efficace (Olympus fut le premier à avoir développé cette fonctionnalité). On peut imaginer qu’en renouvelant ce nettoyage automatique régulièrement, aucun nettoyage manuel ne s’avère nécessaire (en passant, cet article prouve une fois de plus que je n’ai rien contre Olympus).
- Le Sony Alpha semble avoir attiré plus de poussières que l’EOS. Mais d’après le test de Chasseur d’Images, son dispositif de nettoyage s’est révélé peu efficace ne réussissant à détacher que quelques poussières seulement. Un nettoyage manuel semble s’imposer pour ce boîtier également.
- Le Pentax K100D a apparemment attiré un peu plus de poussières que tous les autres boîtiers. Son dispositif de nettoyage n’a pas fait mieux que celui du Sony ou du Canon, ne réussissant à détacher que quelques poussières seulement. Un nettoyage manuel s’impose ici encore.
Ne tirons pas de ces premières expériences de conclusions trop hâtives (il faudrait les renouveler plusieurs fois encore). Ce que j’en retiens simplement, c’est que les dispositifs anti-poussière ne sont sans doutes pas une solution miracle et qu’ils ne sauraient constituer un argument décisif dans le choix d’un boîtier.
Sauf peut-être avec les reflex Olympus, si les résultats de ce test sont confirmés (quel domage ce format 4/3 tout de même…). Il reste en tous cas plus que jamais nécessaire de protéger votre boîtier de la poussière et d’apprendre à nettoyer manuellement votre capteur de temps à autres comme nous l’expliquions ici. Pour tout ce qui concerne la poussière visitez nos archives dans la catégorie Conseils : Poussières sur capteur…
Les années 70, quel problème ?
Justement, à cette époque, les couvertures des périodiques photo étaient très classe, les Photo et Zoom de l’époque sont encore des références.
Quelques unes (photo-ciné-revue, Phot Argus) données dans le patchwork, mais restées très lisibles.
Aujourd’hui, quand on se pique d’esthétique, on ose pas laisser les mensuels photos à la vue des visiteurs, à part Photo…
Que les systèmes anti-poussières actuels ne soient que des gadgets c’est sûr, tout reste dans la chambre et ne demande qu’à revenir se coller sur le capteur, surtout sur les CMOS beaucoup plus électrostatiques.
Mais il faut dire aussi qu’il y a poussière et poussière !
Au Caire on a un peu d’air dans la poussière ;)
Il y a les poussières organiques (fibres végétales ou animales, pollens, …), le sable (fin comme du talc quand il y a des vents de sable), la pollution (fumée, micro-gouttes d’hydrocarbures, …), …
Si certaines poussières ont une densité forte, les systèmes de vibrations peuvent les faire tomber, mais sur les légères elles restent collées. Quant aux hydrocarbures, ça colle bien et même un nettoyage manuel est difficile !
C’est une des raisons qui fait que les systèmes anti-poussières ne peuvent pas fonctionner efficacement à 100%.
Pour le format 4/3, c’est pas si mal que ça dans certains cas comme le portrait ou la nature-morte, c’est assez proche du 4×5 inc …
Bien d’accord pour les Unes de Chasseur d’images, ça m’étonne toujours que des photographes manquent si cruellement d’oeil pour la vitrine de leur mag. Quoique ce mois-ci ça aille encore, la nana a de beaux yeux verts (on ne sait pas bien ce qu’elle fait là mais bon). En tout cas, c’est toujours moins… maladroit, disons (j’en connais qui diraient « monstrueux »), que la Une précédente sur le bruit des reflex… La typo de la têtière est d’un ring, aussi…
… cela dit, ça ne m’empêche pas de l’acheter tous les mois…
j’ai acheté ce magazine, mais j’ai eu la surprise de voir manquante les pages 131 à 141 :/
Bon apres sur la rigueur du test, j’aimerai avoir plus d’info, l’on il fait sans objectif sur le boitier ?
Comme le souligne Arnopier tres justement, la poussiere reste dans la chambre, donc bon … niveau objectivité ca me fait bien rigoler.
Avant d’etre photographe j’ai été ingénieur, et la mise en place de tels protocoles test doivent etre sans faille pour etre objectif. Les gens de chasseurs d’images m’ont deja tellement decus… J’aimerai bien connaitre le protocole pour avoir une idée de sa pertinance. Etait-ce en condition réelles ? cad avec un objectif qui ferme la chambre et emprisonne les poussieres, une meme quantité de poussiere calibrée pour chaque appareil ? Cela m’etonnerait beaucoup venant de CI que je considere de plus en plus comme un torchon depuis l’arrivée du numerique.
Mais je demande qu’a etre rassuré :)
Le système le plus efficace à mon sens actuellement est celui de Sigma qui met un verre de protection directement derrière le miroir ce qui en facile le nettoyage.
Je croyais justement les CMOS beaucoup moins éléctro statiques que les CCD (ils consomment moins)… C’est ce que laisserait d’ailleurs penser les resultats dans Chasseur d’Image…
Oui elle sont moches leurs couv… !
Pas de commentaire au sujet des couves de Chasseur d’Images :)
Par contre j’ai un Olympus E1, je change d’optiques à chaque sortie (toujours en extérieur, je ne fais que du paysage) et je n’ai pas de poussières sur le capteur après 2 ans sans nettoyage.