Une interview de Sebastião Salgado est toujours un moment intéressant… Sur cette page, vous trouverez l’interview principal, mais aussi quelques « questions annexes » intéressantes (cliquez à droite) : « Devenir photographe », « Equipement », « Workflow » :
On y apprend des choses intéressantes : qu’il utilise le Canon Eos 5Ds R par exemple… Le EF 100 mm f/2.8 L Macro IS USM, le EF 50 mm f/1.2 USM… Rappelons par ailleurs, la sortie il y a tout juste un an, la sortie du documentaire de Wim Wenders : Le Sel de la Terre à propos du photographe Sebastião Salgado, dont voici la Bande-annonce. que je vous recommande vivement…
« Sebastião Salgado has a team of digital archivists and technicians at his Paris office who, under his guidance, make sure that his rigorous attention to detail and high standards are always maintained. Fastidious about quality, Salgado gets involved in every stage of the image process: from archiving photographs to trimming prints in the studio, here is a man who’s obsessive quest for quality is the very force that keeps him at the top of his game.
Salgado’s workflow is very traditional. When his images are downloaded he has his digital team made them into a contact sheet – just like he used to do in the days of film – and from there he can make his edit and retain the flow of the story. From the contact sheet, larger 10x8in prints are then made and put onto a big wall for him to then piece together the narrative.
Salgado prints his work using specialist photographic paper, which features an inkjet layer coated directly onto a true baryta (barium sulphate) layer which, along with a fibre base, produces prints that replicate the unique look of traditional silver halide photo paper.
The resulting print is, for Salgado, the end result of a very specific and involved digital journey. Having spent considerable time and investment in replicating the grain from his beloved Kodak Tri-X film into digital form, he is able to carry on shooting in his own style, knowing that his vision will be faithfully reproduced. »
Super photographies, j’adore
;-)
JF, je te conseille également le documentaire « War Photographer » par Christian Frei sur le photographe James Nachtwey, une aventure bouleversante. Il est assez vieux tu l’as peut être vu.
Oui, je l’ai en DVD aussi ;-)
Et en complément, dans un tout autre style, le livre « l’instant de grâce » (La Martinière, 2001) de Tim Page, que l’on peut obtenir, parfois, à vil prix.
« Tout autre style » : des photos à l’opposée de la sophistication, où celle-çi est remplacée par les réflexions de l’auteur.
Au sujet de Salgado, voici un petit article et des commentaires qui m’avaient interpellés à l’époque :
http://culturevisuelle.org/desasaauxiso/archives/90
Lisez bien les commentaires des lecteurs, il y a des idées intéressantes et quelques textes en liens qui valent la peine d’être lus.
Personnellement, j’ai toujours trouvé les photos de Salgado trop « léchées », trop retravaillées au développement : ça sent trop l’effort consenti pour obtenir avant tout une « belle image » où l’esthétique du tirage joue un rôle prépondérant. Quand je regarde une baleine ou un papou photographié par Salgado, ce n’est pas la beauté de la nature ou l’humanité d’une personne que je vois en premier, ce sont deux types (Salgado et son « tireur ») penchés sur un écran 30″, en train d’évaluer la meilleure façon de valoriser tel ou tel détail, d’en masquer d’autres, de rattraper la plage tonale de l’image pour obtenir coûte que coûte ce fameux « rendu Salgado », etc.
En phase ! Une image trop léchée surtout en reportage tue l’émotion et déplace le sujet de l’image « l’humain » vers le maniérisme et l’ego du photographe.
Pour paraphrase Serge d’Annecy critique de cinéma. » Techniquement parfait culturellement nul »