Nikon D7200, trop timide évolution

J’espérais secrètement que Nikon profiterait du renouvellement du Nikon D7100, pour proposer un peu du neuf question ergonomie sur son APS-C haut de gamme (en l’absence d’un Nikon D400 qui ne viendra pas)… Las, le Nikon D7200 est une trop timide évolution du précédent.

Il reconduit notamment la position complètement stupide du bouton ISO à l’arrière ! Alors que l’on aimerait y accéder de l’index droit, comme c’est désormais possible sur la plupart des APN bien conçus (même mes hybrides), ce qui permet de changer de sensibilité sans quitter le sujet de l’oeil, dans le viseur (on devra configurer la touche f1 pour ça)… On retrouve aussi les « immuables Menus Nikon » : aucune imagination, aucune évolution, toujours la même structure donc les mêmes confusions ! La plupart des photographes les détestent, y compris de nombreux Nikonistes, dès qu’ils ont éssayé autre chose.

Pas d’amélioration non plus du côté des boutons de pilotage AF, toujours aussi peu accessibles du côté gauche, alors que changer de mode de sélection des collimateurs AF est la garanti du succès selon les sujets… Précisément un point sur lequel Canon a récemment innové pour un APS-C concurrent : l’EOS 7D MkII, qui dispose d’une astucieuse gâchette tombant admirablement sous les pouce. Les nouveaux Picture Contrôle Nikon apporte le style « flat », mais il n’est pas certain que le Mode Standard ait progressé pour les JPEG (on testera  si les bleu sont toujours aussi « violets » et peu crédibles)… 

Globalement, ce Nikon D72000 n’apporte donc rien de très intéressant, par rapport à son prédécesseur (qui deviendra une bonne affaire si son prix baisse encore)… Même pas d’écran orientable et c’est décevant : celui du Nikon D750 aurait pourtant été un véritable plus… La rafale reste à 6 im/sec seulement, lorsqu’un « simple » EOS 70D monte à 7 images /sec… Et que l’EOS 7D MkII monte lui, à 8 images/sec. Pas d’USB3 non plus sur le D7200… Mais que fait Nikon ?

Allez ! Citons tout de même un « buffer » un peu plus généreux (c’était un point faible du 7100), une meilleure sensibilité des collimateurs AF (51 points dont 15 croisés) en basse lumière (jusqu’à -3IL)… L’arrivée tardive du WIFI (avec une application un peu timide). euh ? C’est tout ? Ah si : un micro ME-W1 sans fil (Bluetooth portée 50 m), permettant d’enregistrer le son sur la bande… Tout ça pour ça ?

Comparatif des Nikon D7100 et D7200 (merci à Nikon US) :