Suite de notre test terrain du Canon EOS 6D au Japon (par ici la Partie 1). Vous pouvez accéder à tous nos tests terrains ici et à la catégorie compacts experts ici.
- Test terrain Canon EOS 6D au Japon : Partie 1.
- Test terrain Canon EOS 6D au Japon : Partie 2.
- Test terrain Canon EOS 6D au Japon : Partie 4.
Quels objectifs pour le Canon EOS 6D ?
Avant d’acheter un reflex pensez aux optiques que vous allez utiliser, c’est encore plus important avec un reflex Full frame qu’avec un APS-C. Bien que datant de 2005, le zoom du kit l’EF 24-105 mm f/4 IS est incontournable… Il présente l’avantage de la polyvalence, si l’on n’est pas trop exigeant sur les performances brutes et la distorsion (bien qu’il s’en sorte mieux que son concurrent le Nikon 24-120 mm f/4). Il coûte environ 1000 €. Mais son prix descend à 600 € dans le kit 6D à 2550 €.
L’ensemble est une assez bonne affaire. Je l’ai beaucoup utilisé au Japon, mais depuis 2005 je me lasse de sa taille assez imposante (notamment depuis que j’ai testé le petit Nikon 24-85 mm). Et surtout son fut ne peut être verrouillé pendant le transport (défaut corrigé sur le 24-70 mm f/4 L IS grâce à un bouton de verrouillage). Je rêve d’un remplaçant amélioré, qui arrivera peut-être dans 6 mois, ou dans 3 ans !
J’ai pu essayer l’EOS 6D avec l’extraordinaire EF 24-70 mm f/2.8 L USM II, qui est probablement le meilleur trans-standard ayant jamais existé ! Les deux s’avèrent redoutables en basse lumière, même en l’absence de stabilisation… Malheureusement son tarif (plus de 2200 €) est dissuasif pour les acheteurs d’EOS 6D (guettez les occasions d’ici 12 à 18 mois)… Ceux qui peuvent s’offrir cette optique de haut vol, adoreront évidemment le 70-200 mm f/2.8 L IS USM II, qui est son partenaire obligé et que j’ai beaucoup utilisé au Japon… Un must bien évidement.
Bien qu’encore assez cher, je conseillerais donc le nouvel EF 24-70 mm f/4 L IS USM (1700 €) qui n’était pas disponible au moment de notre essai. Plus adapté au budget d’un EOS 6D, il propose une plage focale assez polyvalente et des performances impressionnantes. On le complétera ensuite avec le 70-200 mm f/4 L IS USM (1100 €), qui présente l’avantage de peser et de coûter moitié moins que la version f/2.8, évoquée plus haut.
Si vous envisagez de craquer pour un 70-200 mm f/4, décidez-vous d’abord entre la version Canon et la version Nikon (qui vient de sortir à 1190 €)… Et choisissez votre reflex ensuite ! C’est la démarche que l’on devrait toujours adopter : choisir d’abord la gamme optique qui correspond à vos attentes. Puis choisir ensuite, le boîtier à placer derrière…
N’oubliez pas, les optiques fixes !
J’ai trouvé que l’EOS 6D forme un couple idéal et discret avec le minuscule EF 24 mm f/2.8 L IS USM (dès 720 €), que j’ai adoré utiliser au Japon. J’ai aussi apprécié l’incroyable compacité du pancake EF 40 mm f/2.8, en dépit d’un AF pas forcément fulgurant…
Avec son prix très serré d’environ 200 €, il est une incontournable solution de repli, pour ceux qui ont épuisé leur budget en passant au full frame. Je n’en disposais pas au Japon, mais je l’avais tellement apprécié à Paris que j’ai été tenté de l’acheter à Tokyo… Dans le plus incroyable magasin de photo que j’avais jamais visité (tellement grand que je m’y suis perdu ne retrouvant plus la sortie) !
Compactes et accessibles, cette série de petites optiques fixes modernes (24, 28, 35 stabilisés et le pancake 40 mm), n’existent pas chez Nikon, qui s’est concentré récemment sur des optiques à grande ouverture plus lourdes et plus coûteuses. Un argument à considérer en faveur de l’EOS 6D dans le match qui l’oppose au D600.
Car ces objectifs fixes sont très cohérents avec un reflex dont la première qualité est la discrétion. On rêve d’ailleurs que Canon aille encore plus loin en ce sens. Avec son compact RX1, Sony a démontré que full frame et discrétion ne sont pas incompatibles. Nous sommes encore loin de la compacité des plus petits reflex argentiques 35 mm, du siècle dernier…
Un petit mot à propos d’hyper grand angle orthoscopique (qui ne déforme pas). Je n’ai pas encore essayer mon EF 14 mm f/2.8 fétiche sur l’EOS 6D. Mais c’est une solution que je recommande à tous ceux qui apprécient les grands angles. Il reste le plus compact et le plus efficace en son genre, un must qu’il faut apprendre à dompter ! A 2200 € il est très coûteux certes, mais il autorise des points de vue uniques. Je le préfère au 17-40 mm f/4 (très accessible à 750 €). Ou même au 16-35 mm f/2.8 L USM II (plus ambitieux à 1350 €).
Depuis que je l’ai conseillé à mon ami Kyriakos Kaziras, il s’est mis en tête de photographier plein d’animaux dangereux avec. Ce qui n’est pas une bonne idée… Rien ne me ferait changer d’avis sur cet incontournable 14 mm, sauf si Canon sortait un 14-24 mm (à condition qu’il ne pèse trop lourd)…
Ouf, la nouvelle molette des Modes est verrouillable (contrairement à nombre d’EOS plus anciens). Tout comme la molette de correction d’exposition arrière que j’apprécie toujours autant. Un vrai point fort de la série EOS depuis les années 90.
Pas de reproches majeurs à faire à l’EOS 6D question ergonomie, on est parvenu à la quasi perfection… J’aurais certes apprécié deux ou trois touches programmables supplémentaires, comme sur l’EOS 5D MkIII.
On retrouve l’essentiel de l’ergonomie de l’EOS 5D MkIII qui me semble (globalement) plus aboutie que celle de Nikon. Spécialement pour le pilotage ISO, qui se fait de l’index sans quitter le viseur de l’œil. Le Joystick a disparu, mais je m’en passe et préfère utiliser la molette arrière.
Le trèfle de sélection à l’intérieur de la molette arrière est très agréable. A tel point qu’il me manque sur l’EOS 5D MkIII (qui conserve le traditionnel joystick qui vous oblige à déplacer le pouce). La molette des modes propose toujours deux position C1 et C2 personnalisables, parfait…
Quelques regrets…
Par contre, quel dommage de nous avoir privé de la petite touche qui permet sur l’EOS 5D MkIII d’attribuer des notes à la volée aux images. Ici, il faut aller dans le Menu Notation, puis attribuer des étoiles aux images (fonctionnement identique à l’EOS 650D). Moins intuitif et rapide, mais les notes apparaissent toujours dans Lightroom…
J’adore cette fonction et je m’en sert dès que possible (dans le bus, le taxi, entre deux prises…). Histoire de ne jamais oublier une image qui m’a semblé intéressante sur le moment. Une fonction qui me manque sur les Nikon.
J’avais adoré sur l’EOS 5D MkIII (et sur le Nikon D800), cette nouvelle possibilité de zoom rapide (avant / arrière), en pressant le pouce sur le bouton centrale SET. Cela me rappel la loupe rapide de Lightroom, d’autant que le facteur de zoom est paramétrable à l’avance… On la retrouve sur l’EOS 6D (alors qu’elle est totalement absente sur le D600). Elle ne s’active plus avec SET (qui reste configurable), mais à l’aide d’un bouton loupe à proximité (qui ne tombe pas aussi naturellement sous le pouce que le bouton SET). Lire la suite et fin en Partie 4.
- Test terrain Canon EOS 6D au Japon : Partie 1.
- Test terrain Canon EOS 6D au Japon : Partie 2.
- Test terrain Canon EOS 6D au Japon : Partie 4.
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Ecrire des articles de fond (test terrain) prend énormément de temps… Mais c’est ceux-là qui vous intéressent le plus (et moi aussi). Je ne sais combien de temps je pourrais continuer à enrichir ce blog (qui existe depuis plus de 10 ans) sans rémunération directe. En effet, depuis que le Mensuel Déclic Photo a disparu, l’écriture des « tests terrain » n’est plus financée en quelque sorte).
Donc pour « garder le rythme », je compte un peu sur « l’investissement » sur ce blog, que vous pourriez faire par vos dons via Paypal. Merci d’avance et bonne lecture…
cool !
Autant le 24-70 2,8 II est hors de prix MAIS exceptionel…
Autant le 24-70 4 IS est hors de prix ET… hors de prix car à peine mieux que le 24-105 4 IS !!!
:-O
Son prix est complétement délirant par rapport à son résultat…
:-(
Mais c’est un peu la tendance chez Canon qui se prend ces dernier temps pour… Leica !
:-(
Quand les résultats sont là on peut comprendre (24-70 2,8 II)
Mais quand les résultats sont juste bons et apportent peu par rapport à la génération précédente ou à un produit concurrent alors là ça coince… (24 2,8 IS / 35 2 IS / 24-70 4 IS)
Bonjour , et pourquoi pas le tamron 24 70 2.8 VC ? il est bien plus accessible et est stabilisé. De mémoire vous aviez dit que la seule chose qui vous ferait reprendre un 24 70 2.8 serait la stabilisation ?
A un certain moment j’ai hésité à prendre le 24-70F4. Puis les très mauvaises critiques sur sa qualité optique mon fait renoncer….
Je n’ai pas trouvé d’avis sur ton blog sur le 24-70F4IS, je ne l’ai peut-être pas trouvé :-)