Nous poursuivons la visite de Lightroom 3ß dans cette second partie, en détaillant les innovations du Module Développement et des Modules suivants (Slideshow et Print notamment). Reportez-vous à la Première partie de notre article (ici), pour découvrir les avancées les plus marquantes du Module Bibliothèque… Avancées que d’aucun jugeront discrètes, mais que ceux qui utilisent « vraiment » le logiciel apprécieront à juste titre.
- Télécharger et Installer Lightroom 3 ß (PC et Mac)
- Télécharger et Installer Lightroom 2 (PC et Mac)
- Le Forum Adobe Lightroom 3ß (bugs, feedback…)
- Learning Center Adobe Lightroom3 (conseils, tutoriaux, etc…)
- Lightroom Journal Tips and advice straight from the Lightroom team.
Cela fait longtemps que les photographes les plus pointilleux, reprochent à Adobe d’avoir quelque peu négligé le « rendu » de Lightroom 2 dans les zones sombres de l’image et lorsqu’il s’agit de traiter les images capturées en haute sensibilité.
Il est vrai, que Lightroom 2 et ses prédécesseurs manquaient de finesse dans les ombres, produisant parfois de grossiers « pâtés de pixels » parfaitement visibles à l’affichage de 100% (toutefois n’oublions pas que tout est relatif en la matière et que nous n’avons pas tous les mêmes besoins et les même ambitions en terme de piqué, de définition et de réduction du bruit)…
Sur ce plan, il faut bien reconnaître qu’un test comparatif avec DxO 5, s’avérait parfois cruel pour Lightroom 2. J’ai d’ailleurs été confronté très récemment aux limites de LR2 à mon retour du Costa Rica, lorsque j’ai voulu exploiter mes images nocturnes du volcan Arenal. Impossible d’obtenir des résultats correctes sur les aplats noirs… J’ai été obligé de faire le « détour » par Canon Digital Photo Professionnal, produisant au passage d’encombrants fichiers TIFF dont je me serait bien passé si LR2 avait « assuré ».
Tout est affaire de priorités…
Les équipes d’Adobe ont longtemps consacré le gros de leurs efforts à perfectionner la gestion de la Bibliothèque, négligeant peut-être le dématriçage. Un travail de fond peu spectaculaire mais absolument prioritaire, car pour la majorité des photographes le classement des images précède nécessairement leur ajustement.
On ne se plaindra donc pas du fait que Lightroom ait rattrapé en deux versions seulement, plusieurs années de retard accumulé par Adobe Bridge face à des catalogueurs tels qu’Expression Media (ex iView Media Pro, l’ex-référence en la matière)… Et cette stratégie fut payante si l’on en juge par l’adoption en masse de LR par les professionnels. Adoption qui se fit probablement au détriment d’autres solutions, certes plus qualitatives sur un faible pourcentage d’images critiques, mais globalement moins efficaces sur la gestion de la photothèque.
Aujourd’hui avec son nouveau moteur de dématriçage plus précis, Lightroom 3 ambitionne de rivaliser qualitativement avec les logiciels proposés par les fabricants de reflex (Nikon Capture NX ou Canon DPP). Rappelons que cette offensive avait commencé timidement avec la version 2.2 qui avait introduit les Camera Profiles, chargés d’imiter le rendu des Picture Style (Canon) et des Picture Control (Nikon).
L’arrivée de ces Camera Profiles avait contribué à l’adoption de Lightroom par ceux qui jusqu’alors ne comprenaient pas pourquoi, leurs fichiers RAW ne ressemblaient pas à leurs fichiers JPEG… En pleine phase de transition entre workflow JPEG et workflow RAW, vous aviez été effectivement nombreux à être déstabilisés par ces différences… Différences qui appartiennent au passé depuis LR 2.2.
Mais passons maintenant aux choses sérieuses et voyons maintenant comment LR3 ambitionne de devenir une référence auprès des utilisateurs les plus exigeants, y compris lorsqu’ils doivent améliorer leurs images les plus difficiles (tout particulièrement les images nocturnes et en hautes sensibilité).
Par sécurité, le nouveau moteur n’intervient qu’à la demande
Premier constat lorsque vous chargez vos anciennes images en Developpement : Lightroom 3 ne modifie pas automatiquement les Développement qui auraient été précédemment réalisés par l’ancien moteur de LR2 ou LR1 (ou d’Abobe Camera Raw 5). Sur celle-ci, un bouton d’avertissement triangulaire apparaît à gauche de la Mention Histograme dans l’Onglet Histograme (lire plus bas), afin de signaler les images utilisant l’ancien moteur de développement.
Seules les images importées pour la première fois dans LR3 seront donc traitées automatiquement par le nouveau moteur de développement (le petit bouton triangulaire d’avertissement ne s’affiche pas dans ce cas)… Ce principe « conservatoire » a été privilégié afin de ne pas vous inquiéter du fait que vos archives et leurs réglages supportent sans problème le nouveau moteur de développement. Le nouveau rendu est tellement différent, que l’idée d’une conversion globale à de quoi inquiéter à juste titre. Un choix stratégique qui a fait débat au sein de l’équipe de développement et des beta testeurs. Je le trouve plus prudent qu’une conversion « autoritaire » de toutes les anciennes images. La même précaution avait d’ailleurs été prise lorsque étaient apparus le nouveau profil par défaut « Adobe Camera Standard » et les Camera Profiles sur la version 2.2.
Passer manuellement du « Setting 1 », au « Setting 2 »
Il faudra donc faire la « démarche » de charger une image en Module Développement, puis de cliquer sur le bouton triangulaire (à gauche de la mention Histograme) pour basculer en Setting Process 2. Vous pouvez aussi utiliser le sous Menu « Process Version » du Menu Settings (Paramètres), afin de basculer sur le nouveau moteur (Version 2). Vous constaterez alors que le changement est spectaculaire…
Notamment en terme d’affichage de la netteté, de l’accentuation et de la correction du bruit que l’on peut désormais évaluer à toutes les tailles d’affichage (précédemment ils n’étaient visibles en Développement qu’à l’affichage de 100% comme je l’ai déjà expliqué dans la Première Partie de cet article)…
Basculer en lot, un groupe d’images en « Setting 2 »
Attention, rappelez-vous bien que tant que vous ne basculerez pas vos anciennes images en Seting 2, le Developpement continuera de fonctionner avec l’ancien moteur de LR2 (seting 1). Il existe une solution pour appliquer d’un coup le nouveau moteur (Setting Version 2) à toute une série d’images anciennement traitées par LR2, à tout un dossier, ou même à la totalité de votre photothèque…
- En Module Bibliothèque d’abord. Sélectionnez les images (ou les dossiers) à convertir. Allez dans le Menu Photo > Developp Settings > Update to Current Process Version.
- Vous pouvez réaliser aussi l’opération en Module Développement. Sélectionnez les images dans le Film Fixe. Allez dans le Menu Settings > Update to Current Process Version.
Dans les deux cas, vous pouvez aussi utiliser le clic-droit directement sur les images sélectionnées (sous-menu Develop Settings). Contrairement à ce que l’on pourrait imaginer il ne suffit pas de copier les paramètres d’une image en « Setting 2 » pour les coller sur une image en « Setting 1 ». Les réglages seront copiés, mais resteront interprétés par l’ancien moteur. Il est obligatoire d’utiliser le menu « Update to Current Process Version ».
Un moteur de développement totalement nouveau
Il n’est pas facile de décrire par le menu l’intégralité des progrès apportées par le nouvel outil de développement, tant le changement est global et les résultats obtenus différents des précédents.
Pour commencer, signalons déjà que le Réglage Automatique des valeur fait désormais appel à l’outil Lumière d’appoint (dans LR2 il était jusqu’alors exclu des réglages Auto). Pour mémoire, l’outil Lumière d’appoint est une sorte de D Lighting automatique qui agit sur les valeurs moyennes (comme un petit coup de flash fill-in). Il donne des résultats assez flatteur tant, qu’il n’est pas poussé trop loin…
Je me suis toujours un peu méfié des Réglages Automatiques (que ce soit des Valeurs ou de Balance des blancs). Et faute de bien les connaître, je ne saurais donc vous dire si leurs résultats sont devenus plus réguliers et plus pertinents qu’avant. Certains n’hésitent pas à les utiliser pour gagner du temps, il convient je crois de faire pas mal d’essais sur de grandes quantités d’images, quitte à reprendre manuellement un certain nombre d’entre elles. Venons-en à l’énorme progrès réalisé par le nouveau moteur de LR3, qui repose principalement sur un dématriçage effectué à une échelle beaucoup plus petite qu’avant. Voilà tout le secret de LR3… Voilà qui explique aussi que ce moteur soit plus lent : il y a beaucoup plus de calcules à faire…
Pour vous prendre conscience de ce changement radical d’échelle, il suffit de comparer deux agrandissement de la même zone dans LR2 et LR3 à 200%. N’hésitez pas à lancer les deux versions en même temps (aucun problème de conflit entre LR2 et LR3ß), puis à afficher leurs fenêtres chacune sur une moitié d’écran.
Un changement d’échelle, qui change tout !
Ensuite, tout découle de cette nouvelle échelle « microscopique » de traitement. La correction du bruit coloré est plus efficace et altère moins les détails de l’image. N’oublions pas qu’au final il conviendra d’observer les images à la même taille d’affiche que nous le faisons « avant », en vue d’évaluer leur piqué. C’est à dire à 50% dans Photoshop, ou en Mode Loupe (E) du Module Bibliothèque (et très exceptionnellement à 100%).
A cette taille d’affichage raisonnable, il devient difficile de distinguer le travail de lissage réalisé par LR3 : l’image semble parfaitement naturelle et son grain fait penser à une photo argentique extrêmement fine. Pour les mêmes raisons, il sera possible d’accentuer plus fortement sans faire monter exagérément le bruit. Ces progrès deviendront plus perceptibles lorsque le curseur de réduction du bruit de luminance sera activé (possible que le temps de calcule augmente aussi). Dans cette beta public, ce curseur a été provisoirement désactivé afin que chacun puisse se concentrer sur la chrominance et l’évaluer séparément.
- Exemple LR2 vue à 200 % (1920 x 1200 pix) : Téléchargement
- Exemple LR3 vue à 200 % (1920 x 1200 pix) : Téléchargement
J’ai enfin cru remarquer, que le nouvel outil d’accentuation évite de renforcer les aberrations chromatiques. Il faut probablement attribuer ce progrès à un algorithme spécifique, plutôt qu’au seul changement d’échelle du dématriçage.
Ce progrès est surtout notable sur les images des reflex Canon (ou autres marques que Nikon), car les NEF de Nikon bénéficient semble-t-il d’une correction logicielle des aberrations directement dans le Processeur de l’appareil.
Un nouvel onglet Effects, pour ranger les gadgets ?
Toujours en Module Developpement, un nouvel onglet Effects regroupe l’outil de Vignettage après recadrage (Post-crop Vignettage) et le nouvel outil Grain. Avant de parler de ce dernier, signalons rapidement que l’outil Post-crop Vignettage a migré de l’onglet Lens Correction (ou il n’avait rien à faire) vers l’onglet Effect. Il a évolué subtilement et propose dorénavant deux styles de travail (Color Priority ou Highlight priority), plus un nouveau curseur Contraste. Très honnêtement, je n’ai pas encore vraiment testé tout ça, car ça ne m’intéresse pas beaucoup : ce n’est pas de la photo mais du graphisme…
Reconnaissons toutefois qu’il y a du mieux, car cet outil se contentait auparavant, d’ajouter un simple masque opaque, paramétrable du noir au blanc et plus ou moins transparent…
C’est certainement à la demande de photographes nostalgiques qu’un nouvel outil Grain à fait son apparition… Plus intéressant, son but est d’imiter le grain argentique irrégulier de certains films. Personnellement il ne me satisfait qu’à moitié en l’état actuel, car il ajoute trop de blanc dans l’image. Je crois qu’il manque encore à cet outil une gestion de la luminance…
De toutes façons, nous sommes encore très loin des Film Pack optionnels du Français DxO, qui propose l’émulation d’une cinquantaine de films fameux. Peu importe, je ne l’utiliserais probablement pas. Sauf éventuellement pour faire plaisir à un client. Ou dans le pire des cas pour « noyer le poisson » sur une image trop bruitée pour être corrigée de façon optimale…
Imaginons que d’autres styles d’effets viennent enrichir cet onglet à l’avenir. Idéalement ce serait un bon endroit pour accueillir des plug-in d’effets de fabricants tiers, à conditions qu’ils travaillent effectivement en format RAW.
Synchronisation Automatique des Développement
En Module développement le bouton de synchronisation des paramètres de Développement (Sync), peut être transformé en bouton de Synchronisation Automatique de ces paramètres (Auto Sync). Cliquez pour cela sur le petit bouton carré qui fait son apparition, lorsque vous sélectionnez plusieurs images en Film Fixe (une sélection multiple est impérativement nécessaire, sans quoi le bouton Auto Sync restera invisible et vous n’aurez droit à la place qu’au bouton Previous).
Si vous activez ce bouton Auto Sync, les photos sélectionnées dans le Film Fixe reçoivent en temps réel les modifications apportées à l’image principale affichée dans le Module développement.
C’est extrêmement pratique pour retoucher simultanément un ensemble de photos qui se ressemblent (série de portraits en studio par exemple, ou rafale de photos sportives). L’avantage est que l’on voit en temps réel les modifications apportées sur toutes les images (notamment lorsque l’on dispose d’une grille sur l’écran secondaire et que l’on a agrandi la taille des cellules au maximum).
Auparavant il fallait retoucher une image, puis sélectionner les images voisines et les synchroniser (on ne voyait pas en temps réel sur toutes les images l’effet d’un curseur). Une autre solution pour travailler globalement sur un ensemble d’images, consistait à utiliser l’onglet Développement rapide du Module Bibliothèque. Mais son ergonomie est beaucoup moins agréable que celle du Module Développement.
Grâce à ce nouveau bouton Auto Sync les habitués de Photoshop peuvent travailler comme ils le faisaient dans ACR après avoir lancé plusieurs images sélectionnées depuis Bridge. Il suffisait de sélectionner ensuite deux ou plusieurs images dans la colonne de gauche d’ACR, pour les travailler en lot.
Améliorations ergonomiques des ajustements localisés
Pour la forme, listons maintenant une série d’améliorations ergonomiques mineures du Module Développement. Commençons par les plus utiles qui concernent l’ergonomie des ajustement localisés (Filtres Gradués et Pinceaux).
Ils ont vu l’ergonomie de leur panneau de réglage simplifié avec la disparition du bouton Mode, qui déstabilisait beaucoup de monde. Dorénavant, un simple clic sur le triangle situé à droite permet d’activer un curseur unique (Gain), servant à régler l’intensité de l’effet d’un Filtre Gradué ou d’un coup de pinceau.
A noter que LR2 proposait déjà une méthode efficace pour ajuster rapidement l’effet (Gain) d’un filtre localisé (Pinceau ou Filtre). Cliquez sur un point de contrôle pour l’activer, placez la souris au dessus pour faire apparaitre un petit curseur vertical. Il suffit de cliquer-glisser latéralement, pour affecter globalement le Gain : vers là gauche pour diminuer jusqu’à 0% et vers la droite jusqu’à 100%. Les réglages respectifs de tous les curseurs (Exposition, Luminosité, Contrsate, etc…) restent proportionnels entre eux, comme avec le curseur Gain.
Autre progrès ergonomique, la barre d’outil propose dorénavant un menu servant à paramétrer l’affichage des points de contrôle des Filtres Gradués et des coups de pinceau. Si vous utilisez le pinceau, vous pouvez désormais cocher « à la souris » l’option Show sélected mask overlay qui affiche un masque rouge montrant la zone affectée (auparavant il fallait apprendre les raccourcis o et h). Regardez cette copie d’écran, dans le coin en bas à gauche :
Toujours dans les ajustements localisés, signalons l’apparition d’une croix (pas très jolie) qui signale qu’aucune couleur n’affecte un ajustement localisé. Il est devenu possible de remettre à zéro tous les curseurs d’un ajustement localisé, en appuyant sur la touche Alt, puis en cliquant sur Effect (qui se transforme en Reset). Avec LR2, j’avais contourné cette absence en créant un Preset « Curseurs à zéro ».
Diverses améliorations ergonomiques du module développement
Lorsque vous utiliser l’outil cible par exemple dans l’Onglet TSL, il est désormais inutile de cliquer sur Terminer pour le désactiver avant de passer à un autre outil. Ce comportement énervant a été corrigé et l’on peut passer d’un onglet à l’autre sans se poser de questions… Enfin, nous avions évoqué dans la partie 1 de cet article, le fait que les collections soient désormais accessibles depuis le Module de Développement. C’est plus pratique lorsque l’on rechigne (comme moi), à utiliser le Film Fixe.
Ultimes détails dans le panneau d’Export : d’une part il est possible de cocher une case Majuscule / Minuscules pour la création du nom du fichiers exporté. D’autre part, la zone supérieure de la fenêtre d’export (qui permettait le paramétrage d’export, soit vers le disque dur, soit vers un CD / DVD, ou encore vers un plug-in externe)… a été remplacée par un vrai menu déroulant, tout bête !
C’était sans doutes très joli avant, mais la plupart des gens étaient incapables de deviner que toute cette zone supérieure, était – en fait – un Menu déroulant. Démonstration qu’une avancée esthétique s’avère parfois moins ergonomique qu’un simple menu obéissant aux règles habituels de l’interface du système (je ne serais pas loin de reprocher aux nouveaux dialogues d’import d’être un peu trop jolis. Il seraient plus compréhensibles avec une interface toute blanche)…
Modules Slideshow et Print en (légers) progrès
Nouveau dans le Module Sideshow, il est désormais possible d’aller chercher manuellement vos fichiers Audio indépendamment de votre bibliothèques iTunes (on aimerait toutefois que cette option reste aussi disponible).
C’est plus pratique, d’autant que la durée du fichier audio s’affiche en clair et qu’il est possible de caler la durée de votre diaporama sur la durée de la musique. Signalons aussi la possibilité d’afficher deux écrans d’introduction et de fin, très finement configurables (textes, couleurs, etc)…
Finissons en signalant qu’il est désormais possible d’exporter vos Slideshow en format vidéo avec le codec H264 qui présente l’avantage d’un excellent rapport qualité / poids (y compris à destination des terminaux mobiles). Cette fonctionnalité faisait dramatiquement défaut précédemment, notamment du point de vue des utilisateurs débutants. Tous ces petits progrès font qu’il est enfin devenu envisageable de se passer d’un logiciel de Slideshow spécialisé.
Du côté du Module d’impression, signalons les « Costum Print Package ». Ils offrent la possibilité de réaliser des montages de plusieurs images des tailles différentes en totale liberté (on m’avait posé la question sur le Slaon de la Photo, voilà donc la réponse ;-) Un détail, mais un détail qui compte pour certains : les « Costum Print Package » leur éviteront quelques détour par Photoshop et la conversion de leurs images RAW. C’est là, toute l’ambition de Lightroom…
Un logiciel « tout en un », encore plus… « tout en un » !
Travailler dans un logiciel unique afin de limiter les aller-retour entre catalogueurs et logiciels de retouche est en effet le Graal de tous les photographes pressés qui désirent accélérer leur workflow. Ne perdons pas de vue notre but initial qui était de passer moins de temps sur l’écran… Afin de passer plus de temps à exercer notre « vrai métier » sur le terrain !
Voilà une promesse qui sera encore mieux tenue par LR3, qu’elle ne l’était par LR2. Il sera probablement de moins en moins utile de faire appel à un logiciel externe pour compléter le flux de travail de Lightroom 3 (notamment si l’on dispose de Photoshop CS ou même du petit Photoshop Element coûtant 99 €).
En l’état des choses, seul le logiciel DxO (que nous avons présenté en version 6) semble conserver tout son intérêt en complément de LR3, notamment grâce à l’avance qu’il possède (mais jusqu’à quand ?) dans le domaine de la correction scientifique des optiques. Il est probable qu’Adobe travail également dans cette direction, mais il n’est pas certain que LR3 bénéficie de ces recherches dès sa sortie. Développer un système de correction optique prenant en charge l’immense offre d’objectifs et de boîtiers disponibles, ne se fait pas en un jour…
En attendant les commentaires sont ouverts suite à cette présentation. N’hésitez pas à faire remonter vos remarques, bugs et souhaits auprès d’Adobe, car votre voix et vos idées comptent dans le développement de ce logiciel. Voilà toute l’originalité de la démarche et tout l’intérêt de cette version ß publique.
PS : à noter que mon ouvrage : « Travaux pratiques avec Photoshop Lightroom 2 » (quasi épuisé), est en cours de réimpression chez Dunod sous le titre : « Travaux pratiques avec Photoshop Lightroom (dispo chez Amazon)« … Seules quelques minuscules corrections ont étés nécessaires pour le rendre compatible avec LR3ß, car dans les grandes lignes les 20 exercices que je propose dans ce livre ne changent pas du tout avec la nouvelle version. La finesse du dématriçage fera la différence.
- Télécharger et Installer Lightroom 3 ß (PC et Mac)
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- Le Forum Adobe Lightroom 3ß (bugs, feedback…)
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Merci pour ce compte-rendu. Vivement LR3 final…
Juste un détail, tu dis :
« Auparavant il fallait retoucher une image, puis sélectionner les images voisines et les synchroniser (on ne voyait pas en temps réel sur toutes les images l’effet d’un curseur). »
Non, dans LR2 la touche « synchroniser » pouvait déjà basculer en « Sync auto » : pour cela il suffit de faire Ctrl-clic sur ce bouton…
Bonjour et merci pour ce descriptif très complet.
Bon maintenant il n’y a plus qu’à travailler.
A quand le premier ouvrage de présentation avec Travaux Pratiques de LR 3 ?
Merci Senbei !
Tu vois, je connaissais même pas ce truc… Comme quoi, il y a du boulot pour maîtriser un soft à 100% ;-) Il est vrai que je me concentre généralement davantage sur les grandes lignes que sur les détails (et le diable se cache dans les détails).
Une autre amélioration ergonomique des retouches locales c’est la possibilité d’augmenter ou de diminuer les valeurs des différents paramètres de la retouche locale de façon synchrone,directement à la souris.
En se calant sur le point créé sur l’image lors de l’application de la correction, un trait avec deux flèches latérales apparait. On diminue son effet en tirant la souris vers la gauche et on augmente l’effet en tirant la souris sur la droite.
Ce qui est intéressant c’est que l’on travaille à la volée et sur tous les curseurs de la même façon.
Merci Eric, je l’avais oublié celui-là ! Je vais compléter le texte (même si l’astuce existait déjà dans LR2), car il est vrai que c’est assez génial lorsque l’on a plusieurs points à ajuster…
Les corrections de lentilles de DxO sont impressionnantes (surtout la démo qui redresse le Fisheye, mais à quoi bon?), parfois intéressantes, mais pour moi qui travaille surtout au 24-70 et au 50mm, l’intérêt de dxo dans ce domaine est très limité.
En vérité, QUI a besoin de la perfection de rectitude apporté par DxO (c’est une vraie question que je me pose)
les photographes d’architecture surtout (intérieur ou extérieur)… Et la reproduction d’oeuvre d’art évidement (tableaux, statues, etc…) Les résultats de DxO sont blufants. mais ils ne me seront pas souvent utiles personnellement. L’essentiel est ailleurs !
Ah, c’est vrai que ce n’est pas une nouveauté de LR3, la possibilité de modifier les ajustements locaux à la souris.
Par contre, sur Windows Seven 64 bits, je ne peux pas lancer simultanément LR2 et LR3 beta comme tu l’indique.
Enfin un petit mot sur DXO, oui la nouvelle version est plus sympa au niveau de l’interface, oui certaines corrections sont blufantes, mais pour le dématriçage, notamment en haut ISO, et bien je préfère LR3 beta, DXO lisse de trop, je me retrouve avec un effet aquarelle là où LR3 garde du détail avec un grain fin.
Et tu ne peux pas paramètrer ? Pour avoir un lissage moins fort… ?
Si, bien sur, j’ai fais de nombreux tests avec des paramétrages manuels pour essayer de modérer le lissage mais malgré tout je trouve que l’effet de lissage demeure. C’était déjà le cas pour la V5. Bon peut être que je suis passé à côté du truc qui va bien, c’est possible aussi!
Cependant, en regardant attentivement mes photos traitées avec DXO V6 et LR3, le lissage est visible. Je dois reconnaître que sur certaines photos, LR3 ne fait pas nécessairement du meilleur boulot, mais le style du rendu est différent et me convient mieux.
Désolé je ne partage pas votre point de vue. Je ne sais pas ce que sera la version finale de LR3, mais la beta présentée n’apporte pas suffisament à mon avis.
La seule réelle avancée, toujours selon moi, est le nouveau moteur de dématriçage. C’était esffectivement nécessaire. Pourtant je trouve que les progrès dans ce domaine sont encore trop modestes, j’ai du mal à voir les différences avec LR2 ! On est encore loin du rendu de DxO…
J’attendais la correction géométrique des optiques un diaporama avec enfin un vrai mode plein écran ( image plein cadre avec fond noir, le b-a-ba d’un module slideshow quoi !). Une vraie gestion des métadonnées (exif, géolocalisation, mots-clés, (pas les paramètres de développements)) dans l’éntête du fichier RAW pour une lecture par d’autre logiciels (comme feu iView mediaPro)…et le SDK ?
Ça manque trop de nouveautés pour moi. Une version intermédiaire que je sauterais en attendant la version 4…
Tous les Medias du monde vont en parler (et en reparler probablement), donc inutile que je fasse une note pour l’ouverture du Premier Apple Store en France…
Ci-dessous le communiqué d’Apple :
Apple ouvre son premier Apple Store français à Paris le samedi 7 novembre
PARIS—le 5 novembre 2009—Le premier magasin d’Apple en France ouvrira au cœur de Paris, au Carrousel du Louvre, le samedi 7 novembre à 10 heures. L’Apple Store au Carrousel du Louvre sera composé de deux niveaux, dont un entièrement dédié aux services qui ont fait la renommée des Apple Stores dans le monde entier, notamment le Genius Bar, où l’équipe la plus compétente en matière de Mac dispensera gratuitement des conseils d’experts et une assistance technique.
« Nous sommes vraiment ravis d’étendre l’expérience unique des Apple Store à la France, a déclaré Ron Johnson, senior vice president of Retail d’Apple. Ce nouveau magasin est situé en-dessous de la très célèbre pyramide du Louvre, au sein du Carrousel du Louvre. C’est l’endroit idéal pour faire ses achats, se former et trouver des idées. »
L’Apple Store au Carrousel du Louvre est composé d’un niveau entièrement dédié aux produits, Mac, iPod et iPhone, que les clients pourront tester dans leur intégralité. Il comprend également un espace à part, entièrement dédié à iPhone, où les clients pourront acheter un iPhone, le faire activer et le configurer sur place, et cela afin de pouvoir consulter leurs e-mails avant même de quitter le magasin. Des Spécialistes sont également à l’entière disposition des clients pour les renseigner, les aider à trouver le cadeau idéal ou choisir le Mac, l’iPod ou l’iPhone qui leur convient.
Une équipe hautement qualifiée de 150 employés offre les services uniques qui ont fait des Apple Store le lieu privilégié d’achat et de formation des clients à travers le monde. Le Genius Bar dispense gratuitement des conseils et un support technique de haut niveau, qu’il s’agisse de résoudre des problèmes ou d’effectuer des réparations. Les clients achetant un Mac à l’Apple Store au Carrousel du Louvre pourront souscrire le fameux programme One to One qui offre un service d’équipement personnalisé et de formation individuelle pendant un an pour 99 euros seulement.
Cette année, près de 170 millions de personnes sur quatre continents se sont rendues dans des Apple Store. Apple possède désormais 277 magasins dans 10 pays : France, États-Unis, Royaume-Uni, Italie, Suisse, Allemagne, Australie, Canada, Japon et Chine.
L’Apple Store au Carrousel du Louvre se situe 99, rue de Rivoli à Paris. Les 5 000 premiers visiteurs recevront un t-shirt commémoratif en édition limitée.
Apple a révolutionné l’informatique personnelle dans les années 1970 avec la sortie de l’Apple II et réinventé l’ordinateur personnel dans les années 1980 avec le lancement du Mac. Aujourd’hui, Apple reste le leader du marché en matière d’innovation avec ses ordinateurs, son système d’exploitation Mac OS X, iLife et ses applications professionnelles sans équivalent. Apple mène aussi la révolution multimédia numérique avec ses lecteurs de musique et de vidéo portables iPod et l’iTunes Store en ligne, et a fait son entrée sur le marché de la téléphonie mobile avec son révolutionnaire iPhone.
Mon cher Christian : il est évidement possible depuis le tout début de LR d’obtenir un slideshow en plein écran sans bandes noires ! ! ! C’est ultra simple à configurer, cherchez (un peu) et revenez ici si vous ne trouvez pas.
» enfin un vrai mode plein écran ( image plein cadre avec fond noir, le b-a-ba d’un module slideshow quoi !). »
Concernant l’écriture des metadonnées dans les RAW eux-même… Je ne crois pas que ce soit une très bonne idée (façon iView qui reste effectivement le seul à savoir le faire)… l’utilisation des .xmp est de très loin préférable (pour de multiples raisons que je peux détailler en quelques lignes). De ce côté ça ne changera jamais… et tant mieux, car c’est justement un énorme avantage de Lightroom et de Bridge/photoshop sur d’autres solutions !
» une vraie gestion des métadonnées (exif, géolocalisation, mots-clés, (pas les paramètres de développements)) dans l’éntête du fichier RAW pour une lecture par d’autre logiciels (comme feu iView mediaPro)
Dernier point, cette LR3 n’est qu’une ßeta ! QUi sait ce que contiendra la version finale ?
Et les version 3.1, 3.2, 3.5 ??? Rappelez-vous que LR2.2 a vu apparaître les Camera Profile qui étaient une avancée non négligeable…
Merci pour ce retour d’expérience, j’attends certaines nouveautés avec impatience et d’autres restent encore hors de ma portée :)
@Christian Il me semble que Adobe a opté pour le standard ouvert XMP pour rendre accessibles les modifications effectuées par le logiciel, peut-être que les mots-clés peuvent aussi y être stockés. Les mots-clés ne prennant de sens que dans un catalogue qui en contrôle le champ sémantique (hors Folksonomy comme sur FlickR) je ne vois pas l’intérêt d’encapsuler les mot-clés dans les fichiers RAW plus que dans les fichiers XMP.
Pour reprendre les propos de JF, ce n’est qu’une version Béta de LR3 et il est tout à fait possible (voir probable cf. LR2) que certaines fonctionnalités n’apparaissent que dans la version commerciale.
oui, Benj ! C’est là – effectivement – que les mots-clés sont stockés (ainsi que tous les réglages de l’image et ses copies virtuelles)…
Pour ailleurs tout ce qui concerne l’image (à titre individuel), est AUSSI (je dirais d’abord) stocké dans la Base de données Lightroom.
Les .XMP agissent donc presque comme des sauvegardes en dupliquant 99% des infos contenues dans la base de donnée de LR (le catalogue .lrcat ).
Les seules choses qui ne sont pas sauvegardées dans le .XMP sont les collections et les piles. Ainsi probablement que le sites web, et d’autres chose probablement typiquement du ressort de la base de donnée (comme les montages de plusieurs images en vue de l’impression)…
oui, Benj ! C’est là – effectivement – que les mots-clés sont stockés (ainsi que tous les réglages de l’image et ses copies virtuelles)…
Pour ailleurs tout ce qui concerne l’image (à titre individuel), est AUSSI (je dirais d’abord) stocké dans la Base de données Lightroom.
»
Les .XMP agissent donc presque comme des sauvegardes en dupliquant 99% des infos contenues dans la base de donnée de LR (le catalogue .lrcat ).
Les seules choses qui ne sont pas sauvegardées dans le .XMP sont les collections et les piles. Ainsi probablement que le sites web, et d’autres chose probablement typiquement du ressort de la base de donnée (comme les montages de plusieurs images en vue de l’impression)… »
Ben oui, merci JF de le rappeler, j’allais le dire !
Y a des gens qui critiquent LR3 sans même déjà maîtriser LR2 au moins un minimum…
Bref… J’attends effectivement pas mal de LR3 dans les hautes sensibilités. Quand je pense au bond en avant réaliser dans les possibilités de prises de vue et dématriçage c’est de plus en plus dingue ! Quel régal !
Ooops, (…) réalisé (…) bien sûr !
Meilleur article sur cette beta de Lightroom3 que j’ai pu lire. Très bon (gros) travail !
Bonjour Jean-François et merci beaucoup pour cette analyse assez poussée.
J’étais aussi utilisateur de DxO mais depuis un an environ, j’ai migré vers LR2, car son utilisation est autrement plus rapide et simple (pas de satanés projets à enregistrer). Après de nombreux mois passés à remplir la base de données (plus de 30 000 photos), je me félicite de m’être donné cette peine à chaque fois que je cherche une photo. Mais il est vrai qu’une gestion auto du vignetage (critique pour moi qui réalise de grands panoramas à presque pleine ouverture avec de subtiles nuances dans le ciel étoilé : http://www.pixheaven.net/photo.php?nom=090923_6997-7024) et du chromatisme (là encore critique avec les petits points que forment les étoiles) ne seraient pas pour me déplaire. Espérons que vos souhaits pour la sortie finale de LR3 seront réalisés !
Je lis votre blog régulièrement depuis quelques mois, et bien qu’étant exclusivement utilisateur PC (OS que je maîtrise), une très grande partie des infos présentées me sont utiles.
Si vous passez par Montier-en-Der, je serais heureux de vous rencontrer sur mon stand à la maison des pêcheurs de Giffaumont-Champaubert. A bientôt. Kénavo !
Un grand merci Jean-François pour cette présentation. Sais-tu ce qu’il en est du « soft proofing » dans cette nouvelle version de LR ?
bonjour
je cherche à faire un export avec un titre dans une marge blanche en bas de ma photo. Je n’ai pas trouvé dans LR3 et mon module mogrify LR2 n est évidemment pas compatible avec le module export de LR3.
est ce qqun peux m aider ?
merci d avance
frederic
Je viens d’installer la mise à jour de Lr3, mais je me suis dit: tiens,si je faisais un petit tour vers quelques sites avant de l’ouvrir?
Merci pour cette très bonne suite d’explications. ça faisait un moment que je n’étais pas venu ici, mais ça valait le détour!