Voici quelques images issues du reportage, commentées par leur auteur et accompagnées des données de prise de vue.
Cette image a été prise en haut d’un de nos premiers couloirs (surnommé Marble Balls = couilles de marbre), le premier jour du Steep camp. Impossible de prendre des images pendant la descente… Car il n’était pas question de s’arrêter au milieu de ce couloir, ouvrir le sac et sortir l’appareil dans une pente à 40°, étroite et encaissée avec des risques de coulée.
Vitesse : 1/640
Ouverture : f/20
Sensibilité : 400 ISO
Focale : 10 mm (EF-S 10-22mm f/3.5-4.5 USM)
Voici le couloir « Marble Balls » (couilles de marbre, on comprend mieux pourquoi !!!), photographié le lendemain depuis le sommet d’une montagne toute proche à la focale de 160 mm. Mais on a fait encore plus raide les jours suivants… On distingue le point de dépose à gauche (il a fallu marcher un peu et escalader), avant de se lancer dans la pente… Évidemment le téléobjectif à tendance à rendre la pente légèrement plus frontale qu’elle ne l’est vraiment. Mais quand même, c’était raide, vraiment !
Vitesse : 1/1000
Ouverture : f/16
Sensibilité : 320 ISO
Focale : 160 mm (EF-S 28-300mm f/3.5-5,6 L IS USM)
Une trace en forme de point d’interrogation, une image assez poétique, comme parfois le brouillard qui monte le long de la pente, en offre en montagne… Par surprise ! Autant dire que dans ces moments-là, l’amplitude du 28-300 permet de réagir au quart de tour.
Je me méfiais un peu de cette optique au range trop extrême pour être performant. Mais elle a bel et bien démontré sa réelle utilité au cours de cette semaine d’héliski.
Vitesse : 1/800
Ouverture : f/18
Sensibilité : 320 ISO
Focale : 70 mm (EF-S 28-300mm f/3.5-5,6 L IS USM)
Sandra et notre guide Dave Gauley (un des meilleurs skieurs extrême actuels, recherchez ses exploits en vidéo ici : Patagonia Video: JD Hare, Dave Gauley Ski Waddington BC), étudient longuement le couloir « Full tilt » sur le Mont Chamberlain avant de se lancer.
J’ai fermé le diaph à f/22 pour avoir le premier et l’arrière plan aussi nettes l’un que l’autre… Difficile de connaitre d’ici l’état de la neige, une avalanche ou une chute ne pardonneraient pas… S’il est possible de faire demi tour au sommet et de se faire récupérer par l’hélico (ce que nous avons fait une fois, car le risque d’avalanche était élevé), il est par contre absolument impossible de se faire secourir au milieu du couloir… D’une façon ou d’une autre il faut donc arriver en bas ! Ce qui a été fait (photo suivante). Visionnez ici la vidéo de la toute première descente de ce couloir par Dave Gauley (nous avons fait la seconde).
Vitesse : 1/320
Ouverture : f/22
Sensibilité : 250 ISO
Focale : 28 mm (EF-S 28-300mm f/3.5-5,6 L IS USM)
Sandra en train de descendre à pleine vitesse le couloir « Full tilt » sur le Mont Chamberlain. Elle est exactement à mi pente, vous pouvez d’ailleurs retrouver l’endroit précis sur la photo précédente en étudiant la forme des rochers… La photo a été prise à 300 mm (c’est-a-dire au 480 mm en équivalent 24 x 36), du même point de vue que la précédente (c’est-a-dire de la montagne voisine) et avec le même objectif… Ce qui peut sembler incroyable, mais qui en dit long sur la polyvalence du 28-300 mm. Cela en dit long aussi sur la maîtrise de Sandra (et ses marble balls) ancienne championne de France de snowboard bien connue dans sa station de La Clusaz.
Vitesse : 1/800
Ouverture : f/11
Sensibilité : 100 ISO
Focale : 300 mm (EF-S 28-300mm f/3.5-5,6 L IS USM)
Cette image du photographe en action qui vient d’échapper à l’avalanche, a été prise par un compact Canon G10… Au passage, merci à Serge Dupraz (un des pionnier du snowboard dans les années 80) d’avoir conçu ce fantastique D1 6′, un snowboard unique de 178 m spécialement conçu pour les grands espaces et la « peuf », qui m’a sauvé littéralement la vie sur ce trip ! Dupraz-ch.com
Pour revenir au Canon G10, il est certainement le meilleur ami du Canoniste aventurier après son surf, son EOS et ses optiques EF et EF-S ! Il dispose du format RAW, d’un viseur optique (minimaliste), d’une qualité optique remarquable, d’une compacité appréciable et surtout d’une excellente prise en main… Bref, si on m’obligeait à abandonner mes reflex, ce G10 serait mon unique planche de salut pour réaliser des images de qualité professionnelle. Exception faite du Lumix DMC LX3 éventuellement. Ce dernier shoote également en RAW, possède un grand angle plus large, mais une prise en main insuffisante, des boutons trop petits, une ergonomie plutôt compliquée et pas de viseur optique (ce qui est fort gênant en extérieur).
Vitesse : 1/2000
Ouverture : f/5
Sensibilité : 80 ISO
Focale : 12 mm (environ 51 mm) – 6,1-30,5 mm – Canon PowershotG10
Je ne l’écrirais jamais assez, ce petit EF-S 10-22 mm est l’optique la plus indispensable de la gamme Canon pour tout possesseur de reflex à petit capteur (de l’EOS 1000D à l’EOS 50D). Donnez-moi un grand angle comme celui-ci et un 70-200 mm… Et ça me suffira pour tout faire ! Tant il est vrai que toutes les images réalisées entre 24 et 70 mm, sont généralement très « standard » (du moins par la focale). Si vous désirez faire des images originales, une bonne méthode (ce n’est pas la seule heureusement), consiste donc à éviter le zoom trans-standard classique. Achetez votre boîtier nu avec un 10-22 mm ! Un conseil un brin iconoclaste, mais que certains de mes amis ont suivi…
Vitesse : 1/640
Ouverture : f/14
Sensibilité : 200 ISO
Focale : 10 mm (EF-S 10-22mm f/3.5-4.5 USM)
Peut-être la plus belle photo de ce reportage. En tous cas l’une de mes préférées, même si elle n’est pas très originale, ni idéalement représentative d’une semaine dont l’objectif était avant tout les pentes raides… Tout est réuni ici : un paysage imposant, une lumière magnifique (du matin), une neige de cinéma que l’on sent croustiller sous le surf, un mouvement dynamique, des couleurs vives… Rien que du classique qu’il est extrêmement rare de réunir dans une seule et même photo. Une fois de plus : une image qu’il aurait été bien difficile de réaliser avec de la Diapo Fuji Velvia à 50 ISO (je suis malheureusement bien placé pour le savoir).
Vitesse : 1/1000
Ouverture : f/14
Sensibilité : 200 ISO
Focale : 10 mm (EF-S 10-22mm f/3.5-4.5 USM)
Lorsque l’on photographie un engin à hélice (hélicoptère ou avion), on est systématiquement partagé entre le désire de figer le mouvement du bolide en mouvement et éviter de figer les pales. Trouver la juste vitesse n’a rien d’évident, car celle-ci dépend de la vitesse de rotation des pales. Elle sera donc différente entre un vieux coucou des années 20, un warbird des années 40 et un hélicoptère d’aujourd’hui. La seule solution est de faire plusieurs essais… Ce que j’ai fait ici, Et c’est là, que l’on remercie la qualité de l’écran arrière. La difficulté était ici renforcée car je tenais à avoir une vitesse suffisamment rapide pour figer les cristaux de neige chassés par le souffle des rotors.
Vitesse : 1/200
Ouverture : f/22
Sensibilité : 200 ISO
Focale : 10 mm (EF-S 10-22mm f/3.5-4.5 USM)
Le Mont Robson photographié dans le lointain au 280 mm (c’est à dire 448 mm en équivalent 24 x 36), à l’aide de l’étonnant 28-300 mm, qui équivaut à un 45-480 mm en focale argentique (tenant compte du coefficient multiplicateur de x1,6). La seule chose que je regrette un peu sur cette image, c’est de ne pas avoir ouvert un poil plus le diaph, resté à f/11(donc baissé la sensibilité à 100 ISO). Car on sent légèrement la diffraction en affichant la photo à 100%. C’est un peu le revers des 15 Mpix du capteur sur ce petit format APS-C : il faut penser à ne pas fermer le diaph plus que nécessaire…
Vitesse : 1/800
Ouverture : f/11
Sensibilité : 200 ISO
Focale : 280 mm (EF-S 28-300mm f/3.5-5,6 L IS USM)
Pour des raisons de poids, j’ai très peu utilisé sur ce reportage mon optique trans-standard habituelle le EF 24-70 f/2,8 L USM. Son range assez court oblige en effet à emporter aussi un 70-200 mm. Toutefois, les rares photos que j’ai faites avec elle m’ont permit de constater sa supériorité énorme en terme de piqué et de précision. Notamment par rapport au 28-300 mm, si pratique mais tellement moins précis… Ce portrait en est l’exemple typique. Ce que l’on gagne, c’est le droit de recadrer de façon originale et créative son image.
Vitesse : 1/250
Ouverture : f/7,1
Sensibilité : 400 ISO
Focale : 65 mm (EF 24-70mm f/2.8 L USM)
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Et bien ! quelle superbe aventure ! je ne suis personnellement pas très bon au ski, d’ailleurs ces descentes me font frémir je dois dire… ^^
Une petite question, pour ces prises de vue en altitude avec toutes ces montagnes enneigés, est ce que tu sous exposes systématiquement ou bien tu ne t’en préoccupes pas et tu vois cela seulement durant le post traitement ?
Et sinon tu shootes toujours en RAW ou bien une petite série de jpeg de temps à autre ?
Merci encore pour tes précieux conseils et tes reportages très intéressants et instructifs !
« C’est un peu le revers des 15 Mpix du capteur sur ce petit format APS-C : il faut penser à ne pas fermer le diaph plus que nécessaire… »
Peux-tu nous en dire plus là dessus? Je suis passé au 15Mpix il y a quelques mois (K20D pour remplacer mon K10D), et en extérieur je me mets souvent à f/8, c’est déjà beaucoup d’après toi?
Hello. Non f/8 n’est pas beaucoup, c’est un diaph encore assez moyen. Par contre f/11 commence à être élevé et f/16 beaucoup.
Pour répondre à Max : oui en RAW à 100% depuis plusieurs années… Systématiquement et encore plus sur la neige (le RAW permet d’énorme correction d’expo en post traitement).
Pour l’expo, je laisse donc faire la cellule qui s’en sort très bien. Aucune correction d’expo… Ce que je faisais avant en diapo (+1/3 de diaph ou braketing, mais c’était une autre époque ! ! ! )
Salut JF.
Je repasse sur cet article car j’ai un amateur pour mon 40d qui complète actuellement mon 5d mk2. Je pense donc remplacer le 40d par un 50d, histoire d’avoir deux boîtiers sur certains reportages et aussi de profiter des deux tailles de capteurs.
Peux-tu me dire si tu as déjà pris connaissance du 550d, et si celui-ci pourrait en certains points être plus intéressant qu’un 50d comme second boîtier.
Merci!