Quand j’ai lu ces lignes, je me suis rappelé que je m’étais déjà fait plus ou moins cette reflexion : « qu’est-ce qu’on s’emmerde dans les expos photo, face à ces interminables galeries de portraits vides de sens » !
Ce qu’écrit Jean-François Leroy dans l’édito du dossier de presse de Visa pour l’image 2007, m’a semblé tellement vrai, que j’ai eu directement envie de vous en faire part. Si vous avez déjà assisté aux projections du Festival (je vous le recommande), vous savez déjà que cet homme est surtout connu pour ses colères. Parfois excessives, parfois salutaires :
» A Visa pour l’Image, nous avons toujours affirmé que nous n’aimions pas le “people”. Désolés ! Nous avions tort. Il faut reconnaître notre erreur. Au moins, les photographes qui font des portraits de people ont-ils du talent.
Cette année, en matière de photojournalisme, une grande tendance : la “ people-isation” de l’info. Les photographes ne savent plus comment montrer des SDF, les militants, les combattants, les soldats, les femmes violées, les enfants de victimes, les parents de victimes, les paysans, les boxeurs, les prostituées, les transexuels, les orphelins, les immigrants, les drogués, ou toute autre catégorie socio-professionnelle, culturelle, religieuse, politique… Alors quoi ? On fait des portraits.
Fatigués ! Nous sommes fatigués de devoir regarder avec un air compatissant et enthousiaste tous ces improbables dossiers, semblant tout droit sortir d’une vieille cabine de photomaton.
Des portraits. L’histoire, par le tout petit bout de la lorgnette… Des photos posées, ou même pire, imitations de photos pour passeport, qui ne veulent rien dire. Absence totale de réflexion, d’imagination. Les photographes se plaignent souvent de la presse. Mais quand plus de 150 photographes nous proposent les mêmes portraits de SDF à Paris, qu’espèrent-ils donc ?
C’est vrai, les journaux sont de plus en plus demandeurs de portraits. En allant dans leur sens, les photographes finissent par nous donner une image uniformisée, aseptisée. Et ennuyeuse. Tellement ennuyeuse… Alors, à Perpignan, nous allons essayer d’en sortir. Pour tenter de faire rÉagir. Et surtout, pour montrer qu’il existe encore des photographes. Pas seulement des portraitistes. Jean-François Leroy – 16 avril 2007 «
La 19e édition de Visa pour l’Image Festival International du Photojournalisme, se déroulera à Perpignan du 1er au 16 septembre 2007.
Ahhhhh ! Ça fait plaisir de voir une réaction face à ces photos sans intérêt, qui envahissent les reportages depuis pas mal d’années ! Au début, des gens comme Yann Morvan se sont distingués en tirant le portrait à la chambre de personnes totalement décalées. C’était neuf, c’était marrant et c’était bien fait. Puis c’est devenu une mode et tout le monde a cherché le portrait choc… qui l’est devenu de moins en moins. Aujourd’hui, tout le monde bosse pour Gala ou Voici, et les vrais reportages, ceux où on montre la « vraie vie », ont disparu des magazines, qui ne veulent même plus les publier ! Pauvres de nous.
Pleinement d’accord, mais il ne faut pas non plus généraliser et/ou banaliser le portrait en photojournalisme.
Ce qu’il manque, et J.F LEROY à raison de le dire, c’est un sens à tout cela. J’ai durant des années, photographié et immortaliser des enfants au regard vide qui crève de faim, de maladie, de guerre et d’oubli. Certes, j’avoue qu’après editing on ne cerne pas bien le sens de tous ces clichés.
Il faut peut-être revoir la copie et ne pas tirer le portrait à toutes les misères du monde de façon gratuite et vide de sens.
Pour rendre un peu de dignité à tous ces shoots d’enfants, j’ai eu l’idée de faire commenter mes photographies par d’autres enfants du même âge, et ce, dans un cadre scolaire et donc, pédagogique. le tout ficellé avec de bons instits motivés comme il faut.
Du coup on ne parle plus de misère, mais d’une autre forme de journalisme au travers de regards d’enfants sur d’autres enfants. Plus de misères parce que plus de géo-politique, juste une sincère réalité issue du cerveau fécond de nos chers bambins.
Les shoots sont consultables sur mon site web dans la rubrique Galerie -> Les Oubliès de l’avenir. J’avoue qu’une telle galerie est vide de sens.
Pour conclure, une fois de plus, c’est la manière avec laquelle on expose ces clichés et le fonds que l’on veut leur donner. Une image commentée intelligemment est une bonne image qui peut être montrée. Et cela vaut pour toute les photographies…. pour toutes les expos, et tous les festivals…
Et des réactions tout autant intéressantes… Merci à vous !
même réaction quand j’ai lu l’édito de JF Leroy. le colloque de la fin de semaine devrait apporter du grain à moudre : « Crise de la presse ou crise du photojournalisme ? »
et pour compléter le post précédent (« Une image commentée intelligemment est une bonne image qui peut être montrée »). il me semblait qu’un principe gravé dans la pierre disait qu’il n’y avait pas de bonne image de reportage sans légende… un principe qui se perd ? les légendes sont-elles inexistantes ou sont-elles effacées ou « oubliées » à la publication ?
Euh… cette reflexion je me la suis faite aussi en tant que « simple spéctateur ». Mais j’entends ici et ailleur beaucoup de photographe « gueuler » sur le fait que les tarifs baissent. Que les éditeurs (au sens large) veulent toujours des tarifs plus bas et vont même chercher des photos de basse qualité chez des amateurs en mal de reconnaissance. Ce que point J.F Leroy n’est ce pas simplement l’expression de ce phénoméne? Je veux dire que si les journaux/magazine sont prêt a sacrifier la qualité c’est aussi normal que les gens qui gagnent leur vie avec la sacrifie aussi? Consacrent moins de temps a prendre de « belles photos » et plus a les vendre? Dans ce cas il faut aussi taper sur les magazines/journaux…
Tant que l’on y est on peut taper sur les agences de presse et les agences photos. On peut également taper sur le cancer du photographe qu’est le stocks-photo « Getty, corbis, fotolia,… » qui propose des images à 5€.
J’irai même jusqu’à taper sur le Photographe des pays l’est qui vient shooter dans nos contrer et qui deal ses shoots 80% moins cher.
Alors la question se pose : La photographies, Art ou Technique ??? et le photographes Artistes malgré tout ou simple technicien ???
Si c’est un art alors il faut et il nous faut évoluer afin de toujours proposer du neuf, du jamais vu, du jamais fait afin de faire vivre et survivre notre art.
Si nous sommes des techniciens, alors laissons la technologie agire, perdons un peu de notre humanité, et déclenchons bêtement sur tout ce qui s’offre à nous.
Je ne me concidère pas commes étant un artiste, et encore moins un technicien, juste un collecteur d’images pour les générations à venir, et dans tout les cas cela ne doit pas m’empêcher et nous empêcher d’évoluer vers autre chose. Quoi, à chacun de voir ce qu’il peut apporter et pourquoi pas, partager ses points de vue et une éventuelle solution.
Bon courage,
Je ne suis pas entièrement en accord avec Mr Leroy, qui me semble apporter un critique sans d’objectivité, qui s’approche plus de sa simple vision que d’une interrogation sur les changements du monde de la photo. Au contraire une bonne photo se passe de commentaire ou de légende.
La chute du prix de la photo est une réalité et n’a rien à voir avec le côté artiste ou une baisse de la qualité des photos.
Pour ceux qui s’estiment « artiste » il faut s’attendre à une dure vie de bohême, sinon il faut alors sortir de son labo et regarder bien en face la révolution que rencontre aujourd’hui la photographie dans sa globalité.
Pour moi, beaucoup trop de photographes ne sont pas assez humbles avec le monde qui les entours et s’imagent être décalé, humaniste, au-dessus de la moyenne…accrochés à l’argentique, répudiant le numérique au rang de gadget pour jeunes sans talent…le monde de la photo change, prenez en conscience !
« Les amateurs » comme certain aiment à les dénigrer et qui pour beaucoup ont plus de talent que certain photographe à la carrière vide de 20 ans, ont des outils pour montrer leur travail, non plus seulement à leurs amis proche, mais au grand public et aux professionnels.
Oui, Getty vend des images à 5 euros, oui sur Flickr de vrais photographes amateurs, vendent leurs excellentes photos à la presse, oui le photographe Polonais arrive en France mais ce n’est pas parce qu’il vend ses photos 80% moins cher, quelles sont 80% moins bonnes…
Le métier de photographe ne sera plus jamais le même qu’avant. Une vraie révolution est en cours…celle amenée par Internet et le numérique, la même qui touche la musique dématérialisée. Il faut se porter sur une réflexion globale de la photo et non pas sur un thème ou une impression simplement personnelle de savoir s’il y a trop de portraits ou pas… non et quelle est leur qualité ?
Hugues,
À part le fait que tu sois amateur, et semblerait’il fière de l’être, quel est ton vrai métier ??? Parce que je trouverai fortement amusant que je sois gratifié de ton salaire à la fin du mois.
Un amateur qui vend une photo, vole le pain du photographe pro. Pas fortement logique.
Donc si cela ne te dérange pas, et si aucune ethique ne peut-être appliqué entre amateur et pro, alors certes, je te file mon n° de compte bancaire pour que tu y effectues un virement.
Maintenant je vois mal un pauvre amateur sur un terrain hostile, une terre en conflit où risquant sa vie pour vendre un shoot moyen via une solution internet.
Le photojournalisme n’est pas un loisir que l’on pratique sur ses RTT, week-end, ou autres glandouilleries de salariés. En 14 ans de photojournalisme indépendant, je ne me souviens pas avoir croisé un quelconque touriste, photographe amateur, en Afghanistan, en Irak, au Pakistan, en Colombie, …
Ne faut pas mélanger les torchons et les serviettes. Pro et amateur.
Je connais des photographes, des pigistes, qui crèvent de faims parce qu’un amateur qui vend 5€ sa photo (car il se fout du prix puisqu’il a déjà un salaire) à réussi à intéresser un « icono » de presse. En 2007, sur 10000 Photographes pro, 4000 ont foutu la clé sous la porte.
Je reste persuadé que dans un futur proche, je l’espère, certaines rédactions et autres organes de presse et de communication en reviendront.
Hughes, tu as raison de profiter du système, même chose pour les autres amateurs. Mais le système vous bouffera.
Hughes pour ton salaire, je n’en veux pas. La Photo est toute ma vie, avec des hauts et des bas. Une passion bien plus qu’un passe-temps que l’on pourrait ramener au rang des divertissements familiaux.
Amateur = égoïsme et après on hose dire que le photographe est nombriliste.
Mais dans quel monde vivons-nous…???
Aymeric :
on se calme. On se calme….
Ici, on sait de quoi on parle, on est (normalement) entre gens de bonne compagnie.
Bon, alors voilà, je le dis tout de suite, je suis 200 % d’accord avec Aymeric.
Les amateurs qui veulent voir leur nom imprimé « dans le journal » avec leurs photos à deux balles (ou même bonnes des fois), ils sont légion, et c’est mon cheval de bataille quotidien.
Moi aussi la photo c’est toute ma vie. C’est ma façon de penser, de voyager, de rencontrer les gens, de les aider, de les aimer, de découvrir des cultures, des paysages, des patrimoines de fous, de vivre quoi.
Tout ça, ça va me coûter ma famille, mon marriage et mes gosses sous peut, parce que ma femme ne comprend toutjours pas, elle non plus, qu’on ne soit pas millionnaire avec tous ces put*** de voyages autour du monde et ces dizaines de milliers de milliers de clichés…
Après 15 ans de marriage, elle comprend pas que la photo c’est ma vie, ma bataille, mon sang… Je ne lui en veut même pas. Normal.
Mais même si Corbis et Cie veut acheter des photos à 5 Euros, et même si les journaux se cassent la gueule, et même si ça me coûte tout ça, ma vie familiale, ma vie sentimentale, ma vie quoi, et ben moi je vais continuer. Jusqu’au bout.
Voilà. Les amateurs qui ne comprennent pas ça, la plupart n’en ont même pas idée Aymeric, ben y a rien à faire pour eux.
J’espère que les amateurs qui balancent leurs photo sur ces sites de M….. en espérant gagner ce qu’on appelait avant « de quoi rembourser les pelloches » tout les 6 mois, tous ces mecs qui se disent photographes sur leur site internet perso ou non d’ailleurs, et ben j’espère que ces gens là donnent un euro de temps en temps à un pauv’ clodo , ex-photographe peut-être, et qui zone sur la ligne 13….
Si un jour j’échoue là, j’espère que vous les amateurs, vous me donnerez un euro, hein. Merci.
Voilà, j’ai pêté un plomb je crois !
Tient, je ne résiste pas , je vous colle ce que je viens de recevoir ce matin :
« Bonjour, Nous éditons un guide touristique distribué gratuitement dans les offices de tourisme et syndicats d’initiative. Pouvons nous utiliser cette photo? Je reste à votre disposition, C….. S…… Pays des Hautes Falaises 02.35.28…… »
Voilà, c’est comme ça tous les jours.
(j’ai viré le nom/prénom/N° de tél évidemment).
C’est en lisant « le coup de gueule » que j’ai été jeter un coup d’oeil sur le site de visa pour l’image. Je me suis dit, tiens pourquoi ne pas y aller faire un tour début septembre, avant de me lancer sur la coupe du monde de rugby que je vais couvrir. Quelle ne fut pas ma surprise en lisant le formulaire d’accréditation. 50 €!! Et oui il faut s’acquitter de cette somme. Je crois réver! J’avoue avoir été très surpris et c’est bien la première fois que je vois une accréditation presse payante. Et à 50 €, ils se refusent rien les organisateurs
Visa pour l’image a beau etre une manifestation très reconnu, je trouve inadmissible ce racket organisé. Voilà, j’ai aussi poussé mon coup de geule et bien évidemment début septembre je n’irai pas à Perpignan!
J’avoue que tous vos arguments valent le détour ! Je ne regrette pas d’avoir retranscrit cet édito…
Pour ma part, je confirme : la crise est là ! Mais il ne faut pas se laisser abattre et se battre deux fois plus. L’excellence est toujours récompensée. Le problème est qu’elle devient de plus en plus inaccessible.
Aymeric, Christophe et Jean-Francois, courage les mecs. Il y a des gens résponsables aussi. Qui reconnaissent votre travail et conscient des sacrifices que vous faites. Il y a encore des gens qui aiment les belles photos que seul des gens comme vous peuvent faire. Des amateurs qui s’arrete au partage de leurs photos dans le cercle « privé ». Je suis amateurs j’ai mon « petit » site avec mes photos mais je me refuse a les mettre sur des stock d’images. Et je suis loin d’être le seul. Donc continuez a nous faire rêver…
Olivier,
merci… j’ai d’ailleurs mon meilleurs pote qui s’appelle Olivier aussi (il est ingénieur) et qui a un site de photo très sympa et qui refuse tout le temps, en bloc, toutes les propositions douteuses qui lui arrive. Ils me les transfèrent toutes et c’est pas piqué des hannetons, croyez-moi. C’est pour ça que l’on sait de quoi on parle…quand on parle de concurence « déloyale »…
On doit bien être le seul métier qui en souffre à ce point… J’insiste sur le « à ce point ».
Mais je voudrais dire aussin que quand je propose à mes camarades (animaliers) de se regrouper pour mieux résister, et bien croyez-moi si vous voulez, mais la plupart préferreraient crever plutôt que de se serrer les coudes et « s’associer »…
C’est comme ça. C’est triste.
J’ajoute un truc.
Aujourd’hui, j’ai posté mon bilan 2006 aux impôts.
Certainement une des pires années que j’ai connu.
Je me rappelle un pote qui me disait qu’une année, il s’était pointé aux impôts avec un déficit. La dame, sympa, lui demande pourquoi il continue son activité de photographe sachant qu’il était déficitaire.
Il lui répond : « mais madame, on fait rêver les gens avec nos photos ».
Elle lui répond : « mais c’est pas un métier ça, faire rêver les gens ».
Et lui de lui conclure : « non, mais si les gens ne rêvent pas, ils meurent ».
Conclusion : on devrait être certifiés : « d’intéret d’utilité publique », parce qu’on les fait tous rêver les mecs !
J’en veux pour preuve tous les mails que je reçois dans ce sens… Ceux là au-moins nous remontent le moral après les demandes bidons de photos gratuites !!!
Eh ben! Qu’est-ce qu’ils prennent les amateurs! La plupart ne sont pas méchants. Ils cherchent juste un peu de reconnaissance et ne se rendent pas compte du mal qu’ils peuvent faire. Mais il ne faut pas jeter la pierre à eux seuls. Ils ne font que s’engouffrer dans une conjoncture trop facile. C’est humain, comment y résister?
Cette conjoncture, c’est le matos performant (un marché gigantesque!) et les outils informatiques à la portée de tous, ou presque. C’est bien sûr l’«hypercommunicabilité» d’internet. Mais c’est aussi un sens du profit généralisé. Et puis un manque de vision de la part des financiers qui se sont emparés de la presse. Certains appellent cela la mondialisation ;-)
Tous les métiers touchés par l’informatique souffrent de l’appropriation des nouveaux outils par des amateurs ou des «non qualifiés» divers. Les photographes ne sont pas les seuls, ni les premiers, ni les derniers. Le métier de typographe a pratiquement disparu (ne le dites pas Peter). Les graphistes en ont pris un sacré coup (je peux en témoigner). Et à chaque fois, ce sont aussi des savoirs qui sont perdus et des standards qui sont revus à la baisse.
Béat, je suis OK avec ce que tu viens d’écrire. Mais je ne peux pas te passer le :
« Ils cherchent juste un peu de reconnaissance ».
Ca, pour moi, c’est justement le cheval de Troie et l’excuse à deux balles pour justifier ce petit business minable…
NON NON NON, pour moi, il n’y a aucune excuse à ce niveau.
Encore une fois, et j’ai déjà posté ça plusieurs fois, ce n’est pas parce que j’ai une belle machine à pain toute neuve et performante, ce n’ai pas parce que j’aime, j’adore même faire du pain, ce n’est pas parce que faire du pain le dimanche est ma passion que je vais essayer de vendre du pain moins cher devant la boutique de mon boulanger histoire de me faire plaisir et avoir une petite reconnaissance de mon entourage.
NON NON et NON Béat !
Je le réécris : c’est intolérable. RESISTANCE !
Pour revenir à VISA : ben oui, 50 Euros l’accréditation… ben voyons.. Y a pas de petits profits…
La réponse des intéressés si tu leur pose la question, je l’entends d’ici : ben vous savez, on a plus bcp de budget pour ci, pour ça… et puis ça nous permet de filtrer un peu, on a tellement de demandes…
Ouais, les budgets… ils ont le dos large, les budgets…
Réponse,
Je m’aperçois, de la haine, du déchaînement des certain « photographe » ici, vis-à-vis des amateurs et à mon avis, un mauvais combat, une mauvaise cible, car le problème n’est pas là, mais global. Vous parlez des amateurs, comme des « égoïsme », des torchons, et les pros comme des serviettes de soie brodée…
Donc, je suggère d’aller sur les « petits » sites des amateurs, qui je vous l’assure aujourd’hui vont dans les manifs au milieu des CRS et des gaz lacrymogènes, par plaisir et par passion de la photo, de qualité et également journalistique. Beaucoup d’amateurs, dont je fais partie, ont comme vous plus de 20 ans de photos derrières eux, une éthique et, plus de passion, (vu qu’ils n’en ont pas fait leur métier). Ils refusent à 90% de donner (gratuitement) leurs photos à la presse, car même s’il s’agit d’une passion, il n’en est pas moins que notre travail (même amateur) à une valeur, et que tout travail mérite rémunération.
Le problème comme le souligne Béat n’est pas les amateurs, mais le bouleversement numérique, l’accessibilité du matériel de plus en plus performant à des coûts de moins en moins élevés. Tout le monde aujourd’hui est photographe, tout le monde fait des images et peut les montrer facilement. Il n’existe pas de chirurgien amateur, la photo n’est plus réservé aujourd’hui, qu’à une élite se pensant être le plus grand que Doisneau…
Pour reprendre une phrase maintenant célèbre, « La maison (de la photo et de la presse) brûle et, vous regarder ailleurs… ». Je pense pour finir, que la solution est avec un changement des mentalités (surtout quand je lie les réactions des certains photographes ici), repenser la photo en prenant en considération les changements inévitables de la société.
L’excellence et le talant (comme chez les amateurs) est toujours récompensés…
Hughes,
on parle de la même chose.
Oui, Aller au coeur d’une manif avec son appareil c’est comme faire son bon pain chez soi et régaler ses gosses avec. C’est vivre son truc à fond.
Tout aussi d’accord avec le changement de société à laquelle on assiste tous.
Là n’est pas tout à fait le probleme à mon sens. On ne défend pas une tour d’ivoire contrairement à ce que tu sembles penser.
Pour revenir à internet etc, ben je vais te dire, moi , je pense que la photo telle qu’on la connait tous, est morte à court ou moyen terme. ça évolue chaque jour. A nous de faire pareil. Et je te rassure, on le fait…
Et pour ce qui est de l’excellence, ben oui, c’est pas moi qui dirait le contraire, chaque jour on essaie de faire mieux.
Et faire partie des meilleurs photographes au monde, crois-moi, c’est pas une mince affaire… car la concurence, à la différence du boulanger de quartier, là, est panétaire. Et je sais pas si tout le monde se rend vraiment compte de ce que ça veut dire, planétaire.
Combien sommes nous, au quotidien, dans nos boulot, confrontés à la concurence DIRECTE planétaire… Pas tant que ça. Indirectement, je dirais tout le monde, de l’ouvrier de chez Renault au paysan du Larzac, mais frontalement, pas si nombreux. Et ça , c’est balaize…
Il ne s’agit pas de fustiger gratuitement les amateurs comme tu à l’air de le penser… hein…
J’en veux plus à mes confrères qui refusent de voir la réalité en face et de faire ce qu’il faut pour l’affronter en étant biein organisé.
Et puis, il ne faut pas non plus oublier un truc, il y a autant de secteur de la photo que de modèles de bagnoles… Et il y en a qui vont mieux que d’autres.
Il n’y a pas, pour conclure et que ce soit clair, un méchant responsable d’un côté et des gentils d’un autre. C’est une conjonction de facteurs comme on dit.
Mais le probleme que j’ai evoqué plus haut, de l’amateur en mal de reconnaissance qui veut son nom dans le journal existe bel et bien…. mais boosté par internet…
Doisneau, c’est qui ?
:o)
Christophe, euh… l’exemple du boulanger est fort joli, c’est une belle métaphore, mais je ne pense pas que le cas soit très fréquent. Je connais un autre exemple que tu comprendras bien mieux, car tu es concerné. Ton site internet, tu l’as fait toi-même, il me semble…? Je te signale qu’il existe une catégorie professionnelle toute désignée pour réaliser ce genre de travaux: des graphistes, des webdesigners, etc. Une catégorie de gens dont c’est le métier de faire de la mise en page, de la typo, de concevoir une architecture d’information, de réfléchir à l’ergonomie, bref de s’occuper de communication visuelle. Si, si, ça existe, je te jure! Et tu pourras invoquer toutes les raisons possibles, on pourra toujours te dire que «tu as volé le travail d’un graphiste»… Mais on ne le fera pas, on est habitués ;-)
Cette catégorie professionnelle a été parmi les premières à être nivelée par l’amateurisme. C’était il y a bien longtemps, au début de l’informatique grand public. Elle ne s’en est pas tout à fait remise, disons qu’elle s’est adaptée. Mais comme je le dis souvent, les standards ont baissé et peu de gens, dans le public ou chez les clients, ne s’en rendent vraiment compte. Je ne me souviens pas que les graphistes aient alors crié à la «concurrence déloyale», mais ils auraient pu! La plupart se sont approprié les nouveaux outils informatiques (prenant au passage une certaine avance sur les photographes dans la postproduction d’images!) et ont tenté de se repositionner dans ce paysage bousculé. Maintenant, c’est à votre tour, messieurs les photographes, et je crois que ça ne va pas être facile pour vous. Vous avez été jusqu’ici préservés de certains bouleversements et vous vous êtes installés dans une sorte de bulle intouchable. Il faudra redescendre sur terre… Ne voyez aucune méchanceté ou esprit de vengeance dans mes propos, mais juste un peu de sens des réalités.
Une chose encore au sujet des banques d’images à 2 balles. On oublie souvent de rappeler qu’il n’y a pas que les amateurs qui les alimentent. Les seconds choix, invendus et autres «déchets» des professionnels sont aussi très bien représentés. Il n’y a pas de petits profits.
Une simple question bête, une de plus…
Outres la passion pour la photographie. On peut me dire ce que fait un amateur en mal de passion sur une manif, avec ou sans l’acrymo et CRS. Outres le fait de désordres sur loa voie publique, je ne vois pas bien ou est la zone de conflits dans les rues de notre bonne vieille France.
Maintenant, je me marre doucement…!!! Qu’un manifestant se prènne une dose de gaz, passe, qu’un photojournaliste qui fait son boulot de terrain en mange aussi, passe. Qu’un amateur en mange, houlaaaa, si ça c’est une passion, moi je dis que cela relève du sado-masochisme ou voir même de désordre Psy. Mais bon, a chacun ces plaisirs….
Pourquoi manifs avec CRS ??? ils sont dangereux ces gens là ???
Christophe a raison, Le pro le fait par passion, mais aussi et surtout pour faire vivre sa petite famille. L’amateur le fait par passion, et pour gagner quelques deniers (qu’il ne déclarera pas, faut pas rêver).
Effectivement, il y a une crise, le web et certains site ouvrent des brèches. Pendant ce temps là ceux qui vivent de la photo crèvent, et tout le monde s’en fiche.
Jean-françois l’a dit, il va falloir s’accrocher et se battre, et je pense que nous sommes nombreux à tenter de trouver, chacun dans notre coin, de solutions pour survivre dans cette jungle.
Christophe, dans le cadre d’un éventuel regroupement, car l’union fait la force. Tu peux déjà compter sur moi….
Bon shoot à tous,
Béat,
je sais, je vais te faire rire mais tant pis parce que c’est vrai : mon site internet, ben non, c’est une vraie société qui l’a fait….
J’ai été Beta testeur cez eux depuis le début… et la tronche de mon site n’a pas évolué depuis.
Le design est un peut, comment dire… basic, mais je l’ai voulu le plus basic possible, parce les beaux sites, c’est bien, mais c’est tellement beau des fois que c’est pas très efficace… Sur le mien, ti clique, t’as l’image, le lien, j’envoie le fichier HD et la facture dans la foulée au client qui demnde l’image REF machin. C’est basique, mais ultra-efficace…
Ceci étant dit, normalement, il devrait être entièrement revu et corrigé cet été… inch’Allah !
:o))
Pour la manif, ben j’avoue après réflexion que ce que dit Aymeric n’est pas non plus dénué de sens…
Le photographe avec son foulard au milieu d’une manif, c’est un peu un cliché qui tient du romantisme et qui colle à la peau du photo-journaliste.
C’est un boulot, pas une corrida…
Se retrouver dans une rue pourrie avec des balles de gros calibre qui sifflent, c’est pas tout à fait pareil… surtout pour un salaire de misère en comparaison du risque.
Je dis ça parce qu’il n’y pas très longtemps, un bon pote à moi a encore dû changer son gilet parre-balles…
Et pis aussi parce que se retrouver face à face avec deux branleurs complètement bourrés et qui ont des Kalachnikov AK-47, he ben c’est pas plaisant, même si on a nous aussi deux gars armés jusqu’aux dents avec les balles dans le magasin prêts à appuyer au moindre mouvement suspect…
Une balle de AK-47 ça fait des gros trous. Le gaz lacrymogène, ça fait juste pleurer un peu.
Faut quand même rester un peu sérieux là…
La passion, oui, je veux bien. Mais bon… faut pas non plus en rajouter pour mousser.
Je persiste, photographe est un vrai métier !
(désolé maman ! )
:o)
Béat,
si tu trouves ne serait-ce que’une seule image à moi dans une de ces banques d’images … merci de me prévenir, parce que c’est du vol, j’en ai jamais déposé une seule…
Mes images sont déposées dans de vraies agences, et notamment une des plus prestigieuses au monde, sinon LA plus prestigieuse dans le domaine…
Donc pas d’inquiétude à ce niveau là non plus en ce qui me concerne…
Pour les gilets par balle et les gros trous d’AK, je confirme c’est bien plus dangereux et qu’un simple gaz qui pique les yeux… On dira que cela pique autrement…
Je ne vais pas poursuivre sur ce « post » qui porte bien son nom « Un coup de gueule… intéressant ! ».
Sans être défaitiste, Hugues continuera à proposer ses photos, certains d’entre nous continueront à crever de faim et il y aura toujours de vrai pro, déclarés en tant que tels, avec tout le bagage administratif et fiscal qui va avec, qui se battront pour un avenir meilleur.
La guerre n’en reste pas moins ouverte etje ne vais pas me petit-suicider pour ça.
Beat n’a pas tord en nous rappelant qu’il existe des pros dans chaque domaine, que l’amateurisme en mal de reconnaissance va poursuivre son chemin dévastateur, même si ils ne sont que des victimes d’un système simpliste.
Cela ne m’empêchera pas de me lever chaque matin, de prendre mon matos et de shooter intelligemment, et de réaliser un reportage que j’aurai préalablement préparé, avec les autorisations et contacts nécessaires qui me permettront de présenter des shoots de qualité, réfléchis et surtout pas pris à la volée sur un coup de tête.
Christophe, il est très bien ton site. Pour ma pomme, j’avoue, je suis coupable, c’est moi qui est fait mon site, mais suis-je amateur ??? Non si je relie les statuts de ma société, cela fait parti de mes compétences…
Toujours pour Christophe, nous ne sommes peut-être pas millionnaires, mais nous ne sommes néanmoins pas pauvres humainement parlant. Et les voyages forment la jeunesse. Je dis ça en prévention, de là a ce que l’on nous annonce que nous ne sommes que de vieux croutons réfractaires.
Je conclurai en disant que nous avons tous été amateurs avant de passer pros. Va pas falloir que tous les amateurs deviennent pros sans quoi, ça va être un joli foin…
Aymeric,
si tu savais comme parfois, j’envie mes copains de promo qui ont fini, c’est normal, ingénieurs, chercheurs ou chef de service machin chose et qui passent leurs vacances peinards avec leur famille et leur appareil photo… Et j’envie leurs salaires… parce que je l’avais moi aussi ce salaire en sortant de la FAC…
8 années de dur labeur. Un contrat en béton le lundi matin après la remise du diplome le vendredi après-midi…
Deux ans après, je ne renouvelle pas le super contrat du ministère de l’Agriculture et de la CEE… et je pars à l’aventure avec zéro francs en poche…
Et ben tu sais quoi Aymeric, tous mes potes, ils m’envient… ils rêvent de faire photographe…. !
Quand je vous dis qu’on fait rêver les gens…
Pas nos revenus, d’accord, mais notre façon de vivre , oui…
Le plus drôle, c’est que je vois plein de gars mettre « photographe » à côté de leur nom sur leur site ou sur des blogs…
Perso, quand on me demande ce que je fais dans la vie, j’hésite vachement à dire que je suis photographe et à raconter mon métier. En fait, je crois que J’ai un peu honte. Je tourne autour du pot, j’esquive les questions et j’essaie de détourner la conversation…
J’ai pas vraiment envie d’en parler parce que je suis pas sûr que les gens comprennent tout ce qui vient d’être dit plus haut.
C’est con à dire, mais c’est vrai.
Pour les « vrais » gens, photographe, c’est Doisneau ou Yann Artus Bertrand… SOit, un type mort qui faisait du N&B, soit un type qui passe à la TV…
D’ailleurs, pour reconnaître les gens normaux dans la rue ou les transports, c’est facile… Quand ils lisent les journaux, ils les lisent à l’endroit.
Nous, on est les seuls à lire les journaux la tête de travers, à 90°…..
Bon, pour revenir au sujet et pour conclure (?), le plus difficile est de faire des images qui aient du SENS…. et qui servent à quelque chose dans notre société….
ça c’est dur, une photo qui ait du sens. A Perpignan ou pas d’ailleurs.
Christophe, juste quelques précisions. Je vais essayer de ne pas faire déraper le débat dans une autre direction en donnant des appréciations sur ton site. Si j’ai laissé transparaître que je ne le trouvais peut-être pas terrible (et cela n’a rien à voir avec le contenu!), j’en suis désolé pour son auteur. Mais je te félicite tout de même d’avoir fait appel à un confrère ;-) Je voulais surtout parler du principe général. Si c’est mal tombé en ce qui concerne ton site, avoue qu’ils sont légion, ceux qui le font en «do it yourself». En ce qui concerne les banques d’images à 2 balles, tu te défends d’y participer. Bravo pour ta conduite. Mais là aussi, je parle de généralités. Cela dit, j’aimerais bien savoir quelle est la proportion entre amateurs et pros… (Je sais, par exemple, que certains se sont spécialisés dans ce travail: ils produisent à longueur de journée des images spécifiquement destinées aux banques d’images, en anticipant les demandes de la clientèle.)
Béat,
oui, il y a des gens qui ne font que de l’illustration en balancent tout sur les sites.
ça ne me gène pas trop pour ma part, car ils ne font que ça. Ils shootent comme des malades toute la journée.
C’est pas la vraiment le problème. Le problm, ce sont les amateurs qui tentent le coup en envoyant un volume d’images ridicule en comparaison des pros qui envoient des stocks énormes, donc un énorme boulot…
Ceci étant dit, le principe même de ces agences en ligne est tout de même ce qui a précépité la chute du système.
Donc, supporter ce principe et ce système ne me plait pas…
MAIS, ça ne veut pas dire que les pros qui envoient leurs images sur ces sites envoient des images qui n’ont pas d’intéret ou de sens… Loin de là, effectivement, il y a un marché, ils le connaissent et mangent avec tous les jours….
C’est un job comme un autre, mais un job…
CQFD
Bonjour,
Juste une petite précision… Toutes les expositions et les soirées de projection sont totalement LIBRES et GRATUITES. Vous pouvez donc parfaitement avoir accès à tout notre programme sans rien débourser… Visa pour l’Image est l’une des seules manifestations grand public à avoir instauré cette totale gratuité.
Les 50 euros d’accréditation ? Ils sont là pour éviter que n’importe qui puisse se faire passer pour un professionnel.
De plus, si vous n’avez jamais vu d’événements qui font payer les professionnels, essayer de vous faire accréditer au MIP TV ou au MIDEM…
Vous verrez que nous sommes très raisonnables..
Sans rancune !
Jean-Francois LEROY
Merci pour cette précision concernant l’accréditation… Sommes tous très honnorés pros et pas pros, portraitistes et photographes ;-) de votre visite par ici (au fait utiliseriez-vous un Mac ? )
Décidément votre édito a provoqué des réactions très intéressantes, preuve que vous avez mis le doigt la ou ça fait mal…
En même temps, 50 Euros, c’est pas le bout du monde quand même !
Qu’on soit pro… ou non !
Ceci étant dit, c’est pas tout à fait la seule manifestation à faire totale gratuité pour les expos et soirées… La Gacilly aussi.
Aymeric, quand on voit son site web qu’il a fait tout seul (et qui est très réussi esthétiquement) et quand on voit qu’il est photographe pro qui fustige les amateurs, on se dit que c’est hopital qui se fout de la charité. Et en plus il avoue qu’il a fait lui même son site. Donc ne venez plus dire qu’on vous vole votre métier quand vous faites la même chose à d’autres…
Signé : un développeur web
J’aimerais juste réagir à cette phrase :
« Le photojournalisme n’est pas un loisir que l’on pratique sur ses RTT, week-end, ou autres glandouilleries de salariés. »
Je vous rappelle quand même que le photojournalisme, ça n’est pas forcément partir dans des contrées lointaines voir des populations se faire massacrer. Le photojournalisme, ça peut aussi commencer en bas de chez soi.
Et là, pro, pas pro, ça n’a plus rien à voir, tout passionné peut monter un sujet et travailler dessus, avec une égale qualité de résultat. Et pourquoi n’importe quel photographe n’aurait-il pas envie de témoigner de ce qui se passe autour de lui, de ce qu’il voit ? Après faire des photos ayant du sens, c’est un autre problème autrement plus ardu. Mais c’est plutôt un avantage, dans notre société actuelle, de voir que de plus en plus de jeunes comme moi qui veulent témoigner de ce qui se passe. Et pour nous, oui, ça passe souvent par couvrir des manifs dans nos villes. Et je ne vois pas ce que ça aurait de ridicule comme démarche !
Et puis de toute manière, séparer pro, amateur, c’est vide de sens ! J’étais un amateur passionné, je me suis déclaré aux impôts etc… ce qui fiscalement fait de moi un « pro » avec le droit de vendre ses photos – je vous rassure, je ne casse pas le marché avec des prix trop bas – mais je n’ai pas du tout envie de revendiquer ce statut. Je reste simplement un passionné, qui a tenté de vivre de sa passion mais qui a échoué – pour l’instant.
Alors, ne pas dénigrer systématiquement l’amateur qui serait incapable de fournir un travail de qualité et qui ne fait que casser le marché. C’est beaucoup trop réducteur ! Rappelez-vous aussi, vous les grands professionnels installés, comment vous avez commencé !
My two cents ;)
Je suis pro et d’accord avec Yann. Le photojournalsime n’appartient à personne et heureusement. Si les pros faisaient un peu moins de daubes aussi on n’en serait pas là et c’est bien cela que révèle JF Leroy. Le nivellement par le bas apporté notamment avec le numérique où on shoote à tout va avec recadrage sous photoshop et transmission en Jpg 6.
Bcq de pros « photojournalistes » st des presse-boutons qui sont davantages préoccupés par la manière dont ils vont transmettre leur image que par l’image en elle-même. Le numérique n’a fait qu’accentuer cette réalité que bcq d’agenciers connaissent. C’est pas forcément de leur faute mais il suffit d’observer les reporters au travail pour voir qu’ils font souvent ts pareil. J’ai suivi le président actuel pendant 5 ans et c’était comme ça à chaque fois. Alors, tous les pros ne font pas du news et de l’image au kilomètre mais combien confondent quantité et qualité ?
Bonjour, je suis « amateur » photo, éclairagiste « pro », j’ai décidé d’essayer de vendre mon regard photo depuis qq temps, et de faire ma première expo (accrochage ds qq heures) : je suis bien content d’essayer de vivre en allant au bout de mes rêves et tant mieux si ça fait en plus rêver les autres.
Oui j’ai refusé de donner une de mes photos pour une première page d’un magazine gratuitement (le magazine tao a refusé ne serait-ce que de « payer » la photo…), oui j’ai essayé fotolia, « pour voir », oui j’ai fait mon site photo tout seul, oui je fait mon pain à la machine à la maison de temps en temps, et je vais essayer de faire un livre avec mes photos, et je continuerai à essayer d’exprimer par cet art ce qui m’émeut, me tmaintient en vie, ce que j’ai envie de transmettre de mon expérience de chair et d’âme, et alors????
Je suis consterné par cette aigreur et ce pscycho figé de la part de photographes « pros ». Si un problème d’éthique se pose, c’est à ceux qui achètent les photos qu’il faut le poser. Si le gars fait son pain dans sa machine et qu’il veut le proposer en bas de chez lui ou sur le marché et que la loi l’y autorise, et alors??!!!!! Il n’y a rien qui soit réservé à untel ou untel quel que soit le prétexte. C’est un principe de liberté de base dans une société qui s’en vente d’être le porte-drapeau!
Alors messieurs, et dames photographes « pros », comme le soulignent certains graphistes ici, le « métier » évolue, et c’est vous qui n’évoluez pas dans votre art et votre abord du métier. Vous n’êtes pas le seul métier qui ai souffert dans l’histoire du changement de société et des techniques, c’est donc un problème global et non un problème de qualité de photo seulement d’un amateur avec son salaire de fonctionnaire!
L’art appartient à tous, et nul n’a le droit de s’en réserver la jouissance de pratique ou de vente.
Messieurs dames les photographes pros, vous m’avez fait rêver avec vos photos, c’est vous qui m’avez donné envie de faire mes propres photos, merci pour votre art, votre travail, votre transmission.
Et si grâce à vous je devenai pros un jour?… Un nouveau concurrent ou un nouveau collegue respectable?… Et alors??…
Mouarf.
Il y a 5 ans, j’avais déjà un appareil numérique. Un Epson de 2 ou 3 Mpixels qui m’avait coûté 500 EUR … C’était assez rare de croiser quelqu’un avec avec un numérique, à l’époque … Et puis Canon est arrivé avec le 300D ! Et tous les autres ont dû suivre. Aujourd’hui, le moindre touriste a son 400D !
Alors au lieu de perdre du temps à râler sur les forums, les photographes pros feraient mieux de se mettre à jour, faire des formations, lire, s’informer, sentir où va le vent …
Sinon ils vont finir comme les photograveurs d’il y a 10 ans, les maquettistes d’il y a 15 ans, les composeurs typographes d’il y a 20 ans, etc.
Ce coup de gueule me fait doucement rire…. Monsieur Leroy à une entreprise a faire tourner et surement des enfants à nourrir. Un coup médiatque ? surement – Un coup marketing : assurément ! il détourne un vieux slogan : Think Different – Think Perpignan !
Et puis juste avant les vacances on est sur de pas l’oublier….. C’est quand meme bien calculé, non ?
J’ai travailé 6 mois auprès des sdf de Don Quichotte… J’ai proposé mon reportage a divers supports et/ou expos…. Mon travail a été apprécié sauf pour M.Leroy car je ne suis pas assez connu et donc pas assuré d’attiré du monde….
Joli coup de Gueule Monsieur le dirigeant d’entreprise, mais…
Pour faire un parallèle avec ce qui arrive dans la profession, voici un autre secteur d’activité, au risque de faire du H.S. qui est en pleine réforme. J’ai nommé la musique. Quel parcours !
On avait prédit la meurt de la musique professionnelle avec la mise à disposition de nombreux logiciels de musiques et séquenceurs logiciels pour nos ordinateurs dont les capacités de traitement ne cessent d’augmenter. La révolution de la production personnelle (la house musique) n’a eu lieu qu’un temps. Le marcher s’est rationnalisé. La musique reste une production d’artiste et donc de professionnel. Pour autant la star-académie et autres studios de création de musiques à la chaine sont en train de tuer la musique en la nivelant par le bas. La distribution bien que responsable de sa propre perte par sa trop grande gourmandise gagne du temps en rejetant la faute sur le téléchargement faute de vouloir s’adapter. Si ce n’est pas se tirer une balle dans le pied !
La profusion de modèles d’appareils photo de tous poils sur le marcher actuel, avec l’argument purement marketing : « Do it easy ! » ne rend pas pour autant les gens plus compétents que les pros et le soufflet retombera. Ici aussi le métier se rationnalisera. Mais à l’heure actuelle les mauvais joueurs sont vos maisons de productions qui vous mettent en concurrence frontale avec des amateurs sans talents pour tirer vos prix vers le bas. Regardez qui se trouvent derrières les sites de vente, ou qui va bientôt les racheter et vous saurez. Cela dit, on pourrait se poser la question de qui a profité le plus de qui. Vous, avec vos tarifs exorbitants d’une certaine époque ou les agences qui veulent tirer les prix par le bas ?
Et voici qu’en plus le journalisme est mis en concurrence avec les films tournés avec des téléphones portables ! Emissions à la clés, comme pour donner du crédit à la chose.
Aimant les belles images, les reportages léchés et les superbes photos que vous édités, la masse peut se laisser un tant abuser par ce genre dit « réaliste » (le temps pour les opportunistes habituels de faire de l’argent) mais voir trois pixels se battre en duel sur un plasma full HD (Sic) rationnalisera les gens.
Pour ma part, je ne regarde pas ce genre d’émissions sans âme et rêve sur vos superbes photos et reportage. Je me suis acheté un 40D après un bon passage par un compacte numérique et je produis moi-même ma déco d’intérieur avec mes clichés et partage cette passion avec ma compagne pour des balades en Normandie et voyages photographiques. Pour autant, je garde mon métier et ne suis pas gourmand envers mon boss en regard des prestations que je lui donne.
Pour conclure, je comprends votre mal être, mais votre métier se rationnalise comme tous les secteurs actuellement, du fait d’avoir profité de l’un au détriment de l’autre et du fait de la mondialisation s’entend. L’âge d’or est fini. Ne vous démotivez pas pour autant, des pros, des gens sur qui on peut compter artistiquement parlant, il en faudra toujours. Le milieu va être à nouveau tiré vers le haut quand tout aura été expérimenté, plus de place à la triche de part et d’autre. L’authenticité reviendra, ce n’est qu’une question de temps. Le fastfood et le foisonnement des kebab et autres restaurant chinois aux buffets illimités, n’ont pas tué la bonne cuisine, après tout !
je constate avec plisir que je ne suis pas le seul àperdre du temps sur ton bullet ;-)