Voici le Nikon D750 reflex full frame de 24 Mpix équipé d’un écran orientable (une première pour un full frame qui devrait plaire aux vidéastes). Que l’on aurait rêvé un peu plus léger, il pèse en effet 755 g donc quasiment autant qu’un D610 (760 g). Mais on peut le considérer comme le full frame le plus équilibré du moment.
Qu’est-ce qui le différencie du D610 alors ? Principalement la vitesse en rafale jusqu’à 6,5 im/sec. Puis son système AF « full frame » à 51 collimateurs (Multi-CAM 3500 II) dont 15 croisés, devenu hyper sensible en basse lumière (-3 IL), qui est une évolution bienvenue de celui qui équipe le D810 (Multi-CAM 3500 datant de 2007). Alors que le système AF à 39 collimateurs qui équipe le D610 (Multi-CAM 2700) est plus étroit car issu de l’APS-C. Les caractéristiques principales :
- Prix : 2199 € disponible le 23 sept.
- Capteur plein format de 24,3 millions de pixels.
- Sensibilité de 100 à 12 800 ISO, extensible jusqu’à l’équivalent de 50 à 51 200 ISO.
- Système AF 51 points Multi-CAM 3500II configurable en 9, 21 ou 51 points et sensible jusqu’à -3 IL.
- Moniteur inclinable : s’ouvre et pivote jusqu’à 90° vers le haut et 75° vers le bas.
- Ecran LCD RVBW antireflet de 8 cm (3,2 pouces) doté de 1 229 000 pixels.
- Face avant en fibres de carbone.
- Flash intégré.
- Wi-Fi intégré.
- Molette des modes façon reflex amateurs.
- Double logement pour carte SD compatible UHS-I et SDXC.
- Cadence rafale jusqu’à 6,5 vues par seconde en FX ou DX.
- Autonomie de 1230 images, ou 552 minutes en vidéo.
- Vidéos Full HD (1080p) en FX ou DX, à 50/60vps. Sensibilités de 100 à 51 200 ISO pendant l’enregistrement et contrôle de la vitesse d’obturation, de l’ouverture et niveaux sonores.
- Processeur de traitement d’image EXPEED 4
- Picture Control 2.0 : post-production facilitée avec le paramètre Uniforme offrant une plage dynamique maximale ; ajustement fin des détails avec le paramètre Clarté.
- Modes Créatifs : HDR (grande plage dynamique), timelapse, effets spéciaux et modes Scène
L’obturateur a été revu, espérons qu’ils soit (enfin) vraiment silencieux… Pour le reste, on prend les mêmes et on recommence : vous n’aimez pas les menus Nikon ? Et bien il vous faudra vous habituer, car ils ne changent pas (et ne changeront probablement pas avant longtemps)…
Par contre, l’arrivée du WIFI interne est une bonne nouvelle sur ce type de reflex. Tout comme l’ergonomie générale, qui ressemble en tous points à ses prédécesseurs.
Ce D750 vient combler un vide qui existait entre le D300s et le trop encombrant D810 (tout le monde n’a pas envie de stocker des fichiers de 36 Mpix). Il faut dire que les D800 / D810 n’avaient jamais vraiment remplacé le D700 dans le coeur des Nikonistes experts, faute de réactivité. Pas davantage que les D600 / D610 d’ailleurs : ces derniers ne proposant pas un AF au niveau de son grand frère… De plus le D600 était « vraiment mal partis dans la vie » avec ce problème de poussière (ce qui a fortement déplu aux utilisateurs experts de D700, très attachés au sérieux et à la réputation de leur marque). Gageons que le D750 vienne rapidement cannibaliser les ventes de D610 (à moins que le tarif de celui-ci ne soit réajusté fortement).
Ce nouveau Nikon D750 est, ce que le D600 aurait du être dès le début… D’autant que le prix est raisonnable : 2199 € disponible le 23 sept. Après cette annonce, il semble de plus en plus évident que le D300s n’aura jamais de successeur en format DX (en dehors du D7700 qui est un peu plus amateur).
« Face avant en cible de carbone »
Alors là j’achète tout de suite :D
Je vois une déferlante de réactions critiques voire agressives envers ce D750.
Même si le positionnement du D750 est clairement orienté moins pro que ne l’était le D700 au vu des spécifications, il n’en reste pas moins que la gamme Nikon FX est maintenant parfaitement cohérente, du moins à mon goût.
Un maximum des critiques lues venait de l’obturateur au 1/4000s (largement suffisant dans 99% des cas pour 99% des utilisateurs), de l’oeilleton rectangulaire plutôt que rond (si si je vous jure… ), de l’absence du trêfle au profit d’un barillet de modes pour moins dépayser les primo accédants au FF… voire carrément trop de pixels… encore ! Il ne fallait de tout de façon pas imaginer que Nikon allait réitérer l’erreur de positionnement du D700 vis-à-vis du D3 et risquer de cannibaliser les ventes de D810 et de D4S.
Possesseur d’un D800 après avoir eu un D700 pendant 3 ans, je me dis que si le choix était à refaire, ce D750 aurait pu être le choix de la raison. Il a quand même des arguments largement en sa faveur :
-plus compact et léger mais sans rogner sur la robustesse grâce au carbone
-un écran orientable (je n’en voulais surtout pas avant mais, faisant de plus en plus de macro, je dois dire que j’ai changé d’avis à ce sujet…)
-le WiFi… à condition qu’il soit déconnectable
Comme tu dis, Nikon aurait du commencer par ça !
Juste dommage que le viseur ne soit pas circulaire comme sur le D700 et D800, mais c’est du détail, on doit se réhabituer au rectangle
Je ne vois pas trop ce que ça change.
Bonjour François,
Un test est-il prévu de votre côté ?
J’aime beaucoup vos tests terrain, je suis pas vraiment un fan des « brick walls » ou autres… Et même si j’ai lu des tests très révélatif, les votre restent une référence moi.
Bravo pour ce bon taf.
Non, pas vraiment de test prévu… Mais ce devrait être un assez bon cheval !
Ca veut dire quoi un Full Frame « équilibré » ??
Bonjour ! Les analyses du D750 sont pertinentes, mais la réaction des gens laisse à désirer… Jamais de commentaire sur la qualité d’image. Et, c’est selon moi, la chose la plus importante. Lors du visionnement des photos, nous ne voyons pas le trèfle, l’œilleton rectangulaire ou rond. Ce sont là des peccadilles. Il faut cesser de penser que le D750 est le remplaçant de.. Le D750 est un D750 Prenons le comme il est et allons faire de la photo…. Bonne journée à vous tous et toutes amis (es) photographes. Capteur de rêves ! Dan
Bonjour,
pour répondre à Dan, au niveau de la qualité d’image le D750 est dans la lignée des plein formats Nikon actuels, rien à redire là-dessus. Par contre, je ne pense pas qu’il viendra cannibaliser les ventes du D610, celui-ci étant quand même plus de 600€ inférieurs et délivre comme je viens de le dire une qualité d’image équivalente.
Mais le D750 est plus un bouche-trou entre D810 et D6xx que le successeur du D700, et il y a de grandes chances que les prochains soient plus des successeurs des actuels boitiers que des D700 ou D300s. Les matériaux, l’ergonomie, les capteurs, les fonctions…ont tous évolués et continueront de le faire, pourquoi Nikon reviendrait dessus après s’être fatigué à les faire évoluer?
N’oublions pas que les D6xx/750/8xx ont tous un capteur bien plus performant que celui du D700 en terme de dynamique et de couleurs, et un poil meilleur sur la montée en ISO (même largement meilleur avec le nouveau processeur pour ceux qui shootent en Jpeg *beurk*), sont plus légers et moins encombrants. Les 6xx et 750 font l’impasse sur l’obtu à 1/8000ème et l’oeilleton rond…mais est-ce que ce sont vraiment des éléments indispensables (comme précise SEB B, 1/4000ème est déjà largement suffisant pour 99% des utilisateurs, et ceux qui tapent sur les 600/610 et 750 à cause de ça oublient que ceux-ci ont une plage ISO démarrant à 100 quand le D700 est à 200, extensible à 100 pour ce dernier mais aussi extensible à 50 sur les 3 premiers, donc les deux plages sont équivalentes. Alors oui, on ne peut pas figer à 1/8000ème avec les nouveaux, mais quel sujet le nécessitera?)
Je viens de recevoir le D750 et j’avoue être déçu. Techniquement il a tout pour lui et c’est ce que DxO prouve. Seulement, il y a la théorie et la pratique. Comment expliquer que les boîtiers Canon décotent beaucoup moins vite, malgré leurs scores DxO assez bas ? Pourquoi un boîtier comme le 5d mark III, bien qu’il soit plus ancien, coûte toujours 2300 euros neuf ? Et bien je pense que c’est la qualité du traitement du signal lumineux. Canon fabrique ses propres capteurs et il les connaît donc très bien. Sur le D750, je trouve les tons chairs désagréables et maladifs : il y a des dominantes chaudes vertes et rouges. En paysage je le ressens moins, mais je trouve la balance des blancs toujours trop chaude. On dira qu’en RAW tout se rattrape, mais après des heures d’acharnement, je ne trouve pas la solution pour les tons chairs. C’est peut-être la faute à Camera Raw, mais en essayant avec Capture One et NX, c’est à peu près le même problème. Du coup c’est très frustrant pour une arrivé dans le monde du plein format. Jusqu’alors, j’ai choisi mes deux premiers boîtiers avec DxO, mais je me rends compte maintenant, qu’il n’évalue pas tous les paramètres. Après coup, j’ai regardé beaucoup d’images réalisées avec des Canon. Il suffit de comparer la galerie Flikr du 5dmkIII avec celle du D750 pour se rendre compte des tendances générales des deux appareils. Les tons chairs sont souvent mieux restitués, la balance des blancs ainsi que la saturation paraît plus équilibrée. La différence est frappante sur les photos de portrait en paysage. Avec un canon, il semble que l’on peut avoir des verts très tendres et pastels tout en maintenant une saturation normale sur le visage. A vrai dire je trouve que ce rendu se rapproche de certaines pellicules que j’affectionne particulièrement et que je trouve très juste tel que la Portra 160. Bref je suis tellement déçu que j’hésite à le revendre pour un 6D car le 5d mkIII est trop cher. On pourrait dire que c’est une affaire de goût mais en regardant le rendu colorimétrique des fuji, qui du coup, est à l’Ouest, je préfère le fuji. Il fait penser aux couleurs de leurs films diapos. Sur les tons chairs c’est très beau et en plus de cela les optiques tiennent la route, même à pleine ouverture. Combinée à une bonne gestion du contraste (qui fait d’ailleurs penser à Canon) on pense à la Provia qui a un pouvoir résolutoire important. La gestion du contraste est un critère important. La sensation de netteté c’est bien sur une question d’optique, mais c’est aussi une affaire de micro-contraste…. Le 6D est plus vieux et il a une dynamique nettement inférieure, mais la colorimétrie et le micro-contraste me semble plus juste et je ne transige pas là-dessus. Eh puis dans la pratique, on se rend compte que la dynamique c’est un faux problème. Il faut bien se dire que les 12 EV du 6D sont plus que suffisant si l’on développe une photo avec un contraste réaliste. Actuellement aucun support de visualisation (écran ou papier ne peut rendre) une dynamique de 12EV avec un contraste réaliste. Pour afficher 12 EV il faudrait même changer les formats JPG et TIFF. Si l’on exploite les 12 EV on est contraint de compresser les tons, ce qui donne, en quelque sorte du HDR (je ne trouve pas cela très beau). Une grande dynamique permet juste de mieux rattraper une erreur d’exposition… La profondeur de couleur ne sert pas à grand chose si en amont, le traitement est mal géré par l’appareil. Après je me fait peut-être des illusions avec le 6D. Si je switch j’espère ne pas être déçu. Je me dis que je peux encore le fair car j’ai investi seulement dans un 50mm
Je viens de recevoir le D750 et j’avoue être déçu. Techniquement il a tout pour lui et c’est ce que DxO prouve. Seulement, il y a la théorie et la pratique. Comment expliquer que les boîtiers Canon décotent beaucoup moins vite, malgré leurs scores DxO assez bas ? Pourquoi un boîtier comme le 5d mark III, bien qu’il soit plus ancien, coûte toujours 2300 euros neuf ? Et bien je pense que c’est la qualité du traitement du signal lumineux. Canon fabrique ses propres capteurs et il les connaît donc très bien. Sur le D750, je trouve les tons chairs désagréables et maladifs : il y a des dominantes chaudes vertes et rouges. En paysage je le ressens moins, mais je trouve la balance des blancs toujours trop chaude. On dira qu’en RAW tout se rattrape, mais après des heures d’acharnement, je ne trouve pas la solution pour les tons chairs. C’est peut-être la faute à Camera Raw, mais en essayant avec Capture One et NX, c’est à peu près le même problème. Du coup c’est très frustrant pour une arrivé dans le monde du plein format. Jusqu’alors, j’ai choisi mes deux premiers boîtiers avec DxO, mais je me rends compte maintenant, qu’il n’évalue pas tous les paramètres. Après coup, j’ai regardé beaucoup d’images réalisées avec des Canon. Il suffit de comparer la galerie Flikr du 5dmkIII avec celle du D750 pour se rendre compte des tendances générales des deux appareils. Les tons chairs sont souvent mieux restitués, la balance des blancs ainsi que la saturation paraît plus équilibrée. La différence est frappante sur les photos de portrait en paysage. Avec un canon, il semble que l’on peut obtenir des verts très tendres et pastels tout en maintenant une saturation normale sur le visage. A vrai dire je trouve que ce rendu se rapproche de certaines pellicules que j’affectionne particulièrement et que je trouve très juste telle que la Portra 160. Bref je suis tellement déçu que j’hésite à le revendre pour un 6D car le 5d mkIII est trop cher. On pourrait dire que c’est une affaire de goût mais en regardant le rendu colorimétrique des fuji, qui du coup est à l’Ouest, je préfère le fuji. Il fait penser aux couleurs de leurs films diapos. Sur les tons chairs c’est très beau et en plus de cela les optiques tiennent la route, même à pleine ouverture. Combinée à une bonne gestion du contraste (qui fait d’ailleurs penser à Canon) on pense à la Provia qui a un pouvoir résolutoire important. La gestion du contraste est un critère important. La sensation de netteté c’est bien-sûr une question d’optique, mais c’est aussi une affaire de micro-contraste…. Le 6D est plus vieux et il a une dynamique nettement inférieure, mais la colorimétrie et les micro-contraste me semble plus juste et je ne transige pas là-dessus. Eh puis dans la pratique, on se rend compte que la dynamique c’est un faux problème. Il faut bien se dire que les 12 EV du 6D sont plus que suffisant si l’on développe une photo avec un contraste réaliste. Actuellement aucun support de visualisation (écran ou papier ne peut rendre) une dynamique de 12EV avec un contraste réaliste. Pour afficher 12 EV il faudrait même changer les formats JPG et TIFF. Si l’on exploite les 12 EV on est contraint de compresser les tons, ce qui donne, en quelque sorte du HDR (je ne trouve pas cela très beau). Une grande dynamique permet juste de mieux rattraper une erreur d’exposition… La profondeur de couleur ne sert pas à grand chose si en amont, le traitement est mal géré par l’appareil.