On ne clique plus ! Le reportage de Jeudi Investigation « Les Forçats du cybermonde » (lire ceci et cela) a été retirée du site Youtube (il est vrai que sa diffusion sur ce site était illégale)… Mais tout de même, voilà un « petit bout » de vérité censuré !
On peut par contre toujours visionner la partie du reportage qui concerne la société IGE sur Dailymotion (part 1 et part 2), pas pour longtemps je le crains. Mais il manque malheureusement la partie la plus intéressante pour nous photographes, qui concernait Fotolia et les conditions de travail des photographes d’Europe de l’Est qui alimentent ce site (en cherchant bien vous la trouverez peut-être ailleurs).
Quelque soit votre avis sur la question (notamment sur les activités de Fotolia (et des autres micro stock) ainsi que leurs conséquences directes sur notre profession), je demande à tout le monde de respecter la plus impeccable correction sur ces sujets dans vos éventuels commentaires… Pas de grossièretés, pas de diffamation (je ne voudrais pas qu’une plainte m’oblige à supprimer ce post), cela ne vous empêchera pas de dire ce que vous pensez !
Dommage c’était un sujet vraiment édifiant !
Sincèrement j’ai trouvé ce reportage vraiment très NUL. En particulier les photographes qui se plaignent que fotolia ca ne rapporte pas assez. Mais personne ne les force !! A mon humble avis être photographe pro (ce n’est pas mon cas) n’est pas donné a tout le monde mais si les photos du sujet sont si bonnes, qu’il se fasse un petit site perso pour les vendre! Le comble c’est quand il déclare: »mon problème c’est plutôt l’utilisation des photos, en particulier pour mes filles’ !!! Non mais pourquoi il mets des photos de ses filles sur ce site!
Je ne parle même pas du faux procès fait a amazon avec le pauvre témoignage bidon de la française qui s’en plaint.
Mon avis est que la journaliste veux passer un message et qu’elle cherche tous les moyens de le faire passer (salauds de riches et salauds d’exploiteurs de ptits chinois).En plus tous les moyens sont bons: camera cachée, tentative de séduction (ami-ami). Et puis pour finir on se matte ça tranquille gratos sur le web et pis on se plaint des conséquence de la societe low-cost…
Cela dit, les faits sont assez intéressants (informatifs) et sans l’espèce de propagande subjective plaquée dessus ça m’aurait peut être plu.(sans le ton journalistique pourri aussi)
J’espère que j’ai été clair et poli ;-).Merci de m’avoir lu.
Mat
Je rajoute juste un petit mot:
Pour ceux qui veulent du vrai reportage d’investigation il y a ‘le monde selon Monsanto’. On peux en penser ce qu’on veux mais c’est du très bon travail.
C’est vrais que j’ai été assez surpris par une chose, le couple de photographes était, selon le reportage, lui ingénieur dans l’industrie du pétrole et elle, elle avait un magasin de prêt-à-porter (à elle donc). Ils devaient quand même pas être dans le besoin non ?
Pourquoi tout plaquer pour se lancer dans cette activité et compter sur un truc comme fotolia ? ça me dépasse ….
Le reste sur les Goldfarmer est beaucoup mieux fait (et nettement plus inquiétant).
Il est quand même difficile de se battre (à juste titre) pour les droits d’auteur d’un côté, et de « se plaindre » de l’autre qu’une vidéo piratée soit retirée du net.
Bruno L
Moi j’ai été cadre sup dans une grand boite et je gagnais + de 6000 €/mois avant de décider que j’avais pas besoin de tout ce fric, et que ce qui primait dans la vie c’est ca qualité, c’est pour ça que je suis devenu photographe auteur. Je suis aussi bardé de diplômes de niveau 1 en gestion d’entreprise, commerce international et génie civil… Je vois pas en quoi c’est incompatible avec la notion d’auteur photographe… Je savais pas qu’il fallait crever la dalle et être complètement ignare pour faire de bonnes images.
A ce propos, je pense que vu le contexte actuel, plus on est riche, et plus il est facile de percer dans le milieu.
Je m’explique, pour supporter la course à l’armement matériel il faut beaucoup d’argent en réserve au début … Quand on voit le prix du matos profoto par exemple, pas facile de débuter fauché dans certains domaines… il faut également pouvoir subsister pendant les premieres années avec peu de contrats et beaucoup de frais…
Ce qui est certain c’est que fotolia ne permet certainement pas de subsister, et encore moins de percer, vu que l’on ne maîtrise pas les contrats de cession de droit et de renouvellement et encore moins à qui on vend ( pas top pour l’image de marque). Ca fait maintenant 8 ans que je suis pro, et quand je vois ce que me rapporte encore des photos que j’ai vendu et revendu depuis 8 ans, je me dis que fotolia est un suicide pour un débutant.
Bonjour,
Attention dans les reportages, c’est quand même romancé. En plus une voix off on lui fait dire ce que l’on veut.
Deux reportages peuvent donner des impressions différentes suivant le point de vue utilisé. c’est comme en photo une contre plongé d’un enfant le fera paraître grand, une plongé l’inverse….
Pour ce qui en es de fotolia, c’est quand même une forme d’esclavage.
Patrick
Personne ne les force à travailler de cette façon.Alors l’esclavage…..
1. JF – Un petit post sur le crowdsourcing ?
Puisque le problème est généralisé. Voir wilogo.com
(c’est pire que Fotolia, s’il peut y avoir pire, mais si des graphistes sont suffisamment cons pour travailler de cette manière !?) et flickr.com !
Il faudrait que toutes les organisations professionnelles concernées s’accordent pour condamner de concert ce genre de pratique.
2. (je suis graphiste) Que peut-on estimer acceptable en terme de banques d’images ? Que penser de jupiterimages.com et autres ?
Ce genre de banque ne répond pas, loin de là, à tous les besoins, et fort heureusement pour les photographes. Mais permet quand les budgets ne permettent pas d’employer des photographes d’avoir des visuelles sur certains projets. C’est entre autres pour ces raisons de budgets et de délais que je me suis mis à fairede la photo. Aussi parce que les banques d’images ne répondaient pas à certains besoins élémentaires (ex : un camion français sur une autoroute, comme çi et comme ça). Et puis que c’est sympa la photo…
Cependant, pour des besoins spécifiques et si les conditions sont réunies (budget+délai), j’essaie de travailler avec des photographes (puisque je ne suis que photographe amateur).
Existe t-il des banques d’images sur le web (associatives peut-être) respectueuses des droits d’auteurs des photographes ? et à la fois « abordable » (je sais que ça hérisse de parler en ces termes, mais c’est une réalité) ? (Dans le registre : Qui n’est pas pour manger bio ? Qui consomme bio ?)
Quelles pistes pour un usage de la photo équitable ?
…
PS : Une remarque tout de même en passant, mais c’est une lapalissade. Les photographes se doivent de faire un vrai travail d’auteur pour lutter face aux banques d’images.
Les gars vous ne savez vraiment pas de quoi vous parlez…
Ces microstock sont clairement un miroir aux alouettes, un piège dans lequel les gogos (de chez nous) se font prendre (et ils sont très contents au début mais cela ne flatera pas leur égo très longtemps)…
Quand à ceux qui n’ont pas le choix (photographes de l’Est et bientôt Chinois ou Indiens) et bien ils triment 12h par jours pour quelques centaines d’euros par mois. C’est décent la-bas (peut-être), mais cela prive inévitablement les photographes de chez nous de travail…
Ce type de délocalisation est le pire de ce que peut produire la mondialisation ! Le tout évidement sans aucune protection sociale… Sans fois ni loie ! Ni fiscalité…
Il faudra imaginer (obligatoirement) des lois pour nous protéger de cette déferlante annoncée. Il y a bien eu « l’exception culturelle » pour protéger le cinéma… Pourquoi ne pas imaginer certaines barrières à nos frontières pour d’autres domaines ?
Sans ces barrières c’est toute une industrie et une culture qui vont s’effondrer !
@l’anonyme de 19 juin 08 09:19:07
Je crois que tu ne m’a pas très bien compris ..
Evidement qu’on ne doit pas « crever la dalle et être complètement ignare pour faire de bonnes images » !!!
Ce que je ne comprend pas c’est que des gens ayant une bonne situation donc le temps de bien préparer la transition vers leur nouveau statu passe par un truc comme fotolia et rien d’autre ???
Je veux dire, ils y ont certainement réfléchi plusieurs mois/année avant de se lancer, ils ont certainement mis un peu de coter pour avoir de la réserve les 1er temps, ils ont pas tout plaqué du jours au lendemain et cherché dans l’urgence un nouveau job ?
Alors pourquoi avoir tout misé sur folotia pour la vente de leurs travaux ?
Franchement cela ne me gène pas que certains « violent » le droit d’auteur de Canal + pour diffuser une information aussi précieuse que celle de ce reportage… C’était la même chose pour le reportage sur Montsanto !
Par ailleurs Canal + n’est pas à plaindre… Oui il y a deux poids deux mesures : Les droits d’auteiurs individuels et ceux des géants de la communication sur lesquels on peut discuter !
Par ailleurs de grandes sociétés multinationnales très puissantes utilisent des méthodes légales (mais pas toujours, ce sont parfois des méthodes de voyou) et des millions de dollars (en lobying et matraquage publicitaire) pour arriver à leurs fins… qui sont inqualifiables (illégales du point d’un point de vue humain et d’un point de vue moral)…
Il me semble donc normal que les individus (les victimes devrait-on dire) qui se défendent avec leurs moyens individuels, usent de méthodes illégales pour défendre… la légalité !
Excuse moi bruno L
En effet je ne t’ai pas bien compris… j’ai lu un peu trop vite ;) finalement on est du même avis.
Papy
Vous avez également complètement raison, mais mettre des barrières aux frontières ne me semble pas possible. En effet comment empêcher une boite francaise d’employer une boite de communication russe par exemple pour réaliser sa communication avec la possibilité d’acheter des images de microstock ? Même en surtaxant les images de photographes étranger achetées sur microstock (chose qui me semble d’ailleurs impossible, la CEE s’y opposera certainement, c’est du protectionnisme)
Les photographes sont trop dispersés de part leur activité et leur status, et aucun lobby de photographe n’existe pour faire pression. On est bien loin de la puissance du lobby audiovisuel qui mène notre ministre de la culture à la baguette (loi Hadopi).