Voici un article (X-Trans: The Promise and the Problem) qui risque de jeter « comme un froid » auprès de ceux qui ont cru longtemps, que les Fuji produisaient de meilleurs images que les autres appareils, grâce à leur fameux capteur X-Trans…
Ce que je n’ai jamais constaté personnellement (sois dit en passant). Ce que j’ai pu constater par contre (et vous aussi peut-être), c’est que la réduction du bruit chromatique sur les JPEG produits par l’appareil est plus forte chez Fuji que chez les autres constructeurs, ce que l’on ne peut malheureusement désactiver… Le résultat du coup, ce sont des vissages parfois un peu « cireux » car « déssaturés » dans des zones pourtant vitales : comme les joues… Les exemple donnés sont parlants : ce que l’auteur appèle un effet « cireux », trop lisse pour être réaliste disons…
Photo by : Jonathan Moore Liles (screen copy from X-Trans: The Promise and the Problem).
Position BEFORE (curseur poussé à gauche) : le JPEG issu directement de l’appareil… Dans son article (X-Trans: The Promise and the Problem), l’auteur souligne un aspect assez mat ou « cireux », comme « en bois »… D’ou les couleurs ont étés déssaturées (le rose des joues). On constate aussi que les hautes lumières qui donnent le relief sont « éteintes ». Vous pouvez aussi dire « préservées »… Et même préférer cet aspect là (personnellement, ce n’est pas mon cas)..
Position AFTER (curseur poussé à droite), l’image RAW développée dans Darktable : la différence est subtile et n’apparaitra pas immédiatement à tout le monde… On retrouve le « rose » des joues et des pommettes lumineuses, un aspect un peu plus « translucide » de la peau, ce qui manque au JPEG. Vous pourrez regretter éventuellement les hautes lumières plus « crues », mais c’est probablement plus proche de la réalité. Ainsi qu’un certain « moutonnement » (façon bouillie de pixels), caractéristique des RAW Fuji dématricés par autre chose que l’appareil Fuji. Et que je n’ai jamais beaucoup aimé (quoique on ne le remarque plus si l’on observe l’image à une distance « normale », ou un zoom de 50%)…
Si l’on préfère la seconde image : la solution est de shooter en RAW me répondrez-vous… Oui mais là, un autre problème persiste… Et il vient du fait que Fuji ne communique toujours pas l’intégralité des caractéristiques de ses RAW aux développeurs « tiers », notamment leurs profiles colorimétriques… J’ai d’ailleurs eu bien du mal à en créer d’efficaces en utilisant la charte Color Passport dans le cas des X-T2 et X-T1 (ce qui marche très bien avec les NEF, ne marche pas très bien avec les RAW Fuji).
En shootant en RAW, on perd aussi tout l’avantage théorique que donnerait le fameux capteur « X-Trans » (dont l’originalité est de ne pas utiliser la classique « mosaïque de Bayer »). Avantage qui se résumerait selon Fuji à l’absence de risque de moiré. Ce dont l’auteur doute au passage…
MAJ : On me glisse en commentaires (merci), qu’il est possible de convertir les fichier RAF en .dng grâce à Irrident Transformer (en bêta) et que le résultat serait un peu mieux du côté du « moutonnement »… Merci, mais je ne suis vraiment pas motivé pour perdre encore un peu plus de temps en manipulations, avant de trier mes photos. Les télécharger, les organiser, les taguer tout ça est déjà assez long comme ça… Plutôt que de me prendre la tête, je préfère un bon appareil photo, à capteur à matrice de Bayer !
Bref, je ne vais pas traduire l’intégralité de ce long article très technique, que je vous engage à lire très lentement : X-Trans: The Promise and the Problem.
« The X-Trans sensors and the X series of cameras have been plagued by image quality problems from their inception and it’s clear from these examples that the problem persists in the current generation (X-Trans III), whose members include the X-Pro2, X-T2, X-T20 and X100F. With every new camera generation, people claim that the problem is solved once and for all, but the reality is that it has never been solved, just tweaked here and there. The underlying problem remains.
(…)
So, why, you ask, does FujiFilm use such strong chroma NR if it causes this ugly rendering? If you’ve been paying attention you might have already guessed. The answer is simple: To suppress moiré! Ah ha, you say, but, according to FujiFilm’s marketing department (there’s that smell again), X-Trans is immune to moiré! Well, I’m here to tell you that it’s no more immune to moiré than Bayer and in fact probably a little less. »
Mais personnellement il vient confirmer ce que j’ai toujours pensé : beaucoup de photographes (spécialement des Nikonnistes) ont étés d’abord séduits par les JPEG de Fuji, car ils venaient de reflex Nikon dont les profiles colorimétriques ont toujours été totalement fantaisistes en JPEG (relire mon propre article La colorimétrie défaillante de vos… Nikon). Et accessoirement aussi car leurs reflex Nikon étaient assez lourds (génération pré 750D)…
Ensuite, il sont découvert qu’ils pouvaient grimper assez facilement dans les ISO et que le résultat restaient « lisses » : ce qui les a séduit… Mais ils ont oublié au passage de comparer la saturation des visages et n’ont pas repéré que ce lissage se faisait au prix d’une dénaturation excessive, dont les conséquences n’étaient pas très souvent génantes : mais qu’elles pouvaient l’être parfois…
Enfin, il y a une autre catégorie d’utilisateurs séduits par les JPEG Fuji : ceux qui n’ont jamais pu se mettre au traitement des fichiers RAW ni au « catalogage » et au traitement « par lots » (plus ou moins nécessaire, dès que la qualité d’image en RAW dépasse la centaine par jour)… Et je vous assure que le nombre de photographes de plus de 55 / 60 ans qui sont dans ce cas : est absolument phénoménale : c’est un âge ou l’on retrouve le temps et l’envie de se mettre à ses ses « passions de jeunesse » (et l’on a enfin de l’argent pour ça)… Ce qu’à très bien compris Fuji !
Fuji a en partie rencontré le succès auprès de « ce public sénior » : car il leur a promis un flux de travail 100% en JPEG… L’argument marketing fonctionne. Et il est vrai, que pour la plupart des gens ; les JPEG Fuji sont bien assez bons… D’autant que leurs couleurs « douces » et les hautes lumières bien préservées, rappellent « l’argentique » et sont aux antipodes des bleus « Nikon » trop peu réalistes dont on se lasse après quelques années (La colorimétrie défaillante de vos… Nikon)… Sans parler du design « rétro » des boîtiers Fuji X : ce qui forme un « tout » assez cohérent… Tant mieux pour Fuji !
Par contre les utilisateurs experts, ceux maitrisant bien la question de l’accentuation « fine » des détails dans Lightroom (en jouant sur les 4 curseurs à notre disposition, sans oublier 6 pour le contrôle délicat du bruit) et ceux connaissant bien la subtilité colorimétrique qu’il est possible d’obtenir en RAW et qui accordent toute son importance à la justesse des couleurs et aux profils d’étalonnage en RAW : se permettent de « douter » du marketing de Fuji autour des capteurs X-Trans… Et ils appréciraient un peu plus « transparence » de la part de Fuji : ils ne se laisseront séduire par les fichiers RAF de Fuji, que lorsque Fuji permettra à Adobe de développer enfin correctement ces fameux fichiers, dans Lightroom.
Si vous lisez bien attentivement cet article jusqu’au bout, vous comprendrez que son auteur pense carrément que le capteur X-Trans est un « cul de sac » technologique… D’ailleurs le nouveau moyen format Fuji GFX-50s n’est pas équipé d’un capteur X-Trans. Sans doute une bonne nouvelle, qui lui ouvrira les portes de Lightroom (et des autres développeurs tiers).
« In the future, I sincerely hope that FujiFilm stops producing sensors with the X-Trans CFA. I am convinced that the X-Trans CFA causes more problems (many) than it solves (none) and FujiFilm could have well known this from computer simulations before ever manifesting it physically. If the GFX 50s is any indication, then the next generation of X-series cameras may indeed utilize a Bayer CFA.
In the meantime, a firmware update to give users the option to customize the chroma NR/moiré removal strength ramp ourselves in camera (like some other manufacturers like do with their High ISO NR customization) could alleviate the problem for users who consider the lifelike rendition of human faces more important than complete freedom from moiré. I challenge FujiFilm to offer a solution. Any solution. Because until they do so, the JPEG images from your new FujiFilm camera are going to be compromised in color resolution. For this reason I would strongly recommend recording RAW files in addition to JPEG if you care about this sort of thing. »
Tout à fait nouveau ce genre de discours… n’est-ce pas ? Cela change de l’habituel « refrain » sur la sois-disant qualité légendaire des JPEG Fuji, que certain répètent sans l’avoir véritablement vérifié (par exemple sur des portraits).
Bonjour, Essaye çà sur les RAF plutôt que Darktable …..
http://www.iridientdigital.com/products/
a+
Pas intéressé ! Car flux de travail préhistorique : incompatible avec une production rapide (comme je peux le faire avec Lightroom)…
Convertir les RAW en DNG ? Une étape de trop, dans un « flux » que je cherche à simplifier au maximum… afin de me concentrer sur la sélection des meilleures images.
Du coup, comme je préfère ne pas me passer de Lightroom (et ça risque de rester comme ça pour quelques années, car je ne vois pas venir de concurrent crédible) : la solution sera de me passer de Fuji ;-)
fuji au départ je trouvais ça sympa les couleurs, les imitations de films, mais a la longue ça devenait lassant, fluo, en portrait c’est poupée de cire ,quand ont a l’habitude des couleurs canon c’est très difficile de s’en accommoder… pour le carnaval, la fête de l’école les couchers de soleil ça passe bien…
Vous avez oublié le portrait du jack russel de tata Corinne…
Ces capteurs fuji sont effectivement pas pour tout le monde…
J’ai utilisé un x-pro1 pendant 2 ans, exclusivemet en raw, et j’ai toujours trouvé le fichier de base trop plat. Certains aiment, moi je trouve que c’est trop de boulot pour en sortir un fichier de dynamique standard (comme on sort d’un Canon ou Nikon dans LR, avec aujourd’hui très peu de bricolage)
Oui, c’est en effet cet effet « plat » qui m’ennuie un peu sur les fichiers Fuji…
De plus : au moment de choisir un Etalonnage dans Lightroom, on est bien embêté…
Finalement (en dehors du profile que j’ai crée avec la Color Checker qui ne convient pas à tout), seul le style Astia est vraiment polyvalent… Car si l’on passe en Provia Standard, c’est trop claquant… Et les rouges ne me plaisent pas trop.
Décidément dans Lightroom, pas grand chose ne rivalise avec le Camera Standard Canon !
Ouf enfin !! Les jpeg Fuji sont les meilleurs du monde ! Ouais, sauf que ça ressemble de plus en plus à une légende urbaine qui comme de bien entendu est colportée par les ’embassadeurs’ Fuji, à longueur d’Internet. Ils sont très bon c’est entendu, mais vu le prix du matos c’est la moindre des choses. Je maintient que si vous savez régler et utiliser votre reflex ‘de base’ vous aurez des jpeg aussi bon, et surtout des Raw exploitables. Enfin ce que j’en dit …
J’en dit que je suis parfaitement d’accord avec toi…
Il est vrai que les JPEG Fuji ont eu une qualité avant les autres : le rayon de l’accentuation était réglé assez fin… et avec 16 Mix seulement il fallait mieux !
Mais maintenant que chez Canon il y a la possibilité de le régler sois-même dans le style d’image : je crois que les jPEG Canon sont encore bien meilleurs à ce niveau là (si l’on choisi le rayon le plus fin et une accentuation plus forte). Surtout avec 24 Mix…
Et tu m’accordera que je combat cette légende urbaine depuis des années !
Notamment à coup de captures d’écran ! Comme celle qui comparait le X-T1 au Canon EOS 100D… Pas tres flatteuse pour le Fuji. Heureusement avec le X-T2 et ses 24 Mix, ça va mieux…
https://goo.gl/Zy6usR
Je n’ai pas le temps de développer ce soir, mais j’y vais quand même de mon petit commentaire :
Je possède un X-T1 depuis 2 ans, et je confirme que le problème du rendu des visages (texture et rendu des nuances de couleurs de la peau) est bien réel.
Teints « cireux » et trop uniformes. Je l’ai constaté dès le début.
Mais bon, ne faisant que très peu de portrait, ce n’est pas bien grave pour moi.
Bien sur, on s’en sort mieux en RAW (RAF) qu’en JPG, mais ce n’est pas exceptionnel quand même. Et puis, les RAW Fuji posent aussi d’autres soucis avec certains dématriceurs, tel que Lightroom que j’utilise.
D’ailleurs, je fait un petit hors sujet : pour ceux qui utilisent LR avec leurs fichiers RAF, essayez Iridient X-Transformer (sous Windows). Cela permet d’utiliser le moteur d’Iridient pour le dématriçage (réputé être le meilleur avec les RAF Fuji), puis de procéder à votre traitement habituel sous LR.
La seule différence est que l’on ne travaille plus directement avec le RAF sous LR, mais avec le DNG créé par Iridient X-Transformer.
Et franchement, c’est plutôt pas mal :-)
Oui, mais si on procède sur toutes les images, ça double presque l’encombrement de votre photothèque… (les dng sont un poil moins lourd) !
A moins de se débarrasser des RAW originaux, ce qui n’est pas une petite décision !
Ou alors se contenter de traiter certaines images qui valent le coup dans ce logiciel… Trop compliqué ! Je préfère ne pas utiliser de RAF dans ce cas ;-)
C’est vrai que ça double les fichiers. Et supprimer les RAF pour alléger les sauvegardes est, à mon sens, une très mauvaise idée, pour plusieurs raisons.
D’autant plus qu’Iridient X-Transformer propose un certain nombre d’options pour le dématriçage et que, on peut très bien vouloir, un jour, redématricer des images avec d’autres paramètres que ceux utilisés initialement. Et pour ça, ben il faut avoir les RAF…
Mais Iridient X-Transformer est tout jeune, on peut peut-être espérer le voir devenir un plugin intégrable directement à LR, ce qui le rendrait plus « User Friendly » pour la fluidité du Workflow.
Mais, pour ce qui est de la qualité du dématriçage, c’est clair qu’il s’en sort mieux que LR (qui n’est pas catastrophique non plus, comprenons- nous bien) avec les RAF.
J’ai aussi essayé C1P qui s’en sort également mieux que LR avec les RAF mais, pour diverses raisons, je préfère rester avec LR.
Et cette solution me permet de continuer à utiliser LR, tout en profitant d’un meilleur dématriçage.
J’aime bien les JPEG Fuji..mais je reconnais aussi que la réduction de bruit est bien trop poussée sur les visages dès que l’on grimpe trop dans les ISO. Je trouve pour ma part le reste plutôt bon.
Mon « astuce » est de diminuer la réduction de bruit de -1 . Un peu de grains me pose nettement moins de soucis que cet effet WAX pas réaliste du tout.
Côté « dérawtisation » les logiciels autres que Lightroom donnent de meilleurs résultats mais ils sont plus pauvres en fonction avancées. Au final, avec un peu de maitrise des 4 curseurs de netteté de Lightroom on arrive à des résultats très sympa mais un tout petit peu moins fouillé dans les très fins détails.
Bonjour
Fuji x100s et Xt-1 pendant 2 ans. Sur mon mac j’ai tout essayé..mais alors tout!
LR, Dark, Irridient, photoninja, C1, Camera raw, Rawtherape, etc…
Le seul qui me sortait des trucs pas mal c’était Photoninja (outils « Détails ») puis j’ai essayé la méthode de Pete Bridgwood ici…http://petebridgwood.com/wp/2014/10/x-trans-sharpening/ sur LightRoom et franchement que ce soit pour les paysages ou portraits les résultats étaient assez satisfaisants…mais toujours cette bouillie de pixel et des images pas très naturelles
Mais bon bref… FujiX sur le Bon Coin et retour au FF avec le nikon d750 après 6 ans de FF canon…et absolument aucun regret !!…mais alors aucun
Bonsoir.
Personnellement après une longue période chez Canon (réflex argentiques, puis numériques en APS-C, jusqu’au 40D) J’ai depuis 3 ans environ un Fuji X-E2. Et c’est le jour et la nuit point de vue jpeg !
Mon 40D me donnait des jpeg mous, même avec un objectif fixe, et malgré mes réglages, donc j’était obligé de travailler en RAW… Par contre j’ai vite abandonné le RAW chez Fuji, car je n’ai jamais pu obtenir une image comparable à mes beaux jpeg.
Pour les portrait, je n’ai jamais eu de teint cireux pour ma part. Et pour infos, je met la réduction du bruit à -2 (-1 à 6400ISO) , et accentuation +1 .
La seule chose qui me manque par rapport à mon 40D, c’est le joystick de l’AF !
Je rêve d’un X-E3, avec joystick… et capteur stabilisé… mais ça c’est une autre histoire. ^^
Je vois que beaucoup de personnes se cassent ou se sont cassés sévèrement les dents sur le développement des RAF. Il y a aussi des choses qui se discutent sur la qualité des JPEG. Le vrai gros problème avec FUJI, c’est qu’il s’agit d’une marque et d’une philosophie photographique qui n’est pas fait pour tout le monde. Ceci contribue à leur isolement, inversement proportionnel à leurs talents cachés. NIKON et CANON, c’est une conception et une philosophie pour le commun des photographes. Le commun des photographes voit uniquement devant le commun du numérique : La matrice de Bayer et un boitier à miroir. NIKON et CANON, c’est facile à prendre en mains et on trouvera toujours un ami dans le métier pour vous dégrossir la route avec ses astuces pour vous accélérer dans votre progression. Face à FUJI, on se retrouve souvent un peu tout seul…
Le commun possède ce principal merveilleux atout pour le professionnel qu’il gagne un temps très précieux à être opérationnel et qu’avec la matrice de Bayer, il bénéficie d’une offre logicielle pléthorique pour gérer convenablement ses RAW. Quand certains logiciels essaient tant bien que mal de proposer une gestion de la matrice X-TRANS, l’excellent DXO Optics Pro faisant de véritables merveilles sur des RAW NIKON ou CANON ne propose pas tout simplement la prise en charge des RAW FUJI.
AILEAN déclare avoir abandonné le RAW de chez FUJI car il n’a jamais pu obtenir une image comparable à ses beaux JPEG. Or, en deux ans de FUJI, j’obtiens systématiquement des images meilleures que les JPEG à partir du RAW. Étonnant, non ? Allez savoir pourquoi ! Peut-être parce-que j’utilise justement le bon logiciel et pas des solutions approximatives avec le RAF comme les tentatives plus ou moins bonnes proposées par LR, DARK, IRRIDIENT, PHOTONINJA, RAWTHERAPE,…
Enfin, pour le JPEG de FUJI, tout se configure aussi. On peut configurer un JPEG de CANON, de NIKON comme celui de FUJI. Ce n’est parce-que l’interprétation par défaut de la dynamique, du lissage du bruit, des hautes lumières ainsi que des basses lumières par FUJI n’est pas très judicieuse qu’il faut baisser les bras et jeter l’appareil. Un peu de recherches conduit à se rendre compte comme avec beaucoup de produits que le constructeur a prévu des manœuvres de personnalisation pour contrer cette interprétation de base. Comme dans toute civilisation, nous n’avons pas les mêmes goûts et ceci s’exprimait déjà sur la dominance colorifique des anciennes pellicules couleur en fonction de la marque. Quand KODAK aimait le rouge, AGFA adorait le vert et FUJI adulait le jaune. Chacun choisissait en fonction de son interprétation du monde qui l’entoure. Et bien là, c’est pareil. FUJI comme d’autres marques comme LEICA que notre ami Jean-François tient en horreur n’est pas pour tout le monde car certaines marques demandent une domestication préalable un peu plus poussée que les standards de l’appareil à miroir, nécessaire à la découverte de certains avantages qu’elles réservent uniquement à ceux qui ont le courage d’aller plus loin. Si vous ne vous sentez pas l’âme de quelqu’un qui pense différent, je peux comprendre le côté rassurant du produit éprouvé de chez CANON ou NIKON. N’oublions jamais que CANON et NIKON n’existent que parce-que SONY existe pour leur fournir le capteur à matrice de Bayer. N’oublions jamais que LEICA existe parce-que PANASONIC existe et qu’il y a aussi quelqu’un pour fournir le capteur à matrice de Bayer. Tandis que FUJI existe parce-que FUJI existe, parce-que FUJI conçoit et fabrique aussi son propre capteur. Vous comprenez ce que je veux dire ? En finalité, quand vous valorisez telle ou telle marque, vous glorifiez juste toujours le même : SONY, car sans le fournisseur de capteur… Plouf ! Plouf ! :) Autrement dit comme çà, pour derawtiser un RAW d’un CANON, d’un NIKON ou d’un LEICA, c’est plutôt simple car les algorithmes sont rodés. En revanche, un peu comme chez RENAULT, qui mieux que RENAULT sait entretenir une RENAULT. Chez FUJI, qui mieux que FUJI sait développer du FUJI ? FUJI ! Utiliser le dérawtiseur de FUJI et vous aurez le résultat FUJI, point. :)
C’est tout. Vous remarquerez que je dénigre aucune marque et aucun photographe en particulier. Tout est bon dans la photo et je serai heureux de faire des images avec un CANON car après tout, une vitesse, une ouverture et une sensibilité, c’est toujours cela l’essentiel. CANON, NIKON, FUJI, OLYMPUS,…Tout est bon à utiliser, à condition que vous parveniez à ce que vous désiriez et à condition aussi de déshabiller chaque appareil pour savoir réellement ce qu’il y a dedans.
Plus encore de faire l’apanage continuel de CANON, je vous invite dorénavant Jean-François à saluer l’avantage (ou l’inconvénient) que 90% du parc photo soit entre les mains d’un seul fournisseur de capteur dont il est finalement si facile de développer les brutes ;) :)
Oui mais utiliser le dezrawtiseur maison de Fuji…merci du cadeau…les résultats sont là …mais quelle lenteur…
Je pense que la majorité des utilisateurs des boitiers fuji s’en tiennent aux JPEG
Merci pour cette longue analyse
Personnellement, je ne suis pas plus long à développer mes RAF sur le derawtiseur maison de Fuji que de développer des NEF sur DXO Optics Pro. La philosophie est assez proche : On repère les bonnes images à développer et les RAW à virer avec des stickers de couleur. Dès que les bonnes images sont correctement calibrées, on converti en une seule passe toutes les images retenues en TIFF par lot. Et ensuite, on peut encore améliorer avec des logiciels tiers sur du TIFF 16 bits avant finalement de convertir les œuvres finales en JPEG haute qualité. Il y a un petit artisan, j’aime bien. Je ne compte pas vraiment mon temps à partir du moment où la qualité est là, au bout du chemin. La majorité s’en tiennent aux JPEG, à l’heure où je ne peux m’y tenir car le RAF m’en offrira toujours davantage. :)
Un JPEG FUJI brut de boitier en qualité FINE d’un capteur X-TRANS II de 16 MP pèse autour 11 Mo.
Un JPEG finalement obtenu depuis un RAF issu du même capteur développé aux petits oignons pèse en moyenne 21 Mo.
Je vous laisse imaginer la différence… :)
Bonjour,
Possesseur d’un D800E et trois zoom en 2.8, je viens de faire l’acquisition du Fuji X100F pour sa légèreté (je fais de la photo aérienne en paramoteur et le poids du Nikon avec un 70-200 mm tient de l’enclume). Dans un premier temps, j’ai trouvé les JPG assez bon, meilleur que Nikon (ce n’était pas difficile). Mais lorsque le temps ne me manque pas, je travaille en RAW. Donc j’ai testé le RAW du Fuji (en passant par Raw File Converter) qui me donnait un résultat convenable, relativement détaillé. Il est vrai que l’objectif du X100F est excellent sans être superlatif.
Et puis, j’ai découvert le logiciel Iridient X Transformer. A la vue du résultat je suis tombé de ma chaise tant l’image croustillait de détails au point d’obtenir les mêmes résultats qu’avec mon D800E, voire légèrement plus piquée. J’ai refait de nombreux tests et observais le même constat.
Le fameux logiciel nécessite d’être testé quelque temps pour affiner le paramétrage et éviter certains de ses défauts (car il y en a) avec l’apparition de quelques artefacts sur les fonds lisses (en cropant à 100%).
Quant aux couleurs, elles se révèlent assez fades car les réglages du Fuji (ceux destinés au jpg) n’interviennent pas sur le RAW (RAF). L’image devenue DNG et non RAW, mais son équivalent et plus universel donc ouvrable par tout logiciel de traitement photo, peut alors être travaillée selon son goût. En sachant que tenter de s’approcher du réel suppose un écran équilibré ce qui est rarement le cas pour l’ensemble des photographes tant amateurs que professionnels (pas tous évidemment). Donc le mieux est d’agir sur l’image avec son coeur et sa sensibilité.
Bref, mes photos aériennes croustillent de détails (ce que je recherchais) et le Fuji ménage mon dos (ce que je recherchais également) car en plus de l’appareil, je porte sur le dos l’engin de 30 kg qui doit me faire prendre mon envol. Ensuite, c’est lui qui me porte.
Inconvénient du Fuji, son autofocus parfois capricieuse. En vol, je passe en manuel, position sur l’infini, et hop !
Merci du retour ! C’est très intéressant…
Belles couleurs en effet sur cette image.
N’hésitez pas à nous tenir accourra,nt de la suite !
Bonjour,
Suite de mes tests avec le X100F et le logiciel Iridient X Transformer.
La photo de gauche est un JPG Fuji (le RAW passé en JPG ne donne pas de différences significatives). La photo de droite prise de vue en RAF (RAW de Fuji) traitée avec Iridient X Transformer. Images prise à f 5.6 au 1/200e et à 200 iso dans les deux cas.
Le résultat se passe de commentaire. Un seul toute fois, l’impression d’être passé d’un appareil bas de gamme à un appareil pro.
Bonne journée.
Auduciel
Bonsoir,
Une question idiote :)
Les boîtiers Nikon qui sont équipés de pictures control, dans le fond, c’est un peu comme Fuji et leur simulation de films ? Peut-être moins pointu, mais il me semble que l’on peut régler comme bon nous semble.
Oui, c’est exactement la même chose… Toutes les marques proposent la même chose en la matière.
Mais les styles sont différents.
Merci de la confirmation.
Autant rester en raw, les possibilités sont plus larges …
[…] de la peau, cette « carnation rosée » qui rend les visages « humains »… Un problème avec les fichiers JPEG et RAW de Fuji ? Et bien entendu, sur la photo du Sony (à gauche), on ne voit que ça… La teinte chaire, ne […]