Voilà que a attiré mon attention… Et j’ai cru remarquer le même défaut en regardant, travailler certains jeunes collègues… Lisez ce que dit Keira Knightley (photographiée ici par Patrick de Marchelier) :
« I’ve noticed that the people who started on film still have the ability to see the person in front of them. Whereas for a lot of photographers who have only ever worked in digital, the relationship between the photographer and the person who they’re taking a picture of sort of doesn’t exist anymore.
They’re looking at a computer screen as opposed to the person. » A lire sur Photobloger. Et à méditer !
J’ai rêvé aussi d’un bi objo numérique….. Du coup, je refais quelques pellicules parfois juste pour ça.
Même si cela peut s’avérer vrai, je crois que c’est surtout une question de feeling. Une question d’humain quoi ! On peut, à mon sens, être très proche de son modèle et travailler en numérique (cf. Peter Hurley).
Et même si le Rolleiflex (et autre), par exemple, donnait cette posture en plus du fait de ne pas voir immédiatement son travail. Il est encore possible aujourd’hui de communiquer avec son modèle, client etc.
Toutefois, remarque très intéressante, comme le souligne JF, la jeunesse d’aujourd’hui à tendance à oublier que la photo (comme beaucoup d’autres métiers) c’est avant tout de la communication et du partage !
Et un Rolleiflex numérique je dis yes !
Avec un modèle qui ne se déplace pas trop dans le cadre, je travaille avec l’apn sur un trépied et une fois la mise au point faite je ne regarde qu’occasionnellement dans le viseur (seulement pour vérifier si rien n’a changé).
Je me place alors derrière l’appareil, la tête légèrement au dessus (de cette façon quand le modèle me regarde il regarde aussi l’objectif plus facilement), et ainsi je garde le contact direct (les yeux dans les yeux) avec mon sujet et je communique parfaitement avec lui…
J’ai toujours fait ça, même quand je travaillais en film. Je travaillais alors surtout à la chambre et là il n’y avait pas de viseur…