Lumières sépulcrales du Koyasan en hiver

Arrivés pas trop tard au Koyansan. Ballade silencieuse et glaciale dans une immense forêt de cèdres centenaires, peuplée de tombeaux recouverts de mousses… Une ambiance incroyable, personne à cette heure, mais on ne se sent pas seuls.

«  L’Okuno-in (奥の院) est un immense cimetière avec près de 200 000 pierres tombales de samourais, de personnalités et de gens ordinaires. »

Ambiance prenante. Rarement, des rayons de soleil percent entre les branches. Par chance, un pinceau de lumière tombe juste sur cette statue couverte de Liquens. 

Il y a comme un petit quelque chose des temples de Angkor, qui seraient partis aux sports d’hiver… Il faut prendre son temps, déambuler dans les allées et rechercher des petits coins oubliés, jusqu’à tomber sur un trésor.

J’ai préféré le EF 70-200 mm f/2.8 L IS USM II, pour échapper à la représentation trop classique, qui ne rend pas grand chose… Pas facile à photographier le Koyasan.

Pas facile de photographier les forêts en général d’ailleurs… Vous avez déjà essayé ? L’atmosphère de la forêt est ce qu’il y a de plus difficile à rendre je crois… Le piège serait de vouloir tout montrer à la fois : les ombres et les hautes lumières. Ce qui est impossible et conduit fatalement à une sorte de fouilli.

J’ai tenté exactement l’inverse. En appliquant une correction d’expo systématique de -1/2 à -2/3 de diaph. En ne composant qu’avec les hautes lumières et en noyant tout le reste dans un noir profond… Cela permet de bien retranscrire les matières.