Combien un professionnel doit-il facturer une journée de prise de vue ? L’UPP vous donne une réponse claire et argumentée par ici :
« Une fourchette entre 700 et 1200 € est le minimum pour une journée de prises de vues (avec cession de droits limités et définis), prix auquel nous recommandons d’ajouter les frais de déplacement.
La photographie est un des rares métiers où les tarifs n’ont pas augmenté depuis des années. Refusons les propositions de prix ridicules. «
Personnellement, cela correspond exactement aux tarifs que je pratique depuis des années… Et considérons que toute personne qui pratique des tarifs vraiment inférieurs à 700 € / jour (par exemple sur son temps de vacance, en étant retraité, ou en ayant un autre métier par ailleurs), contribue (peut-être sans le savoir) à la destruction concrète de vrais emplois…
C’est un peu comme si vous vous improvisiez restaurateur à domicile (ça existe), ou Taxi clandestin (ça existe aussi)… Alors si vous aimez vraiment la photo et appréciez le travail des photographes : soyez responsables ! Ne contribuez pas à détruire un métier, pour gagner quelques centaines d’euros par an… Si vous avez les loisirs et l’argent nécessaire pour pratiquer la photo à un niveau quasi professionnel, c’est probablement que vous ganez déjà correctement votre vie… (ne nous voilons pas la face, la photo amateur est un « sport de riche »).
Alors faites vous payer normalement… Certains amateurs rivalisent avec de vrais professionnels ! Il leur reste à appliquer des tarifs professionnels et à adopter une éthique professionnelle.
« Certains amateurs rivalisent avec de vrais professionnels ! Il leur reste à appliquer des tarifs professionnels et à adopter une éthique professionnelle. »
Soit, mais ça serait pas mal que certains professionnels y pensent aussi …
Je suis presque dans la fourchette.
Je fais jurement partie de ces photographes amateurs, et bossant à 75% j’ai pas mal de temps libre. Mais faute d’avoir un book assez consistant, j’ai dû passer mes tarifs de 800 à 600€, au moins être année le temps de faire quelques mariages.
Ensuite je compte vite passer un peu au dessus pour rentrer dans la fourchette, justement par respect pour la profession, mais aussi parce que je ne cherche pas à faire plus d’un mariage par mois (étant bientôt papa je veux du temps libre!)
Les photographes pro de ma région n’étant pas les plus doués que je connaisse, je me situe plus ou moins au même niveau (bien que j’ai une grosse marge de progression)
Meme avec l’amortissement du matériel, sur une journée dite « normale » donc 8 heures de travail. On es loin de ces sommes. Le calcul est assez simple : Simulation du salaire horaire + charge + marge bénéficiaire de ré investissements + Amortissement de matériel. Je facture 550 € HT / Journée et je vie bien .. avec de lourds investissement régulier. Mais je bosse chaque jour du matin au soir ! pas comme ces photographes qui espère faire 8 journées de photo / mois et s’en sortir avec leur salaire a la fin du mois.
Cette annonce UPP est encore une fois de la poudre aux yeux dans l’espoir de se débarrasser en partie des amateurs en les faisant facturer plus.
550 HT pour 14H de taf (il faut doublé puisqu’il il a la post prod) plus le déplacement… Super ton calcule… Pour quel salaire net ? Tu vie où (loyer ?). Quel est ton statue ? Et où est compté tes heures passé à communiquer, à faire des stages, les heures à réseauter pour trouver au minimum 50 % de la clientèle à trouver chaque mois, les heures passer aux rendez vous, à l’administratifs… Tes charges correspondent à quoi ? Parce qu’il n’est pas possible de faire 20 heures de prise de vue (x2 si vous avez suivi), sinon comment avoir le temps de faire tous ce que je viens d’énuméré et qui est essentiel à la pérennité d’une entreprise. La plus part de mes piges tournent autour de 2H de prise de vue + autant de traitements d’images, plus le temps passé sur la route, donc en moyenne 4H + déplacement, pour 300 € (dans ton exemple ca donnerais environs 157 € (2 heures de prise de vue x2)… Perso j’ai du mal à m’en sortir avec une moyenne de 2500 HT/mois (moins de 1000€ dans ma poche), il faudra que tu m’expliques comment tu vie au top avec ta misère de pige… Je précise que je vie seul et que j’ai un loyer de 500 €; J’étais auto-entrepreneur jusqu’à il y a peut. Je viens de passer Auteur pour pouvoir récupéré la TVA sur mes achats et déduire mes frais de mes impôts. J’espère pouvoir respirer un peu…
Cela me semble une fourchette tout à fait valable.
C’est d’ailleurs en gros ce que je pratique personnellement.
En fait vu que je vis et travaille dans un pays où la vie est quand même moins chère qu’en France et les impôts beaucoup moins élevés j’avoue être plutôt heureux de mon sort. ;)
Pourquoi ne pas s’apitoyer aussi sur les artisans qui sont concurrencés par la mode du bricolage, les informaticiens qui sont concurrencés par les jeunes étudiants pour faire des sites internet.
Bref, messieurs les photographes pros qui n’aimez pas les amateurs, merci de penser aussi aux autres activités professionnelles !!!!
L’argumentaire de l’UPP est une aimable plaisanterie. Il suffit de l’appliquer à n’importe quel autre profession artisanale et on atteindra des sommets.
On peut se demander pourquoi un photographe demanderait 1000 euros jour et pas un coiffeur, un laveur de bagnoles, un artisan plombier, un jardinier ou une assistante maternelle… bref j’en passe.
Quel employeur, quel journal, quel boite de com a les moyens de payer ce tarif aujourd’hui ?! Elles ne doivent pas courir les rues !!
Par contre les photographes pro, il y en a pléthore et qu’ils soient « bon » ou pas n’est pas la question.
Dans ma boite, j’ai déjà beaucoup de mal à faire passer le fait que le tarif de 440 euros net par jour payé au pigistes est mérité et même sous-évalué. On me regarde avec des gros yeux en m’opposant tout un tas de salariés qui travaillent beaucoup plus et gagnent beaucoup moins avec plus d’investissement.
De plus, rares sont les fois ou les reportages que je commande aux pigistes durent plus d’une heure… payée une demi journée à 220 euros net. Il y a beau avoir de l’editing derrière, ça ne prendra pas le reste de la matinée.
En tout cas personnellement, je ne met pas deux heures à faire l’editing de 100 photos. D’ailleurs la plupart des pigistes ne le font pas et je ne leur demande pas non plus.
D’ailleurs, les seuls qui font parfaitement leur boulot ne trouvent pas le tarif trop bas et me disent souvent être mieux payés que dans la presse magazine ou les quotidiens…
Car, tel est l’état du marché : il y a beaucoup de photographes, donc beaucoup de concurrence et les prix baissent en toute logique…
Alors allez dire aux photographes d’exiger 700 euros minimum est une (mauvaise) blague qui peut coûter très cher au photographe !
A croire qu’a l’UPP, personne ne fout le nez dehors pour se rendre compte de la réalité.
Si je ne faisais travailler que deux pigistes, ils se partagerait 80.000 euros annuels de budget de reportage photo. 40.000 euros chacun annuels net, correspondent à 7,5 jours de travail par mois. Et des jours à 4 heures de boulot en moyenne…
Cela ne donne pas envie de pleurer.
Oui, ben tes pigistes, que tu fais bosser à ce tarif (pas tous les jours j’imagine, mais quelques journées par mois probablement)…
et bien ils ne continuent à être pigistes, que parcequ’ils ont hérités de leurs parents !
On vit dans un monde ou les 3/4 des photographes travaillent à perte… et vivent sur les petites économies récupérées suite à un licenciement, ou en dilapidant le capital familiale !
Bref c’est un fait reconnu : dans pas mal de profession « qui le font bien » question image. Les gens s’accrochent durant plusieurs années en espérant percer… en « bouffant la baraque ».
Si l’on compte gagner sa vie ,oralement (comme un vrai métier) et mettre un tout petit peu d’argent de côté, les tarifs cités ici sont le minimum vital.
Je sais de quoi je parle, je suis indépendant depuis 20 ans !
bizarre mon commentaire a disparu …
Tout m’étonne dans cette affaire ou plutôt ce »Buzz »
Lé règle générale pour nombre de profession en France étant qu’il faut avoir une existence légale(administrativement) pour faire commerce d’une action ou d’un produit ou est le problème alors?
Seraient ce les fraudeurs et leur complice qui achètent des produits frauduleux, donc un type de contrefaçons, ce qui tombe sous le coup de la loi avec toutes les conséquences judiciaires.
Faut il ou non avoir un diplôme professionnel pour faire commerce dans les domaines de la photographie (genre CAP ou BP), faut il avoir une patente, faut il être référencé dans une chambre consulaire,etc….. ?
En temps de crise économique la délation est un genre qui fait sens; on à le sentiment d’exister parce qu’on se pare d’une robe vertueuse de pureté .
Cela ne peut qu’accélérer la disparition de règles partagées et formater une génération de « killer’s » prêt à tout pour survivre.
Quand aux incantations divines à Saint Machin ou Nicéphore…..y’a déjà un pape……!
@ AlainB
« On peut se demander pourquoi un photographe demanderait 1000 euros jour et pas un coiffeur, un laveur de bagnoles, un artisan plombier, un jardinier ou une assistante maternelle… bref j’en passe. »
Simplement parce qu’il existe des photographes qui demandent ces chiffres… et qu’on les leur donne……
Et d’autres bien plus… Photographes comme Annie Leibovitz ou Jill Greenberg peuvent demander jusqu’à 30 000$ pour une session photo…
Les photographes qui demandent de tels chiffres font partie d’un monde où la professionalité se paie très cher puisqu’elle permet de faire gagner beaucoup d’argent au client/commanditaire/marque pour lequel payer 1000 ou 10000 € un photographe ne fait pas une si grosse différence, comparé au gain final qu’il peut obtenir (c’est le cas de la mode, de la publicité par exemple).
@ Alain B; tu parles de pigistes à 220€ net la demie journée. C’est donc une paye comme un salarié de n’importe quelle entreprise. Et bien pour un independant qui doit payer ses charges tu multiplies par deux soit en gros 400€ pour la meme demie journée ce qui retombe dans les tarifs upp.
Ceux qui s’offusquent des tarifs annoncés par l’UPC, n’ont tout simplement aucune expérience de ce qu’être indépendant dans un domaine (aléatoire), tel que la photo…
Il faut compter dans le prix de journée, les semaines à démarcher vainement les clients (parfois sans succès)… et pendant lesquelles vous n’avez pas de revenus. Comment vivez-vous pendant ces périodes, si vous n’avez pas travaillé à un tarif raisonnable précédemment ?
Quelle ignorance crasse messieurs ! ! !
Mouich….. ben ça discute, ça discute, s’il fallait que tout le monde mette carte sur table, avec facture, note d’honoraire ou autre bulletin de pige, là, ici, en photocopie, on rigolerait….. moins ! Je pense que nombre d’entre vous tomberaient du placard chers lecteurs…
Pour Titi, si si , photographe, tu peux l’être du jour au lendemain si tu as un téléphone portable avec apn, ou même un APN à 230 Euros. Tu te fais un site internet, et tu verras, y a des agences de comm qui vont te contacter pour t’offrir des séances de prises de vue à 1000 Euros / jour. Et des campagnes de publicité avec 4×3 dans le métro (ahhh, le sacro-saint fantasme du 4×3) , des « culs-de-bus) comme on dit dans le jargon, etc.. Campagne nationale sur 2 mois : 220.000 Euros…
Ha, pardon, je me suis égaré dans l’espace-temps, ça c’était y 10/15 ans.
Bon bref, tout le monde est photographe aujourd’hui, tout le monde. Car photographe, ce n’est pas un métier.
PLus exactement, ce n’est PLUS un métier.
En BELGIQUE, la situation pour un photographe de quartier ( indépendant à temps plein ) est mirifique ( pension légale: un peu plus de 900 euros mensuel .Pour arriver à ce traitement de faveur : il devra payer ses » lois sociales « , ses assurances, sa pension complémentaire, un revenu cadastral majoré parce qu » il a une vitrine, il sera rançonné par des taxes communales, provinciales, fédérales: ainsi, on mesure et on taxe tous ses placards publicitaire ( vitrines, trottoir, enseignes ) et si c’ est lumineux, c’ est encore plus cher. Comme il est assujetti, il doit taxer ses travaux de 21 % de TVA. Si vous avez un labo, vous devez déclarer quel organisme ( payant ) s’ occupe de vos déchets chimiques ( idem pour les cartouches d’ encres ) … et … la profession n’ est plus protégée !!! Personnellement, je ne fais pas de mariages, mais je parle au nom des confrères qui vivent de ce boulot ( pour eux les travaux amateur, c’ est presque fini, les cartes d’ identité ils ne pourront plus les faire, et la vente n’ en parlons plus depuis internet et l’ implantation des grosses chaînes commerciales allemandes ). Messieurs, qui venez vous vanter, qui venez narguer les pros, parce que vous faites x mariages par an, sachez que vous êtes en partie responsables des faillites dans ce secteur, de drames familiaux dus aux déboires professionnels ( alcoolisme, divorces et suicides :je sais de quoi je parle puisque dans ma famille … ).
Si des parents me lisent : de grâce, n’ encouragez jamais un jeune vers des études de photographie qui ne débouchent, dans 99% des cas, sur rien de concret ( si à faire, de ces jeunes, des aigris )
Mais Gilles, crois-tu vraiment qu’un photographe gagne 1200€ par jour?
Si tu as été mécano avion et photographe free-lance, tu sais très bien la différence entre une facture et un salaire?
Comment est-ce qu’on peut dire des choses pareilles?
Je ne sais pas dans quel milieu tu évolue, mais autours de moi les photographes ne pêtent pas plus haut que leur cul… C’est meme plutot la déprime et la sinistrose, avec faillites en chaines.
ça serait pas dans tes reves?
J’ai entendu parler de quelques photographes stars, je peux te dire qu’ils sont bien au dessus de 1200€ par jour (là je parle de facture et toujours pas de leur revenu).
Il est marrant de voir la frustration de certains quand on cause tarif…
Demander 1000€ par jour me semble tout à fait normal est justifié. Que certains bossent pour 100 euros ou 300 euros la journée cela les concerne mais il est vrai que cela contribue à la baisse des prix (par contre il m’arrive de récupérer des clients qui me disent « je suis passé par un gars qui me demandait 300 euros là ou vous m’en demandiez 1000, bah je me suis planté… » (bien que le prix ne soit pas un gage de qualité j’en conviens). Puis faut pas fantasmer on fait pas 30 commandes à 1000 euros par mois…donc la comparaison avec un coiffeur me parait pas justifiée…
Peut être que je pète plus haut que mon cul en étant photographe pro et en annonçant 1000 euros, peut être que je ne gagne pas très bien ma vie aujourd’hui mais j’ai encore de l’estime pour mon métier et mes confrêres et je refuse de croire que le métier est mort et que les gens se contentent de boulot pas cher fait par n’importe quel charlot.
Bon c’est brut mais ça fait du bien.
bon, ça c’est du blabla.
Pour savoir comment une profession se porte, si vous avez un doute, il faut demander à ceux qui leur vendent le matos. LA, c’est là qu’on se rend compte de ce qui se passe, qui fait quoi…
Donc, pour savoir si photographe, c’est un métier qui a le vent en poupe, ou si c’est mort ou presque, il suffit par ex de discuter avec les gens de magasins comme Objectif Bastille…
Demandez à JC, à J-Michel par exemple. Ils vont vous rassurer sur la profession…..
Et puis je rappelle aux lecteurs, que photographe, ça n’existe pas. Il y a photographe commerçant de quartier qui a un magasin, une vitrine, etc (normalement, c’est lui, le pro des photos de mariages, je dis ça, je dis rien, hein…), le photographe de presse attaché à une rédaction, et le photographe pigiste, etc. Parmi les photographes de presse et les pigistes (rappelons que pigiste veut dire journaliste de par la loi, mais indépendant, non rattaché à une journal) il y a les politique, sports (rien que là, il y a des tonnes de métiers différents), nature, culture, archi, portrait, musique, guerre, mode, cuisine, jardin, etc etc etc… Et puis il y aussi les photographes corporate, qui bossent pour les grandes entreprises, sans oublier les vrai portraitistes, les artistes déjantés, etc etc etc j’en oublie forcément.
Photographe n’est pas un métier, il n’y a pas de tarif. Ce n’est que du cas pas cas.
Ce dont je me souviens, c’est une réflexion d »un ancien » collègue » qui était assureur en Bretagne et qui rêvait de devenir enfin pro, et qui avait eu ces qqs phrases en l’an 2000 :
Les photographes sont tous des gros menteurs, je le sais, je suis photographe !
Et puis :
Photographe, c’est un passe temps de millionnaire, pas un métier, parce que pour faire ce métier correctement, faut déjà être millionnaire.
Ha oui, et puis ce petit dialogue qu’il avait eu avec son inspectrice des impôts qui s’étonnait (déjà à l’époque) de son déficit récurent) : Mais madame, photographe, c’est pas pour gagner de l’argent, on fait rêver les gens madame, on fait rêver les gens…
Voilà, je vous laisse méditer sur cette belle phrase…
A lire les commentaires ont comprends surtout que 80% des lecteurs du site sont des wanabes. Alors en tant que pro je crois qu’il est important de leur dire que le tarif journée n’est qu’accessoire, et que ces fameux 1000€ sont bien maigres.
La vrai difficulté n’est pas de faire accepter ce tarif mais de trouver assez de journées pour qu’on parle d’un vrai métier : c’est à dire payer ces cotisations sociales, retraites, impots (oui parce que les photographes de mariages amateur, est ce que vous déclarez bien au fisc vos « revenus » ?), assurances et penser aux études de ses enfants comme tout le monde.
Alors si vous arrivez à faire 50 jours par an à 1000€, et croyez moi c’est déjà un très beau résultat, on parle de 50000€ de CA. Maintenant si on garde comme résultat 30% du CA (moyenne statistique communiquée à l’UPC par les associations agrées ) reste 15000€. Soit 1250 mensuel. Alors là je pense qu’on est tombé en dessous du coiffeur ou du mécanicien avion cité plus haut. Bien sur vous pouvez facturer 1200 au lieu de 1000, mais risquez de perdre quelques clients et faire moins de jours. Vous pouvez aussi facturez moins et avoir plus de client pour gagner pareil…
Vous pouvez aussi faire 30% de mieux ou de moins selon les années…reste que le tarif lui n’est pas si énorme, et qu’il n’a effectivement pas évolué depuis 10 ans contrairement au cout de la vie.
Donc merci à l’UPC pour cet éclairage qui finalement semble nécessaire, et oui on peut être quasi smicard en facturant 1000€ la journée, ça c’est la réalité du photographe indépendant.
Ajoutons, que pas mal de gens pourraient devenir technicien / mécanicien (avion ou pas avion)…
Vivre de la photo est un peu plus difficile et rare !
Enfin comment peut-on comparer un coiffeur (il y aura toujours des têtes à coiffer) et un photographe… qui ne prend des photos que quelques jours par mois ou par semaine.
Encore une fois le tarif doit prendre en compte les journées sans prises de vues, qui sont aussi consacrées à l’expérimentation et à la rechercher (de techniques, d’idées, ect…)
Bref, certains disent n’importe quoi !
Chris >> Photographe, c’est un passe temps de millionnaire, pas un métier, parce que pour faire ce métier correctement, faut déjà être millionnaire.
Exactement! Ou bien s’endetter pour toute la vie…
Un photographe de reportage ou de mariage aura besoin de 2 ou 3 boitiers Nikon ou Canon + objectifs + 1 ou 2 ordinateurs + accessoires pour travailler… 15 000 € 20 000 € ??
Mais comme écrit plus haut par Chris (qui semble un des seuls dans cette discussion à avoir une idée de ce que veut dire travailler comme photographe…) il n’y a pas que des photographe de mariages ou des (ex) revendeurs de pellicules…
Pour exercer mon métier (photographe de pub) j’ai besoin d’un studio de 300m2, d’une Sinar P3 avec accessoires et 4 objectifs, un Hasselblad + Dos Sinar + 4 Objectifs, un Mamiya ZD + 3 objectifs, 4 générateurs Broncolor, boîte à lumière Cumulite, 8 ou 10 torches accessoriées (différents reflecteurs et softboxes), 2 ARRI 2500W, 4 Kinoflo, 6 Dedolight, une infinité de supports pour les lampes (trépieds, pantographes, girafes, pinces, crochets, bras articulés, coupe-flux de toutes les tailles possibles, etc…), 5 ordinateurs, un moyen de transport permettant de déplacer une grande partie de l’équipement et du personnel dans le cas de prises de vue en extérieur) un minimum de personnel fixe (1 producteur, 1 assistant, 1 secrétaire, 1 spécialiste de post production) + personnel extérieur + locations, et j’en passe…
Faites le compte vous même… 1000€ par jours, même en travaillant tous les jours ce n’est vraiment pas beaucoup… Je doute qu’un coiffeur ou un plombier ait besoin de 300 000 € d’équipement et paient 10 000 euros de loyer par mois pour leur magasins pour exercer leur professions…
Et vous croyez qu’il y a du travail tous les jours?
Je confirme, 30 % de bénéfice, c’est pour les grandes années… Le bilan à raz les pâquerettes, voir négatif n’est pas rare. Mais quand on ne veux pas faire un autre métier. je lutte depuis 30 ans. Je ne pense pas que la vague d’auto-entrepreneurs dureras aussi longtemps.
Et c’est la même pour tout les métiers « artistiques ». En design-graphisme on trouve bon nombre d’amateur éclairés ou pas (plus nombreux) pensant faire bien et pratiquant des petits prix…
A l’inverse de la photo, les prix et salaires des graphiste et designers ont été divisé par 2 voir 3… J’espère qu’il n’en sera pas de même pour les photographes dans les prochaines années.
le débat devient intéressant.
Ce que disent Alain, Patrick, Couleur-ICC est parfaitement vrai.
Je cite MILK :
« A l’inverse de la photo, les prix et salaires des graphiste et designers ont été divisé par 2 voir 3… J’espère qu’il n’en sera pas de même pour les photographes dans les prochaines années. »
JE vais te rassurer tout de suite : ça fait déjà bien longtemps que les salaires des photographes ont été divisés par 2 ou 3… bien longtemps. JE dirais même mieux : ils n’ont plus du tout de salaire… Et ils ferment leur gueule parce quand ils l’ouvrent, les rédactions, pardon, les actionnaires, leur referment aussitôt la porte. Donc, on leur propose une alternative : être payé en AGESSA. CE qui est ILLEGAL. Ben oui, c’est ça être photographe de presse pigiste aujourd’hui…
AGESSA, ça veut dire pour le journal, pas de charges salariales, pas d’engagement social, pas de CP, rien, on paye (une misère) et au-revoir..
MILK, tu dois pas bien suivre l’actualité du métier de photographe…
Un ex parmi plein d’autres, mais celui-là, je le connais bien. Le magazine Terre Sauvage… renseigne toi… J’ai vu sur un forum, par hasard (un lien d’un copain), un petit gars tout fier d’annoncer qu’il allait avoir un sujet complet dans le TS du mois prochain avec la Couv. Le petit gars en question est un parfait photographe amateur avec tout le respect que je peux avoir pour les photographes amateurs (attention, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit là… hein..)
Trouvez moi un métier où on peut trouver la même situation, c’est à dire qu’une société ne fait plus ou presque plus appel à des fournisseurs professionnels pour se tourner vers les amateurs qui sont tellement content d’avoir leur nom dans le journal qu’ils acceptent d’être juste « dédommagés ». .. Et tout le monde applaudis ! Le gars a eu toutes les félicitations de ses potes : « quelle reconnaissance, etc ». Mais reconnaissance de quoi ? Le gars va avoir publié UN sujet, sujet sur lequel il aura passé des centaines, des milliers, des centaines de milliers d’heures sans compter tout simplement parce que c’est sa passion, mais en fin de compte, si on remets les choses dans une perspective purement professionnelle, il aura travaillé à perte à sans doute plus de 1000 % !!!
Quelle autre profession peut subir ça ????
JE parle pour la presse.
Exact Chris, et un vrai sujet bien intéressant : la complaisance de l’état vis à vis des groupes de presse.
Effectivement aucun photographe ne se fait plus payer en pige depuis longtemps (enfin s’il y en a, qu’ils nous disent quels groupes respectent la loi), mais ce qui m’étonne n’est pas l’appétit des patrons, mais bien l’absence totale d’action de l’état. protection des salariés (au détriment des indépendants) ou protection des patrons ?
Presse edition c’est pareil.
Je dis que les salaires ont été divisé par 2 ou 3 parce que je reste optimiste. De plus les artistes, graphistes et assimilés ont tous le même problème de reconnaissance et de non-prise au sérieux. Après, j’ai travaillé avec bon nombres de photographes pros. Je n’en suit pas un, et ne suis pas au courant de TOUT les petits potins. Mes excuses monseigneur.
Dans mon métier qui reste le « même » que celui de photographe, dans la démarche… on fait aussi appel au neveu du patron qui va faire un site à 500€ completement bancal, inadapté, non référencé, qui ne marchera pas sur toute les plateformes… pour ne pas avoir à payer les 3000€ pour le même site. Mais c’est normal… c’est plus cher… et tu passes 2 semaines dessus.
Sachant que tu ne fait pas non plus 3 sites par mois, ou catalogues, ou magazine…
bref c’est pareil.
je voudrais juste souligner que si chaque corps de métier artistique (un autre exemple sont les « intermitant du spectacle », dont même certains photographes et graphistes font partie faute de statut) se serraient les coudes plutôt que de geindre dans leur coin, ça avancerait bien plus.
Mais la solution adopté est le chacun pour sa pomme.
Ben oué.
C’est pour ça que j’ai choisi de vivre mon manque à gagner en ayant plus de temps et de faire du concret. pourquoi pas un collectif de ressources créatives indépendant ? Et ça marche en plus. Pour un exemple sérieux il suffit de regarder le 9e concept qui se compose de graphistes, grapheux, musiciens, photographes, sculpteurs… et même coiffeur.
peut-être qu’il faut juste apprendre à bosser ou vivre autrement si cette manière ne convient plus.
Ca ne me convient pas. Je l’ai changée. Avec tout les pbs que ça implique aussi…
Mais merci. Je n’y reviendrais plus.
Ce fil est de plus en plus interessant, il faut dire qu’il y a beaucoup de situations différentes, et c’est donc difficile de généraliser sur un prix à la journée.
En mariage par exemple une journée de prise de vue (très grosse journée déjà…) implique une semaine de travail facilement (ça dépend des mariages).
Donc on est plutôt à 1500€ minimum si on veut en vivre, car on ne peut prendre que très peu d’autres commandes en semaine. C’est mon cas en ce moment et ça me fait terriblement raler de refuser des boulots alors que je rame financièrement. Mais sinon je ne peux pas suivre derrière. Donc pour 2012 j’augmente, et ces messieurs qui aiment raler n’ont qu’à raler entre eux. Je ne mets le couteau sous la gorge à aucun client, bien loin de là, et je peux vous dire qu’ils sont plutôt satisfaits. Si le prix leur pose problème ils vont tout simplement trouver un autre photographe, c’est pas ça qui manque!
Pour la presse, c’est juste dramatique ce que raconte Chris, mais est-ce que ce n’est pas la situation de la presse en général? (Question sérieuse, je ne connais pas la presse, j’ai juste entendu des choses par ci par là depuis quelques années).
Pour le collectif, pourquoi pas, j’y ai bien pensé avec des amis et connaissances, mais rien de concrétisé pour l’instant. Tu as une expérience concrète MLK?
Une expérience concrète? Oui. J’ai d’abord commencé un collectif humanitaire avec un ami photographe. En dehors de nos jobs respectifs, nous voulions aider les ONG ayant un réel apport sur la population, en leur faisant leur imagerie et leur communication gratuitement… mais aussi trouver des idées, des concepts succeptibles de financer leurs actions par notre travail bénévole.
Je suis graphiste, designer et directeur artistique depuis 14 ans maintenant. Ce mini-collectif représentait un DA (moi) 2 photographes, 1 imprimeur, un éclairagiste et un vidéaste. On prenanit sur nos maigres deniers pour aller à l’autre bout du monde shooter et préparer les produits…
De cette idée saugrenue est née mon idée de : et si on faisait comme ça pour gagner notre vie ? Ben oui, le système tel qu’il est ne me convient pas. Plustôt que de râler et pleurer j’ai préféré me foutre un coup de pied au cul pour changer le modèle social, humain et financier.
Et surtout, c’est plus interessant de bosser ensemble, que de jouer la rivalité, la concurence ou la jalousie.
Ca m’a pris 2 ans ou j’en ai chier… mais l’idée est simple, une association ou tout le monde est freelance (plus ou moins) et paye une cotisation au collectif qui finance les expos, les déplacements, les frais… mais aussi les coups dur du collectif ou de ses memebres, une sorte d’assurance-chomage-maladie-accident-tout risque… Aujourd’hui nous sommes 3 photographes, 2 graphistes, un coiffeur, 2 éclairagistes, un vidéaste, un cuisinier, un styliste, 3 développeur web-iphone… + moi, graphiste, directeur artistique, barista et roaster pro… et juste passionné de photo.
Et car il faut partager les ressources, les idées et ne pas se laisser aller à la monotonie, les nationnalités sont françaises, suisses, estoniennes, laos, thai et malaise…
Mais ça ne marche pas pour tout le monde, et ce n’est certainement pas facile… Mais je fonctionne comme ça. Et j’ai un job à 50% à côté de mon projet de collectif…
une semaine de travail pour un mariage ?? et ben, il va être temp de penser a revoir ton workflow, et a suivre un stage d’organisation sinon tu vas pas t’en sortir… ni en terme de gestion de temps de travail, ni financièrement
En saison, j’ai des mariages quasiment toutes les semaines et des sessions portrait, mode, industrie entre… heureusement que je ne met pas une semaine pour faire un mariage… je n’ai jamais refusé un boulot…
L’UPP n’est pas ma tasse de thé, du protectionnisme basé sur « c’était mieux avant » , ça me gonfle et n’est pas la conception de mon metier ni ma façon de le valoriser « en passant sont temps a se plaindre »…
Même si dans l’article, ils n’ont pas tort… une facture de 1000 euros pour une journée est raisonnable…
Ce qui me permet de vivre raisonnablement, une maison (a crédit) avec un petit jardin, 3 semaines de vacances par an dans les landes ou similaire, une fiat punto grandé, pas de villa bord de mer, pas de bateau, pas de piscine, pas de roleix, pas de caviar, le fois gras et le saumon uniquement à Noel… etc, …
Juste un salaire qui correspond au travail que je donne à ma petite entreprise (70 à 80 heures par semaine et + en saison de mariage)…
Encore une fois, autant de photographes, autant de métiers, autant de situations différentes.
Perso, je n’ai eu de cesse de m’adapter, d’évoluer, changer, comme la plupart de mes camarades qui sont encore là…
Il ne s’agit pas de s’apitoyer sur notre sort sans rien faire, au contraire.
Perso, l’UPP pas mon truc non plus.
J’ai déjà expliqué ici, qu’il y a qqs années, j’avais contacté mes camarades de la noble profession que nous exerçons en France et nous ne sommes pas si nombreux (enfin, nous n’étions pas) à être pro (remarque, c’est toujours le cas), mais la plupart de mes camarades ont botté en touche. Pas intéressés. Le photographe est menteur, certes, (voir la citation plus haut..) mais surtout, surtout, un gros individualiste…
En même temps, il n’y a pas que la photo dans la vie…
Patrice, ça dépend de la manière de calculer.
J’inclue dans la semaine de boulot les rendez-vous avec les mariés, les repérages, évidemment le traitement des images, la mise en page de l’album, les livraisons, les autres commandes (remerciements, tirages etc), les demandes en tous genre et farfelues qui s’en suivent, (j’en ai des terribles en ce moment) et pour lesquelles je dois passer du temps à expliquer ou à me renseigner etc.
Et ben tout ça réuni, ça fait une petite semaine oui. Le reste du temps c’est mails, rdv 2012, téléphones etc etc
Après ça dépend ce que t’appelles une semaine aussi: pour moi une semaine normale c’est environ 60h. Sinon je tiens pas le rythme d’Avril à Octobre pour la saison.
Si tu fais des semaines de 90 heures en saison, ben c’est sur, tu peux faire plus de choses que moi dans ta semaine.
Pour ce qui est du saumon et du fois gras, t’es gentil, je crois pas qu’on est concernés ici… (c’est le bon coté des mariages par contre…)
Sinon merci MLK pour ton retour d’expérience sur le collectif, ça vaut le coup de murir cette histoire…
L’UPP n’est pas non plus ma tasse de thé: je ne suis pas en agessa et ils m’ont snobés à chaque fois que je les ai rencontrés. Mais je me dis qu’en des temps difficiles la solidarité entre les différents secteurs de la photo est plutôt bienvenue, et qu’ils ont le mérite de poser à grands coups de pieds des sujets essentiels comme les tarifs des prestations des photographes.
S’adapter ouais… j’ai l’impression de faire que ça tout le temps, depuis toujours…
C’est vrai Chris il n’y a pas que la photo dans la vie, qu’est-ce qu’on s’embête?
« Bref combien se plaignent mais font eux mêmes leur dév de RAW sous LR par exemple … »
Heu, depuis quand on a le métier de développeur es-Lightroom ??? Il n’y a que quelques photographes (entreprises) qui ne développent pas eux-même leurs RAW, et avant, ce n’était pas eux qui faisaient leur propre editing.
Excuse moi de te contre-dire là, COULEUR-ICC, mais ça n’a aucun sens.
Développer les RAW sous LR ou autre soft n’a JAMAIS été une profession, mais ça a été une EVOLUTION, une ADAPTATION OBLIGATOIRE pour les photographes en numérique.
Après, travailler ses images sous CS5, ça c’est différent, c’est vrai, ça c’est un vrai métier. Et c’est d’ailleurs pourquoi je ne le fais pas, ou très très peu souvent, je n’ai pas souvent besoin de retouches, et elles sont mineures.
Eh, les gars, Faut pas raconter n’importe quoi non plus…
La post Prod wahou, que de temps passé, doublement du temps de travail, presque toujours pour rien de plus.
Argentique :prise de vue, Editing, légendes, livraison. Soufflette pour la poussière des optiques, panodia pour les dia…
Nunèrique: prise de vue, editing, OPTIMISATION des images, légendes, livraison, BACKUP. Sans parler du poste de RESPONSABLE RESEAU, RESPONSABLE INFORMATIQUE, Spécialiste de la gestion de la COULEUR.
LOURDE la casquette…
La poche qui reçoit notre argent (photographe )a juste changé. Mais il y a toujours transfert massif, avant notre argent allait vers Kodak ou Fuji, les labos, c’est maintenant Apple et Canon ou Nikon Phase One qui le prend, pas plus de bénéfice pour nous.
COULEUR-ICC, je crois que tu n’as pas bien compris l’ampleur des changements. Comme beaucoup de photographes d’ailleurs.
« Là aussi c’est faux, il m’arrive encore pour les photographes le souhaitant et ayant les moyens de faire l’opérateur capture et postprod’. »
Oui, tu dis bien « il m’arrive encore »… ça veut tout dire.
Pour ce qui est de la post prod. JE vais juste vous expliquer un work-flow.
Argentique : 2 semaines sur le terrain, 120, 150 ou 200 films 36 poses. (avant déjà, achat et conditionnement des rouleaux pour voyager… la galère) Temps du traitement, editing, montage en panodia, étiquettes de merde sur 2 ou 3 lignes sous word… monter à Paris ou aller à la Poste pour un chronopost etc , bref, encore 3 semaines. Prise de RDV à la rédaction ou chez l’éditeur. Attendre la réponse. etc etc etc etc etc. Bref, 3 ou 4 grosses grosses semaines de boulot.
NUMERIQUE : 2 semaines sur le terrain. Prises de vues en Nombre ILLIMITE. Editing sur place. Captionning sur place.
Envoie des premières Basses def en rentrant par mail ou FTP quand ce n’est pas déjà sur place… Tout dépend où on bosse.
Réponse en temps réel (en général maintenant c’est merde :-)) )
Envoi des TIFF HD par FTP. Durée du workflow : aller, disons 2 ou 3 jours.
A part ça…
Avant, c’était la SNCF, Panodia, et les fabricants de meubles à dossier suspendus qui s’en mettaient plein les poches (?), maintenant ce sont Apple et Adobe (enfin avant aussi et c’était encore plus cher avec CS) …. ben c’est tout.
Les mecs, le labo, la chimie, les panodias, les disquette 3,5 » la machine à écrire, le cheval, le silex, c’est fini et les métiers qui allaient avec.
Pour un garagiste c’est pareil. Avant pour ma bagnole, j’avais un garagiste en cote bleu dégeulasse pleine d’huile, maintenant, j’ai un mec en blouse blanche, cravate, avec une mallette électronique reliée au terminal de constructeur… et ça me coûte encore plus cher !
Il faut bien qu’on s’adapte, on a pas le choix. C’est tout. Ceux qui n’ont pas réussis ont déjà disparus, et on fera pareil si on ne peut suivre l’évolution de ce métier qui change tous les jours sans nous demander notre avis…
Honnêtement, vous regrettez les prises de tête avec les labos vous ??? les dias rayées, les dias coupées en deux, les dias à dupliquer (et fallait voir le prix des duplis) ?
Pas moi.
« Donc sans problème je peux affirmer que le photographe d’aujourd’hui a moins de frais technique qu’auparavant mais il se plaints peut être plus »
Oui, oui et oui. Là je suis d »accord à 100 %.
Mais pas forcément pour les mêmes raisons.
Aller, à plus tard, je vous laisse, je vais faire quelques châteaux de sable à la plage ! Si si !
:)
Rien de plus ds la poche
Icc dit
mais il est vrai qu’on ne travaillait qu’avec de vrai pro et pas des labos à pas cher
Moi je dit :
Parole d’un gars de la ville.
Commande d’un sujet magazine de 14 pages pour un numéro zéro. Comme c’est de l’illustration belle lumière de rigueur. Délai de production 10 jours. Rdv à Paris pour livrer le sujet dans cette rédaction un lundi matin. Météo désastreuse pendant 7 jours. Utilisation de ces journées pour planifier un plan de guerre, pour le retour du soleil. Repérages des sites à la boussole pour être au bon endroit à la bonne heure. Sur Annecy le Labo ferme le vendredi 19h c’est le Labo le plus proche du lieux de reportage. Pour développer le reportage, je suis à 16h sur place. 18h45 le reportage est mort, panne de je ne sais plus quoi. Il était impossible de jouer autrement.
Même avec le pognon, il y a des situations ou il n’est pas possible de se border plus…
Je te parle de compétence à avoir sur le terrain pas au milieu de la grande ville, avec le temps de jouer.
COULEUR-ICC : même les plus grands laboratoires de la grande époque ont fourni des merdes en diapo. La différence avec les petits labos, c’était le montant du dédommagement, mais bon un original mort est un original mort.
Et j’ai oublié d’évoqué là où il y avait le plus de perte : LES TRANSPORTS.
Combien de fois les coursiers se sont vautrés sur le périph avec des centaines de diapos originales pour un projet unique ? J’ai même vu un camion de livraison entier se faire braquer juste garé devant la maison d’édition avec tous les originaux dedans… C’était sans doute la belle époque, mais bon…
La chaine graphique ??? Les photographes sont pas bons en couleur depuis le numérique ? hahahahah !
Avant on donnait les dias, le photograveur devait faire son boulot et l’imprimeur le sien. Ben, j’en ai vu des livres de merde, des sujets plantés en magazine etc etc…et c’était pas le photographe car les originaux étaient nickels que ce soit à la loupe x4 et x10…
Tout n’était et n’est pas tout noir, tout blanc il me semble… Il y a cher Couleur-ICC des photographes qui ont été formés correctement à la post-prod et au moins, là, ils donnent le résultat qu’ils veulent donner…
Personnellement, je ne donne pas souvent à faire des tirages, ça fait même un sacré moment que je n’avais fait faire de grands tirages pour expo, et j’ai été encore une fois épaté par les résultats. ça claque ! Preuve que les vrais pros donnent des résultats de vrais pros quand tout le monde sait bosser avec les bons outils… Si ma post production avait été pourrie, les tirages l’auraient été tout autant, et ils sont tous parfaitement conformes à mes fichiers sortis de LR3…
En fait, ce qu’il aurait fallu dans les années 80/90, c’est devenir Trader, pas photographe !!!
Et prendre sa « retraite » en juin 2008, juste avant la casse….
Les mêmes qu’un salarie certe. Mais le salarié a 220€ c’est du net pas l’independant.
Ensuite l’autoentreneur ca ne sera pas le statut de ceux qui investisse beaucoup. Et encore moins de ceux qui travail pour un diffiseur. Mais de celui qui, le week end, shoot des mariages ou des choses comme ca.
Et si tu était au courant un autoentrepreneur ne peux pas légalement payer ces cotisations sociales a l’agessa.
Je voudrais preciser aussi qu’il n’y a pas que la photo de studio qui aboutie a de l’impression sur papier. Il y existe plein d’autre chose qui ne se verront que sur le web.
Pour ta cliente, a telle tord ? je ne pense pas et je ne la connais pas. Mais je pense sincerement que ce tenir au courant de la chose informatique est un plus car la photo numerique y est intimement liée.
Les mêmes qu’un salarie certe. Mais le salarié a 220€ c’est du net pas l’independant.
Ensuite l’autoentreneur ca ne sera pas le statut de ceux qui investisse beaucoup. Et encore moins de ceux qui travail pour un diffiseur. Mais de celui qui, le week end, shoot des mariages ou des choses comme ca.
Et si tu était au courant un autoentrepreneur ne peux pas légalement payer ces cotisations sociales a l’agessa.
Je voudrais preciser aussi qu’il n’y a pas que la photo de studio qui aboutie a de l’impression sur papier. Il y existe plein d’autre chose qui ne se verront que sur le web.
Pour ta cliente, a telle tord ? je ne pense pas et je ne la connais pas. Mais je pense sincerement que ce tenir au courant de la chose informatique est un plus car la photo numerique y est intimement liée.
D’abord une précision : je ne dis pas que les photographes ne méritent pas de gagner leur 1000 euros par jour… Je le souhaiterais vivement soyons clair. Je dis simplement que dans le contexte actuel, c’est plus que difficile à cause de la concurrence effrénée sur le secteur. Je ne parle d’ailleurs que du photojournalisme. Les pigistes qui travaillent avec moi, travaillent aussi pour des magazines ou quotidiens nationaux qui les payent souvent moins que nous… C’est un constat.
Je ne peux accepter l’argument du « on travaille dix jours de prise de vue, il faut bien qu’on compense les jours de non-travail par un salaire plus élevé ». Cette conception est intolérable du point de vue de l’acheteur du service. Imaginez-vous qu’un hôtelier vous dise qu’il gonfle ses prix sous prétexte qu’il n’ouvre que pendant la saison touristique !! Un budget est obligatoirement fait sur des prévisions de recettes qui doivent être sincères.
Et toutes les professions ont des temps consacrés à autre chose que l’activité propre (commercialisation, formation, administration…) Toutes activités qui doit être affecté au temps prévisionnel de travail.
Enfin, il faut revenir sur les calculs. Prétendre que 440 euros net est une paye de salarié… c’est totalement faux.
Le salaire moyen en France est moins de 1900 euros mensuel brut. Le salaire médian un peu plus je crois… alors on est loin des 13200 euros mensuels (440×30)
Comme quelqu’un l’a dit le régime d’Agessa est utilisé -illégalement, c’est vrai- pour payer les pigistes qui ont choisi ce statut. Pour notre part, nous compensons en payant les parts de retenues sociales du salarié. Les photographes reçoivent donc un salaire net.
J’ai proposé à plusieurs d’entre eux un statut d’auto-entrepreneur… refus de la plupart pour la simple raison que ce statut impose une limite de CA de 32000 euros annuels, plafonds qu’ils dépassent tous. Pour infos, c’est loin de mon salaire annuel !
Je rappelle au passage que ce statut propose une globalisation des retenues sociales et fiscales. Avec le système de retenue à la source vous payez au fisc presque 20% de vos factures tous les trimestres. Ensuite c’est net d’impôt sur le revenu. Pour atteindre ce plafond, un pigiste à 440 euros net doit travailler 6 jours par mois sur douze mois… en atteignant ce plafond il aura gagné net de cotisations et d’impôt sur le revenu 25600 euros soit un revenu net d’impot de 2100 euros mensuel.
Alors oui, ce n’est pas un énorme salaire ! Mais ça peut être un choix de vie ou l’on consacre aussi du temps pour pouvoir faire la photo qu’on aime, pour soit, pour l’art ou bien pour avoir simplement une meilleure qualité de vie avec un salaire moyen.
Encore une fois au lieu de vous focaliser sur le montant, le parallele était fait entre les 220€ par demie journée net soit 440€ la journée pour tes pigistes. Donc comme tout salarié, ils touchent se qui est écrit sur la fiche de paye les retenues social etc sont deja prélevées contrairement à un independant.
Mais bon c’est tres francais de ne voir que les montants et de s’imaginer que certain vive au pays des merveilles en touchant 440€ net par jour.
Toi qui semble être si au courant un salarié ne travail pas 30 jours sur 30.
Et dire que 440€ n’est pas une paye de salarié c’est encore faux. C’est pas le montant qui fait le statut.
Bon pour le coup c’est vrai qu’il serai extremement bien payé
Bonjour ,
Intéressant votre discussion pour le modeste amateur que je suis …
Personne n’ a soulevé la « valeur ajoutée » que procure une bonne photo de qualité …
1200 euros d’ investissement pour une Pme , pour accroitre fortement son Ca, ca me semble donné ….
Bonne inspiration à tous
D’après les chiffres de plusieurs Associations de Gestions Agrées , le bénéfice moyen ( c’est à dire le revenu), pour notre profession, représente 30% de notre chiffre d’affaire. C’est à dire que pour une recette de 1000 €, il reste au photographe un bénéfice (revenu) de 300 €, une fois déduits toutes les charges professionnelles et cotisations
C’est une discussion à la con … Il y a des réalités de marché, de circonstances … Il y a des structures où il est impossible de facturer 800,00 euros HT par jour, et pourtant, je pense que la plupart d’entre nous ne refuse pas certains contrats en dessous de ce tarif … Après, s’il y a 8 heures d’hélicoptère dans la journée pour un grand groupe, en moyen format, à 800,00 euros, on est ridicule … Il y a des séances où c’est plié en 30 minutes, et il y a des photos où la seule préparation peut prendre plusieurs jours pour une photo. Il y a le matériel nécessaire, mais doit-on le reporter sur chaque client ? Pour ma part, j’ai un studio de 1000 m2 avec les frais inhérents (équipement, foncier, assurances, alarmes, électricité, eau, etc), 50 000 joules de puissance flash, 20 k de HMI, un camion, des groupes électrogènes, des flashs en fibre optique, des paraboliques Briese, des boitiers moyen format, une chambre avec dos numérique, etc … Dois-je le prendre en compte l’orque l’on me demande un reportage sur un suivi de chantier en 24×36 qui va durer une heure ? Dois-je refuser les petits boulots ? Blotti dans les montagnes des Pyrénées, je n’ai pas tous les jours des propositions de grands groupes, même si j’en ai quand même, alors, faut-il rester sans travail sous prétexte que les auto-etrepreneurs sans matériel cassent les prix, ou doit-on s’adapter à la réalité ? Ce qu’il ne faut pas faire, c’est facturer en dessous d’un seuil qui comprends le temps, la qualité de travail, le matériel utilisé et les moyens mis en œuvre. Par exemple, prenons le cas des mariages … L’auto entrepreneur qui va proposer 250 euros pour un mariage avec un 24×36 lambda et 2 zooms, qui prend les photos en jpg, c’est sans appel … La seule façon de le griller, c’est la qualité de la prestation … Il faut que la différence soit notoire pour pouvoir facturer au minimum 1200,00 euros HT, et c’est à nous de la faire, sachant que 1200,00 euros, ce n’est pas volé, du fait du temps de travail (n’oublions pas la post prod). Nous, on doit payer les charges, réinvestir dans le matériel, etc … L’auto-entrepreneur (qui n’a pas le droit de faire des prestations de mariage d’après le statut d’auto-entrepreneur) a souvent un autre boulot ou des prestations sociales qui lui permettent de joindre les 2 bouts … Si on prend le cas de la photo culinaire, à prestation égale, on ne pourra pas facturer la même chose au restaurant du coin (sachant qu’il n’aura pas les moyens de payer un prix réel qui correspond à la prestation) et à un groupe agro-alimentaire qui va utiliser les images pour la promotion de sa marque … C’est la réalité du terrain … Alors, concrètement, 800,00 euros HT par jour, il me semble que ça ne veut rien dire dans l’absolu … Inversement, dans les appels d’offres institutionnels, on demande souvent un prix unitaire de la photo … Il ne faut pas être trop cher pour être pris, mais il ne faut pas brader dans le cas où il n’y a que 4 photos sur une manifestation, lesquelles ne couvriraient pas nécessairement les frais … Si on met 100,00 euros HT la photo, le jour où il y a 150 photos à livrer, cela ferait 15 000 euros HT par jour. Si on met 20,00 euros HT, le jour où il n’y a que 4 photos, cela fait 80,00 euros HT, qui ne couvre pas les frais de mise en œuvre et le déplacement … et on ne peut pas moduler, du fait de cette demande récurrente de prix unitaire par photo des appels d’offre institutionnels … Quelle solution pour l’UPP ?
D’autre part, le fait de travailler légalement n’est pas non plus une garantie de bon résultat.
En clair, il me semble impossible d’avoir un barème fixe pour toutes les situations. Ce qu’il ne faut pas faire, c’est brader son travail. Le fait de brader habitue le client à des prix bas qu’il est compliqué de remonter par la suite, et si le prix ne correspond pas au travail, on perd de l’argent en allant travailler. Après oui, l’idéal est de faire comme Annie Lebowicz, facturer 30 000 euros par jour … C’est l’offre et la demande qui gère en fait, hélas … Cela dit, elle doit faire comme tout le monde, elle doit faire des pages de rédactionnel pour presque rien, eut égard la notoriété qu’elle en retire …