En ce jour de « victoire contre la guerre des civilisation » (comme l’explique J-M Colombani dans Slate.fr), il est nécessaire de conserver un regard aiguisé… Nous qui sommes photographes, journalistes, auteurs ; nous avons un regard aiguisé, je suppose. Voilà pourquoi je vous invite aujourd’hui, à lire cet intéressant rappel chez Owni : LES 300 000 MORTS DE LA GUERRE CONTRE LE TERRORISME. Histoire de s’extraire un peu, au dessus du « bruit ambiant » et d’une certaine vulgarité de l’analyse (les détails de l’opération, la biographie de Ben Laden, ect… tout ça n’a vraiment pas beaucoup d’intérêt). Extrait :
» Les attentats du 11 septembre 2001 avaient fait 2 996 victimes, dont 343 sapeurs-pompiers, et 59 policiers, venus secourir les victimes enfermées dans les tours du World Trade Center.
La guerre contre le terrorisme lancée par George W. Bush Jr a, elle, entraîné la mort de plus de 227 000 personnes, ou plus de 300 000 si l’on prend les estimations “hautes“, dont 116 657 civils (51%), de 76 à 108 000 islamistes, insurgés ou talibans (34-36%), 25 297 soldats des forces loyalistes en Irak et en Afghanistan (11%), et 8 975 soldats américains, britanniques et autres nations de la coalition (3,9%). «
Prenons un peu de hauteur. Oui, lutter contre le terrorisme, c’est réaliser le genre d’opération qui a été réalisée hier contre Ben Laden… Cela ne mobilise finalement pas des armées entières, cela ne nécessite aucune occupation et cela ne fait pas beaucoup de dégâts (sauf à la rédaction de Fox News, fichtre qu’ils sont nuls).
Par contre, occuper l’Irak et l’Afghanistan voilà tout autre chose : à savoir, s’assurer le contrôle de ressources pétrolières qui seront bientôt vitales et disputées… Appelons « un chat un chat ». Un tout autre programme qui ne trompe (presque) plus personne. L’enjeux de ces guerre n’était pas de lutter contre le terrorisme, ne confondons pas tout !
D’ailleurs, existe-t-il encore de gens éduqués et informés, pour croire encore en 2011 qu’il existerait d’autres but de guerre, que des enjeux économiques ? Non, plus grand monde… D’ailleurs, cela n’a jamais été le cas dans l’histoire et cela devrait commencer à se savoir. Même les guerres de religions les plus irationnelles, même les massacres éthniques les plus incompréhensibles, tous les conflits ont toujours eu pour cause des enjeux économiques et stratégiques. Le plus souvent liés à l’agriculture, à l’accès à l’eau, aux matières premières, aux axes de communication.
Nous en connaitrons d’autres, notamment pour accéder aux dernière gouttes de pétrole d’ici quelques décennies… Et il y aura d’autres Ben laden, d’autres terroristes (quelque soit le nom qu’on leur donne) qui ne seront rien de plus que des symptômes, pas des incarnations du mal.
Pour conclure, ne loupez pas l’édito de Christophe Barbier sur l’Express.fr.
Bien dit !
la réaction des américain dans les rues de New York, est tout à fait minable je trouve…
Lorsque l’on est civilisé, on ne devrait pas fêter la mort d’un homme (même le pire d’entre eux). On est pas de animaux tout de même.
Il est assez dramatique que Ben Laden n’ai pas été capturé et jugé…
Très bon article. Bravo !
oui, on nous enfume avec ces histoires de terrorisme.
Les vrais problèmes sont devant nous !
Amen !!!!
C’est oublier un peu vite que l’organisation terroriste a fait de nombreux autres morts, y compris avant 9/11, comme a Nairobi par exemple. Et que sans reponse massive, cela aurait pu continuer, tant on peut voir que les finances semblent inepuisables pour ce groupe et ses nebuleuses.
Maintenant, la guerre en Irak est injustifiable, hors guerre pour le petrole. Nous sommes d’accord. Mais je prendrais un peu plus de pincettes pour le reste.
Effectivement, les présidents des EU ont souvent habillé de grand principes humanistes leurs actions -et parfois exactions-pour protéger leurs intérêts stratégiques.
Mais là, tu oublies le 11 septembre, acte de guerre, et première attaque de l’histoire sur le sol des EU. Et 3000 morts.
Il n’y a donc pas que le pétrole…
Et franchement, comment ne pas se réjouir de la mort de BL ?
J’étais il y a peu à Marrakech, j’auarais pu revenir les pieds devant comme les pauvres gens (français et marocains) qui sont morts, brûlés, estropiés..Et ma fille aurait pu être orpheline.
Alors oui, appelons un chat un chat : c’était notre ennemi, et je dis : good job !
Et beau discours d’Obama.
NB : Le capturer ? c’était des années d’attentats pour obtenir sa libération.
Même si je partage une partie de ton analyse, la guerre contre le terrorisme déclenchée par Bush ( choc des civilisations ) est entamée postérieurement à l’attaque contre le WTC…
Si l’attaque a pu avoir lieu, c’est qu’au début des années 2000 le budget de la Défense Nationale des USA se réduisait d’année en année ( rassurez-vous il restait le premier mondial) depuis le mandat de Clinton, qui avait décidé de lutter contre les opérations unilatérales menées par les agences du renseignement…
Résultat l’attentat eu lieu, et les armuriers et bétonneurs américains prospèrent depuis 10 ans ( cette année) sur le dos de populations civiles prises entre 2 feux.
Quant à Ben Laden, gardons nos larmes pour les jeunes qu’il a endoctriné à coups de millions… a part se balader avec une mitrailette, il n’a jamais eu le courage de se battre en personne…
La ou Renaud se trompe totalement, c’est que le 11 septembre (et les procédants attentats), sont la conséquence de la pression mise par les Américains sur le gouvernement Taliban pour obtenir leur collaboration…
Collaboration que ces « primitifs » ont refusé. Il suffit de lire quelques livres traitant du sujet (celui de deux spécialsites reconnus Jean-Charles Brisard et Guillaume Dasquié : Ben laden la vérité interdite chez Denoël).
Les américains avaient promis : « le Golden pot or the war »… (la fortune ou la guerre). Les plans d’invasion de l’Afghanistan étaient prêts bien avant le 11 septembre.
Les attentats du 11 septembre ne furent qu’une réaction épidermique et désespérée des talibans…
Il faut apporendre à décoder l’histoire et regarder en dessous de la surface !
Le but du jeux était évidement de construire un Oléoduc stratégique en Afghanistan (ce que voulaient faire les Russes)… Il a été réalisé depuis.
Par ailleurs dans une guerre, décimer les populations civiles est une pratique habituelle :
– Le bombardement de Dresde (tuerie inutile stratégiquement), tua 35.000 personnes ! On n’a pas appelé ça du terrorisme pour autant…
– Dans les 70.000 plus 40.000 morts à Hiroshima et Nagasaki…
– On parle de 5 à 6 million de victimes juives de la Shoa…
– L’attaque de Pearl Arbour ne fit que dans les 3000 morts.
Si l’on parle du 11 septembre comme un acte de guerre, il ne s’agit que de petite guerre.
Bien entendu, il n’est pas question de faire une « compétition des mémoires », mais juste de conserver quelques « ordres de grandeur », histoire de donner aux chose leur juste importance devant l’histoire.
Et à ce titre Ben Laden avec ses 3000 morts et quelques, n’est qu’un « détail de l’histoire » comme disait l’autre (à tord).
Il est triste, affligeant et dangereux pour l’humanité de voir des individus comme Jean-françois Vibert se placer sur un piédestal comme il le dit « .Histoire de s’extraire un peu, au dessus du « bruit ambiant » « et d’une certaine vulgarité », « d’avoir un regard aiguisé.. » et « prenons un peu de hauteur » dit-il, monsieur Vibert a une haute estime de lui même, qu’il place bien au dessus du sens commun.
Il y eu dans les années 80 les attentats de la Fnac rue de Rennes, le métro St Michel, rue Marboeuf, c’était le terrorisme du GIA Algérien, relayé par Ben Laden ensuite, et son élimination dimanche soir est une victoire contre l’islamo-faschisme, même si cette mort ne va pas nous épargner, la face hideuse et totalitaire d’un Islam radical, qui a fait 10 000 morts et 15000 blessés selon les chiffres de France Télévision donnés depuis hier. Mais JF est « éduqués et informés ».
Et bien oui, 10 000 morts et 15 000 blessés c’est aussi une guerre qui ne combat ni pour l’eau, ni pour le pétrole .
En 2001, j’étais un militant « Vert », j’ai dû les quitter le 12 Septembre, quand sur des Forums des militants estimaient ( par anti-américanisme primaire), que les Américains ne l’avaient pas volé )
Il y eu le « détail » que Jean-marie Le Pen estimait être les chambres à Gaz , On a aujourd’hui Jean François Vibert qui termine son billet, je cite : « Et il y aura d’autres Ben laden, d’autres terroristes (quelque soit le nom qu’on leur donne) qui ne seront rien de plus que des symptômes, pas des incarnations du mal. »
Un Auteur Photographe « au regard aiguisé » !
Il est toujours aussi difficile de manier la complexité des choses, d’admettre qu’un événement puisse avoir plusieurs ressorts. Typiquement, une guerre (en Irak ou en Afghanistan) ne saurait avoir qu’une seule cause, en l’occurrence le pognon. Au-delà, ça devient trop compliqué à penser et pas assez rassurant.
Et si pour « prendre de la hauteur » on admettait que tout n’est pas si manichéen ?
Je reste pour ma part assez persuadé (mais apparemment selon JF, je suis un des derniers de mon espèce en 2011) que la spécificité de l’attaque contre l’Irak c’est justement que son but n’était pas essentiellement l’accaparement des richesses. Paradoxalement, ce qui a fait la folie de cette guerre, c’est qu’elle a été menée sur des bases idéologiques : remodélisation du proche orient par la mise en place forcée d’un gouvernement démocratique.
A titre personnel, j’aurais presque préféré que les motifs aient été classiquement cyniques, ça m’auraient évité de pensé que le gouvernement US avait pété les plombs, mais l’argument « pétrole » n’a jamais tenu pour moi. Pour avoir le pétrole irakien, il suffisait de faire comme avec la Libye, comme avec l’Arabie Saoudite, l’Angola ou que sais-je encore : on se tape dans la main, on oublie tout et on te prend ton pétrole. Mais non, Bush et compagnie ont vraiment cru à leur mission iréniste et la folie se logeait dans cette absence d’ambition financière.
Quant à l’Afghanistan, encore une fois je ne vois pas trop ce que le pétrole vient faire là-dedans. Après le 11 septembre, les US ne pouvaient pas ne pas réagir. Les Talibans (qui n’ont rien à voir dans l’attentat pour répondre à PierreK) n’ont pas voulu livrer le principal commanditaire, donc c’était la guerre.
Que toutes ces guerres aient par la suite des conséquences économiques et géostratégiques n’est pas surprenant, mais comment peut-on croire qu’un État serait prêt à dépenser des milliers de milliards de dollars et des milliers de soldats uniquement pour construire un oléoduc ? Manichéisme absurde.
Vincent : » remodélisation du proche orient par la mise en place forcée d’un gouvernement démocratique « … cela va exactement dans le sens de ce qu’explique JF !
Comprendre : » mise en place forcée d’un gouvernement démocratique » favorable aux intérêts des USA… car installé par les USA et dépendant de leur appuis militaire face à la résistance (pardon face aux terroristes)…
C’est bien ce qui se passe en Afghanistan (sauf qu’on a oublié au passage la démocratie et accepté en échange un gouvernement corrompu… du moment qu’il soit dépendant et favorable aux intérêt de ceux qui l’ont imposé).
C’était le cas du gouvernement du Sud Vietnam déjà… Une guerre ingagnable comme l’Afghanistan, ou une majorité de la population est opposée aux occupants.
Vincent, tu ne vois pas ce que le pétrole vient faire la dedans ? Décidément tu es complètement ignare…
L’Afghanistan est un point de passage stratégique du pétrole de la Caspienne (avec le kazkstan)…
http://www.ladocumentationfrancaise.fr/dossiers/mer-caspienne/region-geostrategique.shtml
http://www.wsws.org/francais/hiscul/2001/novembre01/24oct01_taliban1.shtml
http://www.wsws.org/francais/News/2001/decembre01/20nov01_guerreafghan.shtml
(précisons que le site wsws.org est évidement partisan. Mais leur analyse est juste, ce qui ne veut pas dire que leurs conclusions politiques le sont. Je ne les partage pas…).
Enfin, ne pas oublier qu’il y a une nouvelle menace sur les approvisionnements en pétrole de l’occident : la Chine ! Et qui a un (petit) bout de frontière avec l’Afghanistan : la Chine…
Autrement dit, la présence en Asie centrale de l’occident (au sens large, c’est pour ça qu’on y est aussi nous les Européens) est vitale.
L’Afghanistan c’est le « far ouest », le « ventre mou » de l’Asie centrale… Premiers arrivés, premiers servi : les Russes n’ont pu s’y implanter (grâce à la CIA qui a armé les Talibans de missiles sol air)… L’Otan s’y essai…
Si les Américaains laissent tomber (et ils laisseront tomber un jour, car ça leur coûtera trop cher), ce sera au tour des Indiens ou des Chinois de se battre la-bas.
Bon, ben on dirait que c’est parti pour une bonne petite polémique…
Les attaques personnelles n’ont rien à faire ici… Et c’est bien parcequ’elles existent (la preuve), qu’il faut savoir prendre de la hauteur et se placer au dessus de ça… Ce que je tente de faire.
Je ne supprimerais pas les post pas très sympas, afin que chacun voit ce qu’il faudrait éviter.
Mais je vous invite à rester mesurés.
Exprimez vos opinions, sans pour autant dénigrer l’adversaire.
PierreK, effectivement je ne relèverai pas tes propos peu amène.
Concernant la démocratie irakienne qui favoriseraient uniquement les USA, je n’y crois pas non plus. Tout d’abord, les US n’ont jamais eu besoin de démocratie en face d’eux pour faire du bizness. Je le répète, ils font du pognon avec l’Arabie Saoudite, avec la Birmanie, avec le Soudan, avec la Chine, ils en ont fait avec la Libye de Khadafi et avec l’Egypte de Moubarak. Il leur aurait été très facile de blanchir Saddam Hussein et de reprendre business as usual, en plus ça leur aurait couté infiniment moins cher.
Et en outre, ils auraient dû savoir qu’une démocratie en Irak n’est sûrement pas l’assurance de relations inféodées, bien au contraire. La démocratie c’est compliqué, le peuple ne sait jamais ce qu’il veut et un gouvernement pro-US peut être renversé par une coalition anti-occidentale. Bref, c’est un bordel potentiel, je ne vois pas ce qu’il y aurait à gagner financièrement.
Donc encore une fois, pour moi cette guerre n’a pas de sens si on ne prend pas en compte la dimension idéologique des néocons qui se sont auto-intoxiqué avec leurs conneries.
Quant à l’Afghanistan, si tu veux réduire tout ça à une histoire d’oléoduc je n’essaierai pas de te convaincre du contraire, tu as l’air satisfait par cette explication. Mais alors il faut me dire comment les US ont fait pour faire construire des oléoducs partout ailleurs sans faire la guerre pendant 10 ans et dépenser des centaines de milliards de dollars.
Ce que je prêche, c’est la prise en compte de l’ambiguité. Oui certaines actions des Etats ont plusieurs facettes, des arrières-pensées existent, certains aspects financiers peuvent peser dans la balance quand il s’agit d’évaluer le rapport coût/bénéfice. Mais cessons d’être obnubilé par ce seul aspect et les méchants-US-qui-veulent-que-le-pétrole.
Quand je lis certains, je fais le parallèle avec ces religieux qui, sous prétexte de dénoncer la lubricité de leurs concitoyens, parlent tout le temps de cul. Passer son temps à condamner la sodomie, la fellation, les partouzes et le cunnilingus, c’est une manière indirecte de révéler ses propres obsessions sexuelles. Je me demande si certains n’ont pas le même problème vis-à-vis de l’argent et du pétrole.
Sur ce dernier point , je confirme que la quête du pétrole, des ressources (et de l’argent) sont effectivement la seule d’être des états et … Des gens en général !
N’oublions pas ce qui pousse l’humanité en avant : l’instinct de conservation… Sous diverses formes, il guide aussi les états, qui réagissent comme des organismes vivants.
Vincent, si tu avais le plus petite conscience de ce qui se joue pour les 50 années a venir autour du petrol, tu ne serais pas si naïf.
C’est ni plus ni moins la préservation de notre modère vie, d’une part…. E d,autre part la survie du reste de l’humanité qui se joue autour du pétrole.
Évidement que l’occident est prêt a faire toutes les guerres pour ça !
Savais-tu que Kennedy s’est débarrasse deMc Arthur dans les années 50, car il voulait anéantir la Chine a coup de bombes atomiques, avant qu’il ne soit trop tard ? C’était pour les mêmes raisons qui font qu’aujourd’hui il y a la guerre en Afghanistan : la lutte pour les ultimes ressources…
Cessez de croire que je ne connais rien à rien, merci. Je suis au moins aussi rencardé que beaucoup sur ces questions, j’ai lu des tas de choses sur l’apocalypse pétrolier et je porte ma charge de pessimisme quant au futur de l’humanité.
Mais en même temps j’observe également nos gouvernants, et je trouve que c’est leur faire une grâce bien trop importante que de les croire capables de gouverner à échéance de 50 ans. A dire vrai, je n’en vois pas un seul a qui j’accorderais ce crédit. Tous ces hommes et ces femmes gouvernent pour être réélus dans cinq ans, l’état de la planète à la fin du XXIe siècle ne rentre absolument pas dans leur programme.
Si l’instinct de conservation était le guide ultime, alors nos dirigeants si machiavéliques écouteraient les sirènes du GIEC et arrêteraient immédiatement l’exploitation du pétrole et du gaz dont les produits de combustion sont autrement plus menaçants. Donc encore une fois, tout cela est pour moi un fantasme alimenté par une paresse intellectuelle.
La guerre en Afghanistan est une guerre conjoncturelle qui s’enlise.
@ laffreujojo
Il semble que c’est Harry Truman et non Kennedy qui releva Mc Arthur de son commandement, effectivement il avait en projet de balancer 50 bombinettes sur la Chine du temps de la guerre de Corée.
Je corrige, c’était un copain ;o)
La mémoire est courte, comme celle de Pierrek qui falsifie l’histoire, mais c’est dans la nature même de l’histoire d’être déformée.
Les brillants commentaires de Vincent, ont montré l’obsession qui prévaut toujours, quand on campe son jugement sur des valeurs manichéennes.
Bien sur l’histoire est toujours complexe, très complexe, bien sur il y a un Oléoduc en Afganistan. Mais souvenons nous du commandant Massoud qui était venu en 2001 en Europe, à Paris et au Parlement Européen pour exposer les difficultés qu’il avait dans son interminable guerre contre les Talibans, il ne se battait pas pour le pétrole ou un Oléoduc. À plusieurs reprises, Massoud avait essayé d’attirer l’attention de la communauté internationale sur le danger représenté par Oussama Ben Laden. Mais en vain, Il ne fût pas reçu par l’ Elysée.
Il fût assassiné le 9 Septembre 2001. Sa mort a précédé de deux jours les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, et les deux événements semblent coordonnés.
« Stratège hors pair, personnage opaque et lettré, ce jeune commandant d’une cinquantaine d’années réaffirme régulièrement son attachement au processus démocratique et aux libertés — et singulièrement celles des femmes — et son désintérêt pour toute ambition politique. « Le rôle le plus significatif que je vois pour moi à l’heure actuelle, affirmait-il lors d’une interview, est de résister aux ingérences extérieures et de préparer la voie pour que chaque Afghan puisse décider librement de son avenir. » Mais il y eut le 11 Sept 2001, les talibans, les nez coupés, les exécutions publiques sur le stade de Kabul, l’interdiction faites au femmes d’aller à l’école, l’interdiction de rire, de chanter et un Oléoduc.
Pfff ! LA glorification de Massoud me fait bien rigoler…
Selon les points de vue il etait un terroriste, un seigneur de la guerre ou un résistant ni pire, ni meilleur que les autres !
Mon cher Vincent, si tu avais voyagé autant que moi (au Vietnam, au Cambodge, en Amérique du Sud… et même dans certains coins d’Europe),
tu comprendrais mieux l’incroyable cynisme, les méfaits incalculables et la cruauté industrielle dont se sont rendu coupables les Américains, au nom de leurs belles valeurs de démocratie (mes fesses) !
Bref, je crois que tu es le gogo parfait, à qui ont peut faire avaler n’importes quelle couleuvres…
Non pas que je crois que les américains soient pires que les Français (qui en ont fait de belles aussi), les Anglais, les Japonais (qui ont massacrés en Chine) ou les Chinois… qui massacrent à leur tour (c’est un génocide qui se déroule au Tibet) et s’apprêtent à prendre notre place au hit parade des impérialistes sans gène…
Mais pitié, arrêtons d’être naïf !
Car il est dans la logique des nations d’écraser les peuples les moins forts… C’est dans nos gènes, on ne sait pas comment faire autrement ! Et il semble que même les démocraties les plus avancées ne parviennent à réfréner leur instinct meurtrier.
Oui, les américains ont provoqué plus de malheur en Irak que Sadam et Kadhafi réunis… Oui, ils ont causé plus de mort en Afghanistan que tous les Talibans ne l’ont fait…
Et les classes dirigeantes aux USA comme en France, savent bien pourquoi : la raison d’état, la géostratégie, le pétrole, ect…
Cela a toujours été et cela restera ! Le jeux de l’alternance démocratique n’intervient en rien sur ces questions. La meilleur preuve est le septennat de Miterand, qui a fait une politique de droite, et qui a continué la diplomatie traditionnelle Gaulienne de la France, dans son Intérêt (la fameuse France-Afrique par exemple)…
Vincent, va réviser tes classiques !
Formidable tirade Laffeujojo. Tu as complètement raison.
Mais tu veux en venir ou ? Ah ok juste exprimer ton anti-américanisme primaire. Ben voilà super c’est fait, maintenant tu peux lacher Vincent.
Vous me faites bien rigoler à jouer les géo-politiciens, Ca vous viendrait pas à l’esprit, que vous n’avez pas toutes les cartes en main pour disserter ? Que tout est bien plus compliqué ?
Quand à l’article cité par JFV, il faudrait peut être demander aux femmes maltraitées par leurs maris barbus ce qu’elles en pensent ?
Ho! Pimpampoum, pas assez de doigts pour tenir les cartes, sourtout les moults versions et avis sur ce… comment dit-on ? Merdier.
Les US prévoient d’envahir le Mt St Michel pour ses ressources en eau de toilette, cela fait parti du plan prévu par la FNAC ( Foutoir for New American Century ).
Le Boukisan serait pas très propre dans l’affaire.
M…. je tape M&Photo et je me retrouve sur rue89 , ya une ……..dans le potage.
http://www.edwardjayepstein.com/nether_fictoid3.htm
Fouille – archéo – dans le cottage
Y’a du pétrole en Afghanistan ?
…
Décidément, la naïveté des gens est étonnante ! Tape sur Google
pétrole + Afghanistan
L’Afghanistan, l’un des pays les plus pauvres du monde, a dans son sous-sol des ressources pétrolières et minérales estimées à un millier de milliards de dollars
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/01/31/01011-20100131FILWWW00107-petrole-l-afghanistan-a-des-gisements.php
http://fr.wikipedia.org/wiki/Géopolitique_du_pétrole
Géopolitique du pipeline[modifier]
Champs de pétrole et de gaz au Moyen-Orient ; oléoducs et gazoducs.
On parle aussi de « diplomatie du pipeline » (« pipeline diplomacy »). Tout lien fixe structure l’environnement, implique des conséquences économiques et traduit des volontés politiques80. Un pipeline exige en plus un client et un fournisseur, qui s’engagent sur le très long terme d’une façon fiable, sur les volumes et sur le prix. Le premier pipeline de kérosène Bakou-Batoumi permettait d’atteindre les marchés d’Europe de l’Ouest, et conservait à Bakou la valeur ajoutée de l’extraction du kérosène par distillation du brut. Aujourd’hui on ne compte plus les milliers de kilomètres de pipeline en exploitation ; le tracé des pipelines récents de grande taille est révélateur.
Évoqué dès le début des années 1990, le BTC est conçu pour alimenter l’Europe de l’Ouest à partir de Bakou, en évitant le territoire russe, en contournant l’Arménie (qui avait de mauvaises relations avec la Turquie à cette époque) et en favorisant la Turquie par le trafic supplémentaire au port de Ceyhan. Il concurrence donc l’influence russe dans cette région au profit de partenaires favorables à l’OTAN. Mais le BTC transporte 1 Mbbl/j, alors qu’il est prévu que la Caspienne en produise 5 en 2015. Il faut donc trouver des trajets supplémentaires. Vers le sud, il paraît difficile de traverser l’Iran, qui n’a aucun intérêt à désenclaver un pétrole qui concurrencera le sien. Au nord, on retombe sur la Russie ; il ne reste donc que l’Afghanistan – et c’est le projet TAP81 (Turkestan, Afghanistan, Pakistan). Devenu le TAPI (avec l’Inde), on en ignore toujours le devenir en 200982.
L’Iran possède, en commun avec le Qatar, le plus grand gisement de gaz naturel du monde (South Pars-North Dome). Alors que le Qatar a beaucoup investi pour le commercialiser, l’Iran n’a pas vraiment de débouché aujourd’hui. La solution est le gazoduc Iran-Pakistan-Inde (IPI). Ce gazoduc, s’il se réalise, sera un concurrent direct du TAP, qui n’aurait plus guère de chances de se réaliser. Les États-Unis font donc de gros efforts pour empêcher la construction de l’IPI83, et relancent régulièrement le sujet ; le Canada commence à s’éloigner du support inconditionnel à sa présence armée en échange de ce pipeline84.
L’Union Européenne absorbe 88 % des exportations russes de gaz (2006)85 ; 80 % du volume dépend d’un gazoduc unique passant par l’Ukraine. Pour éviter les multiples conflits gaziers russo-ukrainiens, Nord Stream dont la construction commencera en 201086, reliera directement la Russie et l’Allemagne87 ; il est emblématique de la relation entre ces deux pays, et de la résistance à la pression américaine88, qui a martelé l’incapacité supposée de la Russie à fournir les quantités de gaz fournies. Nord Stream, dont le Président est Gerhard Schröder, devrait aussi permettre le développement du gisement Chtokman.
Le Canada est devenu le premier fournisseur des États-Unis grâce à l’exploitation des sables bitumineux d’Alberta. Cette exploitation exige de grandes quantités de gaz naturel pour fonctionner, et produit un pétrole synthétique trop visqueux pour être pompé ; il est donc mélangé à du brut ordinaire pour être livré89. Cette exploitation exige donc des pipelines pour acheminer le gaz90, pour acheminer le diluant91, et pour évacuer le produit fini92. En 2008, tous les pipelines de produit fini parviennent aux États-Unis93, enrichissant le Canada, mais rendant ce pays de plus en plus dépendant de son puissant voisin. Cette exploitation à elle seule empêche le Canada de ratifier le protocole de Kyoto94. Pourtant, les États-Unis interdisent à leurs agences d’acheter des hydrocarbures de cette nature par l’article 526 de l’Energy Independence and Security Act (EISA), justement pour des raisons environnementales95.
http://www.dailymotion.com/video/xe0igt_geopolitique-de-l-afghanistan-volet_news
Eventuelement et ecouter les 4 volets, pour une vue, très pédagogique, mais à considérer comme partiale – Chauprade, ex-prof de géopolitique à l’école de guerre française à été viré pour « Truffisme-reopenisme » et ses positions critiques sur notre alignement atlantiste (OTAN), donc garder son esprit critique et pas avaler comme une coulœuvre ( suffit de suggéger d’oberserver une vision, pour être soupçonné d’en être un porteur ou supporter)
Perso, je regrette qu’ils n’y ai pas le « pendant » aussi clair et pédagogique pour contrebalancer le coté partisan ( Manip ?) que l’on peut légitement soupçonner.
En évitant de se faire bourrer le mou, ça donne quand même une idée de la complexité du « bourbier ».