En tant que photographe, la question que l’on m’a très souvent posé ces quinze dernières années est la suivante : « tu fais des photos pour Geo » ? Et j’ai toujours été un peu gêné de répondre : « euh non, pas ce genre là, mais un jour peut-être »…
A mon grand désespoir, je n’ai jamais eu l’occasion de publier le moindre quart de page dans ce mensuel emblématique du succès de la presse magazine des années 80 et 90. Et c’est sûrement trop tard… Même si pour être honnête, il n’y a rien qui m’ennuie plus que de « lire » Geo… Une fois sur deux, les articles me « tombent des mains » et je me contente de le feuilleter pour les photos, souvent superbes…
Mais là n’est pas la question aujourd’hui : Geo, le magazine le plus lu des Français fête ses 30 ans en Mars. Je me revois d’ailleurs feuilleter le tout premier numéro, en 1979 chez un copain.
Nous avions 12 ans et nous apprenions à développer nos premiers films au labo de la MJC locale… Pour revenir à Geo, ce trentième anniversaire ne sera pas l’occasion de beaucoup de réjouissances pour les photographes (qui pour la plupart ne travaillent pas pour Geo, même s’ils en ont rêvé). Et je vous invite à lire ci-dessous, le coup de gueule envoyé par Jean-François Leroy, l’animateur de Visa Pour l’Image Perpignan :
» Amitiés à tous. Prisma Presse cherche à tuer le photoreportage avec son site GEO.fr ! Il faut bien lire les conditions d’utilisation du site. Les bons amateurs seront ravis et flattés de mettre leurs photos sur le site de Géo et au vu de l’article 6 – 4 PRISMA pourra faire ce qu’il veut avec les photos.
Non seulement, ils seront privés de tous droits sur leurs images mais en plus à terme Prisma Presse pourra se passer des professionnels dans de très nombreux cas, c’est encore mieux que les photos libres de droits. C’est une honte, c’est intolérable ! Il faut absolument faire quelque chose et ne pas laisser passer cela. Merci de faire suivre à tous les photographes que vous connaissez.
Conditions d’usage de GEO.fr (à lire ici : http://www.geo.fr/cgu-credits-contacts/conditions-d-usage-de-geo.fr-16160)
6 – 4 En transmettant des photographies dans la rubrique Communauté Photo, vous autorisez à titre gracieux leur utilisation par le Groupe : Sur le Site, sur l’ensemble des sites édités par le Groupe et sur l’ensemble de ses sites partenaires, sous les formes suivantes :
- Publication simple dans l’espace réservé à l’envoi de photographies,
- Publication en tant qu’illustration d’un article sur un sujet associé,
- Publication en tant qu’illustration d’une destination,
- Publication en tant que reportage photo avec ajout de commentaires rédigés par un membre de l’équipe web du Site avec ou sans la collaboration du photographe,
- Insertion en tant qu’illustration dans des reportages vidéo produits par le Site,
- Publication en tant que vidéo après montage,
- Publication en tant que fond d’écran téléchargeable par les internautes,
- Publication en tant qu’économiseur d’écran téléchargeable,
- Publication en tant que carte de vœux ou carte postale électroniques téléchargeables par les internautes. Ces cartes pourront être envoyées par mail,
- Publication dans le cadre d’une campagne de promotion du Site,
- Publication dans un format vignette (avec ou sans recadrage) dans le but de faire un appel vers un article, un dossier, une dest ou quelque contenu que souhaite promouvoir le Groupe. Dans ce cas exceptionnellement, en raison du manque de place, le Groupe s’autorisera à ne pas mentionner le copyright sous réserve qu’il soit accessible à un autre endroit du Site.
Dans des ouvrages édités ou coédités par le Groupe, sous quelques formes éditoriales que ce soit, à savoir notamment l’édition ordinaire, de luxe (a tirage limité ou non), de demi-luxe, reliée, illustrée, en clubs, critique, sous forme de fascicule ou dans une anthologie. Ces ouvrages pourront être vendus dans tous les circuits de distribution existants, au choix du Groupe ».
Coluche avait écrit il y a vingt ans : « ils vont êtres contents les pauvres, de savoir qu’ils habitent un pays riche »… S’il avait été photographe en 2009, il aurait pu ajouter cela : « Ils vont être content les amateurs, de se faire dépouiller mieux que de professionnels »… On arrête pas le progrès.
Pourtant avec les moyens modernes de communication, peu de gens vont se faire avoir ? Enfin j’espere pour eux.
C’est triste cette manie qu’ont de plus en plus de grands groupes pour s’enrichir du travail de personnes anonymes les privant de tous droits sur leur photos alors qu’eux se font des millions, ce n’est pas comme ca que je voyais l’evolution
Rien que du grand classique malheureusement :(
Un des sites français qui diffuse grand nombre de photos d’amateurs n’est autre que L’Internaute et dans les conditions d’utilisation du dépôt de ses photos il y a un article 4 :
Art. 4 : Les déposants autorisent l’utilisation de leurs photographies par Benchmark Group dans les services de Galerie photos, fonds d’écran, cartes de vœux, les services mobiles et sites éditoriaux du groupe Benchmark (Editeur de L’Internaute, Le Journal du Net, Le Journal des Femmes, Copains d’Avant, benchmark.fr, Emploi center, JDN Réseau,…), ainsi que pour la promotion de ces sites.
Et ils sont un paquet à agir dans ce sens…
mettez des bandeaux bien noir en plein travers de la photo avec copyright 2009 votre nom lol
Je suis certain que notre grande communauté de photographe pro, hautement structurés, solidaires, très au fait des questions légales, dotés de relais auprès du grand public et des services de l’État saura éviter cet écueil et enfin faire plier les éditeurs usant de ces clauses légales.
Ce n’est qu’un rêve…
C’est vraiment honteux cette nouvelle « mode » que se permettent certains sites, que se s’approprier ce type de contenu pour en tirer profit par la suite… Heureusement que des gens comme vous lisent les conditions d’utilisations parfois et dénoncent ce genre de choses!
Je ne suis étonné qu’à moitié. Mais enragé au complet.
De nouveau me vient à la tête l’idée que j’ai de plus en plus souvent. : Quand on voit ce qu’on voit, j’ose à peine imaginer ce qui se passe réellement dans tous les domaines et qu’on ne voit pas…
Je n’ai jamais publié d’articles dans les magazines et je tente mon coup avec 2 articles depuis 2 mois. Je les ai envoyés entre autres à GEO et évidement pas de réponse. J’ai envoyé les images en base résolution et je n’ai rien signé donc à priori pas de danger… quoi que… Sans vouloir être méchant, en pourcentage, j’ai eu bien plus de réponses des magazines étrangers que des français.
Ce coup de GEO c’est du très, très beau. Non seulement ils vont faire travailler de moins en moins les photographes professionnels mais en plus ils vont s’enrichir sur le dos des amateurs… Pour quoi faire les choses à moitié quand on peut « niquer » tout le monde à la fois ???
Allez. Bon courage à tous.
Encore un excelent article de JF…, merci pour cette info que je ne manquerai pas de faire circuler chez mes amis amateurs. Bonne continuation
Mais Gerald, cette grande communauté, qui est en fait un ensemble d’individus comme vous, agit dans la mesure de leurs moyens. Plus les pros seront nombreux a intégrer cette communauté, plus elle sera puissante et efficace ! Régulièrement, ces pratiques sont dénoncées et, assez souvent, ces actions sont couronnées de succès : les divers concours organisés pour obtenir des photos gratuites par exemple.
La rubrique 6 – 2 est également gratinée, vous cédez tous vos droits, mais vous assumez la responsabilité pour tous les litiges, comme d’habitude.
Je fais passer l’article aux copains.
Merci Jean-François pour cette info.
Et dire qu’on va nous bassiner avec la loi HADOPI pour la prétendue protection de la création artistique… mais c’est vrai que les photographes ne sont pas des créateurs
Le National Geographic fait pire…. Les droits sont cédés A VIE…
http://jbavril.blog.lemonde.fr/2008/06/19/national-geographic/
« Bonjour,
Mon nom est Jean-Chris….. »
Oupsssssss, désolé, je me suis trompé.
Je recommence;
« Bonjour,
Mon nom est DR. »
Qui est le photographe à l’heure actuelle? Existe t’il encore? Est vraiment un métier? Doit-on en vivre? Peut-on en vivre et si oui, combien de temps? Puis-je m’installer en tant que photographe-huissier-comptable-coiffeur? Non, c’est vrai, je ne suis que photographe et malgré ma formation, je ne peux prétendre exercer les trois autres professions accolées à mon activité initiale.
Par contre, ces trois activités peuvent venir s’accoler à la profession de photographe.
Cherchez l’erreur…….
Aïe, il faut que j’arrête là. Mon ulcère se réveille.
Bonjour,
ce genre de clauses est toujours surprenant, d’autant plus quand on les trouves sur des sites de mags aussi connus et réputés.
Mais je retiens aussi que publier dans geo n’est pas donné à tout le monde, notamment de par le niveau général des images qu’on y trouve, et les grilles tarifaires ne sont pas des plus basses à ce que je me souvienne.
Et si nombre d’amateurs font de bonnes images, l’amateurisme atteint vite ses limites, dès qu’on cherche du haut de gamme, un peu comme pour national géographic. Les conditions qui font les photos exceptionnelles sont si rares que les amateurs passent souvent à côté, et c’est là que les pros doivent pouvoir faire la différence.
A l’opposé, les amateurs qui produisent des images haut de gamme(je parle pour l’animalier que je connais) parce que très investis dans leur passion, et/ou spécialisés dans certains types de sujets connaissent souvent la valeur de leurs images, et ne sont pas prêts à en faire n’importe quoi.
Les amateurs avertis ont enfin souvent un site pour présenter leur travail, et ont donc peu d’intérêt à diluer leurs images au milieu d’autres dans ce genre de rubriques.
Après en cas d’utilisation abusive, rien n’empêche de faire appliquer le code de la propriété intellectuelle et du droit d’auteur, qui reste tout de même bien protégé (en France du moins), ce genre de clauses ne le respectant aucunement.
En signe de protestation il faudrait inciter tout les amateurs à envoyer sur ce site une photo de leur poubelle ou de leurs fesses
merci Jean-François pour cette première alerte que nous devons tous relayer, diffuser sans aucune retenue. Côté organisations professionnelles, je sais que certaines se mobilisent et j’ose croire que les confrères ou consoeurs journalistes chez Prisma presse pourront se montrer solidaire.
On ne rigole pas avec HADOPI, pensons à ces miséreux que des petits voleurs dépouillent !
Arrêter les voleurs de pommes est plus important que d’embêter des philanthropes comme http://www.prismashop.fr/boutique/pms/home.jsp . Vous y trouverez National Geographic, dans le même groupe que Géo ! ainsi que de nombreux journaux de programmes télé, Ça m’intéresse et de nombreux autres qui seront peut-être intéressés par des photos déposez sur le site de Géo, même si la qualité n’est pas du niveau Géo. Dans les conditions d’usage, ce n’est pas à Géo que sont cédés les droits, mais à l’ensemble du groupe Prisma !
Petite précision, ces cessions de droits à vie, pour tous les supports d’un groupe ne sont pas propres Prisma presse, nombre de leurs petits copains font pareil.
D’accord avec Christophe! ;-)
Devenir pro aujourd’hui (ie vivre de ses photos), c’est de plus en plus difficile j’ai l’impression… j’ai encore du boulot avant d’y arriver! :-/
Qu’un magasine tel que Geo ponde ce genre de chose est lamentable…
Je ne suis pas sûre que ces clauses tiennent compte du droit réél (c’est en contradiction avec l’article 1er du code de la propriété intellectuelle et toute sa jurisprudence.) Je pense qu’un tribunal saisi de l’affaire ferait requalifier ces publications (web ou papier) de façon à se conformer au droit de la propirété intellectuel. Un réglement privé ne peut jamais s’opposer à la loi général (à l’ordre public). Par ex., une copropriété qui interdit à ses membres de posséder un chien est automatiquement déboutée de toute demande, la loi garantissant cette liberté.
Autre exemple, le réglement initié par la société de production et TF1 pour son « Ile de la Tentation » contrevenait d’un bout à l’autre à la loi sur le droit à l’image, et, par voie de conséquence, à la loi sur le droit du travail. Tous les contrats ont été requalifiés d’office (de bénévole à « acteur professionnel ») et TF1 va devoir payer des fortunes aux candidats de l’émission pour les avoir employer sans les payer. De même, ce réglement proposé par Prisma me paraît en contradiction formelle avec le code de la propriété intellectuelle, et en particulier avec l’article 1er qui estime que toute oeuvre publiée donne accès au droit moral (obligation de signer l’auteur) et à un droit patrimonial (obligation de rémunérer l’auteur). Il suffirait donc aux photographes publiés par prisma dans ses conditions de former un recours pour qu’automatiquement, le réglement Prisma soit requalifié en fonction du Code. Autrement dit, d’ici deux ou trois ans, Prisma risque se retrouver obliger à payer les droits de base (tarifs syndicals) sur des milliers de publications…
Je suis vraiment désolée pour les fôtes d’orthographe :
» les avoir employés sans les payer » et « tarifs syndicaux », évidemment !
http://www.geo.fr/geo-30-ans/le-mot-de-jean-luc-marty-32399
Profitez en, c’est dimanche, visiblement ils censurent pas encore !
National Geographic:
« I hereby authorize National Geographic Society, its affiliates, subsidiaries and licensees (collectively, “NGS”), worldwide in perpetuity, to license non-exclusive rights in my Photograph to third parties for non-NGS Products (including, but not limited to, microtransactions), outside the context of the license specified in the Your Shot Submission Requirements. For each such license, NGS will collect a license fee for the use and will pay me a percentage of the fee collected based on the then-current revenue split in effect at National Geographic Image Sales for the relevant transaction type. I understand that I am responsible for providing NGS with up-to-date contact information to enable payments to me under this agreement. »
Crowdsourcing de merde, dorénavant je boycotte Géo, du coup j’ai plus grand chose à lire vu que je boycotte aussi tout les canards qui font dans le microstock (Ça m’interesse etc…)
Je pense réellement que le crowdsourcing va complètement tuer les métiers créatifs.
En matière de photos de nature j’ai toujours une pensée pour les pauvres photographes qui donnent leurs images au concours de Montier-en-Der (plusieurs dizaines de milliers d’entrées payantes à 10 €, c’est une très très bonne affaire pour certains…) et qui devront eux même payer leur propres entrées pour aller voir leurs images !
C’est lamentable. « (…) faisant de Géo un magazine majeur du photojournalisme. » C’est sur qu’en agissant de la sorte, ils vont offrir un bien bel avenir aux photojournalistes !!! Remarquez, pour les 40 ans de Géo, ils pourront juste reprendre leur édito et modifier quelques mots: « (…) en remerciant du fond du coeur nos équipes de reporters amateurs et les équipes qui travaillent bénévolement à la réalisation de ce magazine, sans qui rien de tout cela n’existerait, bien sûr ».
Claire a sans doute raison mais il faut trouver le contributeur qui acceptera d’attaquer en justice prisma presse : pas évident.
Sinon, pour protester, je trouve excellente l’idée d’envoyer une photo de poubelle ou de déchets divers.
Elle est où la pétition que j’appose mon nom dessus ?
LA HONTE pour géo et pour tous ces magazines!
Merci Mr Vibert pour cette info’, et longue vie à votre blog ainsi qu’à votre super travail!
exprimez vous la !! :http://www.geo.fr/geo-30-ans/le-mot-de-jean-luc-marty-32399
C’est quoi un photographe professionnel ?
Je prends un pied avec un appareil photo à 5000€, je tourne la bague de l’objectif pour la netteté, j’appuie sur le bouton, je vends ma tof à un webmaster qui la trouve superbe
Suis-je un pro ???
Néophiteexpert c’est vraiment de la provoc à 2 balles…
Un pro c’est un mec qui paye des impôts sur la rémunération qu’il perçoit pour son travail, et donc par conséquent qui répercute les charges sur le prix de vente des images.
Paradoxalement, il y a quelque temps il arrivait aussi a faire manger ca famille, et a cotiser pour ca retraite.
Conclusion si tu vends une image a un webmaster qui la trouve superbe, et que tu déclare pas… T’es certainement pas un pro, mais un …
C’est tout le problème des contrats électroniques : on ne peut rayer aucune close avec laquelle on n’est pas d’accord…
En dehors de ce (grave) problème de droits d’auteur, je suis vraiment content de lire enfin quelqu’un qui trouve les articles de Geo chiants à mourir.
Inouï. Pleins de lettres, pleins de phrases qu’il faut relire quatre ou cinq fois, mais vide d’information ou même d’émotion.
Compte tenu de la qualité des photos du grand public (hors amateurs passionnés et autres experts…) je ne me fais pas trop de souci sur le fait qu’ils piquent le boulot des pros !!
Cependant il faut pouvoir lutter contre la tendance de beaucoup d’entreprises consistant à pomper les internautes – souvent victimes consentantes d’ailleurs (j’en suis), ie. les logiciels que les éditeurs font tester par leurs « clients » !! Alors pourquoi ne pas leur piquer leurs photos (là je n’en suis pas)?
Tous les moyens doivent être utilisés pour sensibiliser le public sur cet effet pervers d’internet : actions en justice, lobbying, et bien sûr relais internet (merci à JFV d’avoir lancé le sujet !!). Y’a du boulot !!
Si vous êtes passé trop vite sur ces commentaires, relisez celui de Claire. Je crois que c’est le plus intelligent car le plus juste : Un contrat ne peut se substituer à la loi. Le « retour en conformité » risque de coûter très cher au groupe Prisma.
Seul bémol : Les plaignants devront se manifester et apporter la preuve de chacune des utilisations (désormais quailfié d’) abusives de leurs images. Bon courage à eux !
C’est sûr qu’avoir à mener un procès n’est jamais une partie de plaisir même lorsqu’on est dans son droit, c’est pourquoi il vaut mieux amha ne pas signer n’importe quoi au départ. Avis aux amateurs, qu’ils lisent bien les clauses écrites en bas en petits caractères…
Meric encore à Jean-François Vibert et Mac and Photo de nous informer et d’offrir un espace d’expression sur son blog.
fautes de frappes décidément…
« Merci encore à Jean-François Vibert et Mac and Photo de nous informer et d’offrir un espace d’expression sur son blog. »
On va bientôt pouvoir établir une liste complète des moyens de récupérer des photos sans que ça coûte un rond… et une liste noire des éditeurs !
Prisma Presse mise sur le site communautaire. Pas mal, mais l’inconvénient est la faible définition des photos.
Du côté de chez Bayard, on utilise la méthode du concours. Tous les ans, ils organisent le concours photo du magazine Terre Sauvage.
Evidemment, c’est moins subtil car le bulletin d’inscription au concours précise noir sur blanc :
« Je soussigné, auteur des photographies ci jointes, autorise à titre gracieux la société Bayard Nature et Territoires, ses filiales et les sociétés contractuellement liées à Bayard Nature et Territoires, à fixer, reproduire et communiquer au public les photographies ci-jointes pour les usages exclusifs suivants : publication dans les magazines du groupe dont Terre Sauvage, expositions, diaporamas et produits dérivés sous la responsabilité de Bayard Nature et Territoires… etc. etc. »
La cession est non exclusive (encore heureux) et pour une durée de deux ans. Bien entendu elle porte sur tous les participants au concours et non uniquement aux gagnants.
Ce concours, comme le concours des 30 ans de Géo, arbore un petit logo Objectif Nature. Ils feraient mieux de regarder à qui ils apportent leur soutien…
Concours, site communautaire, d’autres méthodes en vue ?
PS: j’aime bien le commentaire du gars qui dit sur cette page : http://www.geo.fr/geo-30-ans/le-mot-de-jean-luc-marty-32399 qu’il envoie uniquement ses photos sur FlickR. Il faudrait qu’il lise les conditions d’utilisation de Yahoo.
J’espère pour lui qu’il les a déjà lues. Par ailleurs, je tiens à préciser que je n’engage personne ici à se lancer dans un procès, que cela soit clair (et mon interprétation ne regarde que moi). J’incite seulement les internautes à ne pas signer n’importe quoi…
géo, le poids des mots… le vol des photos !!!
(La censure est passée sur géo… exit les commentaires sur ce sujet)
Bonsoir,
Vous trouverez la réponse de Jean-Luc Marty, Rédacteur en chef et Directeur éditorial de GEO, à cette adresse :
http://www.geo.fr/geo-pour-le-photoreportage-32867?1
Bien cordialement.
La rédaction de GEO.fr
Mouais…
Ca me fait une raison de plus de lire le National Geographic et pas Géo
;)
Pour info, National Geographic n’appartient pas au groupe PRISMA. C’est le magazine de la National Geographic Society , société américaine plus que centenaire. La célébrissime revue est éditée dans son édition française par PRISMA Presse mais ça s’arrête là.
La photographie est aussi une question de talent.
Le truc, c’est que les amateurs sont parfois plus doués que les pros… et forcément ca dérange de voir des amateurs heureux d’etre publiés au lieu des professionnels moins doués.
Au pros de faire valaoir ce qu’ils valent…
Moi ca ne me choque pas.