Nous avions (presque) eu le plaisir de trouver hier soir dans les commentaires du post précédent, un petit mot de la rédaction de Géo (salut à eux), avec un lien vers la réponse de Jean-Luc Marty Directeur éditorial et rédacteur en chef de Géo :
Bien cordialement. La rédaction de GEO.fr «
Suite à un grand nombre de protestations (notamment de photographes reconnus), Geo a donc modifié ses conditions d’utilisation.
Malheureusement les changements restent bien trop insuffisants pour calmer la colère de la profession (les nouvelles conditions sont à lire ici). Et de nombreux points sont tout simplement en contradiction avec le code de la propriété intellectuelle. On peut y lire des chose inacceptables :
« En diffusant sur les Rubriques vos différentes contributions (ci-après désignées les « Contributions »), vous cédez expressément et gracieusement au Groupe tous droits de propriété intellectuelle y afférents et notamment le droit de reproduction, de représentation, d’adaptation, sur tout support et en tout format connus ou inconnus à ce jour, pour le monde entier et pour la durée légale de protection des droits d’auteur. Le Groupe pourra donc utiliser et reproduire les Contributions, dans les Rubriques, dans d’autres rubriques du Site, dans le magazine GEO, dans l’un des produits déclinant cette marque et/ou dans des sites ou services mobiles des partenaires du Groupe. »
Modestement, les lecteurs de Macandphoto.com sont un peu pour quelque chose dans cette mobilisation, aux côté de membres de l’UPC qui ont fait largement circuler l’information auprès de nombreux collègues… Vous avez été 3601 visiteurs uniques dimanche à lire ce petit article. Vous étiez 3927 lundi. Et la fréquentation de cette page est bien partie pour augmenter encore ce mardi (je mets la copie d’écran des statistiques de connexion à droite, pour que vous preniez conscience de ce qu’un petit blog, peut représenter en termes de mobilisation sur une telle question. Pas négligeable…).
J’ai envie de dire que nous tous photographes professionnels et amateurs, devons rester mobilisés. Afin que les industriels (des medias, mais pas seulement) soient plus respectueux de nos droits d’auteur et ne généralisent pas les conditions d’utilisations abusives dans le genre de celles qui nous ont mis en émois…
Les blogs et les forums sont un excellent moyen de nous faire entendre, sachons en user sans en abuser. Pour mémoire, rappelons que la pression des utilisateurs avait conduit Facebook à faire machine arrière, un exemple à méditer (relire : « C’qui prouve qu’en protestant quand il est encore temps…« )… Geo ne changera probablement pas fondamentalement ses conditions d’utilisation : il faut donc continuer à faire circuler l’info… Maintenant qui s’intéressera sérieusement au problème Fotolia, Flickr, etc… ? On reparlera d’ailleurs de Flickr très bientôt…
Petite sueurs froides chez Geo?
Tant que les photographes (et leurs « amis ») se mobilisent, sont solidaires et surtout sont écoutés, alors tout va bien… Mais il est clair que des tentatives comme Geo et Facebook vont se multiplier et il va nous falloir être vigilant pour ne pas en laisser passer une seule, sinon, c’est la porte ouverte etc…
Bravo à JF et aux autres pour la diffusion de l’info et sa circulation rapide sur la toile! Et merci à Geo d’avoir réagit aussi rapidement.
Ils ont peut-être vite réagi. Mais selon moi ça n’aurait jamais du leur venr à l’idée de tenter le coup. Alors que c’est justement grace aux photographe pros que Géo existe.
Une affaire rondement menée.
La Géo-stratégie a vite été révélée par le biais de nombreux blogs et associations de photographes.
La Géo-politique a été de rapidement reconnaître l’erreur.
Ce qui prouve que malgré un travail individualiste lié à notre activité, il est possible d’agir et de faire réagir rapidement.
Le tout est de rester tous vigilants dans tous les domaines. C’est une petite victoire, mais c’est un bon début.
Bravo à tous, bravo à nous.
Ce ne sont pas les journalistes qui pondent de tels contrats, mais les juristes de la boîte. Je connais des rédac chef constamment en bagarre avec leurs services juridiques à ce sujet, qui en sont venu à rayer eux mêmes les articles gênants dans les contrats avant de les envoyer aux photographes.
Et bien ça c’est fort !
Des juristes qui ne savent pas pour qui ils bossent !?
En tout cas rondement menée cette affaire.
C’est bon pour les pro, mais qu’en est-il de leur site où les amateurs ajoutent leurs photos ?
Attention toutefois à bien tout lire avant de soumettre des photos en tant que contributions au site geo.fr car certaines lignes du paragraphe 6.2 peuvent encore prêter à confusion….
Donc, l’affaire n’est pas encore tout-à-fait terminée et il est intéressant de savoir que la Rédaction de Géo, lit ce blog et se montre vigilante, comme nous nous devons de le rester effectivement.
En effet, je rejoins Claire, et je crois qu’il est important de la citer cette rubrique 6 – 2 : « En diffusant sur les Rubriques vos différentes contributions (ci-après désignées les « Contributions »), vous cédez expressément et gracieusement au Groupe tous droits de propriété intellectuelle y afférents et notamment le droit de reproduction, de représentation, d’adaptation, sur tout support et en tout format connus ou inconnus à ce jour, pour le monde entier et pour la durée légale de protection des droits d’auteur. Le Groupe pourra donc utiliser et reproduire les Contributions, dans les Rubriques, dans d’autres rubriques du Site, dans le magazine GEO, dans l’un des produits déclinant cette marque et/ou dans des sites ou services mobiles des partenaires du Groupe. »
Céder gracieusement tous droits de propriété intellectuelle pour la durée légale de protection des droits d’auteur !!!!! Pas de quoi se réjouir !
Rien n’a changé ! lisez bien, surtout l’article 6-2.
J’ai posté une réponse sur le blog de Jean-Luc Marty, en attente de publication…
Je l’ai retranscrite sur mon esquisse de blog, http://blog.jluk.fr
Je pense aussi que rien n’a changé ou si peu.
De plus la réponse de Géo dévie largement sur le rapport pro-amateur et le fait que certains seraient déçus de ne pas être publiés… ce qui n’était nullement le sujet de départ.
« Ce ne sont pas les journalistes qui pondent de tels contrats, mais les juristes de la boîte. »
Alors ce sont des juristes débutants car écrire « Céder gracieusement tous droits de propriété intellectuelle pour la durée légale de protection des droits d’auteur ! » ça, en cas de procès, je vous garanti que ça ne passe pas.
Tout les photographes un peu avisés savent qu’une autorisation de publication d’un modèle pour une durée illimité n’est pas valable en France, se limiter à 5 ans reste un maximum. Alors la cession de droits jusqu’à la fin de la « durée légale de protection des droits d’auteur » c’est à se tordre de rire quand on a quelques connaissances juridiques.
Je pense que ces clauses léonines sont en fait pompées sur des clauses anglo-saxonnes (Facebook?) où le droit est bien différent du droit français.
Franchement cela relève de la naïveté ou de l’incompétence…
Il n’y a quasi strictement rien de changé dans leur condition, c’est fou ça, ils se tappent une lettre pour calmer la colère sociale mais garde des conditions où on céde tout les droits.
Inadmissible, il faut continuer à faire pression.
J’ai réagi également depuis hier soir, d’abord par un mail puis en direct sur ce point « 6.2 » qui reste contestable.
Concernant Flickr, guère de suprise.
En gros l’article 8 stipule « tout ce qui est à toi (photographe) est à moi (Yahoo) » mais l’article 21 dit dit que Yahoo respecte la propriété intellectuelle.
Je pense que pas un seul site de ce genre n’a d’autres clauses que celles de Géo, Flickr, … Tous dans le même panier.
Chez PBase c’est différent : « The basic meaning of the following is that PBASE is not going to take advantage of its users, and expects its users not to take advantage of it.
PBASE allows users to create galleries by uploading digital images.
It is intended to allow users to display their photos and view the work of others.
Any images uploaded by a user remain the property of that user or whatever party holds the copyright.
By uploading images, a user does not surrender his/her copyright or ownership of the images. »
On ne peut plus clair et précis. C’est finalement ce qu’on devrait voir partout ailleurs.
Moralité : pour réaliser des galeries en ligne, on se sentira plus tranquille en utilisant PBase que FlickR et Picasa (attention là aussi à bien lire les clauses des conditions d’usage de Picasa/Google qui ressemblent pas mal à celles de FlickR/Yahoo).
je viens de refaire une lecture à tête reposée, face aux montagnes, de l’article 6.2 concernant les contributions. En s’attardant sur la description des « contributions », on peut comprendre que cela ne concerne que des écrits : commentaires, suggestions… et donc pas les photos dont l’utilisation a été sérieusement réduite en seulement deux jours.
C’est leur écriture « juridique » et sémantique du terme contributions qui semble pas très habile. Même si nous pouvons encore souhaiter une évolution pour l’utilisation des photos, Géo a quand même réagi en modifiant une grande partie de leurs conditions d’usage dont celles permettant l’exploitation dans les magazines du groupe, les éditions… Une bataille en partie gagnée chez Géo grâce à l’action « concertée » des blogs (le tien en premier !) et photographes qui me laisse dire qu’en choisissant des cibles bien précises sans se planter dans nos argumentaires (leurs services juridiques sont également prompts à attaquer toute diffamation), il y a des champs d’action de possible : microstock, concours comme Terre sauvage reniant le Code de la propriété intellectuelle…
J’ai peut-être mal lu le précédent post sur GEO mais en lisant celui-ci, j’ai l’impression que les termes du contrat sont encore pire.
Où en est cette histoire ? Il semblerait, comme le disait Laurent dans son commentaire de mars 2009, que déposer des photos chez Géo n’est finalement pas si risqué maintenant. Est-ce bien vrai ?