Nous aurons probablement droit cette année à quelques commémorations du côté de Canon qui fêtera ses 50 ans de reflex…
C’est en effet en mai 1959 qu’est sorti le Canonflex et sa gamme d’optiques R qui fut le premier reflex 35 mm de Canon. Au fait, connaissez-vous l’origine du nom Kwanon qui donna ensuite Canon ? Non ? Et bien c’est par ici.
Et du côté de Nikon ? Et bien je suppose que 2009 devrait aussi se fêter, car le premier le Nikon F arriva en juin de 1959 (déjà à l’époque la compétition était sévère) et connu la carrière brillante que l’on sait.
Je vous invite d’ailleurs à relire l’historique synthétique de quelques marques qui produisent (ou ont produit) des reflex… C’est par ici et c’est assez instructif : Canon, Pentax (qui fut le véritable inventeur du reflex moderne), Olympus, Fuji, Sigma, Minolta / Sony…
Quand aux histoires des marques Nikon et Leica, elles sont à lire dans mon Guide des reflex 2008.
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Et dire que Nikon faisait déjà en 2008 du cash back sur ses optiques. S’ils pouvaient faire une réduction de 50% sur leurs boîtier pour fêter leur anniversaire, ce serait la fête :D
[D’ailleurs, si Canon pouvait en faire de même ce serait tout aussi jouissif.]
(Tiens, c’est mon M2 et mon M3 qui fêtent leurs 50 ans également… le monde de la photo est petit.)
très intéressants tes petits résumer historiques… Merci !
Le premier appareil reflex 24×36 à prisme en toit (et monture 42 à vis) de grande diffusion fut le bien le Contax S de 1948 et non un Pentax. Le Contax S fut présenté à la Kina de 1958 en même temps que son concurrent italien le Rectaflex qui ne connut qu’une diffusion limitée. Les Pentax des années cinquante étaient bien en retard technologiquement sur tout ce petit monde d’Allemagne de l’est (Contax, Praktiflex, Exakta); les Contax offraient la présélection automatique dés 1956.
Désolé pour vous, mais les premier Pentax n’étaient que des copies des premiers Praktiflex de Charles Noble construits par KW à Dresde en 1939, appareils promis à un grand succès s’il n’y avait eut la guerre et au Japon, le premier reflex à prisme fixe fut le Miranda T de 1956.
Pentax vendit beaucoup de reflex aux Etat-Unis grâce à la puissance commerciale des chaînes de magasins qui les lui commandait et les rebadgeait de leurs noms : Tower ou Sears. Malgré tout, le nombre de réflex japonais (dont les Pentax) produit dans ces années-là était inférieur à la production de reflex Germaniques (certes communistes) ou même à celle des appareils soviétiques (hé oui, le premier Zenit de 1953 était bigrement en avance sur les productions japonaises de l’époque et ses chiffres de production n’en étaient pas moins impressionnants)
Voici donc une erreur historique à corriger dans vos écrits (il y en a d’autres dans le guide des reflex numériques). Les meilleures sources journalistiques ne sont pas forcément les hagiographies historiques diffusées par les marques elles-même. Cordialement.
Merci de ces précisions intéressantes… Si vous m’avez bien lu j’ai écrit « premier reflex moderne ».
Ce n’est pas pour jouer sur les mots, mais il y a là une nuance : je voulais parler du premier à réunir dans un seul et même appareil (viable commercialement) tout ce qui faisait un réflex moderne… Il peut exister plusieurs définitions du premier reflex (tout dépend en faite de ce que l’on appel un reflex moderne au delà de la présence d’un miroir à remonté reflex)…
On constate la créativité des fabricants sur cette page très intéressante : Early History of Single Lens Reflex (SLR) camera.
http://www.taunusreiter.de/Cameras/SLR_History_1950_e.html
Pour certains, le premier serait plutôt l’Ihagee utilisé par Leni Riefenstalh en 1936 pendant les JO. L’Ashaiflex 1 date quand à lui de 1952 (il est devenu ensuite l’Asahiflex, puis l’Asahi Pentax (de PentaPRISM reflex)… Il est vrai qu’en cherchant bien on trouvera pas mal d’autres reflex (et pseudo reflex) qui n’ont pas forcément connu de descendants.
Par ailleurs je n’ai pas nié dans mon livre les très importants transfères qu’il y a eu entre l’Allemagne et le Japon à l’occasion de la guerre et des accords d’aide technologique entre ces deux alliés (dans le domaine de l’armement ce qui comprenant aussi l’optique, les télémètres d’artillerie et les appareils photo de reconnaissance aérienne)… Je n’ai pas oublié de signaler ce qui a non plus tout ce qui a été copié (purement et simplement)… Tous les fabricants Japonais ont commencé ainsi.
Enfin, n’imaginez pas que je me sois basé uniquement sur les infos transmises par les marques elles-mêmes pour retracer leur passé (l’histoire est parfois vue de biais, un bon exemple est le firme BMW qui doit sa fortune à la guerre et au régime Allemand de l’époque)… Je m’éloigne d’ailleurs du discours officiel, lorsqu’il convient de préciser le rôle très important qu’on joué les commandes militaires de l’empire Japonais dans le développement des industries optiques notamment dans le cas de Nikon et de Minolta (étrangement Canon est resté plus ou moins en dehors de l’industrie de l’armement durant la guerre)…
Pour autant je peux avoir commis quelques erreurs mineurs, malgrès de longues recherches sur ces sujets. Je serais tout à fait heureux qu’elles me soit signalées en vue d’être corrigées. Nul ne peut prétendre à la perfection ni à l’exhaustivité.
La définition d’un reflex, ne tient pas tant à son prisme…
Mais plutôt à la prsence d’un miroir qui se relève de « façon reflex »… juste après la prise de vue, évitant ainsi d’obscurcir la visée.
A ce titre je me demande si le Contax S cité par RF possédait ce fameux miroir reflex ?
Si ce n’est pas le cas : il ne peut en aucun cas être considéré comme un reflex…
Ne serait-ce pas plutôt un Asahiflex qui le premier introduira un miroir reflex en 1954 ?
Ce qui conforterait Pentax dans le rôle du véritable inventeur du boîtier reflex ?
Je me permet d’insister un peu car à force de vouloir nuancer trop et relativiser les définition, on peut en venir à ne plus tenir compte des vérités historiques établies.
Le premier reflex produit en série utilisant du films perforé cinéma est le Gelveta soviétique de 1935, héritier direct du Min de 1929 jamais produit en série. Toutefois, le Gelveta utilise un film certes au standard 35mm perforé mais doublé d’une dorsale papier à la manière des films 120 d’aujourd’hui et la visée n’était pas redressée. En 1936 paraissent l’Exakta 24×36 (utilisé entre autre par Leni Riefenstahl pendant le tournage des «Dieux du stade») et le Sport soviétique qui n’est qu’un adaptation du Gelveta au film 35mm normal. Viens ensuite le Praktiflex de KW présenté en 1938 et mis en production en 1939. C’est ce dernier modèle qui sera copié par Pentax, non à cause d’un échange de technologie entre les puissance de l’axe mais tout simplement car tous les brevets allemand sont tombé dans le domaine public à la fin de la guerre au titre de dédommagement des alliés.
L’Exakta, le Sport et le Praktiflex furent tous trois produit en grande série, avec un succès notable et, dans le cas des deux allemands, avec une production limitée seulement par l’outil industriel et non par la demande.
En 1940, commence la production dans les alpages suisses du bien nommé Alpa, premier appareil reflex dont le miroir redescend après la prise de vue mais c’est une production confidentielle et très chère.
Le Contax S et le Rectaflex (1948 ou 49 selon que l’on choisis la date de présentation ou de livraison au public) sont les premiers reflex avec un prisme permettant la visée redressée à hauteur d’oeil. Le beau Rectaflex de l’ingeniere Telemaco Corsi, chef d’oeuvre de mécanique à la visée incroyablement claire (il faudra attendre au moins 10 ans pour que les concurents l’égalent), est un appareil de luxe à petite diffusion mais le Contax est promis à un marché de masse (en tenant compte de l’époque bien entendu). En 1950, l’autre réflex allemand de grande diffusion, l’Exakta reçois en option un prisme redresseur qui procurera le même confort.
Vous écrivez dans votre article sur Pentax, «L’Asahi Pentax est le premier reflex avec pentaprisme fixe». Ceci est, comme démontré plus haut, totalement faux. Accessoirement, le Contax S est l’initiateur de la lignée de reflex construit par le VEB Pentacon auquel on doit les Praktica qui, si ils ne furent pas toujours les appareils les plus modernes de leur époque, ont été les initiateurs d’une technologie reprise par tout les fabricants : la transmission électrique des données entre l’objectif et le boitier dés 1969 (pour mémoire, Pentax à l’époque ne proposait que la mesure de la lumière à ouverture réelle).
En 1954, Pentax propose le premier reflex avec miroir à retour automatique (ou miroir éclair), ce qui signifie que la redescende du miroir est déclenchée par la fin de la course du second rideau; les reflex fabriqués jusqu’alors possédaient soit un miroir qui redescendait avec l’armement de l’obturateur (Exakta), soit qui redescendait aussitôt lorsqu’on relevait de doigt du déclencheur (Contax S, Alpa). Ce mécanisme raccouci le temps d’obscurcissement de la visée par rapport au Contax mais avec lui l’appareil reflex deviens plus bruyant. Par contre le confort est grandement amélioré en ce qui concerne les vitesses lentes ou moyennes (plus besoin d’attendre le claquement du deuxième rideau pour pouvoir relever le doight du déclencheur. A part ce mécanisme, l’Asahiflex IIb/Tower 23 n’est qu’un Praktiflex de 1938, c’est à dire un appareil bien malcommode en comparaison de ses rivaux allemands de 1954 qui sont cette année-là dotés de la presélection du diaphragme semi-automatique (c’est bien agréable de pouvoir viser sur les dépolis granuleux de l’époque à pleine ouverture et d’avoir son diaphragme qui se ferme à la valeur affichée seulement lors du déclenchement).
De là à dire que Pentax est l’initiateur du reflex moderne, il y a un pas que je trouve difficile à franchir.
Lier la notion de reflex comme semble le faire Pierre avec la redescende du miroir automatique ou «miroir éclair» me semble un peu abusive car elle exclurai de cette catégorie les Hasselblad 500 et les Mamiya RB & RZ qui sont pourtant encore nos contemporains.
Enfin, si l’on intègre les moyens formats dans le sujet de la chronologie historique, on s’aperçoit encore une fois que les fabricants japonais n’ont en général commencé à innover que vers la fin des années cinquante, voire les années soixante et qu’il n’ont dans l’après guerre fait seulement qu’exploiter un filon découvert par d’autres.
L’Exakta 4,5 x 6 date de 1933, le Reflex Korelle de 1935 tout comme le génial Primarflex de monsieur Kurt Benzin qui a inspiré les principaux moyens format modernes : Hasselblad, Mamiya 645, Bronica à rideaux……
Je finirais en disant que la non paternité du système reflex par Asahi Pentax ne retire rien à la qualité de leurs productions. Les H2/S2, SL/SV puis les Spotmatic étaient des appareils remarquables et leurs objectifs Takumar étaient ceux qui possédaient le plus beau rendu de toutes les productions japonaises de la fin des années cinquante ou soixante. Je continue a en utiliser certains sur mon …. Pentax K20D (je sais, c’est pas très glam).
Merci pour ces précisions qui sont tout à fait passionnantes, on sent que vous êtes incollable sur le sujet (si vous me disiez votre prénom, ce serait plus agréable)…
Pour autant je n’ai pas l’impression d’avoir commis de grosses bourdes… Vous dite que ce que j’ai écrit est faut, mais il ne me semble pas ! Vous écrivez vous-même :
» En 1954, Pentax propose le premier reflex avec miroir à retour automatique (ou miroir éclair), ce qui signifie que la redescende du miroir est déclenchée par la fin de la course du second rideau »
C’est ce que je crois être la définition exacte d’un reflex : un appareil équipé d’un miroir à retour « reflex »…
De cela je déduis logiquement que Pentax est bien l’inventeur du « reflex moderne »… Sans miroir à retour reflex, j’ai considéré qu’un appareil… n’est pas un reflex (il faut bien mettre des limites et des définitions non ?)
J’ai écrit « L’Asahi Pentax est le premier reflex avec pentaprisme fixe»… et vous dites avoir démontré que c’est faux… Je serais prêt à l’admettre si c’était le cas. Mais pour l’instant et en me basant sur les précisions historiques que vous amenez vous-même : je n’ai rien écrit de faux me semble-t-il…
A-t-il existé auparavant des boîtiers à Pentaprisme fixe possédant un miroir à retour reflex ? Tout aussi innovants que puissent avoir été les appareil Européens dont vous parlez, pouvons-nous les considérer comme des reflex ?
Tout ça n’est pas fondamentalement important n’est ce pas ! C’est juste pour se mettre d’accord sur la définition exacte de ce qu’est un reflex… Et même un « reflex moderne » !
En tous cas cette discussion nous aura permis d’apprendre plein de choses grâce à vous ! Si vous vouliez nous écrire un petit article de temps en temps, tout les lecteurs de Macandphoto seraient passionnés…
Hé bien, je viens de comprendre notre incompréhension mutuelle. Vous partez d’une définition du mot reflex erronée. Elle ne correspond pas du tout à celle communément admise sur toute la planète et reprise par tous les dictionnaires. Appareil reflex veut dire que la visée se fait à travers un objectif au moyen d’un miroir, cet objectif n’étant pas obligatoirement celui de la prise de vue. Les Rolleiflex, Zeiss Ikoflex et autres Mamiyaflex (ancêtre des C220/330) sont des reflex TLR, c’est à dire Twin Lens Reflex. Quand aux reflex SLR (single lens reflex), ils sont apparus au début du XXème siècle, on connait le Graflex américain 4 X 5 inches utilisé par Steichen et dont la commercialisation à commencé en 1905 (il avait des prédécesseurs mais là mes compétences s’arrêtent. Sont aussi des appareils reflex les Konica Domirex, Canon Pellix, Canon EOS RT et Nikon F2H qui ne possèdent pas de « miroir éclair » puisqu’ils sont équipé d’un miroir fixe semi-transparent.
Donc on peut qualifier de premier «reflex moderne» l’Exacta 4,5 x 6 de 1933. Il est facilement transportable, utilise du film standard (de l’époque) et relativement automatisé. Le premier «reflex moderne petit format» est donc le Kiné Exakta (1937). Les premiers «reflex modernes avec visée à hauteur d’œil» sont ex-æquo les Contax S et Rectaflex 1948. Etc…
Si l’on souhaite additionner le miroir éclair, la visée reflex à hauteur d’œil, l’armement par levier, la présélection automatique (caractéristique obligatoire pour utiliser un tant soit peu rapidement un reflex) pour définir la modernité alors il faut chercher du coté du Topcon R ou de L’Edixamat des frères Wirgin (RDA) en 1956. Enfin si l’on doit ajouter la diffusion planétaire, c’est à dire dans le monde civilisé pro-américain de l’époque de la guerre froide dans lequel les productions des pays frères n’étaient pas ou prou diffusées, on voit arriver l’Asahi Pentax/Tower 26 de 1957.
Nota : dans le Larousse de 1951, la définition du reflex était accompagné d’une photographie du …… Rectaflex et Lorsque Alfred Hitchcok fait de James Stewart un reporter photographe dans «Fenêtre sur cour» (1954), il lui donne comme accessoire l’appareil qu’utilisaient à l’époque les photographes professionnels américains qui souhaitaient utiliser un téléobjectif, c’est à dire un reflex ….. Exakta.
oui, j’avais fini par comprendre que c’était la définition du « reflex » qui nous différenciait (donc chacun de notre point de vue nous avions donc raison)…
Je m’en suis tenu à une stricte logique « technique ». J’en suis resté à la définition originale du mot reflex (apparu probablement avec L’Ashaiflex ?)…
Même si le reste de la planète appel abusivement « reflex », des appareils dépourvus de miroir à remonté reflex (ce qui est complètement illogique et presque choquant… comme beaucoup de choses communément admises… oui je sais bien ;-)
Un point historique que vous pourrez peut-être confirmer : comment en 1950 désignait-on tous les appareils dépourvus de miroir reflex construit avant 1952 ?
Il ne pouvaient pas s’appeler reflex, puisque le principe du reflex n’étant pas encore diffusé… Peut-être en se plongeant dans le « Chasseur d’Images » de l’époque pourrait-on vérifier ?
Si le terme reflex n’était pas encore inventé (ni utilisé), alors peut-on en conclure qu’au moment de son apparition L’Ashaiflex 1 était bien le « tout premier reflex » ? Comme le revendique (à raison je crois) Pentax ?
Mais bon : c’est une question de point de vue… Sans grande importance, nous sommes bien d’accord. Mais je suis soulagé de ne pas m’être trompé : notre référent était différent, voilà tout… Il existe un sens « strict » du mot reflex et un sens « commun » !
D’ailleurs je n’ai pas hésité à inclure le Leica M8 dans mon guide des reflex (on me l’a assez reproché)… Mais que n’aurais-je entendu, si je l’avais exclu ! ! !
Richard, si vous nous écriviez un petit topo sur ce que vous voulez… Je serais vraiment très heureux de le publier ! Et il passionnerait bien du monde. Cela vaudrait même le coup de résumer cette longue suite de commentaires sur la question des premiers reflex, et de le publier sous forme d’article…
En anglais, quelques lignes sur les « reflex » :
http://www.camerapedia.org/wiki/SLR
Nota : Graflex (1901, il y avait une erreur dans mes précédent post), Rolleiflex (1928), Ikoflex (1936), Praktiflex (1938), Rectaflex (1948), Koniflex (1952), Mamiyaflex (1948),etc……et bien sûr l’Asahiflex (1952) portent tous le suffixe « flex » car ils sont REFLEX. Le mot est utilisé depuis fort longtemps et signifie depuis des générations de photographes la même chose.
Je n’ai cité le Larousse illustré de 1951 que car ma grand-mère en possédait un exemplaire.
Tous les appareils SLR dont j’ai parlé précédemment possèdent une remontée du miroir déclenché par le déclencheur et c’est le miroir lui-même qui arrivé au sommet de sa course déclenche à son tour le départ du premier rideau. En cela le Graflex de 1901 possède le même schéma de fonctionnement qu’un très contemporain, très électronique, et très digital (lorsqu’il est équipé d’un dos numérique) reflex Mamiya RZ II .
Comme dit précédemment, le perfectionnement apporté par l’Asahiflex Pentax ne touche pas à la remonté du miroir mais à sa redescente. Il existait déjà des mécanismes de miroir à descente automatique après la prise de vue (Rectaflex, Alpa) mais la nouveauté sur l’Asahiflex, c’est que c’est le second rideau de l’obturateur qui en fin de course déclenche la redescente du miroir. C’est ce mécanisme que Asahi Pentax a appelé « miroir éclair » en français et « instant return mirror » dans la langue de John Wayne.
Tout cela n’est pas une question de point de vue, il s’agit bien des données historiques vérifiables autour de la définition d’une caractéristique technique parfaitement définie depuis maintenant plus d’un siècle. Je serai curieux de voir quelqu’un oser affirmer face à une instance de photographes blanchis sous le harnais déclarer que les Hasselblad 500 et les Mamiya RB/RZ ne sont pas des reflex. Je cite avec insistance ces deux valeureux appareils qui firent les beaux jours de la profession jusqu’à l’avènement de la prise de vue photographique numérique haute définition il y a moins de dix ans car ils ne possèdent pas de « miroir éclair ».
Pentax n’a nul besoin d’une telle gloire immérité de créateur du «reflex moderne» car ils en possèdent une bien réelle : les deux reflex 24×36 qui ont vraiment popularisé ce type d’appareil auprès d’un public averti et exigeant sont les Pentax K/H2 et le Nikon F. Ce sont ces appareils qui ont, sur des créneaux différents, défini les normes de ce que devaient être un appareil réflex à vocation « amateur averti » dans un cas et « professionnel » dans l’autre (étant bien entendu que ces catégories ne sont pas figées et que, comme aujourd’hui, le prix du matériel n’est pas sans influence sur le choix par un professionnel d’un appareil destiné à un public d’amateurs avertis et vice versa). Le Pentax K/H et le Nikon F ne contenaient rien de véritablement révolutionnaire mais ils concentraient toutes les innovations raisonnables et nécessaire vues éparpillées chez les autres constructeurs de reflex. Le résultat a été deux boitiers parfaitement homogènes et merveilleusement adaptés à leur public. Les choix technologiques de Pentax ont été payant pendant un peu moins de dix et l’obstination de cette firme innovante a ne pas vouloir changer de monture dans les années soixante (elle l’a fait cinq ou six ans trop tard) lui a fait perdre un rang qu’elle n’a jamais retrouvée depuis. Pentax qui fabriquait dans les années 60 et 70 les objectifs japonais aux plus beau rendu à depuis dix ans complètement rendu les armes. Leur gamme est constitué à plus de 50% d’optiques, certes correctes voire excellentes en provenance d’opticiens indépendants (Tokina et Tamron). Nikon a au contraire choisis de pouvoir faire évoluer son Nikon F en adoptant l’idée du prisme amovible (comme l’Exakta) et de concentrer toute sa capacité d’innovation en équipant son boitier de la meilleure baïonnette du moment. Et, coup de rabot après coup de lime, le Nikon F est devenu FT, puis Ftn, puis F2, F2 DP-1/DP-2/DP-3, F2A, F2As. Le concept initial a tenu 21 ans par petites retouches successives jusqu’à l’arrivée du F3 et on peut même ajouter encore vingt ans jusqu’à l’arrivée du D1 si l’on considère la seule architecture. Le résultat de cette politique du concept génial puis des petit pas a été une indiscutable domination du marché professionnel jusqu’à l’arrivée de l’autofocus. L’EOS 1 de Canon a redistribué les cartes, essentiellement grâce à sa nouvelle baïonnette et à ses objectifs AF à moteurs ultrasoniques permettant la retouche du point. Ces moteurs ultrasoniques sont basés sur un brevet Nikon (?!) auquel les ingénieurs et autres gourous du marketing de la vieille dame de Shidoya-Ku ne croyaient pas. Mais ceci est une autre histoire.
J’ajouterai que le décollage du reflex n’a été possible que grâce à deux inventions françaises sans lesquelles il serai resté un appareil de laboratoire ou destiné à l’usage du téléobjectif et à la pratique de la macro : La formule rétrofocus (1950) de Pierre Angénieux qui permet de construire des objectif grand angulaire dont la lentille arrière est éloignée du plan film et permet donc le débattement d’un miroir de visée et Lucien Dodin, inventeur du stigmomètre (ou télémètre à champ coupé) en 1943 qui permet un point sûr avec les objectif fortement ouvert ou bien les grand angles.
Je commence a me répéter aussi ce sera ma dernière intervention sur ce sujet.
Cordialement.
Erratum : il fallait lire dans mon premier post « Le Contax S fut présenté à la Kina de 1948 en même temps que son concurrent italien le Rectaflex » et non 1958. J’ai des gros doigt, désolé.
toujours très intéressant… (il n’y a pas de mal à se répéter)
merci