Equipé d’un traditionnel capteur CCD de 10,2 megapixels et d’un écran de 2,5 pouces, le nouveau Nikon D60 est une mise à jour du minuscule et très apprécié Nikon D40x.
Le tarif du kit de base n’a pas encore été précisé, mais il évolura sans doutes au sein d’une fourchette comprise entre 629 et 679 €.
En 2008, Nikon semble attaquer le marché des reflex d’entrée de gamme… « par en dessous » ! Avec un reflex bien plus accessible que le Canon EOS 450D (décrypté ici)
qui ne commencera pas à moins de 950 € en kit (du moins durant quelques mois)… Les lois du marché ont
donc fait en sorte (une fois de plus) que Nikon et Canon ne s’affrontent pas exactement
sur le même terrain.
Il est d’ailleurs un peu dommage (pour ne dire étrange) que Canon ne propose plus de solution accessible à 10 MP (la chaîne de production du CMOS 10 MP ayant sans doutes
été suffisamment amortie par l’EOS 400D)… Car il existe bien évidement une large clientelle de photographes à la recherche de reflex à moins de 700 € en kit ! Pendant ce temps la concurence se muscle : les Pentax K200 et Sony Alpha 200 pointent le bout de leur prisme. Ils ne tarderont pas à se retrouver largement sous la barre des 700 €.
Un nouveau reflex bien adapté au voyage : Comme son ancêtre, ce nouveau D60 boxe dans la catégorie des ultra-légers (attention, tous les poids sont ici communiqués sans la batterie) :
- Pesant 495 gr soit le même poids que le D40x, il est bien plus léger que « l’ancêtre » Nikon D80 (585 gr)… Et que l’ancienne star du marché, le Canon EOS 400D (510 gr).
- Mais le nouveau Canon EOS 450D de 12 MP fait encore un peu mieux avec seulement 450 gr, tout en proposant un écran géant de 3 pouces. Cela se paye, puisqu’il est proposé à 950 € en kit.
- Le champion des poids légers reste l’Olympus E-410, avec à peine plus de 400 gr. Mais ce dernier est privé de toute stabilisation (pour en profiter il faut passer au E-510, à peine plus lourd)… L’occasion de rappeler qu’Olympus trouve souvent les bonnes idées
un peu avant
tout le monde (système anti-poussière, mode Live View,
miniaturisation), avant d’être imité par tous les autres (qui a dit
qu’il ny en avait que pour Canon et Nikon ici ;-).
N’en déplaise aux photographes équipés de grandes paluches, cette tendance à l’amaîgrissement va vraiment dans bon sens. Notamment pour les amateurs de voyage…
Quel avenir pour les Nikon D40 et D80 ? Le Nikon D40x (10 MP) est donc arrêté, mais son petit frère le D40 (équipé du capteur Sony de 6 MP) reste au catalogue (quelques temps du moins), à un tarif qu’on imagine volontier « intéressant » et qui reste à préciser… Et il faudra qu’il le soit, car la bataille fera toujours rage sur le secteur des 6 MP :
Le « déjà pas si jeune » Nikon D40 y affrontera un Pentax K100D Super plus récent et très affuté. Il est équipé lui aussi d’un 6 MP Sony (un capteur qui fait décidément de la résistance). Ce Pentax offre la stabilisation embarquée et 11 collimateurs autofocus pour environ 470 € en kit (tarifs actuellement pratiqués sur le net). Son seul handicape est d’être plus lourd (570 gr) et plus encombrant que la plupart des modèles 2008.
La course au pixels n’est donc pas une fin en soi… Tant mieux pour les nomades et les propriétaires de configurations informatiques
modestes, qui n’ont pas forcément les moyens de « s’encombrer » d’images à 10 ou
12 megapixels (relire mon test de l’EOS 5D aux Philippines)… Saluons en passant l’intelligence de Canon qui a su conserver un capteur
de « seulement » 10 MP sur son modèle expert l’EOS 40D. Une taille raisonnable qui lui autorise – en plus – la vitesse record de
6,5 images /sec…
Malgrès son « grand âge », le Nikon D80, reste au catalogue… Sans lui, la gamme Nikon laisserait apparaitre un trou important entre le D60 D300 (d’autant que deux EOS viennent s’intercaler au millieu). Le D80 est un excellent reflex, mais en l’absence de dispositif anti-poussière il commence à « faire » un peu démodé… et le
Tout cela me laisse penser qu’un Nikon D90 (?) équipé d’un CMOS est en préparation pour l’été (un mini D300). Il remplacera le D80 et visera sans doutes une fourchette de prix située entre 1200 et 1400 € (une prédiction qui n’engage que moi)…
Sur le D60, le système anti-poussière évolue : Il dispose de quatre fréquences de résonance différentes
et voit l’arrivée d’une technologie dite «Airflow» reposant sur un
effet Venturi, afin de canaliser le déplacement des poussières lors du
mouvement du miroir et les attirer loin du capteur. À voire en
action… Rappelons que ce D60 n’est jamais que le second Nikon à être équipé d’un dispositif anti-poussières, les D40 et D80 en étaient privés.
Petite déception dans le viseur, ou l’on ne retrouve que les trois modestes collimateurs autofocus du D40… Cela ne génera pas les amateurs de paysage, mais les débutants et amateurs d’image sportives pourront être génés.
Les amateurs de mise au point manuelle (les experts et les professionnels), disposent d’un barregraphe d’assistance affichant la précison de la MAP. Le dispositif indique également si la MAP est « en avant » ou « en arrière »…
Un peu dommage que Nikon n’ai pas tenté la technologie CMOS sur ce petit boîtier… Ce
n’est pas la résolution mais bien la nature du CCD qui est un peu regretable.
Car la différence entre D200 et D300 a contribué à démontrer la
supériorité de la technologie CMOS face au CCD, Canon qui la développe
depuis 7 ans conserve donc son avance dans ce domaine…
La sensiblité va de 100 à 1600 ISO, avec une position poussée à 3200 ISO. « Dommage collatéral » de ce choix technologique, les anciens modes de paramétrage d’image
sont de retour (les obscures Modes Ia, Mode II et Modes IIIà). Les
style d’image Canon conservent également leur avance dans ce domaine.
A cet égard, le Nikon D60 est donc
(en quelque sorte) l’aboutissement ultime de la génération 2007… plus qu’un représentant
de la génération 2008, caractérisée par les écran 2,7 et 3 pouces, ainsi que par
la généralisation des capteurs CMOS et Live MOS.
La fonction « magique » D-Lighting actif : Le D60 dispose
lui aussi de cette fonction « à la mode », qui a pour effet de préserver
les hautes lumières tout en débouchant les tons foncés. D’ailleurs un
bouton pour l’activer fait opportunément son
apparition près du déclencheur (dommage que le D300 en soit
privé).
Plutôt que d’augmenter la résolution, Nikon a mis le paquet
du côté des fonctions numériques anexes, avec quelques surprises :
Le développement des RAW embarqué : Voici une nouveauté intéressante, y comprise pour les Experts …
Elle permet la création d’un JPEG, avec possibilité d’intervenir sur
les paramètres RAW. Il faudra l’essayer pour en savoir plus, mais sur
le papier c’est un progrès par rapport aux simples retouches proposées jusqu’alors. En allant dans le sous menu « traitement Nef », vous pouvez intervenir sur les paramètres suivants :
- Balance des Blancs : Auto, Incandescent, Fluorescent (7types), Soleil, Flash, Nuageux, Ombre, Réglage manuel.
- Qualité Image : Fine, Normal, Basic
- Taille Image : L,M,S.
- Compensation d’exposition : +/- 3 steps pour +/- 1 EV
- Contraste : Auto, 5 niveaux, identique
- Compensation de ton : Auto, 5 niveaux, personnalisé
- Mode Couleur : Mode Ia, Mode II, Mode IIIa
- Saturation : Auto, Normal, High, Low
- Teinte : 3° de -9° à +9°
La possibilité de créer des films d’animation Stop Motion : un gadget très ludique proposé pour la première fois dans un reflex et qui suscitera des vocations.
De nouveaux filtres d’effets créatifs : comme le filtre étoiles qui fait un peu Star Ac’… Mais qui remportera un succès certain lors des anniversaires !
De nouveaux filtres d’intensification des couleurs : rouge, vert ou bleu… wouai, bof !
Un menu de retouches rapides : modification du contraste et de la saturation sur 3 niveaux.
Le D60 est équipé comme le Canon EOS 400D d’un dispositif d’extinction et d’allumage automatique de l’écran « Eye Sensor ».
Des menus basculants,
voici un détail pratique que l’on trouve depuis quelque temps déjà chez
d’autres marques… et qui plait beaucoup. Nikon vous propose en outre
trois types de design (option apparue sur le D40), avec la possibilité de
choisir
une de vos images en fond d’écran.
Le traitement Expeed est de la partie. le dossier de presse nous rappèle que Le terme « Expeed » désigne l’ensemble des traitements logiciels
appliqués aux images et ne fait pas uniquement référence au nom de la puce (apparue
sur les D3 et D300)…
Doit-on s’attendre aux résultats « magiques»
que l’on constate sur le D300 (avec par exemple la réduction
étonnante de l’aberration chromatique) ? Il faudra attendre des tests
pour savoir ce que l’on doit attribuer au traitement Expeed… ou au
CMOS du D300 !
De nouvelle optiques : Dans la gamme Expert, une nouvelle optique stabilisée permettant de gagner jusqu’à 4 valeurs fait son apparition : le zoom AF-S DX VR 16-85 mm f/3,5-5,6 G ED qui sera disponible en mars. Il sera possible de l’acquérir en dehors du Kit mais son prix n’a pas encore été dévoilé (déjà quelques images ici).
Il remplace le célèbre AF-S DX 18-70 mm f3.5-4.5G ED-IF non stabilisé qui
était apparu à l’époque du D70 et à la bon goût d’ouvrir un peu la
gamme de zoom experts de Nikon vers le grand angle (c’est l’un des reproches que je faisais jusqu’à présent à la gamme optique
Nikon)…
En conséquence, trois kits Nikon D60 seront proposés :
- Le D60 + l’optique standard AF-S VR DX 18-55mm f/3.5-5.6G stabilisée. Entre 629 et 679 €.
- Le D60 + le nouveau AF-S DX VR 16-85 mm f/3,5-5,6 G ED stabilisée. Entre 679 et 729 €.
- Le D60 en double kit : le AF-S VR DX 18-55mm f/3.5-5.6G stabilisée et un 55-200 mm (celui-ci ou celui-là ?)… Entre 879 et 929 €. ou
Tous seront accompagnés de la même suite logicielle, comprenant le nouveau catalogueur d’image Nikon View NX en plus de la suite classique composée de Nikon Transfer, Kodak Easyshare, QuickTime 7, Panorama Maker, MyPicturetown Utility (le soft pour paramétrer le Wifi des COOLPIX).
Lire aussi : Nouvelles optiques Nikon
ah ca fait longtemps que je l’attendais ce 24 mm , ce matin je suis tres content, un peu cher c’est vrai mais bon va falloir bosser!!!!
jean francois, connais tu sa dispo…. si c’est comme le D3 que j’attends toujours, ca va pas etre gai
A+
Bizarre, ce D60 qui a l’air si enthousiasmant possède a peu de chose près les mêmes caractéristiques que l’A200 (sauf la stabilisation) dont j’avais cru lire ici-même qu’il n’était pas vraiment excitant.
Les menus basculant ? J’ai ça sur mon vieux D5D au même titre que le capteur pour éteindre l’écran…
Je l’ai toujours dis, Olympus, c’est l’Apple de la photo. Ils osent réellement la différence ! Bon, ca empeche pas que leur reflex sont plus bruités que la plupart, mais c’est un autre débat..
Par contre, developper ses RAW directement sur l’appareil, je voit pas trop l’interet ?? vu la taille de l’écran ! autant faire ca sur son Macbook air ! :-)
encore faut-il avoir un Macbook Air !
MacBook Air ou Pas, il est vrai que l’intérêt du développement des RAW sur l’appareil n’est pas bien trouvé.
Un D200 ou Presque, j’entends bien, c’est top moumoute… Même si l’on ne retrouve pas les fonctions de la gamme expert, on s’en rapproche bien…
Dommage, j’ai déjà cassé la tirelire… Mais pourquoi pas, surtout pour un encombrement mini.
Pour les optiques à bascule et décentrement, il est vrai que ça manqué… On appréciera le geste de Nikon, qui, s’intéresse de nouveau et un peu plus à la photo Pro.
Mouai… Pas emballé par ce D60… Légères nouveautés, mais pas assez pour me faire craquer! J’aimais déjà pas la prise en main des D40, alors si il est encore plus petit… :-/
Le A200 et le K200 me semblent bien plus attractifs…
J’espère qu’un D90 va arriver pour le prix du 450D, et avec de bonnes spec (CMOS 10MP, 4bits etc…)
Par contre, bonnes nouvelles pour les optiques! Le 16-85 VR, si il est aussi bon que le 18-70, va faire un malheur!