Après Eric Zemmour, c’est Jean-Luc Mélanchon qui se lâche (c’est la mode en ce moment)… Va-t-il s’excuser aussi ? Ou pas ? Je passe cette vidéo ici, car parmi nos lecteurs se trouvent de nombreux journalistes (j’ai moi-même abandonné ma carte de presse il n’y a pas si longtemps… un peu dépité et déçu disons-le ;-)
Mélenchon: Les journalistes sont de « petites cervelles »
envoyé par ecoledejournalisme. – L’info internationale vidéo.
Alors on peut se sentir concernés éventuellement ! Eric Zemmour et Jean-Luc Mélanchon même combat, dans la provoque et le « non politiquement correcte » ? Pourtant, dans des genres assez différents, j’aime bien les deux (et avouons honteusement que ce genre de petites vidéo à un je ne sais quoi d’émoustillant après 7 heures de formation Lightroom)…
Maintenant sur le fond par rapport à ses propos… j’ai pas encore trop d’idées, tellement le truc semble énorme. Piégé Mélanchon ? Dérapage ? Ou propos assumés ? Les ligues de défense des journalistes victimes de « stigmatisation » vont-elles réagir ? C’est ce que j’expliquais ici en commentaires (suite à l’affaire Zemmour) : un événement chassant l’autre, on ne prend plus le temps de réfléchir…
A-t-il vraiment tord, je me dis parfois quelque chose de comparable lorsque j’entends certaines questions de journalistes, n’y a-t-il pas comme un glissement, un éloignement de la question vraiment intelligente ? N’y a-t-il pas un peu trop d’articles paresseux ? De plus en plus ?
Ce qu’il y a de rafraîchissant ici (comme dans l’affaire Zemmour), c’est que ces personnes très médiatiques se lâchent (enfin) et abandonnent tout contrôle…
Est-ce la fin du politiquement correct ?
C’est inhabituel et vrailment intéressant : ils disent ce qu’ils pensent tout cru (comme on le ferait nous-même avec un proche). Sans tabou, ni retenue.
Du coup le débat peut s’engager : plus sein peut-être… sans langue de bois ! j’aime bien… il en sortira quelque chose de bien.
haha
c’est clair qu’il est agressif ! mais sa violence répond a ce qu’il considère comme une violence de la part du journaliste (le coté info populaire/émotion plutot que les vrais questions économiques et sociales..).
Oui, Phil… peut-être n’a-t-il pas totalement tord ?
Quoique. C’est pas si simple.
Méfions-nous aussi de la chasse aux sorcière un peu facile. Enfin, dans l’immédiat je manque un peu de recule et ne sais pas encore trop quoi en penser !
Je ne partage pas certaines idées de Mélanchon, mais je partage entièrement ses propos à l’égard des journalistes, qui polluent la presse avec leurs reportages voyeuristes et qui veulent à tout coup faire du sensationnalisme. Les journalistes styles Le Parisien, France-Soir ou autres Voici ont oublié que leur boulot est avant tout d’informer le lecteur et non de le prendre pour un con et de lui faire avaler n’importe quoi.
si je ne suis pas un fan de Mélanchon loin s’en faut, il est clair qu’il a pas tort : la presse est malade de ses journalistes et je sais de quoi je parle. L’étudiant qui lui pose les questions et tente de le piégé mélange tout et manque de finesse quand Mélanchon lui prend le titre du parisien en exemple et que l’autre rebondit sur le sujet de l’article. Mais le sujet de la discussion c’est l’orientation de la presse qui vend son papier au kilo et non les maisons closes.
Ensuite, Mélanchon rale contre le titre, ok, mais c’est pas lui qui fait la une du parisien. Si les journalistes en sont à se consacrer à des sujets racoleurs, c’est par facilité certes, mais surtout pour répondre aux demandes des lecteurs.
il a raison, disons le clairement.
Et le journaliste devient méchant dès qu’on le remet en cause.
C’est bien dommage d’en être arrivé là, il reste le canard heureusement; ils ne sont pas tous comme ça.
Salut JF,
Je ne suis pas journaliste et je vais essayer d’exprimer mon point de vue de citoyen sur les propos de Jean-Luc Mélanchon et sur les réactions qu’il devrait y avoir ou pas à cette interview.
Tout d’abord je précise que je suis de droite. Par définition, je n’ai pas les mêmes idées qui Jean-Luc Mélanchon.
Pourtant lorsque j’écoute son propos, et connaissant l’homme politique et son discours, je comprends parfaitement son point de vue et où il veut en venir.
Il me semble qu’il est un homme politique honnête qui se bat pour faire avancer ses idées de gauche ce que ne font plus le parti socialiste et ses dirigeants.
C’est un homme qui est concerné par la politique et ce qu’elle permet d’accomplir socialement. Il a quitté le PS car il ne se reconnaissait plus parmi ces socialistes qui luttent entre eux pour le pouvoir sans se soucier réellement du quotidien des français (je pense la même chose de l’UMP…).
Il faut comprendre qu’il s’est battu pour les élections régionale et y a consacré beaucoup de temps et d’énergie. Il pense que l’abstention aurait du être débattue plus longtemps.
Il commence son propos en expliquant qu’il ne comprend pas qu’à peine deux jours après le deuxième tours, un grand quotidien se détourne déjà de ce sujet pour philosopher sur la réouverture des maisons closes.
Il exprime que pour lui, il ne s’agit pas d’un débat de société, mais de l’intérêt de cette minorité d’homme qui vont voir les prostituées. Simplement parce qu’ils ont des envies inavouables et qu’ils préféreraient les assouvir dans du coton et au chaud, plutôt que dans le froid, sur la banquette arrière de l’auto à la vue de tous et en risquant un contrôle de police. Et il qualifie ça d’inintéressant.
Et le journaliste, qu’il traite plus tard de petite cervelle, ne comprend pas le discours et s’engouffre dans le débat sur la prostitution qui n’était pas le sujet.
Et en découle cette interview « Ô mon Dieu! Scandaleuse! ». Dès demain dans tous les médias!!!
Alors JF, à la question qu’en pense les journalistes… on s’en fout!
Aux journalistes, on ne peut rien leur dire. Une demi critique et c’est parti pour une déferlante médiatique.
Il a raison Jean-Luc Mélanchon de remettre l’interviewer à sa place. Le mec en face ne comprends rien de ce qu’il lui dit et joue la vierge effarouchée parce que le ton monte un peu.
C’est comme l’affaire Zemmour. Une tempête dans un verre d’eau. Il s’est bien défendu et ne s’est pas désavoué. Pourtant, où sont les plaintes, les procès et les licenciements.
On a plus le droit de s’exprimer librement dans ce pays.
C’est comme l’autre affaire où les avocats (qui demande à intervenir des la première de garde à vue) sont « outragés », « offensés » par un syndicat de police qui dit d’eux qu’ils sont des commerciaux soucieux de leur intérêts. Et paf! un procès.
Jean-Luc Mélanchon, Eric Zemmour, et ce syndicat de police… attends, je cherche sur Google… « Synergie Officiers » refusent de rentrer dans cette partouze géante juridico-politico-médiatique. Et il faut les punir pour ça.
Il dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas. Ce qui est grave c’est que c’est devenu « politiquement incorrect » de faire ça.
Félicitations Bob, et tout à fait d’accord avec vous Bob et Benoît, tout est dit…
Bonjour !
Outre que Mélenchon est le pire de ce que l’on peut trouver à gauche comme opportuniste et champion du retournage de veste, il est aussi un populiste exécrable. Voilà un type qui depuis des lustres passe sont temps à vociférer sur les plateaux télé qui ont, soit dit au passage, nourri sa popularité de grande gueule.
Une grande gueule qui n’a pas réussi à le faire émerger mais descendre au fil des élections dans les retranchements pathétiques pour finir en allié d’un PC moribond dont il a fait le calcul de pomper tous les déçus à la barbe de Besancenot.
Toutes ses stratégies fumeuses héritées de son passage dans la hiérarchie du PS ayant échouées, l’aigri se plaint maintenant des journalistes. Je suis journaliste. Et comme la majorité de mes confrères soumis aux lois de la presse-spectacle qui impose le zapping de l’info et au nom de la « facilité de lecture », la fabrication de papiers courts sensés ne pas fatiguer le lecteur…
Alors oui, la presse ne général est critiquable sur bien des points dans sa propension à lobotomiser le citoyen. Et je conviens parfaitement de la tendance de certains journalistes à servir la soupe (que Mélenchon a bue en son temps) aux politiques et confondre « l’information essentielle » prônée dans les écoles de journalisme avec la caricature des faits. OK. Mais de là à tirer sur les journalistes en général et accréditer sournoisement le fait que cette profession est responsable de l’abrutissement des masses est non seulement faux mais dangereux.
Faux parce que de nombreux journalistes font leurs métiers correctement et luttent tous les jours contre l’approximation et la dénaturation des événements. Dans les blogs et la presse en ligne notamment. De Bakchich, à Médiapart en passant par Rue89, il y a le choix pour trouver de l’info sérieuse et pas à la botte.
Dangereux parce que les journalistes ont encore la possibilité de dénoncer beaucoup d’excès et d’abus qui serait sans eux passés sous silence. En généralisant à toute une profession les dérives de certain, Mélenchon prend le risque de discréditer l’un des seuls contre-pouvoir encore à l’oeuvre.
Ouais, dans cet extrait on voit surtout que Melanchon s’emballe tout seul et quand il ne sait plus quoi dire, s’en prend agressivement au journaliste. Il s’énerve tout seul car il n’a aucun discours sensé et il le sait. Donc il essaye de se faire passer pour une victime. le pauvre… j’ai pitié pour lui.
Je crois qu’il faut arrêter de monter en épingle tous les propos qui n’en valent pas la peine. La presse en fait ses choux gras et c’est avec çà qu’elle vit. Oui, la presse (ou les journalistes) n’est plus ce qu’elle était. Il a raison de le dénoncer. Je partage son avis également.
Il n’y a qu’à voir les sujets polémiques qui fleurissent en ce moment. Tout est sujet à contestation, et tout est repris à charge. Le dernier en date, une simple pub pour sourire : « notre point G, il est dans la penderie » qui devient une attaque contre la gent féminine. Ben voyons !!! L’humour a été mis au placard aussi ! (hélas)
Du coup, beaucoup de sujets anodins ou que l’on exprime de manière anodine deviennent tabous, insultants, outrageants… Résultat : on a peur de parler, d’être mal compris ou d’être sujet à la ré-interprétation.
Et dire qu’on ose faire la morale à des pays prônant l’intégrisme ! Navrant.
Mais franchement où va t-on ? :(
Je partage l’avis de Bob Janvier. Je pense même que ce système est poussé à l’extrême par une envie de sensationnelle, demandé à la base par la population, promu par les politiques et aujourd’hui contrôlé par les médias (journaliste et pseudo journaliste). Sauf qu’entre temps, comme la mode, l’envie de la population puis l’envie des politiques n’est plus en accord avec l’envie des journaliste. Après les années de folles liberté en 80s, les années 90 et 2000 nous ont amené sur une voie où tout est poussé à la simplification, tout est sortie du contexte…. jusqu’au paroxysme qui est de nous faire croire que l’on pense pour nous et qu’on veut nous donner l’information vraie, celle qui est bien pensée ou du moins dans le courant du moment.
On assiste peut être enfin, à une reprise de la parole de l’individu sur le groupe, à une volonté de parler de se faire entendre… au lieu de se ranger derrière une entité bien pensante.
Comme la semaine passée avec Eric Zémour, cette vidéo a été conservé par des journalistes qui cherchent avant tout le sensationnel : « chouette, j’ai fais déraper Mélanchon… ca va me payer mon repas de ce soir »
Pour moi on en est là. La discutions est dépouillé de son contenu, de son intérêt : celui d’échanger, de confronter ses idées. Au final, on sert une soupe réchauffée, tiède et fadasse… qui me laisse espérer une prise de position radicale de l’individu sur le groupe, histoire d’en finir avec cette vision bien pensante de la société.
Pour entamer la discution, je répondrais à Alain Bachelier que je ne vois pas d’exemple historique d’homme ou femme n’ayant pas pratiqué l’opportunisme et le retournage de veste pour accéder aux plus hautes fonctions, je répondrais à Tom que si Mélanchon est tel qu’il le décrit, je ne vois pas l’intérêt du journaliste et si l’on peut encore parler de travail journalistique.
Bonjour,
D’abord je voudrai te dire que j’apprécie ton blog et tes news concernant la photo. Depuis pas longtemps je vois apparaitre dans ton blog des posts concernant des problèmes de petites phrases dites çà et là. Quel rapport avec la photo?
eheh ! le rapport est évident…
Je fais de la photo pour mon plaisir (avant d’en faire un métier)
Je fais ce blog pour mon plaisir (donc j’y mets tout ce qu’il me plait quand ça me plait ;-)
aussi bien, demain j’arrête de parler de photo… et je ne parle que de vidéo ! Ou de Zemmour et Melanchon ?
Bonne lecture (qui est facultative, rien d’obligatoire ;-)
Mélanchon passe pour ce qu’il est avant tout.
Maintenant, perso, j’ai coupé en deux ma carte de journaliste en 2005. Depuis, basta. J’ai tellement les boules quand je vous ce que les journaux et magazines qui nous employaient publient aujourd’hui. Les lignes éditoriales sont déplorables. Les lettres de noblesse du métiers sont bien ternies… J’ai tellement, tellement de respect pour ce que font les VRAIS journalistes, sur le terrain. Mais combien il en reste en 2010 ? Vous savez que les nanas dans les salles de rédaction elles ont leur carte de journaliste alors qu’elles ne corrigent que les textes des agences Reuters, AP, AFP etc… Les secrétaires de rédaction avec des cartes de presse, moi ça me gonfle quand tu sais qu’elles peuvent se faire un abattement de 8000 Euros sur leurs déclarations de revenus, chose qui ne devrait être UNIQUEMENT possible pour les pigistes qui EUX, ont des frais…
Bref, je suis solidaires des journalistes, pas des branl**rs qui se la jouent en sortant de l’école, arborant fièrement leur carte.
C’est un métier, un vrai. Et y a pas besoin ni d’école, ni de carte pour l’exercer, mais de la curiosité, de la passion, de l’audace, du courage, de l’humanité, de l’humilité, et de l’intelligence. Vous êtes sûr qu’on retrouve globalement tout ça dans les papiers de nos journaux en 2010 ? Moi pas.
Il faut bien comprendre que Mélenchon utilise cette technique pour faire parler de lui. En vieux briscard de la politique il sait parfaitement comment provoquer l’incident qui va le mettre sur le devant de la scène et il s’en vante souvent et s’en réjouit sur son blog.
Pour ce qui est du métier de journaliste, je maintien qu’il ne faut pas généraliser et faire attention aux amalgames qui justifieraient auprès de l’opinion public que journaliste=forcément pourri et privilégié fiscalement. A ce propos, l’avantage de la déduction de 7650 euros n’est pas soumise à la possession d’une carte de presse. Il suffit d’avoir un contrat ou des feuilles de paye qui prouvent que les revenus sont ceux d’une activité journalistique.
S’il y a clairement une dérive dans le traitement des sujets de la presse télévisuelle qui est majoritairement nulle, la presse écrite possède encore des journalistes compétents qui font leur métiers le mieux possible en fonction des contraintes qu’ils subissent et il faut arrêter avec l’idée que les journalistes sont complètement libre d’écrire ce qu’ils veulent. Ils subissent la pression des actionnaires ou des politiques avec plus ou moins d’insistance mais le plus souvent avec une bonne dose d’Auto-censure.
Et surtout, je suis inquiet du formatage au rouleau compresseur des écoles de journalisme… Là-dessus, je vous invite à lire l’excellent ouvrage de mon confrère François Ruffin http://www.acrimed.org/article935.html avec qui je partage l’analyse pour être passé au même moment rue du Louvre…
Moi ce qui m’épate dans cette histoire c’est que notre futur journaliste est pour le moment étudiant à Science Po…
La sous-commision de langue de pute en bois à délibéré et remis son rapport :
pour « BUZZ » on dira désormais = » tempête de mise en épingle dans un verre d’eau »